Sénégal: Karim Wade doit-il payer son amende pour candidater à la présidentielle?

De nombreux ténors de la majorité affirment que le fils de l’ex-président doit régler ses près de 200 millions d’euros d’amende pour participer au scrutin de février. Et que s’il ne le fait pas, il retournera en prison. Des balivernes estiment au contraire les soutiens de Karim Wade.

Appliquer le droit et rien que le droit, c’est l’argument phare de la majorité qui ajoute que la CREI, la cour de répression de l’enrichissement illicite qui a condamné Karim Wade, l’a fait dans les règles. Pour Aminata Touré, ancienne première ministre, ancienne garde des Sceaux, proche de Macky Sall, le fils de l’ex-chef de l’Etat « évidemment, quand il reviendra, devra passer au niveau du Trésor et s’acquitter de son amende ».

Et s’il ne le fait pas, « il y a la possibilité d’une contrainte par corps si le paiement n’est pas fait dans les trois mois de la décision définitive ». C’est-à-dire qu’il pourrait devoir retourner en prison.

Amadou Sall, lui aussi ancien ministre de la Justice, est toujours aujourd’hui un intime des Wade père et fils. Il affirme que Karim Wade ne paiera pas son amende « parce que le monde entier s’accorde aujourd’hui pour dire que le jugement qui a été rendu est un jugement de circonstance rendu par des juges aux ordres ».

Pour lui, pas de doute : « Il ne doit rien, il ne paiera rien. Il viendra, il sera candidat et il va gagner. Le reste, c’est de la littérature ».

En conflit avec la majorité, le PDS doit aussi faire face à ces conflits internes. Car la candidature de Karim Wade divise, Madicke Niang, cadre du parti, pourrait ainsi annoncer dans les prochains jours sa candidature.

Le communiqué du Conseil des ministres du 03 octobre 2018

Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des ministres, mercredi 03 octobre 2018 à 10 h, au Palais de la République, à la Salle Bruno DIATTA dont la plaque de baptême a été dévoilée en présence des membres du Conseil.
Entamant sa communication autour de la rentrée des classes prévue jeudi 04 octobre 2018, le Chef de l’Etat adresse ses vives félicitations et ses encouragements à toute la communauté éducative du Sénégal, exhorte le Gouvernement, les collectivités territoriales, les enseignants, les élèves et apprenants, ainsi que les parents d’élèves à ne ménager aucun effort pour consolider l’excellence de l’école sénégalaise.

A cet égard, le Chef de l’Etat invite le Gouvernement et l’ensemble des acteurs du système éducatif, à redoubler d’efforts et d’engagement, à cultiver en permanence un sens élevé des responsabilités afin d’assurer le déroulement normal de l’année scolaire, dans un climat social serein.

Enfin, le Président de la République souhaite une excellente réussite aux élèves du Sénégal, à leurs enseignants, formateurs et encadreurs.

Poursuivant sa communication autour du pilotage cohérent des réformes de modernisation du système d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation, pilier stratégique solidaire du processus de transformation porté par le Plan Sénégal Emergent (PSE), le Chef de l’Etat rappelle au Premier ministre l’urgence de finaliser l’évaluation des cinq années de mise en œuvre des réformes issues des concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche, tenues en 2013.

En outre, le Président de la République indique le prix qu’il attache à la modernisation consensuelle et dynamique de la gouvernance de nos universités et instituts de recherche, qui doivent travailler en parfaite synergie avec les industries nationales et le secteur privé, afin de soutenir une politique de formation et d’emploi efficace, en cohérence avec les réalités et les besoins de l’économie nationale.

Dans cette perspective, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de mieux impliquer nos universitaires et chercheurs dans l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques, en particulier, dans la finalisation de la conception des actions prioritaires de la deuxième phase du PSE.

Abordant la territorialisation dynamique des politiques publiques et l’évaluation finale des Conseils des ministres délocalisés, le Président de la République réaffirme son engagement permanent, depuis son accession à la magistrature suprême, à renforcer et accélérer le développement territorial participatif, inclusif, équitable et durable de toutes les localités du Sénégal.

A ce titre, le Chef de l’Etat rappelle au Gouvernement son attachement à l’amélioration soutenue du bien – être des populations, notamment celles des zones périurbaines et rurales, à travers, l’exécution des programmes spéciaux et innovants (Bourses de Sécurité Familiale, CMU, PUDC, PUMA, PROMOVILLES…), ainsi qu’à la dynamique de territorialisation de l’action publique, impulsée par l’organisation des conseils des ministres délocalisés dans les 14 régions.

Dans ce cadre, le Président de la République demande au Premier Ministre de présenter, à partir de la situation de référence de 2012, le rapport exhaustif, par région, département et arrondissement, de l’état d’exécution des programmes d’investissements prioritaires validés lors de ces rencontres et d’évaluer, en rapport avec le Haut Conseil des Collectivités territoriales, la première phase de l’Acte III de la Décentralisation.

Appréciant l’état d’avancement satisfaisant des négociations avec le Millénium Challenge Corporation (MCC) pour la signature du second compact, le Chef de l’Etat félicite la délégation sénégalaise qui vient de finaliser les négociations et remercie les autorités du MCC et du Gouvernement américain.

Ainsi, le Président de la République demande au Gouvernement de lever toutes les contraintes sectorielles identifiées afin d’accélérer la signature prochaine du Second Compact qui va soutenir, avec les financements exceptionnels attendus, le démarrage, dans les meilleures conditions, de la deuxième phase du PSE.

Le Chef de l’Etat a terminé sa communication par son agenda diplomatique marqué par sa participation à la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la République sœur de Guinée et le suivi de la coopération internationale en mettant l’accent sur les diligences requises pour une mise en œuvre optimale du projet Smart Sénégal, coordonné par l’ADIE.

Le Premier ministre a axé sa communication autour de la rentrée scolaire et universitaire 2018 – 2019, l’exécution budgétaire en cours, la mise en œuvre des projets et programmes d’électrification rurale, le suivi de la campagne agricole ainsi que la situation dans les secteurs sociaux, avant de rendre compte de la coordination de l’activité gouvernementale.

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.

Le ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du PSE a rendu compte l’état d’avancement des projets et réformes.

Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a examiné et adopté :

– Le projet de décret modifiant le décret n°2018-803 du 30 avril 2018 portant création du Certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de collège d’enseignement moyen en éducation physique et sportive (CAPCEM-EPS) ;
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :

– Monsieur Mamadou FAYE, Ingénieur géologue de conception, titulaire d’un master en transports logistiques et d’un certificat d’études supérieures routes de l’Ecole nationale des ponts et chaussées de Paris est nommé Administrateur du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA) poste vacant ;

– Monsieur Ousmane WADE, Economiste, précédemment Directeur de la Promotion de l’Habitat Social (DPH) est nommé Directeur général de la Construction et de l’Habitat au ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie ;

– Monsieur Abdoulaye DIOUF, Aménagiste-Planificateur est nommé Directeur du Développement urbain durable, de la Planification urbaine et de la Réglementation à la Direction générale de l’Urbanisme et de l’Architecture au ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie ;

– Monsieur Moussa SARR, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur de l’Urbanisme à la Direction générale de l’Urbanisme et de l’Architecture au ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie ;

– Monsieur Mandiaye NDIAYE, Géographe-urbaniste, Planificateur, est nommé Directeur de la Promotion des Pôles urbains à la Direction générale de l’Urbanisme et de l’Architecture au ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie ;

– Madame Catherine Marie Thérèse FAYE, Architecte, est nommée Directeur de l’Architecture à la Direction générale de l’Urbanisme et de l’Architecture au ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie.

Le Secrétaire général du Gouvernement,
Porte-parole

Maimouna Diarra démarre bien avec son nouveau club!

Une nouvelle aventure pour Maimouna Diarra! L’intérieure sénégalaise retourne en Espagne. L’ancienne joueuse de l’Asc Ville de Dakar qui s’est engagée avec le CDB Adelantados a même fait ses débuts.

« La lionne, qui a tapé dans l’oeil des dirigeants, a déjà pris ses marques avec un premier match en pré-saison. Restée en Espagne après le Mondial 2018, l’intérieure des lionnes a fait ses débuts face au CD Magectias (66-72). Maimouna Diarra a participé à la victoire de son équipe avec 12 points inscrits dans cette rencontre », informe le site spécialisé Basket221 visité par Senego.

Maimouna Diarra connait bien le championnat Espagnol puisque le CDB Adelantados n’est pas son premier club. Elle a aussi évolué aux Etats-Unis, où elle portait les couleurs des Los Angeles Sparks en WNBA en 2017.

Soutien à Macky: Le PIT jusqu’au bout de l’aventure

Comme le Parti socialiste et les autres partis alliés de la mouvance présidentielle, le Parti de l’indépendance et du travail (Pit) a décidé de porter la candidature de la coalition Benno Bokk Yaakaar.

Le Comité central de ladite formation qui était en réunion le 30 septembre dernier en entériné ce soutien à l’endroit du président Macky Sall en présence de responsables du parti dont l’ancien ministre Mansour Sy. D’ailleurs fera savoir l’actuel secrétaire général du Pit, Samba Sy, «l’ancien ministre Mansour Sy n’est pas militant d’aujourd’hui. Il est au front avec nous». Sans entrer dans le secret des délibérations, il a soutenu qu’il n’y a pas eu de voix dissonante sur notre soutien au président Macky Sall.

En conférence de presse hier à leur permanence sise à Khar Yallah, le secrétaire général du Pit a exposé les conclusions issues de cette rencontre. Evaluant les réalisations du président Macky Sall, examinant particulièrement les défis auxquels le Sénégal fait face, le Comité central du Pit, précise-t-il, a décidé de faire du président Macky Sall le candidat du parti à l’élection présidentielle de février 2019. «Un choix que le Comité central ne fait pas seulement par souci de cohérence. Il le fait avec la volonté assumée de continuer à réduire la fracture sociale et, par des politiques publiques pertinentes», a souligné Samba Sy qui ajoute que le Comité central le fait aussi pour maintenir la cohésion sociale, la stabilité politique, la paix civile au Sénégal. Autant d’atouts précieux pour continuer à engranger, en les amplifiant, les incontestables performances économiques et réalisations sociales à l’actif de Bby.

A ce titre, le Comité central engage toutes les structures du parti à s’investir de leur mieux dans les batailles électorales en cours. Pour Samba Sy, «Il s’agit, avec le peuple sénégalais, de continuer à cheminer résolument pour plus d’indépendance nationale, davantage de prospérité dans un contexte sous régional, africain et mondial, d’une redoutable complexité». «Le comprendre, agir pour qu’il en soit ainsi, c’est assurément se donner les instruments pour affronter les défis du millénaire que sont l’emploi des jeunes, l’émigration clandestine, l’insécurité, la dégradation de l’environnement, les guerres économiques imposées», philosophe Samba Sy.

Education nationale: Le financement fait débat

Des économistes et spécialistes de la question éducative se sont retrouvés, ce week-end, sous l’égide de la Cosydep qui tient la 2e édition de la Foire des innovations de l’éducation et de la formation (Fief), pour discuter du financement de l’éducation, lors d’un panel.

Le Sénégal fait partie, selon l’économiste et enseignant Mamadou Ngom, des pays qui ont décidé de prendre en charge l’éducation qui nécessite un investissement à long terme. Selon son constat, ‘’les ressources sont disponibles. Ce qui pose problème, c’est la répartition qui doit être bien projetée et bien définie’’. Cette année, dit-il, il y a d’autres sources de financement qui sont nées de la loi de finances rectificative 2018-24 qui porte sur un prélèvement spécial du secteur des télécoms (Cst), sur les compagnies d’assurance de 1 % du chiffre d’affaires hors taxe, sur les opérations consignation de produits pétroliers de 10 F Cfa par kg net de produits pétroliers et sur l’exploitation de l’or non monétaire.

L’enseignant, qui prenait part au panel sur le financement de l’éducation organisé par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep), est d’avis ‘’qu’au Sénégal, le financement est prévu’’. Car, hormis les impositions, il y a la contribution forfaitaire à la charge des employeurs de 3 % du revenu brut du salariat. ‘’Ça prête à confusion, mais l’Etat est exonéré. En moyenne, on recouvre 1 milliard 500 millions de francs Cfa par mois. On projette quelque 18 à 20 milliards de francs Cfa. C’est insuffisant. L’assiette est trop faible, dans la mesure où nous avons des régimes d’exonération exagérés. Certaines entreprises qui sont en mesure de contribuer se voient exonérées au détriment d’autres’’, peste-t-il.

‘’Problème d’efficacité et d’efficience’’

La spécialiste en éducation, Khady Ndiaye, va dans le sens de l’enseignant, en soulignant que les solutions résident dans la mise en œuvre des Odd 4 et 5 et l’agenda 20-63. Des pays comme le Sénégal, dit-elle, ont décidé d’injecter 4 à 6 % du produit intérieur brut, en rapport avec le volume des ressources nécessaires. ‘’Le Sénégal a atteint moins de résultats, contrairement aux pays qui ont le même volume de financement. C’est un problème d’efficacité et d’efficience qui se pose’’, dit-elle. Elle suggère de faire en sorte que le volume des ressources soit utilisé de manière rationnelle. ‘’Il faut vraiment que le plaidoyer soit construit pour attirer des ressources et les verser dans l’éducation. Le secteur privé se débrouille pour financer les activités autour de l’école’’, soutient-elle.

Khady Ndiaye révèle que, durant les 10 dernières années, le système éducatif a reçu 6 % du Pib. De 2009 à 2015, la part des dépenses publiques en éducation est allée de 23 à 25 %. Les dépenses publiques sont passées de 375,9 milliards de francs Cfa en 2009 à 585,33 milliards de francs Cfa. Elle trouve que les outils sont disponibles, et l’existence de cadre harmonisé suivi-évaluation des politiques publiques est nécessaire.

Natation – traversee Dakar – Goree Adama Thiaw Ndir reconquiert le titre

Amadou Ndiaye, vainqueur de l’édition 2017 de la traversée Dakar – Gorée, a perdu hier son trophée devant Adama Thiaw Ndir, un habitué de la compétition.

Adama Thiaw Ndir, sociétaire de l’Association sportive des forces armées (Asfa), a reconquis le titre de champion de la traversée Dakar – Gorée (5,2 km). Le soldat, vainqueur des éditions 2015 et 2016, n’a pas eu de peine à s’imposer devant son challenger Amadou Ndiaye. Il a réalisé un temps de 1 h 15 mn et 27 s pour battre le champion en titre, qui a franchi la ligne d’arrivée après 1 h 20 mn et 35 s de nage. Ce dernier avait créé la sensation, l’année dernière, en surprenant le nageur du club militaire au sprint final.

Mais les données ont changé lors de cette 31e édition. Thiaw Ndir n’a laissé aucune chance au binational (franco-sénégalais). Il a étalé son talent dans les 500 derniers mètres pour battre le sociétaire de Mont-Rouge (Paris, France) et ses autres poursuivants. Les avances de 5 minutes sur Amadou Ndiaye et 13 minutes sur le troisième, Ousseynou Diop (1 h 28 mn 12 s) témoignent de l’hégémonie de ce soldat dans la plus grande compétition organisée par la Fédération sénégalaise de natation et de sauvetage (Fsns).

Il y a tout de même un changement par rapport au podium de l’année dernière. Ousseynou Diop, pensionnaire du club de la Langue de Barbarie Connexion (Saint-Louis), a éjecté François Malack de la 3e place.

Du coté des dames, les sœurs Diagne, Ndèye Tabara (1 h 41 mn 13 s) et Fatou Bintou (1 h 53 mn 45 s), se sont illustrées. Les sociétaires d’Atlantique olympique club ont pris respectivement les 1re et 3e places. Yaye Diadou Diagne (1 h 20 mn 35 s) a terminé 2e.

La Fédération sénégalaise de natation et de sauvetage (Fsns) a remis un trophée symbolique à El Hadj Salif Ndiaye, le nageur le plus ancien de la compétition. Le doyen, né en 1949, a devancé des centaines de jeunes dans la course de 4,5 km réservée aux amateurs (nageurs non affiliés à un club).

Pds – Plan B à la candidature de Karim Wade à la présidentielle: Me Madick Niang tisse sa toile à Touba

Me Madické Niang, patron du groupe parlementaire libéral, serait-il en train de se libérer progressivement de son mentor Abdoulaye Wade et de donner corps à un plan B à la candidature de Karim Wade pour la présidentielle de février prochain ? En tout cas, tout porterait à le croire après l’entretien que l’ancien ministre des Affaires étrangères, fidèle parmi les fidèles de Me Wade, a eu à Touba hier, lundi 1er octobre 2018, avec le Khalife Général des Mourides. Selon certaines informations, Me Madické Niang aurait tout simplement échangé avec Serigne Mountakha Mbacké sur sa candidature à la présidentielle de 2019.

C’est apparemment à la tête d’une forte délégation composée d’hommes politiques assez connus dans la capitale du Mouridisme, à l’instar de Serigne Modou Bousso Dieng, de Serigne Assane Mbacké et de plusieurs autres chefs religieux dont Serigne Cheikh Moustapha Massamba, que Me Madické Niang s’est entretenu avec le Khalife Général des Mourides hier, lundi 1er octobre 2018. Selon la presse qui relaie l’information, c’est aux environs de 13 heures que le patron du groupe parlementaire libéral aurait échangé avec Serigne Mountakha Mbacké, relativement à sa volonté de briguer les suffrages des Sénégalais à la présidentielle du 24 février prochain.

Selon toujours ces sources, Me Madické Niang aurait déclaré au Khalife : « Suite à la demande de plusieurs Sénégalais, j’ai pensé utile de poser ma candidature à la prochaine présidentielle. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à vous en parler dès à présent ». On rapporte qu’après avoir attentivement écouté l’avocat saint-louisien, ancien ministre des Affaires étrangères, Serigne Mountakha Mbacké a formulé des prières en ces termes : « Que Serigne Touba vous accompagne dans cette nouvelle entreprise ! ». Auparavant, la délégation a été reçue par Serigne Moussa Nawél. Me Niang présentait des condoléances au chef religieux qui a récemment perdu sa mère.

Vraisemblablement, ce nouveau pas posé par Me Madické Niang à Touba, s’il est avéré, marquerait un tournant dans le présumé bras de fer qui l’oppose à son mentor, Me Abdoulaye Wade. Lequel est réfractaire à tout Plan B du Pds à la candidature de son fils Karim Wade pour la présidentielle de 2019. D’ailleurs, dans cette opposition presque frontale depuis la parution de la lettre de certains responsables du Pds exigeant un Plan B à Me Wade, la réplique de ce dernier contre Me Madické Niang qualifié de commanditaire de la lettre en question, et pour finir les tentatives de conciliation entre les deux bords, tout arguerait pour un clash imminent.

Selon ainsi certaines informations, Me Wade ne serait pas parvenu à apaiser les velléités et ambitions présidentialistes de son ex-chef de la diplomatie. On rapporte même que celui-ci s’est radicalisé à la suite de l’échec des conciliabules avec son mentor d’ancien président de la République. De suite, il aurait même décroché, selon certains quotidiens, 13 sections libérales sur 16 dans le département de Pikine, alors qu’à Touba, il aurait déjà obtenu le nombre requis pour le parrainage de sa candidature. De là à imaginer que Me Madické Niang a cessé de promouvoir sa candidature en tapinois et qu’il s’évertue de plus en plus avec ses soutiens, à porter l’alternative à Karim Wade, il n’y a qu’un pas que beaucoup de militants libéraux franchiront aisément. Reste à savoir si le « Pape du Sopi », stratège politique de première heure, ne va pas sortir de son armada une botte secrète et de dernière minute pour asseoir, définitivement et contre tous les pourfendeurs, la candidature de son fils Karim Wade.

Présidentielle de 2019 : Abdoul Mbaye décline les grands axes de son projet de société

Officiellement investi candidat à la prochaine élection présidentielle de 2019 par son parti, à l’issue d’un congrès extraordinaire tenu hier à la place du Souvenir africain, Abdoul Mbaye a dévoilé son projet de société contenu dans un document d’une trentaine de pages. Devant ses militants, il a délivré un véritable cours magistral qui n’a épargné aucun secteur de la vie nationale. ‘’EnQuête’’ vous livre quelques extraits de ce discours prononcé sur plus de deux tours d’horloge.

Procès du régime de Macky Sall

‘’Des pratiques politiques étalées dans la durée sur plus d’un demi-siècle ont largement contribué à abîmer de façon progressive et insidieuse le socle de nos valeurs. Elles l’ont fait à un point tel que la restauration de ces dernières, plus qu’un impératif politique, est devenue une forte exigence citoyenne, sociale et identitaire pour ne pas perdre notre âme et voir notre peuple voué à la décadence.

La restauration de ces valeurs concerne aussi bien la sphère politique que sociale. Elle doit être comprise comme correspondant à une requête des populations sénégalaises en situation d’éveil de conscience politique après plusieurs années de vécu politique et le passage de deux alternances. Les valeurs les plus malmenées, ces dernières années, et en particulier par le présent régime, sont : la vérité, l’amour de la patrie, le respect de la parole donnée et de l’engagement public et solennel, la justice (à comprendre au sens large comme fin des injustices de toute sorte), le respect du principe de solidarité dans la réalisation de la croissance économique et dans son partage rationnel, juste et efficient. Ce sont les vertus de ‘’jom’’, de ‘’ngor’’, de ‘’mougne’’ assises sur la foi profonde ancrée dans nos cœurs et nos esprits ainsi que sur un remarquable consensus politique, œuvre d’hommes et de femmes de grande qualité, qui ont fait que notre pays a toujours évolué en paix et en totale harmonie.

Quelques furent les soubresauts, le Sénégal pouvait compter sur le comportement de dirigeants chevaleresques qui savaient, au nom de l’éthique, jusqu’où ne pas aller. Quand donc des travers mesquins, opportunistes, rétrogrades et exclusivistes visent à travestir la loi, à instrumentaliser des pouvoirs – singulièrement le Judiciaire – à brimer et à humilier des adversaires, à chercher à mettre une chape de plomb sur les hommes libres et sur la société, juste pour permettre à la famille et au clan d’accumuler, d’encore accumuler, de toujours accumuler au détriment d’un peuple presque devenu exsangue ; alors, face à la gravité d’une telle situation qui peut durablement affecter l’équilibre de notre pays aujourd’hui et demain, oui, ces hommes et ces femmes ou leurs successeurs, comme des millions de Sénégalais, doivent se lever et, debout, faire barrage à la mise à mort de notre grand et beau pays pour des intérêts bassement matériels, personnels et claniques.’’

Restauration des valeurs

‘’Notre premier engagement était, est et restera celui de demeurer fidèle à notre parole donnée. Nous faisons et ferons preuve de constance dans son renouvellement. Nous l’avions exprimé lors de notre décision d’entrer en politique en 2016, lorsque les premiers compagnons de l’Act nous avaient fait l’honneur de nous confier la direction de notre parti. Nous ne prendrons que des engagements que nous nous soucierons de respecter et de faire respecter. Nous redonnerons à la parole politique le respect qu’elle doit susciter lorsqu’elle s’exprime sous la forme d’un programme de parti ou de coalition de partis ; lorsqu’elle est propos d’un leader politique dépositaire de la confiance des membres de son parti ou de la coalition qui le soutient. Le ‘’wax waxeet’’, presque devenu une norme de la pratique politique au Sénégal, doit disparaître de nos mœurs politiques.

Les Assises nationales ont été trahies par certains de ses signataires et l’esprit du 23 juin par plusieurs figures politiciennes participant aux manifestations. Le programme ‘’Yoonou Yokete’’ a été vite versé aux oubliettes, en même temps que les slogans forts qui nous ont fait rêver d’une rupture véritable en 2012. Rappelons ‘’la gestion sobre et vertueuse des affaires publiques’’ ou ‘’la patrie avant le parti’’. Or, l’Histoire nous enseigne que la paix sociale craint les espoirs déçus. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement de ne créer l’espoir dont notre peuple a grand besoin que par un discours de vérité. Et la vérité, en politique, est d’abord dans le parler vrai consistant à ne dire que le possible ; elle est ensuite dans le respect des engagements pris. A l’opposé, le mensonge et la trahison commencent avec le reniement d’engagements rendus publics sur la base desquels le citoyen vous avait attribué le bénéfice de son vote.

L’heure est venue de créer la rupture avec l’habitude devenue insistante de la parole non respectée. 2019 devra être une année d’alternance par sa quête de porteurs de paroles de vérité, par la sanction de ceux qui se seront singularisés par reniements et mensonges. C’est à ce prix que la démocratie sénégalaise aura enfin réussi un saut qualitatif digne de son histoire. Un saut qui la libérera des rets dans lesquels la retiennent les politiciens professionnels de notre pays depuis de trop nombreuses années. Car, que l’on ne s’y trompe pas : un engagement de nature politique est pris pour gagner la confiance populaire ; une fois ce but atteint, son reniement a pour rationalité de prendre ce qui appartient au peuple au profit de l’auteur de l’engagement, de sa famille, de son clan. Il ne s’agit point d’un mensonge gratuit, mais plutôt planifié et associé à de la spoliation. Il s’agit de parjure. Nous avons cru à ‘’la patrie avant le parti’’. A l’inverse, la politique mise en œuvre a profité à la famille, puis au clan, confisquant ressources naturelles, deniers publics, fonctions de responsabilité, emplois dans le secteur public, ne laissant que portions congrues et pauvreté au reste de la nation.’’

Transformation structurelle de l’économie sénégalaise

‘’L’organisation du développement agricole de notre pays engendrera le recul de la pauvreté dans les zones rurales. Mais vous n’ignorez point que l’échec du développement économique du Sénégal ne réserve pas la pauvreté aux seules zones rurales. Elle est également très présente dans les zones urbaines et semi-urbaines où elle sera combattue par la création d’activités et d’emplois. Elle le sera par notre conception de l’émergence que nous ne faisons pas reposer sur une logique de grands projets ayant le défaut d’être gourmands en ressources budgétaires et d’emprunts, d’une part, et aussi celui de privilégier leur réalisation par des entreprises étrangères, d’autre part. Nous construirons l’émergence du Sénégal autour d’une transformation de la structure de son économie, en faisant évoluer son artisanat vers la semi-manufacture, puis la manufacture et, enfin, l’industrie. Les secteurs devant accueillir la croissance sont identifiés comme ceux déjà fortement utilisateurs de main-d’œuvre, capables de productions de qualité, renfermant des processus de formation par l’apprentissage et susceptibles de renforcement. L’émergence passe par une transformation structurelle d’une économie. Elle est celle du constat de son évolution vers une économie de manufacture, de production de biens et services contenant davantage de valeur ajoutée pour couvrir des besoins nationaux et alimenter des exportations.’’

L’émergence à travers une nouvelle politique locale

‘’La gestion du développement local requiert de nouveaux paradigmes, de nouvelles compétences de management. La mise en place d’un Conseil économique social et environnemental par pôle économique permettra de mobiliser les compétences citoyennes aujourd’hui empêchées de jouer un rôle actif dans le développement de leurs terroirs. Créés dans une logique de développement solidaire et partagé, également de nécessaire aménagement du territoire, un effort particulier sera consacré aux 6 pôles suivants : pôle Ouest-Littoral : Dakar, Mbour et Thiès ; pôle Centre avec le Sine-Saloum et la région de Diourbel ; pôle Vallée du Fleuve avec les régions de Matam, Saint-Louis et le département de Bakel ; pôle Sénégal oriental avec les régions de Tambacounda et Kédougou ; pôle Sud avec les trois régions de la Casamance, Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ; et pôle Zone sylvo-pastorale du Ferlo et Louga.

C’est aussi le lieu de dire que nous accorderons un poids particulier aux contrôles citoyens par les populations, aux budgets participatifs, à de nouvelles formes de certification et de rating. Ainsi sera bâti un leadership nouveau avec des politiques et non des politiciens, des élus et managers désintéressés et motivés par la seule prospérité des populations au niveau local, tous résistant face aux pressions politiques ou autres conduisant à gonfler inutilement les charges de fonctionnement des collectivités, à une mauvaise utilisation des ressources au gré d’intérêts politiques, à l’inflation de personnels sans rapport avec les métiers, la compétence et le mérite.’’

Energie

‘’A la faveur du démarrage des productions de pétrole et de gaz, il conviendra d’aller très vite vers une énergie compétitive à l’échelle mondiale comme soutien majeur à l’amélioration de la productivité de l’économie sénégalaise. La faiblesse de cette dernière est sans doute l’obstacle majeur à son émergence. Cela commencera par une énergie subventionnée en faveur des ‘’villages de métiers’’, point clé de notre projet. Nous mettrons, par ailleurs, en œuvre un mix énergétique dynamique qui prendra en compte le caractère épuisable des ressources en hydrocarbures et fera une place de plus en plus importante aux énergies renouvelables (solaire en particulier, éolien).’’

Industrie numérique

‘’La transformation de l’économie sénégalaise ne concernera pas uniquement les secteurs traditionnels de la révolution industrielle. L’accélération significative du développement de l’industrie numérique devra également être engagée. Le Sénégal attend de pouvoir libérer la créativité de sa jeunesse et créer de la compétitivité économique par une plus grande accessibilité et une réduction des coûts de l’Internet. Cela passera par un renforcement de la régulation des oligopoles, notamment au niveau de leurs tarifs de facturation. L’absence d’une vision stratégique basée sur une approche parfaitement intégrée de la révolution numérique n’a pas permis de mieux appréhender la façon dont elle transforme la vie des citoyens, non plus d’en tirer le meilleur parti et d’aider ceux qui risquent d’être laissés pour compte afin d’éviter un gap numérique entre citoyens sénégalais.

Ce gap s’est malheureusement parfois creusé au-delà du raisonnable, entre le Sénégal et le reste du monde, notamment plusieurs pays d’Afrique. La faiblesse, voire la quasi-inexistence du soutien au renouvellement des compétences à la recherche et à l’innovation freine le développement d’une industrie du numérique au plan national pouvant assurer la compétitivité du secteur de l’économie numérique sénégalaise. C’est dans le cadre d’un partenariat visant une collaboration durable au travers d’une approche Ppp (partenariat public-privé) et la mobilisation de fonds de soutien à l’innovation, que sera organisée la gouvernance opérationnelle de notre vision de l’économie digitale.

Ce partenariat inclura le secteur privé national et international, les institutions académiques, les collectivités locales et les partenaires internationaux dans la mise en œuvre d’un plan directeur national des Tic sur une période de 5 ans. Il est essentiel de quitter la logique du secteur des télécommunications ‘’vache à lait fiscale’’ pour résolument faire le choix du développement du secteur transformé en locomotive de la plus grande partie du reste de l’économie.’’

Sources de financement

‘’Une politique d’endettement extérieur agressive, menée par le régime actuel, malgré les nombreux avertissements du Fond monétaire international, de la société civile et des économistes sénégalais, laissera peu de marge au gouvernement de la prochaine alternance. L’absence de croissance suffisante a limité celle des recettes publiques. En outre, ce régime a donné la priorité au remboursement de la dette extérieure. Cette attitude a eu pour conséquence l’augmentation de la dette intérieure. Les difficultés vécues par les entreprises nationales qui portent trop longtemps des créances au titre de la commande publique, ont eu des incidences sur l’activité économique du Sénégal et, subséquemment, un resserrement des recettes budgétaires.

La mauvaise gouvernance a régulièrement, et dans la durée, affaibli les capacités à gérer des organisations et services d’une certaine taille et/ou complexes. Le Sénégal est devenu un pays où on ne peut prétendre à des fonctions de direction (Administration, parapublic) si vous n’avez pas la carte du parti au pouvoir et si vous ne faites pas de bons résultats aux élections ; ce qui leur est toujours rappelé par le chef de l’État à la veille des scrutins. Le sous-développement relatif du Sénégal s’est aggravé, gonflant les besoins de progrès dans une mondialisation vécue et créant un besoin d’accélération de croissance. Sans risque de caricature, deux constats s’imposent : ou l’État ne peut plus ou l’État ne peut plus tout seul. De mauvais choix et des contraintes budgétaires et managériales l’engagent dans un processus d’enfermement progressif et durable, dans une situation de stagnation économique. Dès lors, les apports majeurs et significatifs des privés nationaux et étrangers sont devenus indispensables à la création de richesse, très souvent par substitution à l’État.

Ce dernier doit toutefois demeurer arbitre, régulateur et veiller à ce que le renforcement de la qualité des services assurés par le secteur privé ne soit pas accompagné de l’exclusion des citoyens les moins nantis. Bien au contraire, l’objectif recherché devra également être l’extension de l’accès à des services de meilleure qualité. Le Sénégal a déjà mis en place le dispositif légal et réglementaire permettant le recours au Ppp. Le réexamen de l’ensemble des textes permettra son réaménagement et son alignement sur les meilleurs standards internationaux.’’

Profession de foi

‘’L’heure de se redresser et se tenir debout pour une refondation en profondeur : celle dont notre pays a besoin. Menons le Sénégal sur une route des possibles, une route sur laquelle nous ont déjà précédé des pays comme le Cap-Vert, le Rwanda ou le Ghana. Une route de citoyenneté active qui renforcera notre profonde et féconde adhésion aux valeurs qui nous rattachent à notre cher pays en réactivant notre sentiment d’identité nationale et en cimentant notre partage d’un destin commun pour lequel s’engager, donner et servir devrait être le meilleur viatique.

Une route où le travail sera élevé au rang de priorité et d’institution, capable de conférer ou de restaurer chez l’individu son être social, capable de ranimer son éminente dignité et de lui donner des raisons de croire en lui, en sa communauté, en son pays et d’y vivre en paix et en harmonie en contribuant positivement à son développement et à son rayonnement. Ce défi nous interpelle tous. Il interpelle plus encore les jeunes générations héritières d’un pays aux grandes et anciennes traditions qui doivent se lever comme un seul homme pour construire et défendre un avenir à la mesure de leurs espérances. Compagnons de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail, aujourd’hui, Sénégalaises et Sénégalais, demain, il me revient l’honneur de solliciter votre confiance, pour reconstruire ensemble le Sénégal. Devant Dieu, je fais le serment de ne jamais faiblir face à l’exigence de la mériter.’’

Une candidature de Daesh est inacceptable au Sénégal

Le titre de ce présent article renvoie au contenu. Il ne s’agit pas de viser la personne de Sonko mais d’éviter le sankou pour le Sénégal. En effet, le salafisme est une idéologie qui renvoie tout autre musulman à l’apostat. Voire à l’assassinat. Il appelle à liciter son sang, aliéner ses biens et disloquer sa famille. Sonko lui-même serait condamné ipso facto s’il rasait sa barbiche ou s’il permettait à ses épouses de s’habiller autrement que par une burqa.

Il y a lieu de savoir que l’idéologie de Sonko est la même qui a sévi à Grand Bassam, dans la zone de Mopti et au nord du Mali. Elle a ouvert un front au Burkina Faso, ancienne Haute Volta. Toutefois au Sénégal le salafisme a utilisé le langage dit de la Taquya qui était l’apanage du chiisme, c’est-à-dire celui du double langage.

Ousmane Sonko a dit lui-même qu’il a préparé avec beaucoup de patience son départ de la Fonction Publique même si, en réalité, on l’a préparé.

Daesh alias Al Qaeda alias Boko Haram est en mesure de frapper au Sénégal quand il veut. S’il ne l’a pas fait c’est pour faire miroiter le genre de chef d’Etat idéal pour lui. C’est-à-dire celui qui fera de Kaolack, Touba et Tivaoune ce qu’il a déjà fait à Tombouctou.

Cependant si compromis il y a eu au sein de Daesh pour utiliser la manière douce au Sénégal, le faible score que Sonko aura réalisé pourra être utilisé pour que la partie invisible de l’iceberg puisse émerger. Sonko ne reconnaitra pas les résultats en sa défaveur. L’on répétera que la majorité a été volée. On s’attaquera aux magistrats et au système auquel Sonko a déjà dit ne pas appartenir. Le système n’étant pas bon, cela va de soi, il y aura, alors, lieu de changer de système.

Daesh ne manque ni d’argent ni d’armes ni de combattants, encore moins de réseaux ou de cibles. Ce qui est étonnant dans cette affaire c’est ce modus vivendi entre le régime et le Daesh dormant. Le Daesh dormant est celui qui prêche et qui entraine la troupe avec des bâtons. L’autre Daesh lui c’est la bazooka et toutes les autres catégories d’armes supérieures.

L’utilisation de la passerelle ethnique pour faire nommer des membres de l’intelligentsia salafiste dans la diplomatie n’innocente pas le régime. Surtout quand il fait bénéficier Sonko-sankou (c’est au choix) du plus fort reste pour le placer dans le système parlementaire. Sonko n’a pas atteint les 55 000 voix pour être élu député d’office, mais a bien bénéficié d’une règle de la loto apportée au Code électoral dite du « Plus Fort Reste ».

Le quotient national pour la députation correspond au même nombre de voix que nécessite le parrainage pour la Présidentielle. On peut considérer que Sonko a atteint le maximum de ses réserves d’électeurs. En obtenant 33 000 voix, correspondant au nombre de wahhabites et salafistes au Sénégal. Son combat est donc un match de classement pour savoir où il va trouver un nombre de voix pour améliorer son médiocre score de zéro-virgule-quelque chose pourcent qu’il a eu l’année dernière aux Législatives

Ce qui est étonnant en plus c’est que le groupe salafiste auquel appartient Sonko n’est que la ramification de celui des cheikhs récemment mis hors d’état de nuire par le très clairvoyant Mohamed Ben Salman (M.B.S). Il s’agit de Salman Al Ouda (condamné à mort) et Al Karni (en voie de l’être). D’ailleurs, dans leurs réunions son nom de code est Karb (calamité).

Autant la Mauritanie qui ne badine pas avec la sécurité vient, manu militari, de fermer les écoles salafistes autant leurs équivalentes sénégalaises ne font que prospérer.

Notre Président ne doit montrer aucune faiblesse. Même si ethniquement il a un petit faible pour l’ethnie.

M.B.S, le premier, doit prendre les mesures nécessaires pour qu’une femme habillée d’une burqa, comme celle des dames Sonko, ne se transforme un jour en bombe humaine sur le tracé de son cortège. En provenance du Sénégal devenu, alors, un Sonko-sankou Land.

Cheikh Yérim Seck est passé à côté de la pertinence en lui posant la question de savoir s’il était Ibadou ou pas. Alors que les Ibadou sont une ramification du Tabligh pakistanais et n’ont rien à voir avec Daesh. La bonne question aurait été de savoir s’il était salafiste comme Daesh ou si c’est Daesh qui est salafiste comme lui. Cheikh Yérim est encore allé à l’encontre des règles de la déontologie en l’interviewant sous la pression de milliers de ses partisans. Au lieu de le faire en tête-à-tête dans une enceinte privée.

L’autre mensonge appartenant au double langage est de dire que Serigne Touba et El Hadj Malick, entre autres, sont des musulmans, mais ce sont des musulmans rejetés comme tels par les salafistes auxquels appartient Sonko. Les salafistes ont pour premier credo de rejeter les saints, les confréries et même les versets coraniques où le Prophète (Psl) est réputé magnanime et miséricordieux. Et les versets qui disent : « Ce que Dieu vous a donné ainsi que son Prophète (Psl) ».

En considérant cette assimilation, bien qu’appartenant au sens figuré, comme verset classé illisible. Et dont la lecture, même si vous ne comprenez pas la langue, vous fait délivrer un bon pour la potence.

Sonko n’a pas volé, peut-être Sonko est homophobe, peut-être… Mais toutes ces choses-là c’est bien mineur lorsqu’on pose la question de savoir s’il est salafiste. C’est-à-dire quelqu’un qui trouve normal de faire couler le sang de tout musulman qui n’est pas salafiste.

La chose est grave, comme disait l’autre : « Restez avec nous, il se fait tard. La nuit descend sur le monde. »

Je le défie de déclarer, la main sur le Coran, que tuer un mouride ou un tidjane n’est pas un acte sacré selon l’enseignement salafiste.

Le mot Pasteef ou Fasteef, lui-même, signifie foi. Donc c’est un appel masqué à la foi salafiste. C’est-à-dire des exécutions en pleine rue, la mutilation des pauvres pour filouterie d’aliments. Le vestimentaire, aussi bien celui des hommes que des femmes, est strictement au nom du Pasteef ou pass pass.

Attention, il y a certes un mécontentement contre le système. Mais un mécontentement orienté peut devenir simplement un suicide collectif.

En Mauritanie, l’université salafiste vient d’être fermée par les autorités. Elles avaient remarqué qu’elle avait créé la coalition Tawasoul dont les militants sont retournés au front de Daesh au nord Mali dès le lendemain des élections.

Tawasoul (connexion) en Mauritanie, Pasteef au Sénégal. Il ne s’agit que de miroir aux alouettes d’Al Qaeda–Daesh.

Environnement des affaires en Afrique : Vera Songwe salue le dynamisme des indices

La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe s’est réjouie du dynamisme des indices du commerce en Afrique qui se manifeste notamment par une « amélioration de l’environnement des affaires ».

« Les pays africains ont régulièrement figuré dans le top 5 des pays ces dernières années, ce qui signifie qu’ils ont maintenant compris qu’il est essentiel d’améliorer l’environnement des affaires pour attirer le secteur privé », a souligné Mme Songwe, s’exprimant en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) dans un évènement parallèle intitulé « Africa Open for Business Forum ».

L’objectif de cette cérémonie, selon un communiqué dont APA a obtenu copie lundi, était de présenter le leadership du continent africain face au Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à l’Agenda africain 2063.

Ainsi, selon la Camerounaise, « une grande partie de ces progrès provient de la croissance des PME, qui contribuent à 64% de la croissance du PIB des pays ».

« Les petites entreprises seront le moteur du continent », a-t-elle poursuivi, soulignant qu’il existe une connectivité énergétique importante sur le continent et ce depuis les 10 dernières années.

« Nous sommes passés de 700 millions de personnes sans accès à l’énergie à 520 millions de personnes. De plus, a-t-elle ajouté, dix pays ou plus ont accès à 70% à l’énergie ».

Ainsi avec les « défis majeurs à relever » dans ce secteur, Vera Songwe prend « le Kenya, la Mauritanie et le Sénégal comme exemples à suivre dans leurs efforts pour améliorer leur environnement afin de soutenir l’investissement dans l’énergie ».

Innocence Ntap Ndiaye: «Ce que m’avait conseillé Bruno»

La Présidente du Haut Conseil du Dialogue social a été, ce samedi, l’invitée du Grand Oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, Innocence Ntap Ndiaye est revenue sur plusieurs sujets d’actualité, notamment le décès de Bruno Diatta et les syndicats qui menacent d’aller en grève, à quelques jours seulement de la rentrée des classes 2018-2019. Morceaux choisis.

« Bruno m’a conseillé de m’engager politiquement pour… »

Vous me donnez l’occasion de renouveler mes condoléances à l’endroit du peuple sénégalais. Par devoir de mémoire, je voudrais, au nom de tous les membres du Haut Conseil du Dialogue social et en mon nom propre, présenter mes sincères condoléances à la famille de feu le Ministre Bruno Diatta, Chef du Protocole à la Présidence de la République, à son épouse, ses enfants, frère et sœur. Mais sa famille, c’était le Sénégal tout simplement. C’est pour cela qu’il a servi tous les Chefs d’Etat, de feu le Président Senghor à Son Excellence Monsieur Macky Sall, en passant par les Présidents Abdou Diouf et Maître Abdoulaye Wade. De mémoire de citoyen, la journée que j’ai vécue, jeudi dernier, est une journée exceptionnelle. Et aujourd’hui, les dés sont jetés, Bruno nous a quittés et repose pour l’éternel au cimetière de Bel-Air, à côté de ses parents. Nous rendons grâce à Dieu qui nous a permis de le connaître, de partager avec lui quelque chose et de pouvoir témoigner pour la postérité. En ce qui me concerne, j’ai connu Bruno quand j’avais 33 ans. Ce n’est pas le moment où j’étais dans les arcanes du pouvoir. Bien au contraire, je sortais de mes études de droit à l’UCAD et j’avais des engagements pour ma région qui était en train de connaître une crise de plusieurs années. J’ai intégré l’Association des cadres casamançais au sein duquel j’avais des prises de position qui n’étaient pas souvent partagées. Mais, j’étais soutenue par le ministre Landing Sané, au moment où je rencontrais Bruno Diatta puisque c’est lui qui m’a amené chez lui. Je ne sais pas si c’est ma jeunesse ou c’est parce que j’étais une femme, en tout cas il a estimé qu’il fallait qu’on m’écoute quelque part. Il m’a conduite un soir chez Bruno Diatta et j’ai exposé ma vision de ce qu’il faut faire de cette crise. J’ai dit que si on ne le faisait pas, cette crise pouvait être trop longue (…). C’est ainsi que le Président Abdou Diouf m’a reçu. Bruno m’a conseillé de m’engager politiquement pour ma région. Je pense qu’il a joué un rôle dans tout ce qui m’est arrivé. C’est une marque de reconnaissance, de gratitude que depuis vendredi, jour de son décès, j’ai essayé d’être présente à côté de sa famille, de son épouse, de ses enfants, de son frère, de sa sœur à qui je présente mes sincères condoléances. Et je pense que toute la Casamance devrait lui exprimer une profonde gratitude.

« ABC devrait parler au Président plutôt que de… »

Il y a beaucoup de polluants dans la communication. Je vais devoir recadrer avec beaucoup de regret Monsieur le Médiateur de la République. Je pense que même si au cours d’une mission vous êtes confrontés à certaines réalités, parce que nous tous avons des parents partout dans le Sénégal, sa posture, sa mission, sa position font qu’il devrait, par une note, informer le chef de l’Etat. Je ne vais pas lui apprendre le travail parce que je sais que c’est un homme de qualité. J’ai été véritablement attristée par sa sortie. Je voudrais profiter de cette occasion solennelle pour lui lancer un appel parce que c’est mon frère. C’est une sœur qui parle à son frère et je lui dis que ce n’est pas sa mission. Il ne devrait pas l’exécuter comme ça. S’il veut se présenter lors des prochaines élections, mais il est libre, même si tout le monde n’est pas Macky Sall. Il a un parcours, il a eu un cursus, il y a eu des élections transparentes et il est là. Mais qu’on le fasse avec élégance, d’autant plus qu’ils sont des amis de la première heure. Il a fait un choix très tôt d’accompagner le Président. Il devrait parler au Président.

Préavis de grève des syndicats d’enseignants : Innocence ne comprend pas !

Au niveau du Haut Conseil, nous sortons d’une session pré-rentrée. Et, cette session est organisée pour qu’on puisse faire une revue de l’état d’exécution des accords qui ont été signés le 30 avril dernier. Nous avons aussi eu un autre volet qui est un renforcement de capacités. Nous avions tenu cette session avec les représentants des 7 syndicats les plus représentatifs, en présence des institutions de la République. Je veux nommer le Conseil économique, social et environnemental, le Haut Conseil des Collectivités locales et la Présidence de la République. Nous avons fait une revue point par point sur l’exécution des accords. Il faut dire que des recommandations ont été formulées pour chaque point dans le sens d’accélérer la mise en œuvre. Déjà, ce qui a été fait a été magnifié par les syndicats présents. Une motion de félicitation a été même adressée au Ministère des Finances pour le dispositif mis en place pour gérer toutes les questions liées aux relations avec les partenaires. Certains points des accords ont été respectés. Sur les points qui n’ont pas été respectés, ou partiellement, sur notre demande, le Premier ministre a réuni tous les secrétaires généraux pour le monitoring. Nous, notre activité est une activité normale inscrite dans l’agenda du Haut Conseil du Dialogue social. Mais nous ne pouvons pas participer à un renforcement des capacités des partenaires sans pour autant faire la revue des points. C’est pour cela que nous avons deux volets, notamment la formation et la revue des points. Le volet formation porte sur la retraite des enseignants, sur la dématérialisation qui est en cours au niveau de la fonction publique et sur la fiscalité sur les salaires de façon générale. A ma grande surprise, j’ai entendu ici et là quelques menaces, mais je suis habituée aux stratégies des partenaires sociaux. Je me réjouis du fait que les partenaires sociaux qui ont été présents à la réunion de monitoring du Premier ministre ont dégagé des pistes. Et que les pistes, c’est que le Premier ministre les reçoit le 22 novembre. Lors de cette réunion, le Premier ministre a aussi donné des directives pour les ministres afin qu’ils continuent de recevoir les syndicats. Donc, je ne comprends pas qu’on puisse menacer par le dépôt de préavis de grève.

Un rapport sur le gaz et le pétrole remis au président Sall

Je ne pense pas qu’on soit au cœur du dialogue. Nous avons voulu en tant que structure nationale de dialogue national, la seule qui soit tripartite où siège le gouvernement, le secteur privé et les employeurs, donné notre modeste contribution pour féliciter aussi le Président de la République pour l’initiative qu’il avait prise d’organiser la concertation nationale. Cela fait suite à cela. Nous avons estimé en tant qu’institution tripartite, que nous ne pouvons pas aller à cette concertation et de donner un avis sans avoir au préalable réuni les différents représentants de ces segments qui siègent au sein du Haut Conseil du Dialogue social. C’est ainsi que nous avions organisé une session dédiée à cette thématique qui a vu la participation des experts. Aujourd’hui, nous connaissons le potentiel gazier et pétrolier du Sénégal et nous avons réfléchi suivant plusieurs axes. Nous avons un rapport où toutes les questions liées à l’emploi, aux conditions de travail, la formation professionnelle, au dialogue social,… ont été visitées et des recommandations ont été formulées. Le rapport a été remis au Président de la République. Il a été remis aussi au Premier ministre, au ministère du pétrole et des énergies (…). Mais dans une séance de partage que nous voulons faire avec la presse et les différents acteurs, nous allons dévoiler ce rapport.

Cette surprise de Pape Diouf va encore faire du bruit

Pape Diouf prépare du lourd pour son spectacle à Bercy. Après le « Sabaar » échoué, le chanteur se lance dans un nouveau challenge pour promouvoir son événement. Sur cette vidéo, le lead vocal de la Génération consciente s’affiche avec de belles femmes…

https://youtu.be/ayJiYqgmDX4

Antoine Diouf, Migui Marame Ndiaye et 2 employés de Youssou Ndour quittent la Rfm

Après le départ de Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop, c’est au tour du célèbre journaliste Antoine Diouf, présentateur vedette du journal de 12 H,  de quitter la Rfm.

Joint par Senego, ce dernier a confirmé l’information. « J’ai démissionné de la Rfm pour convenance personnelle », informe le directeur de la Rédaction de Rfm.

Mais, ce n’est pas tout. Les journalistes Migui Marame Ndiaye , Adama Anouchka Ba et le technicien Saliou Dème ne feront plus partie de l’équipe de la Radio futurs médias. Selon les informations de Senego, ces ex-employés de Youssou Ndour ont démissionné pour rejoindre Alassane Samba Diop et Mamoudou Ibra Kane sur la radio Baobab Fm qui débutera ses programmes, ce mois d’octobre.

GO: Pape Diouf perd sur les formes et le fond

Quand je vous disais que le leader de la génération cupide n’était intéressé que par le fric et non une belle carrière….

Pour avoir voulu animer une soirée salace, spécial saysay, il avait invité les filles les plus sexy du pays, mais aussi des invitées d’honneur comme la Malienne Diaba Sora et l’Ivoirienne Eudoxie Yao, toutes deux connues pour leurs formes généreuses et leur gout pour le luxe et le lucre.

Depuis quand importer des postérieurs, même d’aussi illustres hôtesses, était-il musical ou richesse naturelle ?

« Yallah reka kham ». Toujours est-il que ce fameux rendez-vous de Dakar, qui faisait déjà saliver, n’a pas eu lieu. Il n’est pas bien vu des autorités qui ne supportent ce genre de spectacles que le soir tombé, quand ils sont à l’abri des potaches insomniaques qui font exprès de réviser tard le soir.

Du coup, Pape ne verra ni les formes généreuses de ses invitées, ni la couleur de l’argent qu’il comptait soutirer aux braves Sénégalais qui ne rechignent jamais à participer, rien que pour la beauté de l’art.

Il est devenu amoureux du fric, ce Pape-là !

Lutte contre le Cancer: « Le Fonds Madiodio Gningue » mis sur pied

Chanteuse émérite, Madiodio Gningue a été emporté par un cancer. A cet effet, Sa fille qui s’en veut de n’avoir pas été à ses côtés pour l’assister dans sa maladie a mis sur pied avec les autres membres de sa famille un fonds Madiodio pour aider les gens vivant avec le cancer.

« Nous sommes décidé à lutter contre cette maladie qui a emporté notre maman. Elle avait caché sa maladie et ça lui a couté la vie. Nous voulons désormais incité les personnes vivant avec cette pathologie au Sénégal à ne pas se cacher. C’est une maladie qui se soigne si elle est détectée très tôt », a expliqué Hadja Touré, fille de la défunte Madiodio Gningue.

Une journée de détection du cancer a été organisée en banlieue par le fonds qui porte le nom de la défunte artiste, informe l’obs.

Rugby – Championnat d’Afrique A 7: L’équipe du Sénégal sera en Tunisie

L’équipe du Sénégal de rugby à 7 participe au championnat d’Afrique, prévu à Jemmal, en Tunisie, du 13 et 14 Octobre 2018. Les Lions de la balle ovale essayeront de remporter le titre continental en concurrence avec 11 autres pays.

Il s’agit du Ghana, du Zimbabwe, du Maroc, du Kenya, de la Namibie, du Botswana, de la Zambie, des Îles Maurice, de l’Ouganda, du Madagascar et de l’équipe du pays hôte, la Tunisie. La dernière édition, organisée au Togo en 2016, avait été remportée par le Mali.

Surtaxe sur les appels internationaux entrant: Environ 500 milliards FCFA perdus par l’Etat, depuis 2009

L’Etat a perdu, depuis 2009, près de 500 milliards de francs CFA à cause de la non-application de la surtaxe sur les appels internationaux entrant. L’annonce a été faite, hier, par le président de l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, lors d’un atelier à Saly.

Le manque de contrôle des réseaux de télécoms et notamment des appels internationaux entrant peut amputer l’économie nationale d’une partie importante de ressources. Selon le président de l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), l’Etat a perdu ‘’près de 500 milliards de francs CFA, depuis 2009’’, pour défaut de mise en place de la surtaxe sur les appels internationaux entrant. ‘’Avant, la fraude était notée sur les appels internationaux entrant. On peut voir, par exemple, un numéro orange qui appelle un autre numéro au Sénégal, alors que la personne appelant est en France. Maintenant, c’est l’inverse. Il y a de gens qui sont au Sénégal et qui appellent ceux de l’étranger avec des numéros qui ne sont pas d’ici. Le contrôle est donc extrêmement important. Un décret, à cet effet, a été pris, depuis 2015. Et depuis un an, le système a été branché’’, a expliqué Momar Ndao, hier, lors d’un atelier tenu à Saly sur la fraude sur les réseaux de télécoms.

A sa suite, le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécoms et des postes (Artp) a précisé que le Sénégal a signé, depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, la Convention de Budapest sur les télécoms, celle de Malabo sur la cybersécurité, celle 108 du Conseil de l’Europe sur la protection des données personnelles. ‘’C’est autant de raisons, dit Abdou Karim Sall, qui nous permettent, avec les forces de sécurité, de mener à bien notre mission. Ceci, pour protéger notre économie et lutter contre la fraude. C’est certes impossible d’avoir zéro fraude, mais, nous avons quand même réussi, ces dernières années, à la ramener à un niveau acceptable’’.

Cependant, le Dg de l’Artp souligne que l’appropriation par les différents acteurs des textes reste un challenge. ‘’L’Artp a constaté, depuis un certain moment, une recrudescence de la fraude, du détournement de trafic et de l’évasion de trafic, à travers les réseaux de télécommunications. Ces pratiques hautement préjudiciables pour le pays, en général, et pour le secteur des télécoms et de communication électronique, en particulier, sont punies par le code des télécoms, ainsi que d’autres lois pénales’’, prévient M. Sall. Pour qui, ces infractions ont un impact négatif sur la qualité des services offerts aux consommateurs et constituent une ‘’menace’’ pour la pérennité de l’économie.

‘’Nous avons démantelé 6 réseaux, en 2016,’’

D’ailleurs, le patron de l’Autorité de régulation de ce secteur souligne qu’il est nécessaire de sensibiliser toutes les structures concernées par la fraude, en vue de bien lutter contre ces pratiques ‘’illégales’’. Qui connaissent un développement continue. ‘’Il est impératif pour l’Artp de bénéficier d’un concours des forces de sécurité et de défense de nature à lui permettre d’assurer une efficacité dans sa mission de lutte contre cette délinquance. Nous avons globalement, en 2016, démantelé 6 réseaux’’, insiste-t-il.

En fait, ces fraudeurs avaient la possibilité de faire des commandes de grandes quantités de cartes sim. Ce qui pousse Abdou Karim Sall a considéré que l’identification des clients est un ‘’levier important’’ qui leur permettra de juguler ce phénomène. ‘’De plus en plus, les ventes de sim dans les rues et au niveau des aéroports sont en train de disparaître progressivement. Artp a pu résilier plus de 5 millions de numéros qui n’étaient pas identifiés’’, rappelle-t-il.

Les greffiers entament une grève de 72 heures

Les justiciables devront s’attendre à des désagréments dans les cours et tribunaux du pays. Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjut), regroupant les greffiers et les secrétaires de greffe, démarre, en effet, ce lundi une grève de 72 heures. Une grève qui devait démarrer la semaine dernière mais qui a été déclaré suite au décès du Chef du Protocole de la Présidence de la République, Bruno Diatta.

Les membres du Sytjust réclament l’effectivité de l’engagement et de la volonté politique sans équivoque manifestés par le président de la République.

Selon eux, « il y a un manque d’initiative qui frise une absence de volonté de la part des membres du gouvernement impliqués dans la mise en œuvre et la matérialisation des louables intentions que le président de la République, nourries à l’endroit des préoccupations des travailleurs de la Justice ».

Dakar pas classé parmi les villes les plus riches d’Afrique

Selon le rapport « Africa wealth report 2018 », publié par le cabinet britannique New World Wealth et AfrAsia Bank, et repris par Les Échos, Dakar figure parmi les villes les plus pauvres d’Afrique. La capitale sénégalaise est exclue du Top 20 des villes les plus riches du continent où certains pays comptent au moins deux de leurs métropoles.

Le classement (ci-dessous) est dominé par l’Afrique du Sud, qui a placé quatre villes dans le classement, et mieux dans le Top 10 : Johannesburg (1re, 180 milliards de francs Cfa), Le Cap, Durban et Pretoria.
Le classement est établi selon les richesses privées de la ville définies comme l’ensemble des actifs détenus par tous les individus y vivant (biens, actions, liquidités, intérêts commerciaux, etc.) et auxquels sont soustraits les passifs.
LE CLASSEMENT
?1-Johannesburg (276 milliards de dollars)
2-Le Cap (155 milliards)
3-Le Caire (140 milliards)
4-Lagos (108 3-milliards)
5- Durban (55 milliards)
6-Nairobi (54 milliards)
7-Luanda (49 milliards)
8-Pretoria (48 milliards)
9-Casablanca (42 milliards)
10-Accra (38 milliards)
11-Abidjan (27 milliards)
12-Dar Es Salaam (25 milliards)
13-Alexandrie (25 milliards)
14-Kampala (16 milliards)
15-Windhoek (13 milliards)
16-Abuja (13 milliards)
17-Addis Abeba (13 milliards)
18-Marrakech (11 milliards)
19-Tanger (11 milliards)
20- Lusaka (10 milliard).

Discours d’Abdoul Mbaye lors du Congres extraordinaire de l’alliance pour la citoyenneté et le travail

Dakar le 30 septembre 2018
Discours programme du Président Abdoul Mbaye

« Quelques uns de nos engagements pour reconstruire le Sénégal »
Abdoul Mbaye
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Chers invités,
Chers compagnons,
Chers compatriotes résidant au Sénégal et à l’étranger,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Le deuxième Congrès du Parti de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, qui se tient si opportunément en ces temps cruciaux de l’histoire politique et sociale de notre pays, réunit des femmes, des hommes et des jeunes du Sénégal, ayant en partage l’adhésion aux valeurs supérieures et aux principes forts qui ont toujours imprégné notre marche vers la liberté, le travail, le progrès et la solidarité.
Aussi ne surprend-il personne que d’autres femmes, d’autres hommes et d’autres jeunes appartenant à d’autres groupements politiques mais attachés comme nous tous à ce corpus de valeurs et de principes, nous fassent l’honneur et l’amitié de venir partager avec nous, ces grands moments de démocratie de masse.
C’est pourquoi, je voudrais très chaleureusement saluer la présence de tous ces éminents dirigeants et responsables de l’Opposition sénégalaise, des mouvements citoyens partenaires qui ont tenu à marquer de leur présence cet important moment. Leur présence à nos côtés, est symbolique et en même temps significative de l’âpreté et de l’urgence des enjeux qui interpellent tous ceux qui sont soucieux du présent et du devenir de notre cher pays.
En effet, des pratiques politiques étalées dans la durée sur plus d’un demi-siècle ont largement contribué à abîmer de façon progressive et insidieuse, le socle de nos valeurs. Elles l’ont fait à un point tel que la restauration de ces dernières, plus qu’un impératif politique, est devenue une forte exigence citoyenne, sociale et identitaire pour ne pas perdre notre âme et voir notre peuple voué à la décadence.
La restauration de ces valeurs concerne aussi bien la sphère politique que sociale. Elle doit être comprise comme correspondant à une requête des populations sénégalaises en situation d’éveil de conscience politique après plusieurs années de vécu politique et le passage de deux alternances. Les valeurs les plus malmenées ces dernières années, et en particulier par le présent régime, sont : la vérité, l’amour de la patrie, le respect de la parole donnée et de l’engagement public et solennel, la justice (à comprendre au sens large comme fin des injustices de toute sorte), le respect du principe de solidarité dans la réalisation de la croissance économique et dans son partage rationnel, juste et efficient.
Ici, sont donc réunis des hommes et des femmes, parmi les plus résolus des combattants qui se sont dressés mus par le dessein de porter et diriger la lutte pour défendre et préserver tous les acquis pour lesquels, des générations de Sénégalaises et de Sénégalais n’ont jamais ménagé leur sueur, quelquefois leur sang et quand il le fallut aussi, leur vie.
Ce sont les vertus de jom, de ngor, de mougne, assises sur la foi profonde ancrée dans nos cœurs et nos esprits  ainsi que sur un remarquable consensus politique, œuvre d’hommes et de femmes de grande qualité, qui ont fait que notre pays a toujours évolué en paix et en totale harmonie. Quelques furent les soubresauts, le Sénégal pouvait compter sur le comportement de dirigeants chevaleresques qui savaient, au nom de l’éthique, jusqu’où ne pas aller.
Quand donc des travers mesquins, opportunistes, rétrogrades et exclusivistes, visent à travestir la loi, à instrumentaliser des pouvoirs – singulièrement le judiciaire – à brimer et à humilier des adversaires, à chercher à mettre une chape de plomb sur les hommes libres et sur la société, juste pour permettre à la famille et au clan d’accumuler, d’encore accumuler, de toujours accumuler au détriment d’un peuple, presque devenu exsangue ; alors, face à la gravité d’une telle situation qui peut durablement affecter l’équilibre de notre pays aujourd’hui et demain, oui, ces hommes et ces femmes ou leurs successeurs, comme des millions de Sénégalais doivent se lever, et debout faire barrage à la mise à mort de notre grand et beau pays pour des intérêts bassement matériels, personnels et claniques.

Mesdames, Messieurs les chefs des partis politiques de l’opposition, le seul fait de ne pas être associé à la gestion de l’État n’est pas à l’origine de notre cheminement ensemble. C’est une lutte pour la défense de la démocratie au Sénégal et un combat pour empêcher la spoliation des ressources nationales tant financières que naturelles qui nous ont conduits à apprendre à mieux nous connaître et à être ensemble. Merci encore d’être présents à cet important moment de la vie de notre parti.
Nous ne le répéterons jamais assez : le principal indicateur de l’existence d’une véritable démocratie se trouve dans la force de l’opposition qui y existe. Tout comme d’ailleurs la réalité d’une dictature naissante ou confirmée, s’apprécie en fonction de l’attitude qu’elle réserve à son opposition.
La force d’une opposition repose essentiellement sur son regroupement et son unité lorsqu’il faut défendre les fondamentaux démocratiques. Dans des républiques faibles ou affaiblies comme la nôtre, ce cheminement ensemble est alors le meilleur rempart pour s’opposer aux tentatives d’instauration d’un pouvoir absolu, de confiscation de la volonté populaire par l’organisation d’élections manipulées et truquées, et de vol du bien public.
Je me réjouis de constater qu’au Sénégal ce sont bien ces préoccupations qui nous réunissent si souvent depuis l’an 2016, première année noire de la vieille démocratie sénégalaise.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les représentants des partis et mouvements alliés de l’ACT et chers compagnons, je vous confonds dans les mêmes salutations. Nous partageons des valeurs, et nous avons la même conception de la politique. Nous voulons pour notre pays que désormais, à la faveur d’une prochaine alternance, une véritable rupture se crée pour offrir une solution à l’exigence de restauration morale dont notre peuple a soif. La politique au service de l’intérêt général et non plus au service d’une personne, d’une famille, d’un clan, d’un parti constitue le socle de notre engagement en politique. La Politique Autrement.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Soyez chacun et tous remerciés de votre présence, de votre écoute et de votre engagement.

Notre premier engagement était, est et restera celui de demeurer fidèle à notre parole donnée. Nous faisons et ferons preuve de constance dans son renouvellement.
Nous l’avions exprimé lors de notre décision d’entrer en politique en 2016 lorsque les premiers compagnons de l’ACT nous avaient fait l’honneur de nous confier la direction de notre parti. Nous ne prendrons que des engagements que nous nous soucierons de respecter et de faire respecter. Nous redonnerons à la parole politique le respect qu’elle doit susciter lorsqu’elle s’exprime sous la forme d’un programme de parti ou de coalition de partis ; lorsqu’elle est propos d’un leader politique dépositaire de la confiance des membres de son parti ou de la coalition qui le soutient.
Le « wax waxeet », presque devenu une norme de la pratique politique au Sénégal, doit disparaître de nos mœurs politiques.
Les Assises nationales ont été trahies par certains de ses signataires et l’esprit du 23 juin par plusieurs figures politiciennes participant aux manifestations.
Le programme Yoonou Yokete a été vite versé aux oubliettes, en même temps que les slogans forts qui nous ont fait rêver d’une rupture véritable en 2012 ; rappelons « la gestion sobre et vertueuse des affaires publiques » ou « la patrie avant le parti ».
Or l’Histoire nous enseigne que la paix sociale craint les espoirs déçus. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement de ne créer l’espoir dont notre peuple a grand besoin que par un discours de vérité. Et la vérité en politique est d’abord dans le parler vrai consistant à ne dire que le possible ; elle est ensuite dans le respect des engagements pris. A l’opposé, le mensonge et la trahison commencent avec le reniement d’engagements rendus publics sur la base desquels le citoyen vous avait attribué le bénéfice de son vote.

L’heure est venue de créer la rupture avec l’habitude devenue insistante de la parole non respectée. 2019 devra être une année d’alternance par sa quête de porteurs de paroles de vérité, par la sanction de ceux qui se seront singularisés par reniements et mensonges. C’est à ce prix que la démocratie sénégalaise aura enfin réussi un saut qualitatif digne de son histoire. Un saut qui la libérera des rets dans lesquels la retiennent les politiciens professionnels de notre pays depuis de trop nombreuses années.
Car que l’on ne s’y trompe pas : un engagement de nature politique est pris pour gagner la confiance populaire ; une fois ce but atteint, son reniement a pour rationalité de prendre ce qui appartient au peuple au profit de l’auteur de l’engagement, de sa famille, de son clan. Il ne s’agit point d’un mensonge gratuit ; mais plutôt planifié et associé à de la spoliation. Il s’agit de parjure.
Nous avons cru à « la patrie avant le parti ». A l’inverse, la politique mise en œuvre a profité à la famille, puis au clan, confisquant ressources naturelles, deniers publics, fonctions de responsabilité, emplois dans le secteur public ; ne laissant que portions congrues et pauvreté au reste de la nation.

Souvenez-vous des propos qui furent miens le 14 mai 2016 au moment du lancement des activités de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail :
« L’A.C.T. invite avec empressement les Sénégalais à cultiver et vivre intensément quatre amours : l’amour de la patrie, l’amour des lois, l’amour du travail et l’amour de ses semblables.
L’amour de la patrie, qui nous fait placer ses intérêts au-dessus de tout autre intérêt.
L’amour des lois, qui nous les fait respecter, qu’elles nous soient favorables ou pas, pourvu qu’elles soient justes et égales pour tous.
L’amour du travail, qui nous mène tous à l’excellence et à la prospérité.
L’amour de ses semblables, qui nous fait détester ce qui les avilit et aimer tout ce qui les grandit. Les antivaleurs avilissent, les valeurs grandissent ».

J’insiste aujourd’hui sur celui de sa patrie (et de ses semblables, soit donc de son peuple).
Autant que vous le pouvez, décidez de la servir et de contribuer à sa défense contre l’ennemi de l’extérieur mais surtout de l’intérieur ; car ce dernier, œuvrant contre l’intérêt général, la met en danger de perte de cohésion et de ciment ;
Aimer sa patrie, souhaiter la servir, c’est s’efforcer d’y créer des emplois ;
Aimer sa patrie, c’est faire preuve de civisme et de citoyenneté, accepter de s’impliquer dans des actions citoyennes, d’aider autour de soi. Il n’y a pour se faire ni toujours besoin de compétences particulières, ni non plus de moyens financiers ;
Aimer sa patrie, c’est toujours privilégier l’investissement chez soi plutôt qu’en pays étranger ;
Aimer sa patrie, lorsqu’on est décideur, c’est privilégier l’économie nationale lors des attributions de marché. C’est oser « le Sénégalais d’abord »
Aimer sa patrie, c’est oser réviser notre conception du développement économique qui aujourd’hui privilégie l’appartenance des économies nationales à un monde de libre échange déséquilibré.

Aimer sa patrie, aimer son peuple, c’est d’abord être à son écoute pour entendre ses peines et réfléchir avec lui sur les possibles solutions, les urgences et les priorités.
Mes nombreuses tournées, les échanges au sein des multiples rencontres citoyennes organisées par le parti, permettent de retenir que notre peuple refuse désormais les injustices identifiées comme :
Le recours à l’arbitraire,
Une justice à deux vitesses,
Les passe-droits partout,
La corruption petite et grande généralisée,
Les avantages et privilèges décidés en fonction d’une appartenance à une famille, à un parti, à un clan.

Notre société rejette également l’enrichissement rapide, visible, ostentatoire et insultant né de l’activité politique. Elle est de plus en plus consciente qu’il provient d’une confiscation et du vol du bien commun.
Elle hurle son besoin de confort et de revenu familial minimum par le travail et l’emploi, d’eau potable, d’électricité à des prix abordables, d’éducation et de formation adaptées débouchant sur de l’emploi possible, de santé accessible, de sécurité, etc.
Aux Gouvernants de répondre à ces requêtes et de trouver solutions à ces besoins. Dans le rythme possible, mais sans relâche et avec obstination.
Le choix des premiers combats et celui de leur intensité dépendent de l’identification des priorités pour notre Nation.

Toute politique économique se construit à partir de priorités.
Nous proposons les suivantes comme celles du Sénégal :
L’éradication de la faim
La lutte contre l’extrême pauvreté.
Et la transition vers la manufacture.
C’est autour de ces priorités que l’accélération de la croissance économique du Sénégal sera organisée qui devra se traduire par une amélioration des revenus et des conditions de vie des citoyens sénégalais, et non par des taux de croissance et autres statistiques, trop souvent mensongers.
Ces priorités ne doivent pas être perçues comme des objectifs modestes car il n’y aura pas de limites à la recherche d’un mieux vivre des Sénégalais. Leur choix doit cependant traduire de manière très nette notre souci de ne plus tolérer la faim et l’extrême pauvreté dans un pays ayant bientôt 60 années d’indépendance. Autour d’elles se construira une économie de croissance et de résilience face aux chocs externes et notamment climatiques.

La persistance de la faim et de l’insécurité alimentaire dans notre pays, qui pourtant prétend à l’émergence, est inacceptable, intolérable. C’est le signe le plus révélateur de l’échec de son développement.
Les moyens de lutte resteront certes l’action humanitaire. Elle sera renforcée sans honte, sans déni mensonger non plus. En associant les femmes et les jeunes dans l’identification des bénéficiaires. En veillant à la plus grande transparence dans les opérations de distribution et de répartition des vivres et soutiens afin d’empêcher un détournement de l’aide au profit des autorités coutumières, administratives ou politiques, ou de la bourse familiale à des fins politiciennes.

A cette action humanitaire, nous associerons sans délai aucun, une action dans la durée de recherche de résilience ; cela débouche sur le haut degré de priorité à donner au développement de l’agriculture sénégalaise.
Les grands principes de notre démarche tourneront définitivement le dos à cette traditionnelle approche visant la recherche effrénée de productions à accroître (avec tous les risques de pertes de production, de leur valorisation insuffisante, de l’absence de leurs déplacements optimum vers les centres de consommation notamment urbains).
Ils seront les suivants:
Celui d’une approche filière « de la fourche à la fourchette » mettant en relation, d’une part les productions existantes, les productions à développer et les productions à créer, et d’autre part les marchés locaux, les marchés nationaux, les marchés sous régionaux et d’exportations lointaines.
Une approche intégrant la recherche de qualité des productions et les éléments de logistique et de marketing.
Une approche par la recherche du relèvement des rendements. La recherche de résilience dans un contexte d’extension de l’urbanisation qui réduit les superficies consacrées à l’agriculture et crée de l’exode rural, exige un accroissement des rendements et une intensification de l’agriculture. Les moyens en seront :
le recours à des intrants de qualité en impliquant les coopératives de producteurs et en leur laissant le choix de leurs fournisseurs (en abandonnant bien évidemment le système actuel par lequel l’État choisit lui-même les fournisseurs et les produits sur fond de clientélisme et de corruption) ;
le recours systématique à des semences certifiées et le contrôle de la qualité des engrais et de leurs conséquences sur l’environnement ;
le renforcement de l’encadrement des producteurs par le conseil, et par l’utilisation des medias et de l’e-conseil;
la promotion de relations réfléchies et d’intérêt mutuel entre les exploitations familiales et les grandes exploitations à chaque fois que cela s’avère possible ; en capitalisant sur les leçons positives retirées des exemples de la tomate et du coton au Sénégal, ou de best practices identifiées hors de nos frontières.
La maîtrise de l’eau pour ne plus dépendre de la seule pluviométrie, et faire durer l’essentiel de l’activité agricole au Sénégal au-delà de 2 à 3 mois par an.

La véritable résilience contre la faim ne saurait privilégier l’arrimage d’une agriculture au commerce mondial, encore moins en faire dépendre l’alimentation d’un peuple. C’est pourquoi au-delà d’une approche globale nous construirons autant d’autosuffisances que possibles dans le cadre de projets spécifiques. Ils concernent :
i)- la tomate (tomate fraîche, et concentré de tomate);
ii)- le maïs, et en premier lieu la part nécessaire à la production des aliments pour bétail, élément important de la compétitivité de notre élevage ;
iii)- les moutons de tabaski,
iv)- l’autosuffisance pourra aussi être établie pour le riz entier dont les excédents seront exportés afin de rechercher un équilibre de la balance commerciale pour cette céréale ;

Pour ce qui concerne la pêche :
i)- priorité sera donnée à la pêche artisanale, et sa gestion par octroi de licences de pêche et prise en compte des repos biologiques à observer afin de permettre le renouvellement des espèces;
ii)- la lutte contre le pillage de nos eaux par moyens satellitaires de surveillance et le renforcement de notre marine par l’acquisition de navires garde-côtes relèvent de questions de souveraineté et d’absolue priorité; iii)- les négociations d’accords de pêche au profit des pêcheurs sénégalais avec nos voisins immédiats (Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry) seront à chaque fois engagées dans le respect des intérêts réciproques en jeu. Un gros effort d’explication et de justification sera déployé en direction de nos ressortissants pour amener au respect des lois des pays voisins mais aussi celles du Sénégal;
iv)- La réduction drastique et la gestion très contrôlée des licences de pêche délivrées à des navires étrangers seront des axes majeurs de notre politique de pêche;
v)- l’accroissement de la part de plus-value locale par la transformation des produits frais sera recherché, et le débarquement obligatoire d’une partie des pêches effectuées par les navires étrangers y contribuera ;
vi) – une grande importance sera donnée au développement de la pisciculture comme réponse au plafonnement des prises de la pêche hauturière.

De même, Les réformes qui seront engagées pour assurer le développement de l’élevage correspondront à une véritable révolution. Elles viseront :
i) – la réduction progressive de la transhumance devenue incompatible avec la disparition de pâturages libres, et l’exigence d’une viande de qualité ;
ii)- la modernisation de l’élevage par la stabulation et la culture de plantes fourragères.

En ce qui concerne l’aviculture, la mise en œuvre d’un programme rigoureux de construction d’une compétitivité au profit du consommateur sénégalais permettra de la rendre plus concurrentielle face aux importations. L’objectif est donc double : i) d’une part protéger le consommateur sénégalais contre des prix excessifs par rapport aux normes mondiales et accroître la consommation de cette viande, ii) d’autre part résister par des prix concurrentiels aux importations de ce type de viande qui seront toutefois soumises à des contrôles qualité rigoureux.

Dès lors que nous avons retenu d’ériger la lutte contre la faim en priorité ayant rang de sécurité nationale, nous mettrons en place :
Des avantages fiscaux très particuliers pendant 5 années renouvelables (réservés aux produits du cru et issus de la transformation artisanale par des groupements de femmes) : l’absence d’imposition sur les bénéfices sera totale.
Une protection douanière, toutefois limitée dans la durée pour éviter la constitution de rentes locales auleursdu consommateur sénégalais.
Une aide à la commercialisation des productions prenant principalement la forme d’une assistance pour la mise en place de coopératives et l’accès aux marchés locaux, nationaux, sous régionaux et internationaux (constructions de halles-loumas ; facilitations de participations à des foires, etc.)

De cette phase de notre programme reposant sur la lutte contre la faim par le développement de l’agriculture, nous attendons :
L’augmentation des revenus dans les zones rurales qui sont celles de plus grande pauvreté,
La réduction du déficit de la balance commerciale et donc des paiements du Sénégal ; il en résultera une économie en devises,
La création d’emplois, notamment par une meilleure gestion de projets tels les Domaines agricoles communautaires et les Villages du millénaire,
La réduction de l’exode rural et de l’émigration,
Et même le retour vers la terre et le désencombrement de certains centres urbains.

Notre projet pour l’agriculture sénégalaise repose également sur des programmes et projets essentiels, identifiés comme prérequis ou corollaires à sa mise en œuvre. Parmi eux :
La réforme foncière et l’aménagement du territoire doivent conduire à la définition de terres agricoles inconstructibles (par exemple la sauvegarde de ce qui reste de la zone des Niayes, la préservation de terres dédiées à l’agriculture autour des villages avec définition des zones d’extension de l’habitat, etc.),
Un programme de reboisement par le nouveau service civique national en particulier avec arrêt de la coupe de bois excepté dans le cadre d’un reboisement organisé et contrôlé. L’arbre devra désormais être cultivé s’il doit être coupé ;
Le recensement exhaustif de certaines espèces d’arbres à travers tout le territoire dans le cadre de programmes conçus pour offrir de l’activité à la jeunesse, également dans le but de protéger certaines espèces « utiles » telles le Baobab.

Sénégalaises, Sénégalais,
L’organisation du développement agricole de notre pays engendrera le recul de la pauvreté dans les zones rurales.
Mais vous n’ignorez point que l’échec du développement économique du Sénégal ne réserve pas la pauvreté aux seules zones rurales. Elle est également très présente dans les zones urbaines et semi-urbaines où elle sera combattue par la création d’activités et d’emplois.
Elle le sera par notre conception de l’émergence que nous ne faisons pas reposer sur une logique de grands projets ayant le défaut d’être gourmands en ressources budgétaires et d’emprunt d’une part, et aussi celui de privilégier leur réalisation par des entreprises étrangères d’autre part.
Nous construirons l’émergence du Sénégal autour d’une transformation de la structure de son économie, en faisant évoluer son artisanat vers la semi-manufacture, puis la manufacture enfin l’industrie.
Les secteurs devant accueillir la croissance sont identifiés comme ceux déjà fortement utilisateurs de main d’œuvre, capables de productions de qualité, renfermant des processus de formation par l’apprentissage et susceptibles de renforcement.
L’émergence passe par une transformation structurelle d’une économie.
Elle est celle du constat de son évolution vers une économie de manufacture, de production de biens et services contenant davantage de valeur ajoutée pour couvrir des besoins nationaux et alimenter des exportations.
Le Sénégal n’est pas encore entré dans ce processus vertueux de son économie qui seul peut être à l’origine de son réel développement économique et social.
Force est de constater que l’outil industriel du Sénégal, qui fut leader au niveau de l’Afrique de l’Ouest au moment des indépendances, a reculé au fil des années, et a même parfois été détruit.
Quatre années de mise en œuvre du PSE (Plan Sénégal Émergent) n’ont rien changé à ce grave échec. L’économie sénégalaise reste dominée par les secteurs primaire et tertiaire. Sa croissance serait essentiellement le résultat de progrès enregistrés dans la production de cultures vivrières autoconsommées, mais aussi de l’exportation d’or et de produits halieutiques frais. La part de valeur ajoutée locale est toujours minime.

Le Sénégal dispose pourtant d’un artisanat ancien et de qualité en mesure d’évoluer vers la semi-manufacture puis la manufacture. Il s’agit en particulier des métiers de la métallurgie, d’orfèvrerie, du bois, de la cordonnerie, de la confection, de la mécanique, de la transformation des céréales locales. Le meilleur indicateur du dynamisme de l’artisanat sénégalais est sa capacité à exporter ses compétences hors du territoire national.
L’artisanat est en outre le principal pourvoyeur d’emplois au Sénégal.
Il ne parvient cependant pas à organiser sa mutation vers un niveau de production qui serait synonyme d’entrée dans la semi manufacture ou dans l’industrie. Cela est la conséquence d’un manque de vision des gouvernants, qui réduisent l’artisanat à une production de pièces d’art pour touristes, alors qu’il est la principale force de production de notre pays. L’artisanat n’est pas soutenu. Les gouvernants ont par contre fait le choix et l’erreur de s’enfermer dans une logique de grands projets satisfaisant leurs égos et propices à favoriser la corruption.

Pour organiser la mutation de l’artisanat du Sénégal distinguons des mesures à caractère général, de quelques mesures spécifiques à des secteurs sélectionnés.
Sans une source d’énergie compétitive à l’échelle mondiale, une industrie de base ne peut se développer. Sa productivité reposera donc sur une réduction très importante du coût de l’électricité, et en particulier celui de la moyenne tension. La référence visée pour le coût de l’électricité devrait être de moins de 10 c USD/kWh.
Dans l’attente de pouvoir le faire au bénéfice de tous les espaces géographiques, il conviendra d’en réserver le bénéfice sous forme de subvention à des espaces constitués « Villages des métiers ».
La productivité dépendant de la formation de la main d’œuvre, la formation professionnelle sera développée en soutien à l’apprentissage qui est pratiqué au Sénégal avec une certaine réussite. La formation continue sera également organisée afin de permettre une mise à niveau des artisans dans le cadre de l’évolution de leurs métiers à l’échelle internationale, en rapport avec celle de la demande mondiale puisque ce marché restera une cible recherchée.
La formation par apprentissage donnera lieu à des certifications afin de pouvoir permettre d’identifier de manière précise la traçabilité de l’apprentissage dont aura bénéficié l’apprenti à défaut de pouvoir disposer d’un diplôme.
Des zones de production artisanale, dénommées « Villages des métiers » et spécialisées dans des productions particulières, seront créées près de voies de dégagement, ou dans des espaces réservées aux PME, PMI. Elles seront principalement zones de production, mais également de vente dans des espaces dédiés.
Dans ces zones spécialisées, les artisans concernés pourront bénéficier au moins:
D’une électricité subventionnée,
D’une formation professionnelle complémentaire,
D’un équipement lourd partagé, loué au temps d’utilisation par les usagers et ayants droit,
D’un atelier partagé de stylisme et design,
D’une information sur les appels d’offres, notamment ceux de la commande publique,
D’un conseil marketing partagé,
D’un guichet bancaire pour crédits permettant des acquisitions d’outils et de petits matériels individuels ; également pour les cautions et financement permettant la participation à des appels d’offre, notamment ceux portant sur la demande publique ,
D’un effort important consacré à la mutualisation de la satisfaction des grosses commandes publiques ou privées basées sur la sélection des producteurs et la définition des commandes par un référentiel technique précis,
D’une centrale d’achat pour les matières premières et intrants, tenue par leur association constituée, ou la mise en place de systèmes de caution auprès des grossistes vendeurs des matières premières pour garantir l’existence d’économies à l’achat,
D’un centre d’exposition et de vente à la clientèle (n’excluant pas leurs ventes en des points extérieurs),
D’une mutuelle de santé constituée par les artisans installés et d’une protection sociale par la micro-assurance.

Dans toute la mesure du possible, et dans l’optique d’une recherche d’optimisation de productivité, des zones d’habitat seront réalisées non éloignées des villages de métiers. Cela concourt aussi à une meilleure productivité (exemples des usines en Chine avec dortoirs pour ouvriers).
Des cycles de formation professionnelle par métier seront mis en place avec acceptation d’apprentis dans ces cycles. Une place importante y sera donnée à la formation en langue nationale. Cette formation devra donner lieu à la délivrance de diplômes (CAP, etc.).
Dans les quartiers et villes où des artisans bénéficient d’autorisation d’installation et de vente de produits, l’incertitude liée à l’occupation de ces espaces sera levée. Il appartiendra aux communes concernées d’embellir les lieux d’installation grâce à un mobilier urbain approprié en rapport avec les règlements de taxes municipales perçues à cet effet.
Dans le cadre d’une coopération bilatérale, la délocalisation de semi-manufactures vers le Sénégal sera négociée.
La participation à des foires spécialisées à travers le monde sera organisée avec le concours de l’État afin de permettre aux artisans d’identifier les nouvelles machines et nouvelles technologies en rapport avec leurs métiers.
Le soutien de l’État aidera à la recherche et à l’identification de possibilités d’intégration dans des processus de chaînes de valeur mondiales (fabrique de lacets pour des chaussures, de pièces pour produits par grandes marques, etc.)
Les professionnels du secteur concerné organiseront avec l’aide de l’État des concours réguliers pour désigner les meilleurs artisans dudit secteur.
La protection de l’artisanat et des manufactures naissantes sera assurée par une politique douanière appropriée.
La création de « labels Sénégal » certifiés par des processus qualité sera organisée avec le concours de l’État.
La recherche systématique de la satisfaction de la commande publique par des productions nationales reposera sur l’organisation de leur éclatement et le règlement prioritaire dans les délais les plus courts possibles des très petites entreprises et PME nationales par la trésorerie nationale.

Abordons à présent quelques propositions spécifiques concernant l’orfèvrerie
L’État mettra tous les moyens nécessaires afin de faciliter la création par le secteur privé d’une industrie d’affinage de l’or pour accroître le niveau de valeur ajoutée locale associée à la filière or. Cela permettra d’assurer la disponibilité d’or traité pour l’orfèvrerie locale et pour l’ensemble de la sous-région. Les quantités d’or nécessaires à la viabilité de cette industrie d’affinage lui seront rendues disponibles par la loi, obligeant la livraison d’un pourcentage minimum des productions locales à cette industrie. Les prix de cession à l’industrie d’affinage et ceux de l’industrie d’affinage aux artisans de l’or seront ceux pratiqués à l’international pour ne léser aucun des opérateurs concernés.
Un des « Villages de l’or » créés en application de la démarche générale retenue pour la mutation de l’artisanat du Sénégal sera élevé au statut de véritable marché de l’or de l’Afrique de l’Ouest ; il sera rendu particulièrement attrayant et sécurisé pour les touristes et tout acheteur de bijoux traditionnels ou modernes.
Le meilleur matériel de production de bijoux par des artisans sera installé en partage pour les artisans membres inscrits.

D’autres propositions sont relatives à la menuiserie
En relation avec les associations d’artisans concernés, l’État veillera à faire distinguer l’ébénisterie utilisant du bois noble et plein d’une part, et la menuiserie simple utilisant les agglomérés de bois recouverts de feuilles de bois noble. En particulier les protections douanières des deux types de production seront différenciées.
L’État aidera à la mise en place d’industries permettant au moins trois productions essentielles en amont des « Villages de menuiserie ». L’une devra permettre aux artisans de disposer de bois sec. Une autre devra permettre de compacter les morceaux de bois pour la fabrication d’agglomérés de bois. La troisième permettra aux artisans de disposer de feuilles de bois nobles pour la réalisation de placages de qualité.
Les artisans spécialisés dans la production de matériaux en bois pour les constructions seront classés selon leurs capacités identifiées par leurs associations une fois leur compétence et la qualité de leurs productions reconnues. Selon ce classement, la commande publique pourra être éclatée entre plusieurs artisans producteurs dans le respect de principes garantissant une harmonisation du produit recherché, constatée par une réception technique associant délégués du maître d’ouvrage et représentants des associations.

La promotion de la cordonnerie et de la maroquinerie a également besoin de propositions spécifiques
L’État aidera à la mise en place de tanneries, et imposera le maintien pour l’artisanat local de l’essentiel des peaux traitées. Il conviendra de réfléchir à la taxation de l’exportation des peaux brutes sans faire subir de préjudice aux vendeurs par le respect des prix à l’international.
L’artisanat de coloration des peaux sera de préférence laissé aux groupements de femmes.
Un rapprochement sera organisé entre les associations de cordonniers et l’industrie plastique sénégalaise afin de déterminer les possibilités pour cette dernière de subvenir aux besoins en produits pvc de l’artisanat de la chaussure du Sénégal. La logique est celle de la constitution de banques de sous-traitance locales, à étendre du reste à d’autres secteurs.
L’État aidera à la participation d’artisans cordonniers sélectionnés (parce que lauréats de concours organisés) à des foires internationales de chaussures avec présentation d’articles en rapport avec les besoins de la demande internationale de saison. Les commandes obtenues seront ensuite réparties entre les producteurs sélectionnés parce que qualifiés.

La confection apparaît comme l’un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois au Sénégal. Ce secteur mérite donc des propositions spécifiques
Les possibilités de transformation locale du coton sénégalais ou de celui produit dans la sous-région feront l’objet d’une étude approfondie afin d’accroître la part de valeur ajoutée nationale dans la filière coton. L’écueil que constitue le coût de l’électricité étant particulièrement important, une solution spécifique sera apportée à ce défi.
Favoriser la manufacture de confection, c’est mettre fin à une taxation trop lourde du tissu qui en est la matière première et qui n’a pas réussi à protéger une industrie textile sénégalaise.
A la suite d’une sélection rigoureuse, toute commande publique de tenues de travail civiles et militaires devra obligatoirement être réalisée par des artisans locaux. De même l’État apportera tout son soutien pour que des artisans sénégalais puissent gagner des marchés internationaux, notamment lancés par des entreprises américaines dans l’objectif de pouvoir bénéficier des dispositions prévues par l’AGOA.
Afin de pouvoir faire face à des commandes volumineuses, les industries locales existantes ou spécialisées à créer seront utilisées pour le travail de coupe. Les commandes seront ensuite réparties entre les artisans pour le montage. La réception sera faite dans le respect de normes de qualité imposées et communiquées à l’avance.
L’État aidera à la constitution d’un label « made in Sénégal » visant à faire du Sénégal le principal lieu de confection du vêtement traditionnel africain avec pour marchés les pays voisins du Sénégal, mais aussi le Nigeria et la clientèle constituée par la diaspora noire. Pour ce faire, Dakar sera érigé en grand lieu de la mode africaine par l’organisation de défilés de très haute facture avec le soutien de l’État, orientés vers la conquête de marchés de grosse production.
L’État s’engagera résolument dans la sauvegarde du savoir-faire ancestral du tissage de pagnes : identification et recrutement de formateurs, aide à la fabrication de métiers éventuellement légèrement modernisés pour permettre la production de bandes plus larges. Il appartiendra aux stylistes de les réutiliser pour les besoins de mode, en particulier des saisons fraîches.

Évoquons quelques propositions concernant les métiers du fer
Des dispositions particulières seront prises pour débarrasser le Sénégal des déchets de ferraille omniprésents dans nos villes et villages, avec mise des coûts des enlèvements à la charge des industriels traitant la ferraille récupérée ou ses revendeurs.
L’écueil que constitue le coût de l’électricité étant particulièrement important, une solution spécifique sera apportée à ce défi afin de permettre la compétitivité des fours nationaux de traitement de ferraille. L’exportation de ferraille ne sera autorisée qu’après satisfaction des besoins des manufactures locales. Les exportateurs ne seront pas lésés car les prix d’achat par les fonderies locales seront déterminés en fonction de leurs niveaux à l’international.
Les marchés spécifiques du mobilier urbain seront valorisés et organisés afin de pouvoir être satisfaits par les artisans du fer (kiosques, abris divers, lampadaires de rue, glissières des routes, etc.)
Un programme spécifique de fabrication locale du petit outillage des mécaniciens et des ouvriers sera développé pour créer une autosuffisance en la matière en moins de 2 années.
En rapport avec l’exemple des réalisations chinoises, un programme de production locale de petites machines d’exploitation agricole sera mis en place, associant métiers du fer et artisans de la mécanique.

Les propositions spécifiques à la transformation des céréales locales et des produits du cru visent à sécuriser et à développer une activité très prisée par les femmes sénégalaises
L’intégration des activités de production agricole et de transformation des productions sera encouragée et favorisée comme moyen d’accroître la productivité des groupements de femmes intervenant dans le secteur, notamment en milieu rural.
Ces groupements organisés recevront un traitement particulier dans tout processus de distribution d’intrants associé à la préparation des campagnes agricoles.
Des micro-financements sans orientation politicienne seront mis en place pour permettre l’équipement des groupements de femmes productrices et transformatrices en matériel agricole adapté, en charrette et animaux de trait (ânes).
L’investissement partagé en matériel de transformation (moteurs et machines à moudre, etc.) sera érigé en règle.
Un fort accent sera mis sur la formation de formatrices et formateurs aux techniques agricoles et de transformation (production, normes sanitaires, emballages, notions de marketing, etc.).
Les obstacles majeurs au développement des ventes par les groupements de femmes sont ceux du stockage, de la distribution et de la vente. Sous forme de kiosques (avec disponibilité de froid – produit de préférence par énergie solaire – pour la conservation du tchakri ou des poulets notamment) ou autrement, des points de vente seront établis dans les grandes communes et villes accueillant les productions de tous les groupements établis dans une proximité géographique et répondant à des normes de qualité établies.
Des guichets devront être rendus disponibles au niveau des locaux des chambres de commerce régionales.
Un système de micro-crédits permettra d’élargir la gamme de produits vendus par les groupements de femmes auxquels s’ajouteront ceux de première nécessité tels l’huile alimentaire, le sucre, le riz et le lait en poudre.
Les productions d’huiles corporelles dans leur premier traitement seront exclusivement réservées aux groupements de femmes.
La mise en place de caisses d’autofinancement sera encouragée et un soutien complémentaire apporté par l’État lié au constat de leur fonctionnement régulier.

(Le recul de la pauvreté doit être la conséquence d’un accroissement des revenus des plus pauvres en activité ou d’une création d’emplois.)

Sénégalaises, Sénégalais
Vous n’êtes pas sans ignorer que les partenaires bilatéraux et multilatéraux ont une préférence notoire pour les grands projets et les productions nationales alimentant les marchés mondiaux.
La démarche « Le Sénégalais d’abord » qui est la nôtre s’exprime en légère contradiction avec cette priorité donnée à l’intégration au marché mondial. Notre démarche privilégiera la substitution aux importations par rapport au développement des exportations, car conséquence du développement de l’agriculture vivrière, de l’agro-industrie, de l’artisanat évoluant vers la semi manufacture puis la manufacture, etc.
Par la modernisation de l’agriculture, par la transformation de l’artisanat en semi-manufacture, la création d’emplois sera aussi la conséquence d’une stratégie de développement construite à la base et non plus recherchée par le seul investissement public au travers de « grands projets ». L’installation du secteur privé national au centre de notre stratégie de développement devra permettre aux PME/PMI/TPE, dans ce cadre décrit, de pouvoir s’affirmer et jouer son rôle de créateur de richesses et de fournisseur d’emplois.
La création d’emplois résultera aussi de programmes spécifiques consistant en de « grands travaux » à haute intensité de main d’œuvre en substitution à cette même logique de « grands projets ».

Parmi ces « grands travaux » figurent :
La Construction d’une nouvelle capitale administrative du Sénégal.
L’ouverture de ce grand chantier permettra une forte utilisation de métiers du bâtiment dans lesquels le Sénégal regorge d’une main d’œuvre qualifiée. Le chantier sera par contre saisi comme une opportunité de renforcement des capacités de cette main d’œuvre par tests suivis de formation avant recrutement par les entreprises qui seront concernées par la réalisation des édifices publics.
Le choix du site d’accueil de la nouvelle capitale est pour l’instant conservé secret. Mais il devra respecter au moins 3 critères forts :
Un éloignement conséquent de Dakar et de la presqu’île du Cap Vert afin de pouvoir correspondre à une véritable démarche de désengorgement de Dakar et de valorisation d’une partie du territoire sénégalais délaissée;
Une activité économique existante – ou potentielle à développer – pour ajouter une rationalité économique à celle purement administrative et résidentielle;
Un accès possible à partir de la région de Dakar par des moyens de transport rapides et de masse ;

La réhabilitation du chemin de fer est un autre parmi les grands travaux qui seront engagés. Il aura pour objectifs la création d’emplois par l’ouverture d’un grand chantier, le regain d’activités dans les villes de gares, la réduction du coût du fret, une moindre fréquentation et donc la préservation des routes en particulier par les gros porteurs, le renforcement de la relation économique avec l’hinterland que constitue le Mali, mais aussi une recherche de liaison avec le sud-est du Sénégal et l’ensemble de cette zone minière au-delà des frontières sénégalaises.
La remise en vigueur du projet des vallées fossiles associé à une réalisation de nombreux forages: permettra la lutte contre la désertification du Ferlo par l’amener d’eau dans cette zone à vocation sylvo-pastorale, le développement de zones de pâturages, et le développement de l’agriculture. Les études préciseront les sources de l’eau qui mettra fin à l’avancée du désert et autorisera le développement de la stabulation. Elle pourra provenir du sous sol, du fleuve Sénégal ou de la mer en fonction du coût de son dessalement par l’énergie solaire.
Le développement de l’économie verte est un autre des gros chantiers à ouvrir pour l’amélioration de notre cadre de vie et la création d’emplois. Il reposera sur le traitement des ordures et la production d’électricité et de composts, l’économie de récupération et le reboisement.
La lutte contre les inondations et les grands travaux d’assainissement : justifiera le lancement de travaux de réhabilitations urbaines dans les principales villes du Sénégal qui se sont développées sans véritable plan d’urbanisme ou sans que ces derniers, bien qu‘existants, n’aient été respectés.
Enfin la résorption des abris provisoires au sein des écoles publiques sera l’occasion d’ouvrir un grand chantier accessible à de petites entreprises nationales de BTP.

Le recul de la pauvreté devra être le constat d’un confort minimum du citoyen, également force active du développement.
La recherche de ce confort minimum, au-delà de constituer une réponse à un droit au développement, est en outre indissociable de l’amélioration de la productivité des travailleurs sollicités pour créer de la croissance économique. Plusieurs axes conduisent à l’indispensable amélioration de cette productivité.
En ce qui concerne l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement : exception faite de certaines situations d’urgence, les programmes de répartition des travaux à travers le territoire seront définis en fonction de la taille des villes et villages (nombre d’habitants), et rendus publics ainsi que leur justification ;
Le meilleur accès à l’électricité sera la conséquence de l’abaissement de son coût et une amélioration de sa distribution que permettront d’obtenir un meilleur mix énergétique et une efficience améliorée par de nouveaux arbitrages institutionnels.
Un recours plus important au solaire au vu de la dispersion de l’habitat rural reste la solution à l’indispensable démocratisation de l’électricité avec en amont la stimulation de la recherche et développement et la mise en œuvre de mesures incitatives permettant l’émergence d’une semi manufacture de panneaux solaires et de produits liés à l’usage de cette source d’énergie
La politique d’un meilleur accès à la santé :
Malgré les efforts considérables faits durant les 20 dernières années, le Sénégal peine à atteindre les objectifs et indicateurs fixés en vue d’aligner ses établissements de santé publique sur les standards communément admis en la matière ; et le citoyen souffre d’un accès particulièrement difficile et coûteux à la santé.
Nos solutions pour un système de santé performant et inclusif reposent sur:
Une remise à plat de la réforme hospitalière en organisant une consultation inclusive ;
La mise en place d’un système de gestion de la performance et de la qualité des services par le développement d’un mécanisme d’audit et de contrôle ;
La révision de la carte sanitaire au travers d’un recensement général en vue d’avoir un état des lieux précis sur l’ensemble des établissements en relation directe avec les conclusions issues des concertations inclusives.
Elle aboutirait à la répartition cohérente des structures de santé, à la gestion rationnelle des moyens déjà investis, à l’accès plus facile pour la population à des soins de qualité.
Par ailleurs le partenariat public privé (PPP) permettra une meilleure couverture de la carte sanitaire par un recours aux établissements privés. En contrepartie de facilités reçues de l’État, les établissements privés offriront des consultations gratuites aux citoyens selon les modalités encadrées par le PPP.
La mise en place d’un service national des urgences de qualité, responsable de l’organisation des urgences depuis le ramassage jusqu’à la prise en charge définitive.
Le rôle de la tutelle dans la gestion d’une partie du personnel (recrutement et affectation) sera réduit. Afin de mettre fin aux recrutements à caractère politique mettant en danger la vie des citoyens, le processus de sélection relèvera de l’effectif des médecins soignants et infirmiers-majors.
L’attribution de primes supplémentaires aux personnels acceptant de servir dans les zones éloignées permettra de mieux répartir l’accès aux soins.
La mise en place d’un plan soutenu de recrutement des médecins de sorte à résorber le déficit sur un horizon temporel de 03 ans, aidera également à atteindre cet objectif de décentralisation des soins de santé.
La prise en charge des démunis impose de procéder à une évaluation approfondie de la couverture maladie universelle en associant tous les acteurs impliqués. Le recours à la carte à puce pour les indigents permettant leur suivi, le taux de prise en charge et la lutte contre la fraude.

Il ne saurait y avoir recul durable de la pauvreté sans formation de qualité. Et la qualité de cette formation doit provenir de son adaptation aux besoins de notre économie.
La quête inlassable de la paix sociale au sein de notre système d’enseignement public ne doit toutefois pas occulter la nécessité de procéder à un examen critique du contenu des enseignements qu’il délivre.
La paix sociale s’y construira par un dialogue franc et patriotique entre les parties concernées. Il sera d’ailleurs plus facile de la retrouver par la démonstration d’une gestion sobre et vertueuse des ressources globales du budget national, et la fin d’une gestion irréfléchie des révisions de grilles salariales au sein de la fonction publique selon les corps concernés.
Les nombreuses régularisations nécessaires et attendues de la situation des enseignants devront être programmées et exécutées.
En termes de contenu des enseignements de notre système global de formation, une toute nouvelle importance sera donnée à la formation aux métiers. Le système d’enseignement du Sénégal doit cesser de produire des chômeurs après une formation coûteuse, mais plutôt des jeunes femmes et hommes capables d’exercer un métier en individuel ou en entreprise, fut-elle petite ou moyenne.
Pour y parvenir nous retenons essentiel de :
Réaffirmer la mission de formation universelle et d’ouverture de l’école sénégalaise au monde, basée sur les fondements culturels de notre pays, et visant l’insertion sociale et économique.
Associer à la langue française en milieu préscolaire, les langues maternelles et l’acquisition du langage écrit et parlé.
Revenir aux fondamentaux de la formation des enseignants en milieu préscolaire, scolaire et secondaire par la capacitation en module psychopédagogique et l’exigence d’une formation de base certifiée.
Intensifier la construction des écoles, collèges et lycées et supprimer sur l’espace national tous les abris provisoires.
Veiller à la jonction des systèmes éducatifs des corporations et des établissements scolaires laïcs et publics.
Maintenir la qualité de l’enseignement par la réhabilitation du suivi et de l’inspectorat des corps d’enseignants et des formateurs.

Il convient pour notre pays de rechercher et stabiliser les meilleurs outils de sélection des élèves et leur orientation en fonction de leurs aptitudes et résultats scolaires du collège.
Ainsi nous réaffirmerons que seule l’obtention du certificat d’étude primaire avec la capacité de savoir lire et écrire donne la possibilité d’accès au collège (Premier seuil de passage).
Et mettrons en place de nombreux « collèges de métiers » pour la formation à la plomberie, mécanique, BTP, agriculture, l’art et les technologies, en veillant à l’adéquation entre la formation théorique d’une part et le stage pratique et technique en entreprise d’autre part, sans exclure celui dans les petits ateliers d’artisans. L’accès à ces collèges de métiers sera rendu possible par voie de concours spéciaux aux apprentis en séjour dans les petits ateliers du secteur informel.

Notre projet consiste, en concertation avec les acteurs, à soumettre la formation post-baccalauréat à :
un numerus clausus objectif et transparent pour les affectations et orientations des apprenants admis au baccalauréat.
la mise en place de centres d’orientations pédagogiques, ouverts aux apprenants et parents d’élèves, à l’État, aux enseignants, en sus de leur existence au sein des conseils des établissements scolaires.
l’orientation des apprenants les plus aptes vers les écoles d’élite par voie de concours. Elles accueilleront nos futurs cadres de l’administration et chefs d’entreprises nationales.

Au même titre que les collèges de métiers, nous retenons :
de favoriser la formation professionnelle universitaire BAC+2, et soutenir l’auto-emploi après formation par des mesures d’incitation fiscale ;
d’identifier des passerelles entre les formations académiques et celles professionnelles, et de les ouvrir largement aux formateurs et aux professionnels de l’entreprise.

Par cette démarche stratégique dont des détails précis ont souvent été donnés, l’ACT fera sortir chaque année un nombre important de citoyens sénégalais de la pauvreté. Elle sera également à l’origine d’une véritable émergence économique par une croissance partagée parce que accueillie par les secteurs gros utilisateurs de main d’œuvre.
Il est toutefois important d’identifier les acteurs qui devront porter ces choix de valeurs à restaurer et de nouvelles orientations économiques à impulser.
En effet, le projet de l’ACT repose sur au moins trois révolutions :
Celle des valeurs à restaurer : sens de la patrie, citoyenneté, éthique, travail
Celle agricole
Celle manufacturière
Il a donc besoin d’une dynamique nouvelle et de force, d’une vision rénovée de la construction de notre nation, d’une remise en cause de nos mentalités.
Il prend ses racines dans une nouvelle vision de la politique devenue ou redevenue sacerdoce au service des populations et cessant d’être un moyen d’ascension sociale et d’enrichissement à leurs dépens.

Le projet de l’ACT reposera par conséquent sur deux (2) piliers qui le porteront : les jeunes et les femmes.
Parlons d’abord de la Jeunesse.
La jeunesse sénégalaise a besoin de retrouver l’espoir en un avenir de travail et d’utilité à son pays. Elle est aujourd’hui désemparée et désespérée.

Comme nous l’avons déjà souligné, la solution durable au chômage viendra de la croissance économique véritable et de la formation vers les métiers. Dans l’urgence, nous retenons de créer des emplois immédiats par la stratégie des « grands travaux ». Leur réalisation privilégiera le recrutement de jeunes ayant l’esprit de pionniers. Mais nous créerons également de l’occupation immédiate par l’organisation d’un service citoyen et national.
Nous donnons à ce service citoyen et national la mission de construire un nouvel idéal à la jeunesse sénégalaise par la citoyenneté. La notion de développement est en effet devenue trop abstraite pour mobiliser notre jeunesse africaine. Elle réagira par contre positivement à l’appel consistant à recevoir sa contribution pour sauver son peuple de la misère par des actions citoyennes. Cette contribution sera organisée comme assistance reposant sur du don de soi apportée à d’autres citoyens en besoin. Nous pourrions citer l’amélioration de petites techniques agricoles, de l’hygiène, les cours de vacances, la formation légère dans divers domaines avec acquisition facile de connaissances, la contribution à la construction d’édifices simples, etc.
Les jeunes diplômés seront encouragés à devenir des créateurs d’emplois pour d’autres moins bien formés qu’eux. L’ensemble du système de préparation à la création d’entreprise sera revisité, et le dispositif global d’aide aux petites PME réformé dans le sens de ne plus servir les seuls membres d’un parti politique mais des projets sélectionnés sur des critères objectifs et présentés dans le respect de critères bancables. L’accompagnement en gestion, l’accès aux différents types de financement seront remis à plat après prise en compte des leçons retenues des diverses expériences vécues par le Sénégal. Hormis la supercherie récente de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), il est parfois arrivé que le Sénégal invente de bons procédés de financement et d’encadrement. Ils ont malheureusement toujours souffert de leur politisation et de leur mauvaise gestion.
Des incubateurs de starts-up seront créés, suivant la même logique que les « villages de métiers ». L’objectif étant de rapidement en avoir un au moins dans chaque région.
Les PME créées comme start-up bénéficieront d’un dispositif fiscal incitatif pendant au moins trois années qui devront être mises à profit pour la consolidation des bases de l’entreprise. Il est en effet regrettable que la fiscalité sénégalaise ne systématise pas la facilitation de l’entrée dans le secteur formel par une fiscalité dérogatoire pendant quelques années. le seul « minimum fiscal » tue plusieurs entreprises chaque année.

Sur un plan tout autre, nous comptons sur les jeunes et les artistes pour donner à la culture sénégalaise le sang neuf dont elle a besoin.
Nul n’ignore le rôle et la part essentielle de la culture dans notre style de vie et nos modes de pensée et d’action. Dans ses expressions diverses et variées, elle permet de renforcer notre cohésion et notre unité tout comme elle incarne la marque distinctive et singulière de notre communauté. C’est pourquoi, il convient plus que ne jamais, de lui donner sa place, toute sa place dans nos politiques publiques. En ces temps de boom du secteur des services et du numérique et de création de richesses y afférant, les industries culturelles et créatives, plus que jamais, devront y prendre leur part et y trouver leur compte en renforçant notre croissance.
Les structures de détection, de formation, de création, de productions culturelles seront mieux organisées, et bénéficieront encore plus du soutien approprié de l’État. Les collectivités seront encouragées à organiser avec l’aide de l’État des concours, des compétitions, des vernissages et autres manifestations de promotion des arts et de la culture.

La politique sportive, renforcera le développement du sport de masse et celui de l’Elite. Elle reposera toutefois sur une meilleure répartition des moyens de l’État entre les disciplines les plus prometteuses susceptibles de conduire à faire flotter victorieusement le drapeau du Sénégal dans les stades du continent et du monde. Cette meilleure répartition des moyens ciblera de façon prioritaire la construction des infrastructures sportives de manière plus rationnelle et équilibrée au profit de plus de disciplines sportives et de plus de régions et non dans le sens de deux infrastructures de prestige très onéreuses (l’arène de lutte et Dakar Aréna) dont le cout global aurait pu largement régler pour longtemps encore, la question des infrastructures sportives au Sénégal.
Le sport sénégalais sera reconstruit à partir de la base en accordant un haut rang à la détection des futurs talents, au sein des écoles ou autres structures. Dans chaque région, il sera mis en place un collège sport-études, doté de tous les aménagements nécessaires, afin de créer des vocations et de les faire éclore avec des générations de sportifs de haut niveau capables de porter brillamment nos couleurs. De même, un appui conséquent financier et matériel sera apporté aux disciplines sportives en phase de professionnalisation pour aider leur montée en puissance.

Second pilier du projet de l’ACT, la femme sénégalaise est déjà devenue un acteur économique majeur dans notre pays, en particulier dans les zones et secteurs de grande pauvreté.
A ce titre elle doit être considérée comme un relais essentiel de la stratégie de politique économique visant de manière prioritaire la lutte contre la faim et le recul de la pauvreté.
Au nombre des leçons tirées de mes tournées, échanges et contacts, dans les grandes villes comme dans les hameaux les plus reculés du Sénégal, je retiens que les femmes se soucient davantage de la situation de la famille par rapport à la faim.
Comptons sur elles :
Pour être des productrices : en leur facilitant l’accès à la terre ; l’équipement en petit matériel et en en faisant des bénéficiaires privilégiées d’intrants
Pour être des transformatrices : l’État doit protéger la première transformation par elles et parfois créer une exclusivité en faveur des femmes (exemple des huiles corporelles)
Pour être des emprunteuses : nous faciliterons l’accès au crédit par la micro-finance en complément à l’autofinancement organisé et constaté sur la base de critères objectifs et non politiques pour mettre fin à l’injustice, et favoriser le remboursement des emprunts pour assurer le renouvellement des opérations de prêt
Elles seront aidées à commercialiser leurs produits du cru et productions transformées ce que nous avons déjà eu à souligner

Sénégalaises, Sénégalais,
Comme vous l’aurez constaté nous faisons le choix d’une croissance économique ramenée à la base. L’amélioration du mieux-être du citoyen sénégalais et sa protection contre la misère et le dénuement, contre l’obscurantisme, où qu’il se trouve, sont notre préoccupation principale.
Aussi, la décentralisation est au cœur des enjeux du développement et d’une croissance bien répartis dont profiteront les Sénégalais, ceux de la capitale comme ceux de l’intérieur et des zones les plus reculées. Bien appliquée, elle sera une source de bien-être pour les populations tout en participant au développement des collectivités locales.

Une nouvelle approche de la décentralisation, beaucoup plus approfondie, est l’option irréversible que consacre le programme de l‘ACT. Elle ne doit pas simplement être bâtie autour de la création de postes de responsabilité politiques, de transfert de compétences factices puisque sans transfert de moyens subséquents.

Certes ! Le Sénégal a une vieille tradition de la décentralisation qui remonte au 19ème siècle avec les quatre (4) Communes de plein exercice. Les réformes se sont ensuite suivies ; mais les collectivités restent pour la plupart et avec l’essentiel des organes, impuissants et inefficaces à contribuer au développement :

L’état jacobin est toujours là, non sérieusement réformé, avec sa bureaucratie, la centralisation des décisions et contrôles internes à Dakar et dans les ministères, avec la concentration des décideurs, des budgets et des investissements ;
Malgré tant d’années d’indépendance et tant de réformes dans cette perspective de décentralisation, la survie d’un clivage entre un Sénégal prospère versus un Sénégal pauvre est visible et réelle ;
Au niveau mondial, à l’heure de la flexibilité, de l’agilité, de la course entre les lents et les rapides, la survie tenace du paradigme qu’un développement impulsé par le haut serait la norme continue de s’affirmer au Sénégal malgré un « troisième acte », sans pour autant donner l’assurance d’une impulsion accélérée, d’une émergence…

Retenons donc que la réussite de la décentralisation suppose aussi d’audacieuses réformes économiques, car le développement repose sur la création de richesses. En effet, au sens où l’ACT l’a redéfinie, c’est aussi toute une stratégie économique. A titre d’exemple :
L’ouverture du chantier des grands travaux ferroviaires visera de connecter à terme toutes les capitales régionales par le rail ;
L’exploitation de la synergie entre le potentiel de l’artisanat, de l’industrie et de l’agro-industrie sera organisée au niveau local;
Les ressources publiques seront réparties de sorte que les populations à la base en profitent ;
les décisions de planification d’accès aux services primaires ou essentiels (santé, eau, électricité, éducation) seront prises au niveau régional ou départemental.

Nous concevons la décentralisation comme le levier d’une nouvelle restructuration en pôles régionaux naturels à vocation socio-économique et culturelle pertinents, un levier de réduction des inégalités entre la capitale et la périphérie, un moyen pour les populations d’affirmer leurs talents et créativité. Au total un transfert de compétences plus approfondi est requis et demeure notre choix. Sa réussite durable commande une véritable fiscalité locale capable de pourvoir aux besoins de financements de projets locaux, une plus grande sincérité dans les arbitrages, sans état d’âme, et au profit des populations locales, des dotations significatives pour réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration du mieux-être des populations.
Mais il est tout aussi essentiel d’avoir à la tête des collectivités et départements des élus soucieux de faire prospérer leurs terroirs plutôt que prisonniers de la politique politicienne. Nous proposerons donc aux Sénégalais, l’élection des députés au scrutin départemental majoritaire à deux tours ; celle des présidents de conseils départementaux et des maires selon le même type de scrutin; tandis que les conseillers seront élus sur liste départementale ou communale.

La gestion du développement local requiert de nouveaux paradigmes, de nouvelles compétences de management. La mise en place d’un Conseil Économique Social et Environnemental par pôle économique permettra de mobiliser les compétences citoye

Retour annoncé de Wade-fils: Madior menace Karim de prison

La communication gouvernementale ne s’embarrasse pas de protocole. Ismaël Madior Fall, le Ministre de la Justice, vient encore de démontrer cela. Surtout quand il s’agit de Karim Wade.

Invité à hier Sentv, il l’a clairement laissé entendre : ‘’L’Etat a une responsabilité qui est très claire, qui est de faire respecter la loi. L’application sera respectée dans toute sa vigueur. Quand il (Karim) arrivera au Sénégal, il faudra qu’il passe au Trésor pour payer les 138 milliards. Il n’a pas le choix parce que c’est la procédure. Il doit payer ou purger la peine. »

Cette déclaration est une mise en garde claire. Il répond à ceux qui parlent du retour du fils de l’ancien Président pour leur dire simplement qu’il a intérêt à rester au Qatar.

Là-dessus, nous avons quelques questions à poser au Ministre.

La première est de se demander si Karim Wade doit 138 milliards au Trésor sénégalais, c’est-à-dire au peuple, pourquoi l’Etat l’a gracié et accepté qu’il se rende au Qatar ?

L’autre question est la suivante : Est-ce que cette sortie signifie que l’Etat du Sénégal est dans l’incapacité de poursuivre Karim là où il se trouve pour recouvrer ses 138 milliards ?

Est-ce que cela veut dire que le Procureur du Qatar, qui était présent lors de son départ devant le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la prison de Rebeuss, a emmené Karim de force ?

La réponse à ces interrogations coule de source : C’est l’Etat du Sénégal qui a laissé Karim Wade partir au Qatar sur la base d’un Protocole que certains proches du Président Macky Sall disent avoir vu.

En conséquence, de qui se moque-t-on ?

Si ce citoyen doit autant d’argent, non pas à Macky Sall, mais à l’Etat du Sénégal (la nuance est importante), ce dernier n’avait pas le droit de le laisser partir. La grâce relève certes du pouvoir discrétionnaire du Président de la République dans certaines conditions réglementées par la loi, mais cela ne dispense nullement l’ancien détenu de payer les sommes dues comme le Ministre semble vouloir nous le dire.

Cette sortie de Ismaël Madior Fall sonne comme un aveu : Les plus hautes autorités de l’Etat sont en train de reconnaitre d’avoir signé un deal sur le dos du peuple sénégalais, en parfaite violation de nos textes et en complicité avec le clan Wade qui, sans son acceptation, n’aurait pu être exécuté.

Et tant que les conditions politiques du deal, qui est un pacte moral et non juridique, sont respectées, il n’y a pas de bruit, mais dès qu’elles sont violées ou sont dans les dispositions de l’être, on agite la contrainte pécuniaire et la nécessité de rembourser.

Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un spécialiste comme le Ministre puisse ainsi raisonner en politicien pur et dur. Comment peut-on faire dépendre le remboursement au fait de retourner au Sénégal ou de ne pas retourner au Sénégal ? Alors qu’ils étaient parfaitement au courant de son départ qu’ils ont organisé.

Je dois répéter ce que nombre de spécialistes ont toujours dit : La politique et le droit ne font pas bon ménage. On ne peut pas dire que tant que Karim reste au Qatar, il ne nous doit rien, mais dès qu’il veut retourner au Sénégal, il faudra qu’il paie. Ce raisonnement n’est pas digne d’un Professeur en droit. Si le fils de l’ancien Président avait organisé son évasion et son départ au Qatar, on l’aurait accepté. Si une demande d’extradition avait été envoyée à Doha et que les autorités qataries avaient refusé, on aurait compris. Mais, là, le raisonnement est trop tiré par les cheveux.

Certes, cet argumentaire n’est pas nouveau. L’ancien Premier MINISTRE Aminata Touré l’a maintes fois dit et répété. Mais venant du Ministre de la Justice, de surcroit universitaire, il y a de quoi hésiter à entrer en politique. Elle semble faire croire à ses adeptes que non seulement ‘’tous les moyens sont bons’’, mais qu’aussi, ‘’tous les raisonnements sont acceptables’’, pourvu d’avoir raison.

Nous ne disons pas que Karim Wade ne doit pas de l’argent ou qu’il ne doit pas payer. Nous nous demandons simplement pourquoi l’Etat qui le savait l’a laissé partir. Et pourquoi rien n’est tenté pour le faire revenir ? Et que c’est plutôt la perspective du retour qui fait peur ?

Sencafeactu du 28 septembre 2018: les 7 tendances de l’actualité au Sénégal

A la une : La dengue s’installe à Fatick, Bruno repose au cimetière de Bel air, controverse autour des stars Eudoxie Yao ak Diaba Sora, Soham El Wardini pressenti mairesse de Dakar, le vol de retour des lionnes du Sénégal du Basket attendu aujourd’hui

1-La Dengue rend dingue la ville de Fatick: de 4 le nombre est passé à 12 cas de Dengue dans la ville de Fatick

2-Bruno Diatta reussit une dernière prouesse: Opposition et pouvoir du Sénégal étaient réunis hier devant le Palais pour rendre hommage à Bruno Diatta.

3-Après Atepa et Sonko, Pape Diop fait son town hall meeting : Les acteurs politiques semblent opter pour le format de Town hall meeting à l’américaine pour annoncer leur candidature. Pape Diop est le dernier en date hier

4-Euxodia ak Diaba Sora nieuwnaniou : les starlettes ivoirienne et malienne enveloppées avec leurs rondeurs ont été accueillies hier en grande pompe au Sénégal. Invitées au sabar de Pape Diouf, leur arrivée est très controversée

5-Soham El Wardini plébiscitée pour remplacer Khalifa Sall : les partisans de Khalifa Sall de Taxawu Dakar vont tout faire pour élire sa première adjointe Soham Wardini samedi prochain

6-Le militaire français qui a agressé le jeune Oumar Watt envoyé à la prison de Rebeuss depuis hier

7-Les lionnes du Sénégal de basket attendues à Dakar ce vendredi à 13h après leur élimination prématurée.

Les cinq policiers fraudeurs fixés à leur sort aujourd’hui

Selon les informations de Libération, le parquet a requis le mandat de dépôt contre les cinq policiers fraudeurs, démasqués lors du concours, mais aussi contre X. L’information judiciaire a été confiée au juge du huitième cabinet d’instruction mais, en faveur d’un retour de parquet, c’est aujourd’hui que les mis en cause présumés seront édifiés sur leur sort.

Un atelier sur l’économie solidaire a été tenu pour les régions du bassin arachidier

Dans le cadre de l’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement de l’économie solidaire, le département ministériel dirigé par Aminata Angélique Manga organise des ateliers d’échange avec les acteurs des régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel pour recueillir les préoccupations et partager les expériences des acteurs, afin que la lettre sectorielle ne soit pas une copie des textes et standards internationaux.

Pour Alioune Badara Wagué directeur de cabinet dudit ministère, il faut clarifier les concepts comme : qu’est ce qui relève de l’économie solidaire et qui est acteur dans ce secteur ou tout prête à confusion ?

Le morcellement du secteur, les concepts mal définis en plus de l’absence du cadre local. L’économie solidaire est un désordre total. Pour remédier à ces maux et mettre de l’ordre que ces ateliers sont tenus, informe l’obs.

Journée mondiale de l’avortement : La loi sur l’avortement médicalisée pas encore votée

La journée mondiale du droit à l’avortement est célébrée ce vendredi 28 septembre. Et pourtant la loi sur l’avortement médicalisé n’est toujours pas votée au Sénégal malgré le plaidoyer des associations de femmes pour la légalisation de l’avortement en cas de viol, inceste ou autre acte réprimé par la loi.

« On est en train de travailler avec la société civile, les femmes juristes et d’autres acteurs pour la défense des droits de l’homme. Mais, ce n’est pas facile du tout », assure Mously Diakhaté, membre de la commission santé de l’Assemblée nationale, sur la Rfm reprise par seneweb. A elle d’ajouter que tout le monde doit tomber d’accord pour une telle loi. « Pour adopter une loi comme ça, il nous faut un consensus national. Faire un plaidoyer chez les chefs religieux et coutumiers. En même temps, essayer de prendre des sanctions sévères contre les hommes coupables de violences contre les femmes », a-t-elle laissé entendre. Le blocage est culturel avec des parlementaires qui craignent que l’adoption de cette loi soit une porte ouverte pour faciliter toutes sortes d’avortements.

Agression du Sénégalais Oumar Watt: Le soldat français sous mandat de dépôt

Demain fera jour, a-t-on coutume de dire. Dans le dossier Oumar Watt, du nom de ce Sénégalais agressé par des militaires français, chaque jour apporte plus de précision. L’un d’eux, arrêté avant-hier par la gendarmerie et déféré au parquet, a été placé, hier, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet pour coups et blessures volontaires. Il a donc passé sa première nuit en prison à Rebeuss, après un retour de parquet.

L’affaire remonte à deux semaines environ. Des militaires français sont accusés d’avoir battu le jeune Sénégalais de 31 ans plongé dans le coma depuis lors. Le journal ‘’Libération’’, citant les résultats de l’enquête menée par la brigade prévôtale, avait renseigné que les mis en cause étaient arrivés, ivres, dans un restaurant dakarois sis aux Almadies. Invité à rejoindre leur table par un ami de Watt, ils avaient commencé à le provoquer en voulant parler de force avec sa sœur.

Lorsqu’Oumar Watt a protesté, l’un des militaires lui a asséné un coup qui l’a mis Ko, avant de le rouer de coups. D’après ‘’Libé’’, voulant prendre la poudre d’escampette, les Français en ont été empêchés par la foule avant l’intervention de la gendarmerie de Ngor. L’armée française avait démenti et promettait une plainte. La suite semble loin de donner raison aux soldats de l’Hexagone.

Lancement officiel au Sénégal de l’Assurance-Crédit Inter-Entreprises

La compagnie d’assurance Askia, en collaboration avec la Lebanese Credit Insurer (LCI), +compagnie spécialisée en Assurance Credit au Liban et au Moyen Orient+, a lancé jeudi soir à Dakar le produit Assurance-Crédit Inter-Entreprises « afin de permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) de pouvoir s’étendre et développer leurs activités ».

« L’assurance-crédit a pour particularité d’assurer le défaut de paiement des acheteurs vis-à-vis d’un fournisseur local. Ce dernier peut avoir des clients au niveau local comme à l’export et l’assurance-crédit participe à sécuriser les ventes de ces entreprises », a expliqué le secrétaire général d’Askia Assurance, Mouhamed Dièye.

Selon lui, assurer le crédit qui est un élément constitutif de l’actif d’une entreprise au même titre que les immobilisations, c’est l’aider à développer son activité et à sécuriser ses transactions. Et c’est ce rôle que compte jouer ce nouveau produit, a-t-il ajouté.

Un document distribué à la presse informe que les solutions de ce produit seront adaptées aux besoins des entreprises et offriront un moyen simple et rentable de s’assurer que l’entreprise soit payée pour les produits et services qu’elle fournit à d’autres entreprises.

En outre, souligne le document, l’Assurance-Crédit encore appelée Assurance des créances commerciales va couvrir les entreprises contre les risques de non-paiement de leurs comptes clients avec des acheteurs domestiques ou internationaux.

Présidant la cérémonie de lancement de ce produit, le ministre du Budget, Birima Mangara a salué « l’esprit d’innovation » de Askia Assurances qui, d’après lui, vient accompagner les efforts fournis par l’Etat pour booster le développement des PME « qui constituent plus de 99% des entreprises sénégalaises ».

Il a, par ailleurs, réitéré l’engagement de l’Etat à accompagner l’industrie des assurances pour la concrétisation du marché communautaire des assurances.