Le PS annonce le renouvellement de ces instances

Selon le  journal Quotidien, c’est au mois d’octobre prochain que le Parti socialiste (PS) va lancer les opérations de renouvellement de ses instances.

Les Verts comptent profiter de la campagne de collecte de parrainages pour vendre encore plus de cartes, après que le secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng, a constaté la bonne évolution de la vente des cartes de membre du Ps.

Une femme enterre son nouveau-né à la plage de Bceao

Selon Vox Populi, une dame  a fait enterrer son nouveau-né à la plage de Bceao. Elle a été dénoncée par des gens qui savaient qu’elle était enceinte.

Arrêtée, elle a d’abord nié les faits avant d’avouer et d’indiquer aux enquêteurs le lieu où le sac contenant le bébé a été enfoui par un homme qu’elle aurait payé.

Le corps a été exhumé par les sapeurs-pompiers.

Elle a été arrêtes avant-hier, mardi 11 septembre par le  commissariat des Parcelles Assainies . Elle attend d’être déférée au parquet pour infanticide

Eau à Touba : Pourquoi Mansour Faye s’oppose à la gratuité

Source A a levé le voile sur la volonté affichée du ministre de l’hydraulique de facturer l’eau à Touba. Selon les sources du journal, rien que pour l’électricité qui permet d’assurer la distribution de l’eau à Touba, l’Etat débourse plus d’un milliard 200 millions de francs Cfa.

Pour les factures d’eau, l’Etat décaisse mensuellement 100 millions Fcfa ou plus. Pour le Magal de 2017, la facture d’eau est évaluée à 500 millions. Et ce n’est pas tout.

L’Etat investit 800 millions pour l’approvisionnement en eau lors du Magal de Touba. Voilà toutes ces raisons qui sous-tendent la « rébellion » de Mansour Faye.

Ce dernier soutenait récemment que l’eau doit être payante à Touba.

Les populations de Yeumbeul dans la rue le 15 septembre prochain

Une marche le 15 septembre dans les rues de Yeumbeul jusqu’au niveau de la Sous-préfecture de l’Arrondissement des Niayes.

C’est ce qu’envisagent les habitants des Communes de Yeumbeul-Nord et Sud pour dire non à un découpage administratif envisagé par l’Etat du Sénégal qui veut éclater les deux localités entre Guédiawaye et Keur Massar dont la départementalisation est en gestation. «Nous allons marcher pacifiquement le 15 septembre prochain pour montrer aux autorités que nous sommes contre leur projet en gestation. Nous allons remettre aux autorités un mémorandum», a fait savoir El Hadji Ibrahima Diop, le porte-parole des chefs de village de la localité.

Montrant leur opposition au projet, Gora Mbaye, un jeune de la localité dénonce : «C’est une insulte à l’histoire de vouloir nous rattacher à Keur Massar et à Guédiawaye. C’est Yeumbeul, qui est plus vieux de plus de 300 ans, qui a donné son espace à Guédiawaye pour qu’il construise son lycée et qui a vu naître Keur Massar. Donc comment l’Etat peut-il venir nous dire de nous ranger derrière Keur Massar ? Nous disons non à cette injustice». Ibrahima Diop de renchérir : «Ce projet que l’Etat veut nous imposer est inacceptable car ça dépasse l’entendement. Et pour ça, nous interpellons directement le chef de l’Etat».

Pour Docteur Ndèye Soukèye Gueye, juriste fiscaliste, membre du Collectif de défense des intérêts de la localité, «Yeumbeul mérite autre chose que ce qu’on veut lui octroyer. Nous attendons des autorités l’érection de Yeumbeul en Département ou celle de l’Arrondissement des Niayes en Département puis la mise en place d’un pôle urbain pour notre localité». Et Khadim Thioune Mbengue, urbaniste d’ajouter : «Nous voulons également un projet de planification pour les besoins de la restructuration de Yeumbeul». Gora Mbaye de lui emboiter le pas en soulignant que «la restructuration de Yeumbeul et son érection en Département sont devenues des demandes sociales. Nous adressons ce message solennel au président de la République».

La réhabilitation de la route numéro 3 n’a pas été en reste dans les complaintes des populations de Yeumbeul qui faisaient face à la presse à la grande place publique du village. Et c’est le chef de village El Hadji Ibrahima Diop qui interpelle le président de la République sur les risques de la réalisation de ce projet sans concertation préalable.

UE-Afrique: Jean-Claude Juncker plaide pour une «nouvelle alliance»

« Une nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe », voilà ce que propose Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, ce mercredi 12 septembre. Un projet qui, selon lui, permettrait de créer jusqu’à dix millions d’emplois, en cinq ans. Pour cela il plaide pour un accord de libre-échange de continent à continent. Il faut, selon lui, faire évoluer les nombreux accords commerciaux entre les pays africains et l’Union européenne. Mais ce sont justement ces accords de libre-échange qui posent problème.

Jean-Claude Juncker annonce une ambition : créer dix millions d’emplois en Afrique en cinq ans. Il propose pour cela une politique d’investissements, mais il ne donne pas beaucoup de détails. Qui va investir ? Est-ce la Commission elle même ? Va-t-elle plutôt se reposer sur les politiques de ses pays membres ? C’est encore très flou. Mais il donne cependant une idée de sa philosophie.

De continent à continent

En bon libéral, Juncker plaide pour un accord de libre-échange, de continent à continent. Il prend donc en compte une demande de l’Union africaine qui vient de lancer sa zone de libre-échange continentale, et souhaiterait que l’Europe intègre cette donnée, plutôt que de vouloir faire signer à chaque pays africain, région par région, des accords de partenariat économique, les fameux APE.

Aller au-delà des mots

Mais Juncker ne répond pas aux inquiétudes des Africains qui pointent les danger d’une ouverture de leurs marchés, notamment agricoles, aux produits européens. Juncker sait très bien que l’Afrique redoute de perdre des filières entières et donc des emplois. Et s’il ne le sait pas, l’ouverture du marché européen aux produits africains depuis trente ans n’a pas donné les résultats escomptés : 7% seulement des importations européennes viennent d’Afrique. Alors, le libre-échange pour développer l’Afrique et y créer des emplois ? Peut-être bien, mais il va falloir autre chose que des mots pour en convaincre les partenaires africains.

Jusqu’à aujourd’hui, la relation UE-Afrique se basait sur trois piliers (…). Aujourd’hui ce que Juncker a annoncé c’est de ne prendre que le pilier économique, c’est-à-dire adopter les codes chinois…
La gauche européenne critique: réaction de Maria Arena, député socialiste belge.

Les Nominations du Conseil des ministres du 12 juillet 2018

Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Madame Mariame SY, Conseiller des Affaires étrangères principal est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Majesté Felipe VI, Roi d’Espagne, en remplacement du Général, d’Armée (2S) Mamadou SOW ;

Madame Safiatou NDIAYE, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Afrique du Sud, est nommée, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmerson MNANGAGWA, Président de la république du Zimbabwe, avec résidence à Pretoria ;

Madame Fatou Danielle DIAGNE, Analyste financier et expert en développement, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Yang Di-Pertuan Agong XV Sultan Muhammad V, Roi de la Malaisie, avec résidence à Kuala Lumpur, en remplacement du Docteur Adrienne DIOP ;

Monsieur Talibouya BA, titulaire d’un Master en ressources humaines du centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG), est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

 

Démarrage campagne parrainage PDS: Karim Wade, option unique des ‘‘Libéraux’’

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a calmé la tempête qui s’apprêtait à se lever dans ses rangs, avec la ‘‘sortie’’ de Me Madické Niang. Il a démarré sa campagne de collecte des parrainages pour porter Karim Wade à la tête du pays.

Ce qui était jusque-là un entêtement militant, verbalement revendiqué, est devenu une réalité électorale : Karim Wade est bel et bien le candidat des libéraux du Pds. Au point que les opérations de collecte des parrainages en sa faveur ont été lancées officiellement hier à la permanence Oumar Lamine Badji. Le parti se fixe comme objectif ‘‘200 000 signatures d’électeurs parrains’’, d’ici le 4 novembre prochain, et tout au plus ‘‘1 à 3 millions de soutiens’’, selon le coordonnateur chargé de la campagne de parrainage, Cheikh Dieng. Ce dernier, par ailleurs secrétaire national chargé des élections du Pds, est catégorique sur la candidature du fils de l’ancien président. ‘‘Aucune élection ne se tiendra dans ce pays, si Macky Sall s’arrange pour invalider la candidature de Karim Wade’’, a-t-il prévenu.

Une mise en garde que reprendront de manière plus radicale le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales et le secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), Toussaint Manga et Victor Sadio Diouf respectivement. Ces derniers sont allés jusqu’à proférer des menaces de perturbation de la campagne du (futur) candidat Macky Sall, ainsi qu’un sabotage des bureaux de vote, si Karim Wade n’était pas aligné sur les starting-blocks pour le 24 février 2019. Ils ont également sensibilisé la jeunesse du parti sur le fait qu’elle va constituer la cheville ouvrière de ce parrainage. D’après les explications de Cheikh Dieng, la stratégie du Pds consiste à mettre sur pied une commission nationale de collecte des parrainages qui va comprendre un bureau, sous la supervision d’Omar Sarr, le secrétaire général national adjoint. Un secrétariat permanent est également ouvert tous les jours de 9h à 22h pour que les militants et sympathisants du parti soient informés et formés aux modalités du parrainage.

Avec des spécimens aux couleurs du parti distribués, le Pds prévoit d’entamer une campagne demain dans les 45 départements et de sillonner toutes les autres collectivités pour mailler le territoire. En dépit de la réticence initiale à observer cette formule du parrainage, Oumar Sarr n’en estime pas moins qu’il faut descendre sur le terrain. ‘‘Nous avons le devoir de lui montrer (Macky Sall) que même sur son propre terrain, on peut le battre’’, a-t-il lancé.

‘‘On n’a pas de plan B ni de plan Z’’

Investi par le Pds deux jours avant sa condamnation à 6 ans par la Crei, en mars 2015, Karim Wade est actuellement au Qatar, depuis son élargissement de prison, en juin 2016. Des menaces pèsent sur sa participation à la Présidentielle du 24 février 2019. Mais ses partisans ne l’entendent pas de cette oreille. ‘‘Kaaariiiim moy sunu président !’’ ; ‘‘Karim dey bokk ! Par la force dey bokk !’’ ont été les cris de ralliement durant le lancement des opérations de collecte d’hier. L’ambiance était festive avec les vuvuzelas et le fameux jingle sonore de Pape et Cheikh ‘‘Gorgui’’. Mais pas au point de détendre la lourde ambiance née de la nouvelle tension entre le fondateur du Pds Abdoulaye Wade et l’un de ses (ex ?) plus fidèles lieutenants, Me Madické Niang. Ce dernier étant accusé par son mentor de trahison après qu’il a demandé, via une lettre, la possibilité d’étudier une candidature du Pds autre que celle de Karim Wade.

Les responsables du parti se sont arrangés dans leur communication d’hier pour faire passer ce malaise comme un épiphénomène sans graves conséquences sur la candidature de Karim Wade. La seule évocation de cette affaire, par Victor Sadio Diouf, sans citer nommément Me Niang, a même agacé certains responsables. Mais le jeune libéral a déclaré qu’il n’y a ‘‘ni plan B, ni Plan Z’’. La quinzaine d’intervenants qui l’ont devancé ou lui ont succédé sur le présidium ont été du même avis. Tous ont martelé qu’une alternative à la candidature de Karim n’est pas envisageable pour le Pds. ‘‘C’est notre plan A A A A’’, s’enflamme Woré Sarr. Le numéro 2, Oumar Sarr, a quant à lui annoncé que leur candidat allait incessamment débarquer au Sénégal et qu’ils se préparent en conséquence. ‘‘Dans les prochains jours, il dira quand il viendra ; et nous vous dirons quand l’accueillir’’, s’est-il réjoui en ajoutant que l’actuel président et futur candidat n’a pas à choisir de candidat pour eux.

Mamadou Diop Decroix : ‘‘Il faut s’organiser’’

Le parti n’a pas abandonné pour autant ses anciennes réclamations comme celle de porter une autorité indépendante à l’organisation des élections, ou l’accès au fichier électoral. Mais pour le moment, il pèche par défaut d’organisation. La cérémonie d’hier a été marquée d’un désordre indescriptible où des altercations ont éclaté çà et là au point d’indigner l’un des porte-parole du parti, Babacar Gaye. ‘‘Arrêtez avec ce charivari ! Abdoulaye Wade ne mérite pas ça ! Karim Wade et les responsables ici présents non plus ! Laissez la presse faire son travail !’’ s’est-il époumoné sans grand succès sur le micro. Après le même constat d’Oumar Sarr sur la nécessité d’être mieux organisé, ce sera le responsable du parti allié le plus en vue, Mamadou Diop Decroix, de se faire plus alerte sur la discipline.

‘‘Le Parti démocratique sénégalais a une force militante authentique que j’ai rarement vu en politique. Ce qui manque, c’est la discipline et l’organisation. Le parti de Macky Sall est organisé, la police est organisée, la gendarmerie est organisée, l’armée est organisée et disciplinée. Nous avons tout aussi intérêt à l’être. Je ne m’adresse pas à vous uniquement, mais à toute l’opposition. Pour l’amour de Dieu, organisez-vous !’’, a-t-il exhorté après avoir reçu une standing ovation en guise de triomphe. Decroix a même attribué les brimades contre l’opposition, lors de la marche du 4 septembre dernier, à un manque d’organisation de celle-ci. Redoutant le précédent des Législatives, il a appelé les militants de l’opposition à se rallier au parti majoritaire d’une localité pour affaiblir le camp adverse.

Karim Wade est le péché mignon de son père !

Décidément ! Le grand philosophe chinois Confucius en français et ironie du sort “K’ung³-tzu³” en Wade [1], considéré comme le premier « éducateur » de la Chine avait bien raison de dire dans son oeuvre intitulée “Le livre des sentences” – VIe s. av. J.-C, que : “Qu’il est ou non du talent, chaque père reconnaît toujours son fils pour son fils” !

Que dire de cette réflexion empreinte de sagesse de la romancière britannique George Eliot considérée comme un des plus grands écrivains victoriens[2], tous sexes confondus indiquant que : « les ressemblances de famille contiennent souvent une profonde tristesse, la nature cette immense dramaturge tragique nous lie ensemble par nos os et nos muscles mais nous divise par le tissu subtile de nos cerveaux. »

Analyse faite, nous pouvons dire que la première citation reflète l’attitude protectrice saupoudrée d’une bonne dose d’imagination toujours positive qu’un père, dans certaine situation, est appelé indépendamment de sa volonté voire en toute inconscience à avoir envers sa progéniture notamment son fils, alors que la seconde nous renvoie à la différence, si minime soit-elle qui pourrait néanmoins exister entre des membres d’une même famille ; fussent – ils des siamois. À cela s’ajoute le fait qu’il est, par ailleurs, psychologiquement démontré qu’à tout  moment de survie donné, un parent est instinctivement toujours prêt à tout pour sauver son enfant, quitte à se sacrifier à la place. Ce que demande de faire avec plus de modération le grand psychologue français Moussa Nabati, spécialiste de la famille et auteur de “Le père, à quoi ça sert ?” [3], en ces mots : « Malheureusement, ils oublient que, pour grandir de manière équilibrée, les petits ont besoin de sentir qu’ils ne représentent pas l’unique centre de préoccupations de leur géniteur. »

Remarque, bien qu’elles soient toutes prononcées dans des périodes démunies de moyens de vérification scientifique, l’histoire avait fini par leur donner raison. Comme quoi, l’histoire ne ment jamais, même si elle peut, pour une raison ou une autre être amenée, de temps à autre à balbutier.

Et très honnêtement, nous pensons en toute empathie que le clan Wade est en train de subir les affres du temps et de la démesure.

L’affaire qui défraye actuellement la chronique sénégalaise et que nous nous permettrons d’appeler “le K des Wade”, qui, à y voir de près avait timidement démarré en 2002 lorsqu’il s’agissait de mettre enfin “le fils biologique” sur orbite afin de mieux assurer sa réussite, en gardant la certitude que son arrière serait plus sécurisée, est là pour en témoigner. Pourvu que la vitesse requise dans son orbite elliptique ne dépasse pas la moyenne au risque de se griller comme l’a été Icare avec le soleil. Icare, pour certains, était dans la mythologie grecque le fils adoré  Dédale, un architecte, sculpteur, inventeur athénien légendaire et réalisateur, à la demande du roi Minos de Crète du fameux labyrinthe qui devait servir de cachot où personne ne pouvait en principe s’en échapper ou échapper au monstre mangeur d’hommes, moitié homme, moitié taureau, Minotaure. Par imprudence, Dédale révéla le secret du labyrinthe qu’à Ariane, fille de Minos, qui voulant aider coûte que coûte son amant prisonnier, le héros athénien Thésée, à tuer le monstre et à s’échapper. Mis en rage par cette fuite, Minos tient Dédale pour responsable et comme connaissait l’amour immodéré qu’il portait à son fils Icare, l’enferma avec lui dans le labyrinthe. Les deux prisonniers ne trouvèrent pas la sortie, mais Dédale, en bon génie de toute circonstance fabriqua des ailes de plumes et de cire pour qu’ils quittent le labyrinthe en s’envolant. Dédaignant les conseils de son spécialiste de père en s’approchant trop du soleil, les ailes d’Icare fondirent et il se noya dans la mer. Dédale, le père, plus meurtri que jamais vola jusqu’en Sicile, où il fut accueilli par le roi Cocalos. Minos, en roi orgueilleux poursuivit malheureusement Dédale mais fut tué, à son tour par les filles de Cocalos.

En corollaire aux deux citations martelées plus haut, tout porte navrement à croire que la famille Wade nagent péniblement dans l’erreur pour ne serait que ces deux raisons référentes : D’une part, nonobstant le fait qu’ils aient le même sang qui coule dans leurs veines, ils (Wade père et fils) ne se sont jamais rendu compte qu’ils n’ont point ni les mêmes aptitudes l’un et l’autre encore moins le même niveau d’appréhension. Comme ce fut le cas avec (Icare et Dédale) au moment de prendre l’envol. En revanche, tout en faisant mine de ne pas avoir d’ambition successorale pour son fils, Wade père ne s’est néanmoins jamais fixé de limite pour le choyer, si dans une moindre mesure, il ne le placerait pas indécemment par-dessus tout à chaque fois qu’une occasion lui est profitable, d’autre part. Et cela, malgré ses nombreuses carences notées durant son ”parcours d’ascenseur” à la tête de l’État – pardon – des différentes structures qui lui ont été confiées, en bon père, Wade n’a jamais voulu douter des imaginaires capacités de son fils ni hésiter à l’adouber à la face du monde. Qui n’a pas souvenance de sa phrase entrecoupée volontairement que d’aucuns qualifièrent par fanatisme de fibrique lâchée lors de la cérémonie d’inauguration des travaux de la Corniche : “ je dirai à ta mère que tu as bien travaillé”, mais qui, en réalité cachait une fin plus flatteuse que le début. En fait, celle-ci est une réplique sincère d’un chausseur à son apprenti qui s’appelait Karim dans le livre fiction publié en 1995 – Éditions Plon, intitulé “La Loi des incroyants” [4] de l’Algérien Saïd Amadis et dont la narration intégrale est relatée comme suit : “Tu sais Karim, je dirai à ton père que tu as bien travaillé, que je suis content de toi. Pour te remercier, je vais t’offrir une paire de chaussures robustes et solides qui te feront toute l’année, car ta mère m’a dit que tu étais un brise-fer ? Nous connaissons la suite car le fer était au contact plus dure que ça en avait l’air !

Bien avant cela, sa conférence de presse d’après élection présidentielle de 2007 au cours de laquelle, il n’avait pas tari d’éloges envers son fils sans manquer de brocarder ses vaincus de l’époque est également un autre élément à charge pour le peuple.

Preuve supplémentaire qu’il n’a jamais eu d’autres yeux et d’oreilles que pour son fils, après cet épisode cauchemardesque à l”ANOCI, celui que son père de Président décrivait comme le plus intelligent et le meilleur de tous, n’a étatiquement depuis lors ni chômé ni connu de sanctions à part celle infligée par le peuple. De plus, depuis 2009, il ne ratait aucunement l’occasion de procéder lentement mais sûrement à travers sa “Génération du Concret” à la “desabdoulayisation pour la Karimisation” de la formation politique de son bien aimé père. Buur Buur la, Dommi Buur Buur la !

Par la seule volonté de son père président, il est bombardé en mai 2009 Ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures “manam ci gataal” “Ministre du Ciel et de la Terre” alors que moins d’un mois auparavant en mars de la même année, il venait d’être laminé dans son propre bureau électoral avant d’être réduit en simple conseiller municipal d’opposition. Poste qu’il n’a jamais occupé d’ailleurs car “le prince héritier autoproclamé” avait déjà jeté son dévolu sur plus côté que ça à savoir le poste de vice-président qui devait lui faire un bon tremplin pour occuper le moelleux fauteuil du roi sans effort apparent par le biais du fameux projet de réforme constitutionnelle taillé sur mesure prévoyant qu’un tandem président/vice-président pourrait être élu au premier tour de la présidentielle avec seulement 25 % des suffrages exprimés. La goutte d’eau de trop qui a fait déborder rapidement le vase. Le 23 juin 2011 est par la suite passé par là !

Rappelez-vous que depuis l’immixtion de wade fils dans les affaires de l’État, politique et famille s’imbriquent et s’entrecroisent au point de ne faire qu’une. Car là où une organisation politique normale essaye, tant bien que mal de faire respecter les droits et devoirs de ses membres que leur confère leurs statuts et règlement intérieur, au Parti Démocratique Sénégalais, nous avons comme l’impression que les droits comme les devoirs se résument au bon vouloir de son chef, Me Abdoulaye Wade ou pire encore à la gestion des “caprices” du fils prodige. Kou ñep tufli nga toy naak – Wayé taam beut loukoy faat douko guiss !

Sinon comment comprendre le fait que depuis sa création en 1974 jusqu’à nos jours, tous les problèmes structurels voire managériaux auxquels le Parti Démocratique Sénégalais est souvent confronté en son sein tournent autour soit d’un différend entre sa “constante” de secrétaire général et l’un de ses véritables adjoints ou prétendus, soit d’une expression libre d’un membre ou d’un groupe de membres contraire à celle de son chef ou de son hyper protégé de fils. Ce ne seront pas Fara Ndiaye, Serigne Diop,  Me Ousmane Ngom, Jean Paul Dias, Idrissa Seck, l’actuel Président M. Macky Sall,  Modou Diagne Fada, Pape Samba Mboup, Aida Mbodji, Habib Sy, Farba Senghor ou très récemment notre ami Thierno Birahim Thiobane et son fidèle ami et confident d’hier devenu supposé pourfendeur d’aujourd’hui Me Madicke Niang qui nous dementiront.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons dire haut et fort sans risque d’être contredit que l’ancien président Abdoulaye Wade est victime à la fois de sa propre intelligence et de la fameuse légende de la mythologie grecque à savoir du dieu Cronos (roi des Titans) qui, averti par une prophétie qu’un jour l’un de ses enfants le détrônerait, engloutissait systématiquement toute sa progéniture naissante sauf une dénommée Zeus, le dieu des dieux. Ironie du sort, ce dernier dissimulé à son père pour lui éviter ce sort tragique avait fini par l’éliminer. Suivez notre regard ! Cet adage pathétique qu’il aurait lâché en confidence “Le destin d’un dauphin, c’est de s’échouer sur le rivage » appuyé par cette prière “Je n’ai pas de dauphin et je prie pour ne jamais en avoir », veut tout dire ! Son entêtement de voir la réalité en face sur la candidature déjà  entachée de son fils Karim Wade à la prochaine élection présidentielle de février 2019, itou.

À force d’être résolument tourné vers la démesure, Abdoulaye Wade risque non seulement de perdre le PDS, mais aussi de commettre le crime d’orgueil communément appelé l’hubris dans l’Antiquité.  Et, « Le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure », écrit Hérodote.
Qu’Allah SWT accorde, malgré tout le Maître longue vie et veille sur NOTRE CHER Sénégal … Amen

Par Elhadji Daniel SO,
Président d’En Mouvement ! Défar Sénégal
Ensemble, Construisons le Sénégal !

Kaolack : échange de coups de feu entre malfaiteurs et policiers lors d’un cambriolage

Des hommes armés ont tenté de cambrioler le bureau de poste du quartier de Ndorong dans la nuit de mardi. Mais leur action a été vouée à l’échec puis que les policiers, alertés sur le coup, sont arrivés sur les lieux à temps.

Selon la radio  RFM qui rapporte l’information, un échange de coups de feu a eu lieu entre policiers et malfaiteurs.

Ces derniers ont tout de même réussir à s’échapper sans rien emporter quoique ce soit. Il n’y a pas de mort non plus.

Les policiers sont lancés à la poursuite des  malfaiteurs.

Sénégal: de l’usage du mobile et de l’internet dans le secteur informel de Dakar

Pour The Conversation, des chercheurs ont mené une enquête concernant l’usage d’internet et du mobile dans le secteur informel à Dakar, au Sénégal. Ainsi que les profils de leurs usagers.

Depuis le début des années 2000, le continent africain connaît une révolution numérique qui modifie en profondeur aussi bien le quotidien de ses populations que l’environnement des affaires. Principal moteur de cette transformation : la diffusion rapide des usages d’Internet et surtout du téléphone mobile». Le nombre d’abonnés uniques en Afrique est en effet passé de quelques milliers au début des années 2000 à 420 millions en 2016. Quant au nombre d’utilisateurs de smartphones, il devrait passer de 200 millions en 2016 à 500 millions en 2020.

Pour autant, cette révolution se déroule dans un contexte économique caractérisé par une forte prépondérance des activités informelles. Il nous invite donc à nous interroger sur les usages spécifiques du mobile par ces entrepreneurs informels : quels types d’usages du mobile privilégient-ils dans le cadre de leurs activités ? Quel est l’impact de cette nouvelle technologie sur la productivité et les performances de leurs unités de production ?

Ces questions font l’objet d’un projet de recherche ambitieux lancé en 2016 par le laboratoire « Les Afriques dans le Monde » (LAM–CNRS–Sciences Po Bordeaux), avec le soutien d’Orange Labs, dont nous restituons ici les premiers résultats. Par ailleurs, précisons qu’en amont du travail présenté ici, nous avons réalisé en 2017 un état de l’art détaillé de la littérature portant sur l’usage des TIC dans le monde en développement. Objectif : identifier les canaux à travers lesquelles ces dernières peuvent avoir un impact sur la dynamique et les performances de micro et petites entreprises informelles.

Révolution numérique en contexte informel
Selon le Bureau international du travail, près de 70 à 80 % des emplois non-agricoles s’exercent dans le secteur informel, où l’on retrouve principalement des indépendants et des microentreprises. Partiellement conduites en dehors des réglementations publiques, ces activités informelles, extrêmement hétérogènes (artisanat, réparation, restauration, petit commerce, etc.), ont connu une croissance rapide au cours des dernières décennies, en particulier en milieu urbain. Selon le FMI, elles pèseraient aujourd’hui entre 25 et 65 % du PIB dans les économies subsahariennes. Dans ce contexte particulier, l’arrivée du téléphone mobile nourrit beaucoup d’espoir quant à ses potentielles retombées en termes de croissance, d’innovation et de transformation des structures productives sur continent.

Le Sénégal illustre bien cet entrelacement entre informel et numérique, avec d’une part un nombre de lignes de téléphonie mobile actives équivalent à la population du pays, et d’autre part un secteur informel qui regroupe 97 % des unités de production (ANSD 2017). C’est pourquoi nous avons choisi d’y réaliser, en 2017, une enquête quantitative inédite, sur échantillon représentatif de 500 entreprises du secteur informel de la région de Dakar (sont considérées ici comme informelles, les unités de production non enregistrées et/ou dépourvues de comptabilité formelle écrite).

Cette enquête a permis notamment de reconstituer, de manière détaillée, le chiffre d’affaires, la main d’œuvre, et le capital d’entreprises dépourvues de comptabilité formelle. Les sondés ont, par ailleurs, été longuement interrogés sur leur équipement et leurs usages en matière de téléphonie mobile et d’Internet.

Les premières analyses nous ont permis d’identifier et de caractériser les différents segments du secteur informel dakarois, et les différents types d’usage du mobile par les entrepreneurs.

Des « gazelles » au potentiel non exploité ?
Une première analyse statistique, centrée sur les caractéristiques des entrepreneurs et des établissements, nous a permis de mettre en évidence la grande hétérogénéité du secteur informel dakarois. Plus spécifiquement, quatre segments d’unités de production informelles ont été identifiés.

Une première distinction oppose très clairement le « petit informel de survie » (29 % de l’échantillon) aux « top performers » de l’informel (22 %). Le premier groupe, très présent dans la vente de produits alimentaires, est constitué majoritairement d’indépendants peu performants (en termes de chiffre d’affaire ou de rentabilité) et disposant de locaux très précaires.

Le second segment regroupe des établissements de grande taille et disposant d’un niveau de capital élevé. On les retrouve surtout dans le secteur de la production. Ce sont des établissements bien établis qui tiennent souvent une comptabilité relativement élaborée et atteignent des performances économiques élevées. Les chefs de ces établissements ne disposent pas forcément d’un niveau d’éducation élevé, mais ils ont réalisé les meilleurs scores aux tests cognitifs et de comportement entrepreneuriaux effectués dans le cadre de l’enquête.

Entre ces deux extrêmes, l’analyse statistique révèle l’existence d’un segment intermédiaire de « gazelles », évoluant avec un niveau de capital comparable à celui des top performers, mais avec des niveaux de performance bien moindres.

Ce segment intermédiaire se divise en deux sous-groupes :

Le premier, celui des « gazelles inexpérimentées » (21 %), réunit des entrepreneurs plus jeunes, mais au niveau d’éducation élevé. Leurs activités sont plus récentes et on les retrouve souvent dans le commerce.

Le second sous-groupe, celui des « gazelles matures » (28 %), est constitué d’entrepreneurs plus âgés, avec des activités plus stabilisées et anciennes. On les retrouve souvent dans les activités de services.

Quatre profils d’usages entrepreneuriaux du mobile dans l’informel Dakar
Nous avons mené séparément, sur notre échantillon de 500 entreprises de l’informel dakarois, une analyse statistique des usages professionnels du mobile. La diversité des usages a été appréhendée à partir de plusieurs dimensions :

l’équipement (téléphone GSM simple ou téléphone tactile et smartphone) ;

les grandes fonctions professionnelles pour lesquelles le mobile est utilisé : (1) coordination, en one-to-one ou en one-to-many avec les fournisseurs, clients, partenaires ou concurrents ; (2) recours aux services de mobile money (paiement, envoi et réception d’argent, épargne) ; (3) utilisation du mobile pour la gestion interne (comptabilité, gestion des comptes et des stocks, gestion du personnel).

la diversité et l’intensité des usages (fréquence). La diversité est appréhendée par le nombre d’applications et d’interfaces qu’un entrepreneur utilise (voix, messagerie instantanée, réseaux sociaux, appels vidéo, etc.)

L’analyse statistique des variables associées à chacune de ces dimensions a permis d’identifier quatre profils d’usagers bien distincts, illustrés dans le graphique ci-dessous.

Sur le premier axe du graphique on distingue nettement l’opposition entre les « usagers simples » du mobile et les « entrepreneurs digitaux de l’informel ». Les entrepreneurs du premier groupe ne disposent que très rarement d’un smartphone (moins d’un sur quatre), et n’utilisent que très peu leur mobile à des fins professionnelles.
À l’opposé, les « entrepreneurs digitaux » ont des usages extrêmement avancés et intensifs de leur mobile dans le cadre de leur activité. Ils disposent tous d’un portable tactile ou d’un smartphone. Près des deux tiers d’entre eux vont même jusqu’à promouvoir leur activité et vendre leurs biens et services sur Internet.

En position intermédiaire en termes d’intensité et de diversité des usages, nous identifions les « entrepreneurs réseauteurs » et les « entrepreneurs connectés », qui s’opposent sur le second axe du graphique. Les premiers sont particulièrement dynamiques en ce qui concerne la coordination avec leurs clients, leurs fournisseurs et leurs partenaires. Autrement dit, ils utilisent leur téléphone quotidiennement pour communiquer, en one-to-one, par voix ou par écrit, avec leurs interlocuteurs professionnels.

Les entrepreneurs connectés sont largement équipés en téléphones tactiles. Ils se distinguent surtout par l’utilisation d’Internet à des fins professionnelles : 90 % d’entre eux l’utilisent pour s’informer, vendre et promouvoir leur activité. À cet effet, leurs usages de Facebook et de WhatsApp sont particulièrement développés.

La téléphonie mobile au secours des « gazelles » ?
Ces premiers résultats apportent finalement quelques éléments de réponse concernant l’articulation entre usages du mobile et performances des micro et petites entreprises informelles dans un contexte africain. Lorsque l’on croise nos deux typologies, on observe une forte polarisation, avec d’un côté des usagers simples très représentés au sein de l’informel de survie et, de l’autre, des entrepreneurs digitaux qui se retrouvent principalement parmi les top performers.

Cela suggère donc que tout le monde ne bénéficie pas de la même façon du potentiel que représente le téléphone mobile, parce que des barrières existent dans la capacité d’adoption des différentes fonctions offertes par ce dernier. Ces barrières peuvent être financières quand il s’agit d’accès au smartphone, ou cognitive pour ce qui est de la maîtrise des savoirs et des compétences pour l’utiliser pleinement.

Soulignons enfin que les usages du mobile sont plus contrastés parmi les « gazelles ». On retrouve chez nos « gazelles » inexpérimentées autant d’entrepreneurs connectés que d’entrepreneurs digitaux. C’est probablement le signe de leur jeunesse et de leur haut niveau d’éducation. Du côté des « gazelles » expérimentées, il n’est pas non plus surprenant que le profil des « entrepreneurs réseauteurs » y apparaissent plus souvent, compte tenu de leur insertion plus avancée sur le marché. Mais il n’en demeure pas moins que ces « gazelles » souffrent de performances économiques qui les éloignent nettement des top performers. Preuve s’il en faut que le mobile à lui seul ne fournit pas de solutions miracles pour accroître les performances économiques des entreprises de l’informel et lever les contraintes auxquelles elles font face.

Me Babacar Ndiaye: « Dakar n’est pas la capitale du Basket sénégalais »

La saison de basketball 2017-2018 a fermé ses rideaux le samedi dernier. Au menu de cette journée, la finale de Coupe du Sénégal chez les hommes, entre l’AS Douane et le Saint Louis Basket Club. Les saint Louisiens ont remporté leur premier titre majeur dans l’élite (54-53).

Le président de la fédération sénégalaise de Basketball, a tenu à rendre hommage aux dirigeants du Basketball Saint Louisiens qui, selon lui ; sont entrain d’abattre un travail remarquable sur la formation des jeunes.

Parlant de l’exploit de SLBC, Me Babacar Ndiaye déclare « le basket maintenant ne se concentre pas uniquement à Dakar »

Le deuxième congrès régional des experts comptables l ‘UEMOA aura lieu à Dakar

Dakar abrite les 20 et 21 septembre prochains, le deuxième congrès régional des experts comptables de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Un évènement dont l’organisation a été confiée à l’Ordre national des professionnels du Sénégal, l’ONECCA.

Cette manifestation « sera l’occasion de mettre en lumière, toute l’utilité de l’expert-comptable, pour les entreprises du secteur privé et public, pour l’Etat, pour les citoyens, dans le processus de création de valeur », selon Marie Ba, la présidente de l’Ordre National des Experts-Comptables et des Comptables Agréés du Sénégal (ONECCA). Et d’inviter les autorités de tutelle, partenaires et clients à prendre part à la rencontre, compte-tenu de son « importance » pour la profession.

Le congrès de Dakar, deuxième du genre après celui tenu à Abidjan en 2017 par les experts comptables de l’UEMOA, représente une importante occasion d’échanger et de réfléchir à la contribution des professionnels de la comptabilité au processus de développement économique du continent africain, d’après les organisateurs. Estimant qu’il s’agira, au-delà de cet aspect technique, de promouvoir la profession comptable sous-régionale auprès des pouvoirs publics et du secteur privé.

Définie comme «le rendez-vous économique incontournable de tous les experts de la profession comptable de l’espace UEMOA», la rencontre annoncée pour se tenir au King Fahd Palace Hôtel sera axée sur le thème central « l’Expert-Comptable Créateur de Valeur ».

Selon les organisateurs, le choix de ce thème s’explique, entre autres, par le caractère « multidimensionnel » du concept de « création de valeur ». L’on indique, en effet, qu’on peut viser, dans la pratique, la création de la valeur pour le client avec comme objectif l’accroissement de ses avantages compétitifs, la création de la valeur pour l’actionnaire, la valeur partenariale, etc.

Mais « les fondamentaux de cette transformation doivent être bien appréhendés et les contingences spécifiques à chaque secteur d’activité prises en compte. Cela ouvre, plus que jamais, à l’expert-comptable, la recherche appliquée pour créer ou adapter les outils de création de la valeur, voire la recherche fondamentale pour adapter et faire évoluer la normalisation en place », explique-t-on.

Toussaint Manga avertit le régime en cas de rejet de la candidature de Karim Wade

Dans le cadre des parrainages des candidatures, le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) a organisé une grande rencontre au niveau de la Maison du parti, sise à la Vdn pour lancer sa collecte de signatures. Toutefois, à cause des déboires de Karim Wade avec la justice, sa candidature pourrait être réellement compromise.

Conscients du risque, les responsables libéraux n’entendent pas trouver un plan B à leur candidat déclaré, Karim Meïssa Wade. Ils refusent non plus que sa candidature soit invalidée au nom de quelque loi que ce soit.
Au cas échéant, certains responsables du parti appellent à la contestation et au sabotage de l’élection présidentielle qui se tiendra le 24 février prochain.
« Si la candidature de Karim Wade est invalidée, je demande aux militants de saccager les bureaux de vote afin que le scrutin ne puisse se tenir », a déclaré l’honorable député libéral Toussaint Manga.

L’Etat sénégalais se dote d’un nouvel outil de communication

L’Etat du Sénégal compte mettre à profit ses réalisations et se défendre face aux critiques qui lui sont faites. Dans ce dessein, le régime en place a mis sur pied, hier, une nouvelle entité dénommée Bureau d’information gouvernementale (Big). Elle vise à renforcer la communication du gouvernement.

Le porte-parole du gouvernement, qui a présidé la rencontre, a expliqué qu’il s’agit de la continuité d’une mission ‘’exaltante’’ engagée aux côtés du président de la République. D’après Seydou Guèye, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de lui proposer une doctrine de communication afin, dit-il, de valoriser davantage l’essence de ses réalisations au niveau national et au plan international.

Ainsi, pour Seydou Guèye, il s’agira ’’d’organiser la communication gouvernementale, à travers la mise en place du Bureau d’information gouvernementale (Big), de rendre disponible l’information publique et faire comprendre les messages de la communication institutionnelle et, enfin, de vulgariser les réalisations, les projets et politiques publics’’. Le ministre, Secrétaire général du gouvernement, pense que l’atteinte de ces objectifs s’appuie sur ‘’une bonne planification et une coordination efficace des actions de communication avec les conseillers techniques en communication des ministères et des administrations publiques, pour servir de plateforme à la prise en charge sectorielle des nouvelles exigences communicationnelles du gouvernement’’.

D’après Seydou Guèye, le Big doit créer les conditions d’une interaction, grâce à des outils à la fois performants, pertinents et didactiques pour mettre à disposition l’information publique. Il s’agit donc, à ses yeux, de réécrire les termes d’un nouveau partenariat médiatique, en parfaite intelligence avec les conseillers techniques en communication des ministères.

Le directeur général du Bureau d’information gouvernemental, Doudou Sarr Niang, a indiqué, pour sa part, que le défi à relever est de faire en sorte que l’information gouvernementale soit au cœur des préoccupations des Sénégalais.

Le marché Sandaga rénové avant la fin de l’année

Deux jours après l’incendie qui s’était déclaré dans un magasin de tissus à Sandaga, le ministre du Commerce Alioune Sarr, s’est rendu sur les lieux. Accompagné de ses collaborateurs, il est allé au chevet L. Sidy Mohamed, le propriétaire du dépôt.

« Nous constatons avec beaucoup d’amertume les dégâts. Je viens pour compatir et suis venu leur dire que le gouvernement va les accompagner, mais aussi rappeler la nécessité pour les commerçant de souscrire à une assurance », a déclaré Alioune Sarr. Qui a profité de l’occasion pour annoncer la reconstruction du marché Sandaga.

« Le Plan d’architecture a déjà été validé. Dans les semaines à venir, nous allons inviter les acteurs concernés pour une présentation du projet ». Et d’annoncer que les fonds sont déjà disponibles et que les travaux seront lancés avant la fin de l’année.

L. Sidy Mohamed, propriétaire du magasin de tissus a fait estimé l’ampleur des dégâts. « On parle d’un court-circuit. Mais cela n’a pas été vérifié. Je ne peux pas estimer exactement la valeur du préjudice, mais je peux dire que cela varie entre 100 et 150 millions de nos francs. Le dépôt n’est généralement jamais rempli. Mais, il se trouve par hasard que c’est tout dernièrement qu’on a amené des conteneurs. Et dans le dépôt de 300 à 400 m2, il y avait beaucoup de papiers et de produits textiles », a-t-il dit.

Sénégal: Hausse de 22,7 des recettes fiscales

Au mois de Mai 2018, les recettes fiscales ont connu une hausse de 22,7% par rapport au mois précédent, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dans sa dernière publication «Repères Statistiques de Juin 2018 ».

Selon les données recueillies par l’Ansd auprès de la Direction de la prévision et des études économiques, cette situation fait suite à une augmentation des impôts sur les sociétés et des impôts indirects respectivement de 172,0% et 6,9% comparativement au mois d‘avril 2018

Au mois de Mai, au titre des impôts directs, les ressources collectées se chiffrent à 68,2 milliards de FCFA contre 42,8 milliards de FCFA au mois d’Avril 2018. Les impôts directs se décomposent en impôts pour les sociétés pour un total de 35,6 milliards, en impôts sur le revenu 29,8 milliards, en IRVM / IRCM 1,9 milliard, en taxe sur la plus-value immobilière 0,3 milliard et en CFCE 0,6 milliard.

Au titre des impôts indirects (hors FSIPP), les ressources collectées au mois de Mai 2018 sont de 102,3 milliards de FCFA contre 95,7 milliards de FCFA le mois précèdent. Au total, les recettes fiscales se chiffrent à 178,3 milliards de FCFA en Mai contre 145,3 milliards au mois d’Avril 2018.
Quant aux recettes non fiscales, elles sont estimées à 2,9 milliards de FCFA en Mai 2018 contre 3,4 milliards de FCFA en Avril 2018.

Les recettes non fiscales pour ce mois sont constituées par les Revenus du domaine pour 1,4 milliard de FCFA, les dividendes et produits financiers 1,1 milliard et par les Autres recettes non fiscales et recettes diverses pour 0,4 milliards de FCFA.

Pds : La réplique de Thierno Birahim Thiobane à Wade

La réponse de Thierno Birahim Thiobane n’aura pas tardé. Attaqué par Wade, qui n’a pas goûté sa lettre, le rédacteur de la correspondance réplique.

«Je suis vraiment surpris, étonné qu’un homme comme Abdoulaye Wade qu’on le pousse à descendre aussi bas pour faire des déclarations qui n’ont aucun fondement sur un jeune qui a grandi à ses côtés et qu’il connait très bien, assène-t-il, interrogé par la Tfm. Il sait que personne ne peut me manipuler, je suis un homme libre et digne. J’ai fait mes classes dans ce parti (Pds), élève-étudiant-cadre, aujourd’hui je suis conseiller départemental à Kaolack. Je n’ai jamais trahi le parti, j’ai porté tous ses combats au risque de ma carrière professionnelle, de ma vie.»

Thiobane de poursuivre : «Maintenant, je lui ai écrit dans des termes courtois, tout le monde a lu la lettre. Je lui ai adressé directement la lettre et lui se permet de répondre par presse interposée alors que c’était une question qui devait rester à l’interne du parti. La cause qui est de construire le Sénégal, pour laquelle nous avons adhéré au Pds, c’est un Sénégal émergent dans une Afrique unie. Pour cette cause, aucune personne n’est indispensable, qu’il s’appelle Karim Wade et qu’il soit fils d’Abdoulaye Wade. C’est trop simple d’utiliser un vieux de 93 ans pour se donner une ambition que l’on n’a pas le courage de porter.

Le mairie de Dakar Khalifa Sall a reçu sa lettre de révocation

Dix jours après sa révocation de son poste de maire de Dakar, Khalifa Sall a reçu, vendredi dernier, la lettre de notification de cette décision de Macky Sall. Selon Les Échos, qui donne la nouvelle, c’est dans sa cellule de Rebeuss qu’il a reçu la note.

Du coup, officiellement, Khalifa Sall n’est plus le maire de Dakar, la mesure de révocation prenant effet dès réception de la notification.

Mais Khalifa Sall ne lâche pas du lest. D’après le journal, ses avocats vont saisir la Cour suprême pour un sursis à exécution du décret.

Le désormais ex-maire de Dakar a été révoqué par décret vendredi 31 août. Une décision qui est tombée vingt-quatre heures après la confirmation par la Cour d’appel de Dakar de sa condamnation en première instance à 5 ans de prison et 5 millions de francs Cfa d’amende.

Magal de Touba 2018: L’autoroute “Ila Touba“ ouverte aux fidèles

Les véhicules en partance pour Touba, lors du Magal prochain, pourront emprunter l’autoroute à péage Ilaa/Touba. Le chargé de projet de l’ouvrage, Bacary Bâ, en a fait l’annonce hier, lundi 10 septembre, lors d’une visite de chantier organisée par le ministère des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement.

L’autoroute Dakar Touba, en phase de finition, sera ouverte aux fidèles mourides qui quitteront Dakar pour se rendre à Touba pour les besoins du Magal prévu en octobre prochain. L’annonce est du coordonnateur de l’unité de gestion du projet de l’autoroute Thiès/Touba, Bacary Bâ. En marge de la visite organisée sur le chantier hier, lundi 10 septembre, par les services du ministère des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, il a estimé que les travaux sont réalisés à hauteur de 90%. La chaussée est presque achevée sur l’axe Thies/Touba.

Pour l’instant, dit Bacary Bâ, « ce qui reste à faire est le marquage de la chaussée, la pose de la signalisation. Un travail qui devrait être fait d’ici la mi-octobre. Les travaux du système de péage sont à 20% d’exécution ». Selon le responsable du projet de l’autoroute Thiès/Touba, le délai imparti à la réalisation des travaux n’a pas été atteint car la livraison devait se faire en septembre 2019. S’agissant de la sécurité de cet axe, Bacary Bâ informe que des grillages seront posés de part et d’autre de l’autoroute. Il y aura aussi des points de passage souterrains pour les charrettes et les piétons.

L’éclairage n’est pas prévu pour cette autoroute, mais des passerelles seront érigées sur tous les deux km de l’autoroute. Le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Abdoulaye Daouda Diallo, a salué l’avancée des travaux. Il annonce par ailleurs que de concert avec les autorités de Touba, une date d’inauguration sera retenue très prochainement par le chef de l’Etat, Macky Sall. A signaler que l’autoroute Thiès-Touba, communément appelée Ilaa Touba est longue de 114 km. C’est une autoroute à péage fermé, aménagée sur 2×2 voies et 2×3 voies avec des échangeurs sur toutes les grandes villes qu’elle traverse. Le paiement de la traversée se fera aux points de sortie de l’autoroute.

AMADOU MOUSTAPHA DEME, CHEF DE PROJET DE L’AUTOROUTE AIBD- MBOUR THIES : «L’autoroute Aibd-Mbour-Thiès sera livrée au plus tard le 31 décembre»

« Les travaux de l’autoroute Aibd-Mbour-Thiès qui constitue un prolongement de Dakar-Diamniadio-Aibd sont en cours. Cette autoroute qui est un outil de désenclavement sera livrée au plus tard le 31 décembre 2018. L’autoroute est pratiquement bouclée. Actuellement, nous sommes sur la dernière section Sindia-Mbour où les travaux ont un taux d’avancement d’environ 80 %. Nous avons reçu des instructions fermes pour finir au plus tard en mi-décembre. L’ouvrage sera livré et des dispositions sont en train d’être prises au niveau de l’entreprise pour respecter ce délai. Dans ce tronçon il y aura ce qu’on appelle le péage fermé. C’est-à-dire, on prend un ticket et on paie là où on sort. L’usager va payer exactement le nombre de km parcourus. C’est le km parcouru qui sera effectivement payé. Il y aura six gares de péage dont deux à Thiamonkh, à Soun Wolof, à Kiréne, à Nguekhokh (Malicounda) et la dernière au niveau de Mbour ».

CAN 2019: Drame en marge de Madagascar-Sénégal

A l’occasion de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2019, Madagascar affronte le Sénégal ce dimanche. Une rencontre précédée par le décès d’au moins une personne, tandis que 37 autres ont été blessées, à Antananarivo, annonce l’AFP.

Une bousculade a eu lieu à l’entrée du stade de Mahamasina, où des milliers de supporters se sont massés dès 8h du matin afin d’assister à ce match de prestige.

Selon des témoins présents sur place, un seul portail était ouvert pour permettre aux spectateurs d’accéder à l’intérieur de l’enceinte. Un drame qui n’a pas empêché la tenue du match, qui s’est terminé sur un résultat de parité (2-2).

Le CIS va mettre sur pied une société d’investissements

Une société d’investissements d’au moins 20 milliards de francs CFA de capital est en gestation. L’annonce a été faite samedi par Babacar Ngom, président du Club des investisseurs sénégalais (CIS). C’était à l’issue de la journée d’intégration et de partage des membres dudit club.

Selon un communiqué, ‘’la société d’investissement fonctionnera sous forme de holding d’investissements qui prendra des parts, majoritaires ou minoritaires, dans des projets visant à doter le Sénégal de champions nationaux dans des secteurs stratégiques. Elle sera un instrument financier à la hauteur des ambitions du Club’’. Cet organe, mis en place le 02 juin dernier, regroupe une cinquantaine de membres qui se sont mis ensemble pour ‘’développer et promouvoir des projets structurants et à fort impact économique et social’’

…Bien qu’étant absent du pays, le Chef de l’Etat qui devait présider la cérémonie de clôture a envoyé un message au président du Cercle des investisseurs sénégalais (Cis). ‘’Soyez ambitieux et donnez-vous les moyens, tous ensemble, d’investir plus, de jouer un rôle plus moteur dans les projets structurants, et de donner plus d’opportunités et d’emplois à notre jeunesse et à nos populations’’, a-t-il lancé à l’endroit de l’industriel Babacar Ngom et de ses pairs.

Aussi, a-t-il promis le soutien de l’Etat sénégalais. ‘’Il sera à vos côtés, dans une équipe économique sénégalaise publique-privée soudée, qui doit mieux jouer ensemble et gagner ensemble’’, a promis le Président Macky Sall dans son message. Tout en rappelant que ‘’développer l’investissement privé, accélérer la transformation structurelle de notre économie et favoriser le développement de champions nationaux est au cœur de ses priorités pour la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent, en particulier durant la deuxième phase qui s’annonce’’.

Forum civil : le successeur de Mamadou Mbodji connu le 15 septembre prochain

Le nouveau Coordonnateur du forum civil sera connu ce le 15 septembre prochain. Les délégués venus  des 14 régions du Sénégal vont choisir le successeur de Mamadou Mbodji.

Il sera la 3ème personne à diriger cette organisation de la société civile après Me Mame Adama Guèye et feu Mamadou Mbodji.

Me Moussa Félix Sow et le Professeur Birahim Seck sont, selon SourceA, les deux prétendants. Du moins, pour le moment.

Seydi Gassama: «La classe politique est de mauvaise foi»

Le directeur exécutif d’Amnesty international section Sénégal a été, ce samedi, l’invité du Grand Oral. Devant Fatou Thiam Ngom sur les ondes de la 97.5 Rewmi Fm, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom, le respect des droits humains au Sénégal, l’affaire Khalifa Ababacar Sall, entre autres. Morceaux choisis.

Pourquoi avez-vous jugé utile d’attaquer l’arrêté Ousmane Ngom devant la Cour suprême ?

Nous comptons attaquer l’arrêté Ousmane Ngom devant la Cour suprême. Certains membres de l’Apr ou de l’Etat pensent que les Ong n’ont pas le droit de saisir cette institution pour demander l’abrogation dudit arrêté. Je leur rappelle que ce n’est pas la première fois que les organismes de droits humains, y compris Amnesty, saisissent la Cour suprême du Sénégal. Nous l’avons fait plusieurs fois sous le régime d’Abdoulaye Wade. Nous le faisons sous le régime de Macky Sall, donc ce n’est pas une nouveauté. Nous avons eu parfois gain de cause devant cette Cour. Les partis politiques auraient dû faire des recours contre cet arrêté, ils ne l’ont fait. L’arrêté était devenu inattaquable et nous n’avions pas arrêté de réfléchir sur comment l’attaquer. Depuis lors, nos avocats étaient en train de réfléchir et je pense que nous avons maintenant les arguments juridiques pour l’attaquer. Et, nous allons l’attaquer. Si la Cour suprême dit le droit, je pense que l’arrêté sera abrogé. Car, cet arrêté viole plusieurs textes internationaux ratifiés par le Sénégal. Ces textes internationaux ont une valeur supérieure sur toutes les lois nationales. C’est la constitution qui le dit. L’arrêté viole la constitution et le code électoral ainsi que tous les textes internationaux. Il est malsain et déplorable que dans tout ce pays, des autorités actuelles qui avaient combattu cet arrêté, s’accrochent aujourd’hui à cet arrêté. Les autorités s’accrochent à cet arrêté illégal pour empêcher aux citoyens de manifester. Quand vous manifestez, vous le faites devant l’institution étatique qui est chargée de vous écouter. Donc, nous avons manifestement une classe politique (pouvoir comme opposition) de mauvaise foi dans ce pays. Ils jouent avec la liberté des Sénégalais et ils ne font pas avancer le pays. Aujourd’hui, le Sénégal qui était le phare de l’Afrique en matière de démocratie, en matière de droits et libertés, est dépassé par beaucoup de pays à cause de la mauvaise foi de cette classe politique qui ne voit dans le pouvoir qu’une manière de jouir des ressources du pays.

Donc vous notez des régressions par rapport au respect des droits humains au Sénégal ?

Il y a absolument régression et nous l’avons dit dans notre dernier rapport. Tous les jeunes qui ont été tués dans les commissariats depuis 2014 et personne n’a été arrêté. Le dernier policier qui a été arrêté c’est Boughaleb. Depuis lors, il y a eu près d’une dizaine de morts dans les commissariats et brigades de gendarmerie. Personne n’a été arrêté et personne n’a été inquiété. Les membres des forces de sécurité qui ont tiré sur des manifestants en 2012, à la demande des gens qui sont au pouvoir aujourd’hui, ces jeunes-là, à part ceux qui sont interpellés dans le cadre du meurtre de Mamadou Diop, qui n’ont jamais fait la prison, personne n’a été poursuivi. Quand on parle de cela, on parle de la douleur des familles et pas la douleur des communautés. Et le gouvernement dit qu’il ne faut pas en parler. Je précise que nous ne cherchons pas à plaire à un gouvernement. Nous sommes là pour accomplir une mission pour la population sénégalaise. C’est le jugement que les Sénégalais portent sur nous qui est important. Ce n’est pas le jugement des politiciens et d’ailleurs toute organisation de droits humains qui est ami d’un pouvoir en place est suspecte. Tous les pouvoirs du monde font des dérives. Aucune menace ne peut nous faire reculer. Nous défendons les droits des Sénégalais. Vous savez, les gens du pouvoir actuel sont tellement sectaires que lorsque vous n’êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. Lorsque vous défendez le droit de manifester des opposants, vous êtes avec les opposants. Ils oublient que le droit de manifester et le droit à un procès équitable, c’est la loi qui le dit. Ce n’est pas à eux de nous dire ce que nous devons faire. Nous savons ce que nous faisons et nous le ferons avec détermination.

Si la Cour suprême n’abroge pas l’arrêté Ousmane Ngom, qu’est-ce que vous comptez faire ? 

Nous saisirons la Cedeao et nous irons devant la Cour des droits de l’homme des Nations unies. Je vous assure que le Sénégal sera désavoué. Car, les traités internationaux ratifiés par l’Etat du Sénégal sont juridiquement contraignants. En droit international, vous avez les « soft low » et les « hard low ». Et les « hard low » sont les traités internationaux ratifiés. Les autres, c’est des déclarations. Lorsque vous signez un traité, il devient obligatoire pour vous. Tout droit qui est dans ce traité et que vous ne respectez pas, est un manquement grave. Par ailleurs, tout Etat responsable doit respecter les décisions de la Cour de justice de la Cedeao. Maintenant, si un Etat fait preuve d’irresponsabilité, la Cour n’a pas de tribunal, d’armée pour venir imposer à cet Etat là ses décisions. Vous savez comment ça fonctionne en Afrique. Ce n’est pas la Cedeao qui va expulser le Sénégal de la Cedeao. J’espère que les gens vont se ressaisir. Le malheur dans ce pays, c’est que nous avons un Ministre de la Justice qui pense qu’il a toutes les lumières alors qu’il se trompe tout le temps. Chaque fois que le régime actuel veut atteindre un objectif du point de vue de la justice, ils piétinent tout.

Etes-vous d’avis avec ceux qui disent que la révocation du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est valide ?

Le Président de la République a le droit de révoquer le maire de Dakar. La révocation est bien prévue par les textes que chacun interprète à sa manière. Ce qui est clair, c’est que le décret vise l’arrêté de la Cour d’appel de Dakar. Mais l’arrêté de la Cour d’appel personne ne l’a encore vu. Cet arrêté était susceptible de recours devant la Cour suprême qui était un recours suspensif. Donc, le Président de la République pouvait attendre. Même le délai de pourvoi suspend la décision de la Cour d’appel. C’est ça la vérité juridique mais, comme toujours, le Garde des Sceaux il vous expliquera qu’une chose est vraie et son contraire également vraie. Il va activer à ses côtés d’autres juristes qui vont également aller dans son sens. Vous savez, dans les pires dictatures au monde, ils avaient des juristes comme ça qui expliquaient tout. Donc, faisons très attention dans l’interprétation des lois. Les lois doivent toujours être interprétées dans le sens de protéger les droits humains et des personnes.

Au moins 26 disparus dans un naufrage en Casamance

Le bilan du chavirement d’un chalutier et d’une embarcation Ghanéenne en haute mer vendredi dernier, au niveau de l’embouchure du fleuve Casamance, s’alourdit.

De 15, le bilan est porté à 26 personnes disparues et 8 rescapés secourus par l’équipage du bateau Aline Sitoe Diatta, renseigne L’Observateur. Le journal indique que l chalutier à l’enseigne « Orno » avait quitté Dakar alors que l’embarcation ghanéenne avait quitté l’île Elinkine pour pêcher des ailes de requins.

Elim. CAN 2019 – Le Sénégal tenu en échec à Madagascar

Le Sénégal a été accroché à Madagascar (2-2), dans un match comptant pour les qualifications à la CAN 2019 et marqué par de graves incidents avant son coup d’envoi.

Le score final, entre le Sénégal et le Madagascar, a été anecdotique. Accrochés à l’extérieur (2-2), dans une rencontre qui les aura vus mener à deux reprises par Moussa Konaté et Keita Baldé, les Lions ont conservé la tête du groupe A des qualifications de la CAN 2019, à égalité de points avec leur adversaire du jour.

Classement du Groupe A
1er – Sénégal 4pts +3
2e –  Madagascar 4pts +2
3e –  Guinée Equa. 3pts -2
4e –  Soudan 0pts -3

Aliou Cissé écoute mais n’entend point

Au regard de la piètre prestation des Lions face à Madagascar, les Sénégalais ont eu le sentiment de déjà vu.  La rencontre entre le Sénégal et Madagascar qui s’est soldée par deux buts partout rappelle un certain Sénégal-Japon que l’on regrette encore et encore.

Chez Aliou Cissé,les mauvaises habitudes ont la vie dure. A l’heure où l’on doit voir l’équipe passer un cap, on revit les mêmes bêtises, comme en atteste ce deuxième but malgache qui ressemble à celui pris face à l’Afrique du Sud (lors du match perdu et rejoué, lors des éliminatoires de la coupe du Monde 2018). Tout part d’une faute, l’arbitre ne siffle pas et les joueurs perdent leur concentration, la défense devient une passoire fluide pour les « Baréas ». Ou encore ce gardien Alfred Gomis qui fait une bourde d’appréciation, rappelant un certain…Khadim Ndiaye encore contre… le Japon.

Ce dimanche, le Madagascar n’a pas été excellent, c’est le Sénégal qui a été mauvais dans ses dispositions, jouant un bloc très bas et attentiste là où il devait aller à l’assaut de l’adversaire. Les Lions ont laissé les malgaches avancer, prendre confiance et installer leur jeu sans jamais frémir. Même lorsqu’ils encaissent le premier but ou encore le deuxième. Le pays hôte aurait pu obtenir plus avec un peu plus d’audace face à une équipe sénégalaise sans rigueur et complètement à la rue au niveau du milieu. Même en marquant sur « un deuxième ballon » son premier but, le Sénégal n’a pas compris qu’il pêchait dans son jeu à ce niveau là. Et les erreurs de positionnement se multiplient comme lors qu’à plusieurs reprises on retrouve Moussa Konaté obligé d’aller sur les flancs pour chercher lui-même le ballon, alors qu’il doit être le finisseur des actions sensées venir des deux « flèches » excentrées Ismaïla Sarr et Diao Baldé. Ce dernier a été toutefois l’une des rares satisfactions sénégalaises de cette rencontre. Il aurait pu être auteur d’un doublé s’il n’avait pas été très solidaire avec Sadio Mané. L’attaquant des Reds est franchement une star utile partout ailleurs dans le monde sauf pour l’équipe du Sénégal. Ce qui amène à remettre sur la table cette « Sadio-dépendance » qui ne fait que desservir le Sénégal.

La « Sadio-dépendance » n’apportera rien. Il faut s’y résoudre.

Aliou Cissé devrait prendre exemple sur Klopp et faire vivre à Sadio Mané l’expérience du banc le temps de quelques matchs avec comme luxe des piges. Il doperait la responsabilisation de son équipe. Mais comme on le sait, Aliou Cissé s’entête et reste calfeutré dans une suffisance coutumière,  avec « ses » certitudes, lesquelles sonnent creux dans les oreilles de tout le monde sauf dans celles de ses thuriféraires qui refusent de voir la réalité en face et rêvent de miracle.   L’équipe a depuis un moment des lacunes au milieu. Avec la complicité du staff et de la fédération, l’équipe du Sénégal s’est dégarnie de joueurs de valeur au milieu sans explications plausibles. On regrette les absences de Pape Alioune Ndiaye, Henri Saivet, Papa Kouly Diop, Momo Diamé.

Idrissa Gana Guèye (même s’il était là) et Cheikhou Kouayaté sont en baisse de régime depuis quelques temps. Il faut se l’avouer. Et Cheikh Ndoye doit rester un remplaçant de luxe et confiné à un certain rôle bien défini. On connaît ses qualités et ses limites. Lorsque l’opinion réclame – à juste titre parce que connaisseur – certains éléments et qu’Aliou Cissé s’y résout, c’est pour ensuite les laisser moisir sur le banc et leur offrir que de petites piges de 5 minutes, comme en attestent les cas les exemples les plus récents : Mbaye Diagne, Amath Ndiaye Diedhiou… On revit les scenarii des éliminatoires et du mondial durant lesquels certains joueurs comme Papa Kouly Diop, Diao Baldé ou encore Famara Diedhiou ont été frustrés de cirer le banc de la sélection nationale alors que leur talent pouvait leur donner droit à plus de considération.

Mbaye Diagne est plus performant que Konaté en club et pourrait être meilleur en sélection. Mais cela, on pourrait ne jamais le savoir si Aliou Cissé s’obstiner à nous imposer son « chouchou » de toujours, qui marque un but tous les six matchs. Avec ce style de jeu et un milieu bricolé, il sera difficile de mettre en valeur des avant-centres. Aussi talentueux qu’ils puissent être.

Autres vérités dans la tanière, l’épineuse question de leadership. Et ne parlez pas de Sadio Mané. Un leader, c’est avant tout celui qui sort son équipe de situation. Cette question de leadership se fait sentir sur toutes les balles arrêtées. Il n’y a pas de tireur désigné. A chaque faute, trois à quatre joueurs se disputent le ballon et au finish il  y’a un ou deux qui en ressortent frustrés aux yeux de tous, sans que le staff ne bronche. Le pis c’est que toutes les balles arrêtées sont dilapidées parce que les spécialistes du genre ne sont pas sélectionnées pour des raisons floues et subjectives. Le seul tireur valable (Salif Sané) est confiné à une mission défensive assez prenante.

L’autre vérité concerne le duo axial « Koulibaly – Sané ». Il y a certes de la qualité, mais il faut reconnaître que la paire « Koulibaly-Kara » reste meilleure.  « Koulibaly – Sané » doit être sur solution B pas celle de base. Il faut alors se résoudre à œuvrer pour récupérer Kara Mbodj et utiliser Salif Sané un peu plus en avant. Libéré de la tache défensive Salif Sané peut apporter une peu plus de densité offensive et même exécuter  les balles arrêtées. Son utilisation actuelle est un gâchis. Il faut voir combien de buts le Sénégal prend depuis qu’on les aligne ensemble (2 contre la Croatie, 1 face à la Pologne, 2 contre Japon, 1 contre la  Colombie et 2 aujourd’hui face au Madagascar). Le duo « Koulibaly-Kara » en prenait moins.

A ceux qui demande si Aliou Cissé à un style. Je leur réponds oui. Aliou Cissé a un style, celui de prendre le temps d’écouter pour ne pas vouloir entendre. Il fait semblant d’écouter pour ensuite n’en faire qu’à sa tête. Il reprend à ce sujet les mêmes erreurs que Lamine Ndiaye et Amara Traoré (dans leur dernière moitié de leur mandat). On aime bien Aliou Cissé, mais on n’aime le Sénégal et l’Equipe nationale plus. Et il faut qu’il sache qu’il n’a plus droit à l’erreur. Le temps de grâce est révolu pour lui et pour la fédération. Il faut dès aujourd’hui se donner les moyens d’aller chercher le trophée continent en 2019. Et a ce sujet seul le Sénégal compte.

Cheikh Mbacké SENE, journaliste et écrivain, auteur du livre « Lions de la Téranga: vérités et contre-vérités sur les échecs répétés 2003-2013 »

Assises économiques du Meds: Dionne décline les grands projets de l’Etat

Le Premier ministre a présidé, hier, la 18e Session des Assises économiques du Meds. Boun Abdallah Dione a saisi l’occasion pour rappeler les attentes du Gouvernement au secteur privé pour le financement de l’économie nationale.

Le satisfecit du Pm au Meds et à son président

Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), à travers son président Mbagnick Diop, a fait tache d’huile dans les actions du Gouvernement du Sénégal. Ce n’est pas le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui dira le contraire. Hier, à l’ouverture de la 18e Session des Assises économiques annuelles du Meds, sur le thème « Financement de l’économie sénégalaise (Etat, PME, Grandes entreprises) : Quel modèle de système de financement de l’investissement de l’économie sénégalaise pour la réalisation des opportunités de croissance ? », le PM a déclaré : « votre soutien à l’égard de la politique du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger, reste constant. Nous savons pouvoir compter sur le Meds et son dynamique président ». M. Dionne a salué les excellentes relations entre le Mouvement des entreprises du Sénégal et l’Etat du Sénégal. « C’est l’occasion pour moi de féliciter et d’encourager le président Mbagnick Diop pour le brillant travail abattu depuis près de deux décennies pour le rayonnement du secteur privé nationale, et le développement socio-économique du Sénégal», a dit Dionne.

300 millions de dollars pour financer le PUDC II

Parlant des grands programmes de l’Etat du Sénégal, qui présentent des opportunités à saisir pour le secteur privé national, ce dernier a annoncé qu’il y a plus de 300 millions de dollars signés et acquis pour faire le PUDC II. Concernant des infrastructures routières, il a cité les autoroutes AIBD-Mbour, qui sera bientôt inaugurée, et Thiès-Touba. « Nous avons deux grands chantiers qui arrivent. Il s’agit de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, sur 100 km, qui va démarrer dès janvier 2019. Il y a la côtière qui est le prolongement de la VDN sur 195 km jusqu’à Saint-Louis », a-t-il informé.

Projet «Autoroutes du Sénégal» en gestation

Mahammed Boun Abdallah Dionne a annoncé la réalisation des Autoroutes du Sénégal qui appartiendront à 100% à la nation sénégalaise. « Un chantier des Autoroutes du Sénégal est en gestation et sera ouvert à l’actionnariat», révèle-t-il. Avant de s’adresser au président du Meds. « Mbagnick Diop, préparez-vous pour être dans ces autoroutes du Sénégal». S’agissant du financement du programme de développement économique et social, l’Etat attend beaucoup du secteur privé. En effet, dans son discours, le chef du gouvernement a fait savoir que l’Etat a jusqu’ici assuré la plus grande part du financement du PSE à travers les importants investissements publics. Ce qui a permis de relancer l’économie avec les effets induits dans les différents secteurs, mais aussi de développer le secteur privé sénégalais, bénéficiaires de marchés sur les grands travaux. Donc, soutient-il, il faut désormais s’attendre à un retour sur nos investissements, avec une inversion de la tendance grâce à un financement majoritaire de notre économie par le secteur privé.

Le privé national attendu pour le financement de la phase II du PSE

Sur ce, M. Dionne a précisé que le privé étranger s’est déjà fortement illustré par des investissements directs étrangers qui ont fortement contribué au financement de la phase 1 du PSE. Le privé national est donc fortement attendu sur le terrain de la phase II pour un financement massif dans les programmes sectoriels de développement. S’adressant aux chefs d’entreprises du MEDS sur le thème de la 18e session, le Premier ministre ajoute : « Vous avez compris car en invitant à la réflexion sur le sujet du jour, vous avez certainement posé les premiers jalons de solution sur les différentes stratégies de financement de notre programme ». Ainsi, il les a exhortés à pousser cette réflexion avec les experts et les acteurs économiques et sociaux pour identifier les pistes de solutions concrètes et réalisables. Le Gouvernement, pour sa part, s’engage à les étudier minutieusement pour leur prise en compte dans les politiques publiques.

Facebook veut aider ses utilisateurs sénégalais à surfer sans danger

Facebook veut aider ses utilisateurs sénégalais à surfer sur le réseau social en toute sécurité. Pour ce faire, il a lancé, ce vendredi, une campagne axée sur la sécurité. Laquelle le mènera aussi dans plusieurs pays africains francophones comme la Côte d’Ivoire et le Cameroun.

«Cette tournée va réunir plusieurs organisations et associations de la société civile, autorités publiques et communautés à travers le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cameroun, et mettra un accent particulier autour de la fourniture de conseils pratiques pour garantir une sécurité en ligne, et sur la sensibilisation des utilisateurs de la plateforme à ses normes communautaires», renseigne un communiqué de presse du réseau social de Mark Zuckerberg.

Aïda Ndiaye, chargée des politiques publiques pour Facebook en Afrique francophone, souligne: «Nous voulons que tout un chacun se sente en sécurité lorsqu’il utilise notre plateforme. Facebook est un espace où l’expression individuelle, la mise en relation et le partage sont favorisés, et la sécurité est prioritaire lors de la conception de nos produits».

Lutte contre la corruption: Birima Mangara plaide pour des solutions africaines

Les chercheurs africains doivent, eux-mêmes, trouver des réponses scientifiques pour lutter efficacement contre la corruption sur le continent, selon le ministre sénégalais en charge du Budget, Birima Mangara. Il l’a dit à l’ouverture, hier, de la 8ème Conférence annuelle africaine de la Comptabilité et de la Finance à Dakar.

La corruption est un fléau mondial qui frappe l’Afrique de plein fouet. D’ailleurs, selon l’Indice de perception de la corruption 2017, environ ‘’23 sur les 54 pays africains, soit 43%’’, se situent dans la dernière partie des pays à forte prévalence de corruption. Hier, profitant de l’ouverture de la 8ème Conférence annuelle africaine de la Comptabilité et de la Finance qu’il a présidée, le ministre du Budget, Birima Mangara, a interpellé les experts en comptabilité et en finance sur la question, d’autant qu’à son avis, ils ‘’connaissent la conséquence des activités de corruption’’. Ainsi, le ministre estime qu’ils ont l’obligation de développer des mécanismes et dispositifs contribuant à lutter contre ce mal. ‘’Pendant de nombreuses années, dit-il, nous avons reçu des prescriptions provenant de l’étranger pour lutter contre la corruption. Mais elle est toujours présente. La question est donc de savoir si les chercheurs africains travaillant spécifiquement sur cette question, au niveau local, sont à même de trouver des solutions plus efficaces.’’

Mais ce n’est pas tout, Birima Mangara souligne qu’un autre challenge se pose pour le continent noir : le partage des résultats de recherches provenant des pays utilisant des langues différentes. Car, en raison de la barrière linguistique, il est fréquent que ceux qui résident dans les pays anglophones effectuent des recherches exclusivement dans les pays parlant la même langue et vice-versa. Ainsi, il a exhorté l’Association africaine de la Comptabilité et de la Finance (Aafa), initiatrice de ce rendez-vous, à briser cette barrière. Pour lui, cette association a un rôle ‘’considérable’’ à jouer dans le développement du continent. Dès lors, le ministre du Budget a rappelé que l’Organisation des Nations unies a établi les 17 Objectifs de développement durables (Odd). Au niveau continental, l’Union africaine a adapté son agenda 2063 dans ce sens. ‘’Cependant, le rôle et l’implication de la finance, particulièrement de la comptabilité, à la réalisation de ces initiatives restent à établir. Je vous invite donc en tant qu’association panafricaine à voir comment contribuer en termes de recherches et de pratiques à la réalisation des Odd en Afrique’’, a-t-il plaidé.

Selon Birima Mangara, la communauté universitaire a aussi un rôle ‘’crucial’’ à jouer pour offrir un leadership fondé sur des recherches ‘’équilibrées’’ et un savoir-faire qui aident le continent à répondre à ces aspirations. Donc, pour lui, l’impératif réside dans la saisie de l’opportunité qui s’offre à eux pour fournir des recherches adaptées aux besoins de l’Afrique. ‘’La recherche en Afrique est particulièrement importante. La plupart des références de recherches effectuées sur les questions et les enjeux du continent sont essentiellement d’initiatives hors-africaines. Cette posture doit changer’’, a-t-il insisté.

D’ailleurs, le directeur du CESAG, le Professeur Bayala Balibé Serge Auguste, a indiqué que l’objectif avec cette rencontre est de voir comment ces acteurs peuvent impacter sur les pratiques de management, de gouvernance pour réduire au maximum les phénomènes tels que la corruption. Mais également, améliorer la gouvernance des finances publiques et impulser le développement et l’émergence des pays africains. ‘’Nous assistons à l’évolution de notre union (Union économique et monétaire ouest-africaine, Uemoa) vers une réforme globale des finances publiques, pour aller vers une gestion axée sur les résultats. Ce qui va impacter, en termes budgétaires, les programmes où on va mettre l’accent sur la finalité, les objectifs, les résultats. A travers ces échanges, nous aurons, à l’issue, des recommandations qui peuvent aider à l’élaboration des politiques publiques afin de pouvoir répondre aux atteintes de nos autorités’’, a-t-il relevé.

En cette édition 2018, la quintessence des trois jours de réflexions va tourner autour de la gouvernance en Afrique à l’aune d’une croissance équitable et soutenue. En effet, pour les initiateurs, la résilience de l’espace communautaire passera ‘’inexorablement’’, non seulement, par un système financier comptable ‘’fort, structuré et inclusif’’, mais également par l’adoption et l’adaptation de cadres institutionnels ‘’propres’’ au continent.

Révocation de Khalifa: décret de Macky validé par les avocats de l’Etat

Les avocats de l’Etat du Sénégal ont fait face à la presse, hier, pour se prononcer sur l’arrêt rendu le 30 août 2018 par la Cour d’appel de Dakar, statuant en matière correctionnelle dans l’affaire ministère public contre Khalifa Ababacar Sall et autres. D’autre part, ils ont aussi parlé du décret de révocation du maire de la ville de Dakar, apportant ainsi leur réplique aux avocats de la défense.

Les avocats de l’Etat du Sénégal ont apporté, hier, la réplique aux avocats de Khalifa Sall qui avaient attaqué, lors d’une conférence de presse, l’arrêt de la Cour d’appel et le décret de révocation du maire de Dakar. Me Moussa Félix Sow a ouvert le bal pour se prononcer d’abord sur l’arrêt. Il a d’emblée renseigné que l’arrêt rendu le 30 août par la Cour d’appel de Dakar n’est pas encore disponible. « Il le sera certainement dans la semaine. Il est, dans ces conditions, osé, voire prématuré de pouvoir faire des commentaires sur l’arrêt allant jusqu’à estimer que c’est une honte, une insulte. Cela est excessivement grave, et très grave, de faire de pareilles affirmations », a-t-il déclaré. Selon lui, l’honnêteté aurait voulu de reconnaître que cet arrêt a annulé les procès-verbaux d’enquête préliminaire. « Le délibéré l’a bien mentionné et il faut que l’on dise aux Sénégalais que les décisions se font sur la base de texte de loi et de la procédure qui est prévue par le code de procédure pénale. Et dans le cadre de l’appel, la Cour d’appel avait la possibilité même dans tous les cas sur la base de l’article 508. Si elle décidait même d’annuler tout, elle avait la possibilité d’évoquer sur le fond. Dans tous les cas, la Cour a annulé les procès-verbaux et a estimé pouvoir considérer que la procédure pouvait continuer et analyser le fond sur la base du rapport de l’IGE », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « parce que le réquisitoire du procureur avait visé deux actes : le procès-verbal d’enquête préliminaire et le rapport de l’IGE. Et même en tant qu’avocats de l’Etat, on avait attiré l’attention de la Cour que les avocats de Khalifa Sall s’étaient trompés sur les références du procès-verbal qu’il fallait annuler. Ils avaient visé un procès-verbal du 17 février alors que le procès-verbal dont il s’agissait était un procès-verbal du 2 mars. Donc, c’est pour dire que vouloir attaquer l’arrêt de cette façon, sans le lire, ne relève que de la politique politicienne. Ça n’a rien à voir avec le droit et je pense qu’avant d’attaquer une décision, il faut d’abord la lire ».

« Il faut aller vers les articles 135 et 140 du code des collectivités locales »

Sur le décret de révocation, les robes noires se posent la question de savoir si l’Etat du Sénégal, en l’occurrence le Chef de l’Etat, peut prendre un décret pour sanctionner un maire qui a commis des faits qui sont répréhensibles ? Me Sow explique : « là, il a été évoqué l’article 36 de la loi organique de 2017 portant sur la Cour suprême. Pour être juste, je voudrais vous lire ce que dit exactement cette loi : « le délai de recours et le recours ne sont suspensifs que dans les cas suivants. Premièrement, en matière d’Etat. Deuxièmement, quand il y a incident. Troisièmement en matière de vente immobilière. Quatrièmement, et c’est le cas qui nous concerne, en matière pénale sauf, d’une part, en ce qui concerne les condamnations civiles, et d’autre part, l’existence de disposition législative contraire ». Ça veut dire, selon lui, que pour cela, il faut aller vers les dispositions des articles 135 et 140 du code des collectivités locales. En effet, lorsque vous allez à l’article 135, il vous est dit que lorsque le maire ou tout autre conseiller municipal est condamné pour crime, sa révocation est de droit. Tel n’est pas le cas ici. « Les maires et adjoints, après avoir été entendus et invités à fournir des explications écrites sur les faits, peuvent être suspendus par un arrêté du ministre chargé des collectivités locales pour un temps qui n’excède pas un mois, et qui peut être porté à 3 mois. Il ne peut être révoqué que par décret. L’arrêté de suspension et le décret de révocation doivent être motivés. L’article 140 va citer les faits pour lesquels on va appliquer l’article 135 et parmi ces faits, il y a 7 faits qui font que l’article 140 dit que dans les 7 premiers cas, la sanction administrative ne fait pas obstacle aux poursuites judiciaires », a dit la robe noire. Donc, pour Mes Yérim Thiam, Samba Bitèye, Ousmane Sèye, il s’agit d’une sanction administrative, bien que l’on a dû entendre les avocats de Khalifa dire que comment il se fait que Khalifa, qui n’est pas un fonctionnaire, puisse subir une sanction administrative.

« L’arrêt qui a été rendu le 30 août par la Cour d’appel de Dakar a l’autorité de la chose jugée »

« Les poursuites se font, mais ça n’empêche pas que l’autorité administrative, en l’occurrence le Chef de l’Etat ait pu prendre un décret de révocation. Nous avons ici une jurisprudence du conseil d’Etat qui concerne exactement le cas de Khalifa Sall. Dans un arrêt en date du 12 juin 1987, le conseil d’Etat dit ceci : considérant que l’arrêt du 29 novembre 1985 de la Cour d’appel de Nîmes, condamnant Messier X à la peine susmentionnée, bien qu’il ait fait l’objet d’un pourvoi en cassation à l’autorité de la chose jugée, qu’il pouvait dès lors légalement servir de fondement à la mesure de révocation prononcée le 6 mars 1986 à l’égard de Messier X, lequel ne saurait utilement se prévaloir dans ces conditions de ce que cette mesure méconnaitrait le principe de la présomption d’innocence dont doit bénéficier le prévenu », a rappelé Me Sow. A l’en croire, c’est pour dire que l’arrêt qui a été rendu le 30 août par la Cour d’appel de Dakar a l’autorité de la chose jugée. « Sur ce fondement, le Chef de l’Etat peut tout à fait prendre un décret de révocation qui ne porte nullement atteinte aux principes de la présomption d’innocence. Le décret ne se limite pas seulement d’évoquer l’arrêt, il rappelle également que Khalifa Sall a fait l’objet d’une inspection générale d’Etat qui a révélé des manquements qui ont été faits. Le décret de révocation se justifie amplement du point de vue des faits de détournement qui lui sont reprochés », a précisé l’avocat. Même son de cloche chez l’agent judiciaire de l’Etat, Antoine Diome, selon qui le dernier alinéa de l’article 140 est très clair sur la question. « Ça signifie en réalité que pour un seul fait, il peut faire l’objet d’une sanction administrative ou d’une sanction pénale. Maintenant, la sanction administrative, lorsqu’elle est prononcée, ne fait même pas obstacle aux poursuites judiciaires. Il y a une sorte de déconnection ici opérée par la loi elle-même, des sanctions administratives par rapport aux sanctions pénales. Et si le Sénégal était un cas isolé, on aurait pu dire qu’on ne voit ça que dans notre pays. Mais en France, vous pouvez faire des recherches sur la révocation du Maire de « saint priva » dans le Rhône », a-t-il dit. Il poursuit que dès après l’audition d’un maire ou que l’occasion lui a été donnée de se prononcer sur des faits qui lui sont reprochés, le Président de la République peut prendre valablement et en droit une décision pour le sanctionner en le révoquant de ses fonctions de maire. « On tente de créer un lien entre la procédure judiciaire et la sanction administrative, or le texte dit que la sanction administrative ne fait pas obstacle à la procédure judiciaire. Ce qui signifie qu’après le rapport de l’IGE, le Président était fondé à prendre cette mesure de révocation. Par ailleurs, il ne faut pas déplacer le débat. On veut nous déplacer sur un terrain qui n’a rien à voir avec les faits de la cause. Le débat sur la déclassification du rapport de l’IGE n’a rien d’importance », a-t-il conclu.