Les avocats du maire de Dakar, par la voix de Me Ciré Clédor Ly, dénoncent une violation des droits de la défense dès le premier jour.
A en croire la robe noire, «la défense n’a pas été informée de cette audience. Si les prévenus ont reçu des citations, ils les ont reçues dans des délais étriqués qui ne leur ont pas permis d’informer leurs avocats, de se concerter avec eux, de permettre aux avocats eux de se réunir, pour prendre connaissance de l’ensemble du dossier d’appel, et bâtir une stratégie de défense ». Ainsi, l’avocat de se désoler de la décision du président de la Cour d’appel, Demba Kandji qui a déclaré que la date de renvoi du 9 juillet est ferme et ultime.
Il explique que la défense voulait tout simplement que la loi soit respectée. «Nous avons cité les textes de loi qui permettaient à tout le monde de savoir que le procureur général n’a pas respecté les dispositions légales. Que les droits de la défense à l’entame ont été violés. C’est la loi elle-même qui imposait ce renvoi pour la régularisation», s’est-t-il défendu.
«Ce procès doit être comme tous les procès. Un procès ordinaire, où les règles de procédures sont respectées, où les droits de la défense sont respectés où les prévenus aussi sont respectés. Conformément aux textes de loi, que les délais raisonnables soient accordés et que aussi, l’ensemble des prescriptions du code puissent être observées», a-t-il poursuivi.
«Nous sommes en appel, c’est la dernière chance des prévenus et ils devraient être jugés conformément aux règles de première instance. Et vous avez entendu, ça sera un procès escamoté », a-t-il martelé.
Me ciré Clédor Ly soutient que ce procès sera un procès marathon, où aucun droit ne sera respecté. «Dès le premier jour, les droits ont été violés. Les jours suivants, les droits vont être piétés. Et en fin de compte, l’objectif politique sera atteint. C’est un objectif politique qui est visé. Et ils sont décidés à l’atteindre», conclut-il.