Manœuvres pour le contrôle de la mairie de Dakar : Banda Diop lâche Khalifa

Fidèle parmi les fidèles de Khalifa Sall, Banda Diop était lundi dernier chez Ousmane Tanor Dieng avec d’autres maires de Benno bokk yaakaar. Les sujets tournaient autour de la succession de Khalifa Sall révoqué récemment de la mairie par le Président Sall.

Khalifa Sall révoqué, Benno bokk yaakaar tient une occasion en or de contrôler la mairie de Dakar. Alors que le Conseil municipal consacré à la succession de Khalifa Sall est prévu à la fin de ce mois, la coalition Benno bokk yaakaar manœuvre pour faire main basse sur la stratégique Ville de Dakar, à 6 mois de l’élection présidentielle. Lundi dernier, Ousmane Tanor Dieng a reçu les conseillers municipaux de Dakar du camp présidentiel. Une rencontre qui a enregistré la présence des maires Abdoulaye Diouf Sarr (Yoff), Alioune Ndoye (Dakar-Plateau), Amadou Guèye (Ngor), Amadou Samba (Cambérène), Jean Baptiste Diouf (Grand-Dakar), Pape Seck (Hlm), Santy Agne (Sicap), Samba Bathily Diallo (Ouakam) et des conseillers comme Zator Mbaye et Ndiaga Dieng, premier adjoint à la mairie de Biscuiterie. Auparavant une autre rencontre s’est tenue entre les maires Bby de Dakar dimanche à la mairie de Dakar Plateau. Cependant, la réunion organisée chez Tanor a curieusement enregistré la présence de Banda Diop. Le maire de Patte d’Oie, un des plus grands fidèles de Khalifa Sall, se rapproche du camp de Bby.

Bataille Alioune Ndoye-Zator Mbaye

Un acte qui fragilise davantage le camp de l’ex-maire de Dakar dans sa lutte pour préserver la Ville de Dakar. De l’autre côté, Ousmane Tanor Dieng a démarré la stratégie de recrutement des «maires» de Khalifa Sall. «Au-delà de Banda Diop, d’autres maires vont nous rejoindre. Beaucoup de ces gens qu’on présente comme proches de Khalifa Sall ne le sont pas en réalité. Ils savent que Khalifa est en train de tout perdre et ils négocient avec Bby», a signalé un conseiller ayant pris part à la rencontre. En septembre 2016, lors des élections du Haut conseil des collectivités territoriales, Abdoulaye Diouf Sarr s’était employé pour casser le bloc de Taxawu Dakar qui s’était adjugé 15 des 19 communes en juin 2014. De plus de 800 conseillers, le camp de Khalifa Sall a remporté les trois sièges du Hcct à Dakar avec 517 voix contre 442 pour Bby qui n’avait qu’une centaine de conseillers après les Locales. Une différence de 75 voix.
Par ailleurs, d’après une autre source, deux candidats se dégagent aujourd’hui au sein de la coalition de Benno bokk yaakaar. Il s’agit de Alioune Ndoye et Zator Mbaye. «La logique voudrait que Khalifa soit remplacé par un maire Ps», souffle un conseiller socialiste. Dans cette bataille, Macky Sall est attendu pour trancher après son retour de la Chine. D’ailleurs, il est prévu dans les jours à venir une rencontre entre le président de la coalition présidentielle et ses conseillers municipaux.

Banda Diop, maire de Patte d’Oie : «Personne ne gère mon agenda»

«J’ai participé à cette rencontre parce que cela concernait des activités municipales. Mon agenda professionnel est géré par moi-même. Si dans le cadre de mes activités, il m’arrive d’aller ici ou là-bas, c’est mon activité et mon agenda de maire. Personne ne le gère à ma place. Le moment opportun où je déciderai de quitter Khalifa Sall, je ferai un communiqué. Pour l’instant, je ne peux pas répondre à des spéculations.»

Le Sénégal accueillera la première édition du prix Galien international en Afrique

Sénégal va abriter pour la première fois en Afrique le prix Galien international.

Ce prix considéré comme l’équivalent du prix Nobel de la recherche bio pharmaceutique, reconnaît les réalisations exceptionnelles qui contribuent à l’amélioration de la condition humaine grâce au développement des traitements innovants.

La capitale sénégalaise sera le point de convergence de plusieurs personnalités experts, praticiens et chercheurs, y compris des lauréats du prix Nobel de médecine, renseignent les organisateurs.

Venue présider la conférence de presse en prélude de ce forum, l’ancienne ministre de la santé, Madame Awa Marie Coll Seck estime que « la tenue en terre sénégalaise de cet événement s’inscrit dans les efforts que le  pays accorde aux politiques de santé publique ».

Le prix Galien international encourage l’amélioration de la condition humaine pour la santé.

Ce forum Galien international se tiendra en Novembre prochain.

Pour rappel, ce prix fût créé en 1970 en l’honneur de Claude Galien, le père de la médecine moderne…

Crash Sénégal Air : Les dégâts collatéraux d’une catastrophe aérienne

3 ans déjà. C’est ce mercredi l’anniversaire du crash de l’avion de la compagnie Sénégalair, survenu exactement le décembre 2015.

7 personnes avaient trouvé la mort alors que ce drame aurait dû être évité si un des techniciens de l’avion, Al Hassane Hane, avait été écouté.

Au contraire, voilà 5 ans que cet homme avait été licencié dont justement 2 ans avant le drame. Parce que, justement, il avait osé avertir des défaillances du système de maintenance (vétusté des locaux, manque d’outillages techniques, insuffisance de formation du personnel, etc.).

Un avion ‘’Ndiaga-Ndiaye’’ qui avait été mis en service et qui a coûté la vie à tous ces individus.

Malheureusement, depuis lors, le technicien qui avait alerté est resté en chômage. Pis, il est victime de stigmatisation, de discrimination à l’embauche et se trouve dans l’impossibilité d’obtenir la licence qui lui aurait permis de bénéficier d’un emploi hors du pays.

Marié et père de 6 enfants, il ne cesse de mener ce combat qu’il a pourtant gagné en justice sans pourtant entrer dans ses droits.

Car, le 12 mars 2014, le Tribunal Hors Classe de Dakar a rejeté le ‘’motif économique’’ fallacieusement invoqué par la compagnie pour le licencier en 2013. Il s’agissait en réalité d’une punition pour avoir osé mettre le doigt sur des dysfonctionnements internes.

Jamais l’exécution n’a eu lieu. Il a saisi le Médiateur de la République, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) qui a écrit une lettre au Président de la République à la date du 30 novembre 2017, en vain.

La Commission d’enquête qui s’est occupé de l’enquête l’a entendu après avoir requis sa collaboration, en vain.

Il en est ainsi des autorités judiciaires françaises qui ont eu à agir dans le cadre d’un crash qui a impliqué un de leurs ressortissants.

Les anciens dirigeants de Sénégalair semblent être intouchables parce qu’aucune mesure d’ordre administratif n’a été prise contre eux, ne serait-ce qu’à titre conservatoire.

Hane ne demande pourtant que le strict minimum, c’est-à-dire le respect d’une décision de justice, la réhabilitation dans ses droits, l’obtention de la licence, etc.

Malheureusement, il semble bien qu’il n’y ait, pour le moment, pas grand-chose à saisir, étant entendu que la compagnie aurait fait vider les comptes bancaires, ne laissant que tables, armoires, bureaux et autres.

Ce cas est dramatique dans un Etat qui se dit de droit. Si ni les décisions de Justice, ni la Médiature ni les recours au niveau de la tutelle ne suffisent à corriger des injustices causées à des citoyens, il y a de quoi s’inquiéter.

Le cas Al Hassane Hane n’est pas unique dans un pays où les citoyens sont souvent spoliés de leurs terres, licenciés sur un coup de tête, persécutés parfois et surtout escroqués par des gens qui trouvent malheureusement le moyen de contourner la loi.

Les races d’intouchables ne subsistent que dans nos Etats africains où pour de multiples considérations liées notamment à l’appartenance à un camp, la personne bénéficie d’une immunité de fait qui la couvre.

C’est dommage que cette irresponsabilité cause des dégâts collatéraux graves comme la mort de personnes.

Après Sénégalair, l’hélicoptère de l’Armée s’est écrasé à Missirah sans qu’aucune information ne soit rendue publique sur les circonstances de ce drame.

Sur nos routes, les accidents font légion à un rythme qui inquiète. L’autoroute à péage est devenue le nouvel axe accidentogène de Dakar.

Pas plus tard qu’avant-hier, plus de deux accidents y ont eu lieu, causant des embouteillages montres.

Et la plupart du temps, c’est la responsabilité humaine qui est à la base. Il y a trop de laisser-aller. Et ceux alertent sont punis.

Plus 400 cantines réduites en cendres dans incendie à Petersen

Le marché de la gare routière Petersen a pris feu dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 septembre. Les sapeurs-pompiers qui se sont déportés sur les lieux ont éprouvé d’énormes difficultés à maîtriser le feu. D’après les premières estimations, plus 400 cantines sont réduites en cendres.

L’absence de bouches d’incendie, l’inaccessibilité sur les lieux, entre autres, sont les difficultés que rencontrent souvent les soldats du feu dans leurs opérations pour combattre un incendie. Ce fut le cas au marché de Petersen qui a pris feu dans la nuit du mardi au mercredi. Le bilan fait état de 400 cantines réduites en cendres et plusieurs millions consumés par les flammes.

Les premières estimations de l’incendie qui s’est déclaré aux environs de minuit, font état de plusieurs centaines de millions de francs Cfa de perte. L’origine de l’incendie n’a pas encore été établie, mais déjà, les branchements électriques clandestins sont pointés du doigt par les marchands. Les pertes sont d’autant plus élevées que les commerçants avaient rechargé leurs boutiques en vue de l’année scolaire qui se profile à l’horizon.

Venu faire l’état des lieux suite à l’incendie, le maire Alioune Ndoye déplore fortement cette situation et promet de prendre leurs responsabilités. «La responsabilité est difficile. Dieu seul sait combien de millions ont été perdus ici. Quand vous dites la vérité aux gens, ils n’aiment pas vous écouter.

La vérité est que le marché doit être sécurisé, organisé. Ici, normalement, c’est une gare routière. Nous travaillons pour mettre le public en ordre. Il y a un minimum pour accueillir le public, l’anarchie ne peut pas perdurer», déclare le maire.

Selon Alioune Ndoye, il y a des projets de l’Etat qui vont se faire. Ça doit devenir le terminal de ce qu’on appelle le BRD. « Est-ce que je peux prendre des centaines de millions ou de milliards les mettre ici et qui vont disparaître dans quelques mois. Ce sont des équations. Maintenant il faut, avec eux (Les commerçants), qu’on se tienne un langage de vérité. La mairie est avec eux, même si en réalité on se frotte le désordre, je ne pourrais jamais le cautionner», dit-il.

A Saint-Louis, Serigne Mame Mor Mbacké a dirigé ’’la prière des deux raaka’’

Serigne Mame Mor Mbacké a dirigé mercredi « la prière des deux raaka » à la gouvernance de Saint-Louis, en présence d’une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye.

« La prière des deux raaka » est commémorée chaque année en souvenir d’un acte d’adoration effectué par Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké dans l’enceinte du palais du gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF), où il était venu répondre à une convocation, le 5 septembre 1895.

Cet épisode est considéré par les fidèles de la confrérie mouride comme un moment important de la résistance pacifique de son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba, face au colonisateur.

Dans son adresse aux fidèles, Serigne Mame Mor Mbacké a souligné que la perpétuation de ’’la prière des deux raaka’’ doit être considérée comme « une source d’incarnation religieuse et une perfection pour la pratique religieuse ».

Il leur a demandé de suivre les recommandations divines, telles qu’enseignées et pratiquées par Serigne Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme.

Selon lui, « le disciple mouride doit être guidé par la responsabilité (…) afin d’éviter la violence, les mauvaises paroles envers son prochain ».

Mame Mor Mbacké a également pointé « les dérives » notées à travers les réseaux sociaux, conseillant aux uns et autres d’adopter « des comportements sains », citant « la droiture, l’humilité, la tolérance, en évitant les paroles indécentes ».

Le guide religieux a, par ailleurs, annoncé s’être entretenu avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, de la possibilité d’ouvrir très prochainement une Unité de formation et de recherche (UFR) dédiée à l’enseignement du tourisme religieux à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, en vue de « former les jeunes sur ces aspects qui méritent une très bonne connaissance ».

Il a remercié les organisateurs du « magal des deux raaka », en recommandant aux fidèles musulmans de « s’inspirer des vertus de paix, d’humilité et de tolérance » du défunt khalife général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, parrain de l’édition 2018.

Le ministre Oumar Guèye, en présence de son collègue Mary Teuw Niane (Enseignement supérieur et Recherche), a rappelé de son côté la force du symbole attachée à ’’la prière des deux raaka’’.

Etaient également présents, le ministre Mansour Faye (Hydraulique et Assainissement), par ailleurs maire de Saint-Louis, le ministre délégué chargé du développement du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall.

Il y avait aussi le ministre conseiller auprès du président de la République chargé des affaires religieuses, Cheikh Mbacké Sakho, des dignitaires mourides ainsi que des milliers de fidèles de cette confrérie.

Oumar Guèye a magnifié l’œuvre accomplie du fondateur du mouridisme, dont le passage à Saint-Louis, en 1895, a, selon lui, « permis d’éclairer la voie du mouridisme et le triomphe de l’islam ».

Il a sollicité des guides religieux, « des prières pour la paix, la solidarité, un bon hivernage, mais surtout pour des élections calmes et apaisées en 2019 ».

Un prix du leadership local pour renforcer la participation citoyenne

Le ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, annonce la création d’un « Prix Leadership local », en vue de renforcer la dynamique de la participation citoyenne à la gouvernance territoriale.

Cette manifestation se tiendra pour la première fois en 2018, de concert avec l’ONG Enda Ecopop, les associations d’élus locaux et l’Observatoire de la démocratie participative (ODP), selon un communiqué parvenu à l’APS.

Elle « sera l’occasion pour distinguer et primer les collectivités territoriales, les communicants et les chercheurs qui se seront le plus illustrés dans la promotion de la décentralisation et de la démocratie locale participative », souligne la même source.

Selon le communiqué, cet évènement se tiendra en deux temps, dont une « conférence d’apprentissage par les pairs sénégalais et de la sous-région ouest africaine, sur les meilleures pratiques et innovations, prévue les 7 et 8 novembre 2018 ».

Il s’en suivra un gala de remise des distinctions et prix aux acteurs primés, qui se tiendra le 9 novembre au Grand Théâtre national, à Dakar, précise le texte.

« Durant ces trois jours, note le communiqué, des stands d’exposition permettront aux entreprises publiques et privées et à des organisations de la société civile de renforcer leur visibilité et partenariat avec les collectivités territoriales ».

Aliou Cissé invite à un séminaire d’évaluation de la Fifa à Londres

Le sélectionneur national Aliou Cissé fait partie des techniciens invités par la FIFA à une conférence d’évaluation du jeu faisant suite à la Coupe du monde 2018, qui s’est tenue en Russie du 14 juin au 15 juillet, a-t-on appris de l’instance dirigeante du football mondial.

Selon un communiqué de la FIFA, « les entraîneurs principaux et les directeurs techniques des 211 associations membres, ainsi que les experts techniques des six confédérations », ont été conviés cette « conférence de football » qui se tiendra à Londres le 23 septembre prochain.

Parmi les techniciens attendus, la FIFA cite « Didier Deschamps, vainqueur de la Coupe du Monde de la Fifa, Zlatko Dalić (Croatie), Roberto Martínez (Belgique), Gareth Southgate (Angleterre), Tite (Brésil), Stanislav Cherchesov (Russie), Joachim Löw (Allemagne), Hajime Moriyasu (Japon), Aliou Cissé (Sénégal) et Luis Enrique (Espagne) ».

Interrogé par le site de l’instance dirigeante du football mondial, le chef du groupe technique de la Fifa, le Brésilien Carlos Alberto Parreira, vainqueur de la Coupe du monde 1994 avec son pays, fait remarquer que cette conférence est une occasion d’échanger sur l’évolution du jeu.

« La conférence est une occasion unique et nous devons en tirer le maximum. Le partage d’informations et d’expériences est essentiel au développement continu du football, et il n’y a personne de meilleur que les entraîneurs pour donner des avis », a-t-il expliqué.

Carlos Alberto Parreira ajoute que la Coupe du monde « est toujours une opportunité pour évaluer l’état du football et les nouvelles tendances, les nouveautés qui doivent entrer et devraient être réutilisées ».

« Les personnes qui y ont participé ont quelque chose à dire sur les problèmes rencontrés, les choses qui ont fonctionné et ce qu’ils ont ressenti et vu », a dit le technicien brésilien, avant d’ajouter : « Et les gens qui n’étaient pas là peuvent prendre cette information. C’est un dialogue vraiment précieux parce que tout le monde en profite ».

L’hymenoplastie constitue une ’’tentative de réintégration’’ du projet matrimonial (sociologue)

Le recours à l’hymenoplastie, chirurgie esthétique permettant une reconstitution de l’hymen, constitue pour les jeunes filles, une tentative de réintégration de la norme sociale reposant sur la réalisation du projet matrimonial, a soutenu la sociologue Selly Ba, dans une interview publiée mercredi par Le Soleil.

‘’L’hymenoplastie est une technique médicale qui permet aux jeunes filles de recouvrer leur virginité. Par cette stratégie, elles tentent de réhabiliter leur statut de jeunes filles et de réintégrer la norme sociale qu’est la réalisation du projet matrimonial’’, a-t-elle notamment déclaré dans les colonnes du quotidien national.

Pour l’enseignante et chercheure, la virginité des filles en tant que valeur et fait social n’est pas épargnée par le processus de mutation traduit par un dysfonctionnement des instances de socialisation telles que la famille, l’école, les médias, etc.

‘’Aujourd’hui le fait d’avoir des relations intimes en dehors du mariage ne représente plus un danger pour certaines jeunes filles, avec les nouvelles techniques médicales comme l’hymenoplastie. Cette chirurgie réparatrice de l’hymen est une technique médicale qui permet aux jeunes filles de recouvrer leur virginité’’, a souligné docteur Ba.

Néanmoins, elle rappelle que l’absence d’hymen, caractérisant la perte de virginité, reste une conception ne se révélant pas toujours fiable au regard de la possibilité pour certaines jeunes filles de perdre leur virginité sans pour autant avoir des relations sexuelles, alors que d’autres naissent sans hymen.

‘’La virginité, à travers la symbolique du sang, signifie l’intégrité du corps de la jeune fille. C’est pourquoi la tante paternelle de la jeune mariée prenait soin (après la nuit nuptiale) de montrer le pagne tacheté de sang à la famille afin de prouver que la fille était vierge’’, a-t-elle expliqué.

‘’Cette publicité renseigne sur le poids de la collectivité dans la gestion de la sexualité des femmes. Cela montre que la virginité s’avère être un facteur de contrôle de la sexualité des femmes’’, a analysé la sociologue.

Selon elle, le recours à l’hymenoplastie comme ‘’subterfuge de réparation’’, qualifiée ‘’d’issue salutaire face à la rigidité sociale’’, constitue dans le même temps une manière pour les jeunes femmes de faire face à cette pression sociale.

Il s’agit d’une ingéniosité des jeunes femmes qui se dresse dans un contexte de société patriarcale, débouchant sur la logique masculine basée sur la virilité, l’exploit et la fuite des responsabilités face à celle féminine de soumission, de faiblesse, d’attitude candide et d’absence de fermeté, a insisté l’enseignante-chercheure.

Birima Manga appelle à développer des mécanismes de lutte contre la corruption en Afrique

Le ministre du Budget, Birima Mangara, a appelé mercredi les experts africains en comptabilité et finance à développer des mécanismes et dispositifs contribuant à lutter contre la corruption sur le continent africain.

‘’En tant qu’experts en comptabilité et en finance, vous connaissez la motivation et les conséquences des activités de corruption, vous avez l’obligation de développer des mécanismes et dispositifs contribuant à lutter contre ce mal et ses délits connexes’’, a souligné M. Mangara.

Il ouvrait mercredi la 8ème Conférence annuelle de l’Association africaine de comptabilité et finance (AAFA, en anglais).

‘’La corruption est un fléau mondial’’, a-t-il affirmé, indiquant à titre d’exemple que selon l’indice de perception de la corruption 2017, « environ 23 sur 54 pays africains, soit 43%, se situent dans le dernier quartile des pays à forte prévalence de corruption’’.

Il estime que l’un des défis « consiste à redoubler d’efforts de recherche afin de trouver des remèdes scientifiques pour aider en la matière et réduire la corruption sur le continent’’. « Pendant de nombreuses années, nous avons reçu des prescriptions provenant de l’étranger pour lutter contre la corruption mais elle est toujours présente’’, a-t-il déploré.

Pour le ministre, il convient de savoir si « les chercheurs africains travaillant spécifiquement sur ces questions au niveau local » sont à même de « trouver des solutions plus efficaces’’. Il préconise de ‘’briser la barrière linguistique entre les pays utilisant différentes langues pour développer davantage les recherches entre anglophones et francophones’’.

Le directeur du CESAG, organisateur de cette conférence, souligne que ‘’ce rendez-vous est une rencontre entre académiciens et praticiens de la comptabilité et de la finance. « Nous mettons en rapport ces deux mondes afin que les uns et les autres puissent partager les connaissances produites ici ou ailleurs ‘’, a expliqué le Professeur Bayala Balibé Serge Auguste.

‘’Il s’agit de voir comment impacter favorablement et positivement nos pratiques de management […] pour venir à bout des phénomènes tels que ceux de la corruption pour améliorer la gouvernance des finances publiques’’, a-t-il ajouté.

La 8ème Conférence annuelle de l’Association africaine de comptabilité et finance, axée sur le thème ‘’Gouvernance et soutenabilité en Afrique : défis et opportunités’’, se poursuit jusqu’à vendredi.

« Caca » en eau potable: Les précisions Lansana Gagny Sakho

Le Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Lansana Gagny Sakho, a effectué une visite à la station de traitement des boues de vidange des Niayes de Pikine. Ce, pour mettre fin à la polémique sur une supposée transformation des «cacas en eau potable au Sénégal»

Lansana Gagny Sakho, DG de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), n’a pas apprécié les informations selon lesquelles il y aurait des excréments dans l’eau potable. Selon lui, « aucun usage alimentaire direct ou indirect avec l’eau de l’OP n’est envisageable du Sénégal.»

«Il y a eu beaucoup de bruits ces derniers temps concernant ce qu’on appelle communément l’omni-processeur qui est un outil industriel très simple, et qui rentre dans le cadre d’un projet global, l’amélioration de l’accès à l’assainissement pour les populations. Il n’y aura pas une goutte d’eau qui sortira d’ci et qui serait utilisée. Vous pouvez constater vous-même, il n’y aucune usine de fabrication d’eau ici. Amna lo khamni khel warouko nangou », déclare Lansana Gagny, dépité.

Il ajoute : « l’OP est un ensemble qui passe de la collecte des excréments au niveau des ménages jusqu’au rejet dans l’environnement.

A l’en croire, il est très important de comprendre que l’ONAS est dans une phase pilote et va continuer aller beaucoup plus loin avec le même objectif, arriver à permettre aux populations d’avoir accès au système s’assainissement adéquat.

« Notre métier c’est l’assainissement pour tous. Je ne dirai pas que cette histoire est derrière nous, car on va continuer d’informer, mais notre priorité aujourd’hui c’est démarrer la dépollution de la baie de Hann, qui a traversé tous les régimes de ce pays, délocaliser l’hémisphère de Cambèrene, d’ici la fin de l’année. Il permettra de multiplier par 5 la capacité de traitement et connecter beaucoup de quartier de Dakar. Cette nouvelle qui est passée nous interpelle tous, parce qu’elle montre que nous n’avons pas développé des dépenses immunitaires pour protéger les populations sénégalaises contre ces nouvelles-là », dit-il.

« C’est du terrorisme médiatique »

Pour le Dg de l’ONAS, début aout, on parlait de trafic de sang du Sénégal vers la Gambie, on en parle plus. « Aujourd’hui, ils sont en train de dire que nous donnons de l’eau usée à la population. Plus les échéances électorales vont approcher, plus nous aurons des nouvelles comme ça. Ça ne fait que commencer, mais notre stratégie elle est claire : personne, personne ne peut nous faire sortir de notre feuille de route. Je dis toujours que c’est l’illuminé qui est sortie de nulle part pour dire M., vous donnez de l’eau usée aux gens. Ils appellent ça du terrorisme médiatique et ça fait la boucle. Malheureusement nous sommes dans une course à l’audimat, c’est ça la réalité en fait. On veut avoir le maximum d’auditeurs, mais on laisse quand même tout le monde parler. Ce sont les mêmes qui insultaient les chefs religieux, vous vous souvenez. Je pense que si nous voulons être demain un Etat stable, on doit arriver à développer des systèmes immunitaires pour cette jeunesse que nous voulons protéger, contre ces types d’information ça c’est très dangereux », souligne Lansana Gagny.

Pourquoi nous ne porterons pas plainte 

« Je ne vais pas porter plainte, ça serait donner de l’importance ce qui ne l’est pas. Ça serait perdre mon temps et je n’ai pas ce temps. Je d’autres choses à faire. Ils vont revenir, vous portez plainte, y en aura 50 qui vont sortir. Notre travail à nous tous c’est arriver à éduquer la population, ce n’est pas une affaire de Macky, mais une affaire de nous tous. Il faut qu’on arrive à développer des défenses immunitaires pour que les jeunes Sénégalais qui écoutent sachent faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Cette machine est ici parce que nous sommes leader en Afrique noire dans le domaine de l’assainissement, aussi bien autonome que collectif. A la fin du mois de septembre, le Ministre Mansour Faye et moi nous irons aller en Inde pour présenter les résultats importants qui ont été faits. C’est le seul pays africain qui a été choisi », dit-il.

Momar Ndao, Président de l’ASCOSEN, de son côté, rassure les consommateurs. « L’objectif est de mettre en place un modèle d’affaire viable pour la production d’énergie à partir des boues de vidange. Dans le contexte sénégalais, cette eau est actuellement utilisée pour l’arrosage de la pelouse autour du site qui accueille l’OP. Dans le futur, l’option est prise de ne l’utiliser que comme eau de process pour la fabrication de produits non alimentaires comme de l’eau distillé utilisée pour le refroidissement des moteurs. Aucun usage alimentaire d’aucune sorte, direct ou indirect, avec l’eau de l’OP, n’est envisageable du Sénégal. L’électricité produite est autoconsommée pour rendre les installations de traitement plus autonomes et permettre ainsi de faire des économies sur la facture énergétique », a-t-il souligné.

Perturbations dans les tribunaux à cause d’un arrêt de travail du SYTJUST

Les tribunaux sénégalais ont connu des perturbations hier. Car le Syndicat des travailleurs de la justice a mis sa menace à exécution, en observant un arrêt de travail de 9h à 13h. Cette situation a impacté sur le déroulement des audiences, puisque celle de la Chambre criminelle a accusé du retard. Elle n’a démarré qu’à 11h et s’est tenue avec un greffier ad hoc (greffier non professionnel) qui semblait être perdu.

Me Aya Boun Malick Diop se dit totalement satisfait de leur mouvement suivi à ‘’99,9%’’ et soutient qu’ils le referont à chaque fois que leurs droits seront violés.

Les travailleurs de la justice ont observé cet arrêt de travail pour protester ‘’vigoureusement contre la citation d’un administrateur des greffes devant le Tribunal de Grande instance (TGI) de Thiès statuant en matière correctionnelle’’. D’ailleurs, le procès est renvoyé jusqu’au 15 janvier 2019. Me Diop espère que leur collègue va bénéficier du privilège de juridiction.

La Cepes demande un décret d’avance de 13 milliards à Macky

16 milliards de francs CFA : c’est le pactole que l’État du Sénégal doit aux structures d’enseignement supérieur du privé. Pour éponger cette dette, Mamadou Gningue, Président de la Conférence des établissements privés d’enseignement supérieur (Cepes) a lancé un appel au chef de l’Eta. Il lui demande de prendre un décret d’avance pour solder les dettes de 2016-207.

« Nous lançons un appel solennel au Président de la République du Sénégal pour qu’il prenne un décret d’avance d’au moins 13 milliards de francs Cfa. Cela pourrait régler totalement la dette de 2016-2017 d’ici novembre. Et que dans la Loi de finance initiale qui sera discutée, un montant conséquent, proportionnel au nombre d’étudiants, soit voté », a-t-il indiqué ce mardi, en marge de l’Assemblée générale de la Cepes.

Gningue indique que établissements privés d’enseignement supérieur ont du faire de gros efforts pour pouvoir assumer leur « engagement d’accompagner l’État ». « Nous sommes certains que des solutions seront trouvées. En tout cas nous restons partenaires du ministère, nous restons disponibles pour le ministère et nous demandons tout de même que des moyens financiers soient mis à notre disposition pour permettre de juguler cela », dit-il.

De son côté, le Directeur de l’enseignement supérieur privé, le Pr Songane Mbodji, explique: « Nous avons payé une partie. Il y a une autre partie qui reste à être acquittée. Donc, dans le cadre de la programmation budgétaire, nous espérons, avant la fin de l’année, avoir d’autres ressources et voir dans le budget de 2019 ce qui est possible ,pour prendre en charge ces frais qui sont relativement importants. »

Eliminatoires Can 2019 : les lions feront avec l’état du terrain (Sadio Mané)

L’équipe du Sénégal ‘’fera avec l’état du terrain’’ lors de son match contre Madagascar, ce dimanche, a déclaré ce mardi son attaquant Sadio Mané pour qui l’essentiel c’est de revenir avec un résultat positif.

‘’Nous voulons aller gagner là-bas avec tout le respect qu’on doit à cette équipe malgache’’, a-t-il déclaré, à la fin de la séance d’entraînement des Lions

‘’Nous aimerions tous jouer sur une belle pelouse, mais on sait que ce n’est pas toujours évident en Afrique [et] on fera avec’’, a répondu aux médias l’attaquant de Liverpool (Angleterre).

Dans un entretien avec le quotidien sportif dakarois Record, l’entraîneur de Madagascar, le Français Nicolas Dupuis a évoqué une aire de jeu en mauvais état.

Sadio Mané a rappelé que le Sénégal n’ira pas en terrain inconnu pour avoir déjà joué sur cette pelouse. ‘’C’était un match difficile, nous avons été menés par 0-2, mais nous avons réussi à refaire notre retard’’, a rappelé l’international sénégalais qui fait un très bon début de saison avec son club.

Auteur de quatre buts avec son club en trois matchs de Premier league, l’attaquant sénégalais refuse de se mettre la pression. ‘’Il n’y a pas de secret en football, seul le travail paie’’, a tenu à dire le numéro 10 sénégalais qui s’attend à une rencontre difficile. ‘’Mais nous devons jouer seulement notre football’’, a-t-il fait savoir.

Le Sénégal fera face ce dimanche à une équipe malgache qui a fait appel à de nouveaux joueurs évoluant pour la plupart dans l’élite belge et française. Lors de la première journée, les Baréa étaient allés gagner au Soudan 3-1, tandis que les Lions avaient battu le Nzalang Nacional de Guinée Equatoriale 3-0 à Dakar, lors de la première journée.

L’autre match de la 2-ème journée du groupe A opposera ce samedi, à Bata, les deux vaincus de la première journée : la Guinée et le Soudan.

L’assainissement demeure « une priorité nationale » (dg onas)

Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Lansana Gagny Sakho, a réaffirmé mardi à Dakar sa détermination à contribuer à l’érection de ce secteur au rang de « priorité nationale », en vue d’arriver à un système « efficient et adéquat ».

« Notre priorité aujourd’hui, est d’arriver à développer un système qui passe à l’échelle pour permettre à toute la population d’arriver à un assainissement sain », a-t-il déclaré.

M. Sakho s’entretenait avec des journalistes, à la fin d’une visite de presse organisée à la station d’épuration de Cambérène, à Dakar, laquelle a permis aux journalistes d’avoir un aperçu du fonctionnement du système d’épuration des eaux usées, provenant des ménages de la banlieue dakaroise.

Le DG de l’ONAS a invité à ’’plus de retenue’’, au sujet d’un un outil de valorisation des boues de vidange en énergie, eau et cendres, qui serait installée pour traiter de l’eau destinée à la commercialisation.

« Nous devons éduquer notre population pour que les Sénégalais sachent disséquer le vrai du faux. Notre responsabilité est de donner la bonne information au public », a-t-il lancé.

Appelé « omni processeur », cette unité « ne sert qu’ transformer la boue stabilisée provenant des eaux usées en énergie électrique, laquelle est réutilisée pour faire fonctionner le système. L’ONAS n’a ni la vocation, ni la compétence ou encore l’intention de commercialiser de l’eau de boisson », a-t-il précisé.

« A terme, cette unité installé depuis 2015, nous permettra d’optimiser nos coûts de production et d’économiser de l’énergie à 50% de notre consommation », a indiqué Lansana Gagny Sakho.

M. Sakho annonce, dans cette perspective, le démarrage prochain des opérations de dépollution de la baie de Hann, le déplacement de l’émissaire de Cambérène et une démultiplication de cette unité de production afin que toutes les populations puissent se connecter au réseau d’assainissement.

Le président de l’Association des consommateurs sénégalais (ASCOSEN), Momar Ndao, qui participait à cette visite, a diagnostiqué « un déficit d’information ».

« Cette eau traitée provenant de cette unité est une vapeur d’eau condensée qui est de l’ H2O, elle est propre et ne présente aucun danger, mais n’est pas destinée à la consommation ni à la commercialisation », a-t-il dit.

« La machine est juste là pour valoriser les boues en énergie électrique qui sera utilisée dans le système d’épuration », a conclu Momar Ndao.

Le Sénégal accueillera le prochain Forum sur la coopération Sino-africaine en 2021

Le Sénégal va accueillir le prochain Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) en 2021, a annoncé le chef de l’Etat Macky Sall.

« Le #Sénégal s’honore d’accueillir le prochain Sommet du #FOCAC en 2021. Ce rendez-vous sera l’occasion de faire le point sur le plan d’action de Beijing et de raffermir notre commune volonté de construire une communauté de destin encore plus solide », écrit-il sur son compte twitter.

Créé en 2000, le Forum sur la coopération sino-africaine, dont l’édition 2015 s’était tenue en Afrique du Sud, se veut « un cadre intergouvernemental de dialogue politique et de coopération économique entre la Chine et l’Afrique ».

Le président Sall a remercié le président Xi Jinping et ses homologues africains de leur confiance en le désignant co-président du FOCAC.

« À travers ma personne, c’est le peuple sénégalais qui a été honoré », a souligné le président sénégalais, avant de remercier le président Xi Jinping et le peuple chinois pour « l’accueil chaleureux » qui lui a été réservé et « la parfaite organisation » du Forum Chine-Afrique.

Le président Macky Sall a participé lundi et mardi à Beijing au sommet du Forum Chine Afrique en compagnie de plusieurs de ses collègues africains

Le président chinois a annoncé, à l’ouverture de cette rencontre, que la Chine entendait travailler « en étroite coopération » avec le continent africain pour mettre prioritairement en oeuvre « huit initiatives majeures » au cours des trois prochaines années, « avec pour ambition de forger une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide en cette nouvelle ère ».

Pour ce faire, Xi Jinping a annoncé que son pays accordera au total 60 milliards de dollars de financement à l’Afrique au cours de cette période.

Ce financement sera octroyé sous forme d’aide gouvernementale, d’investissements et de financements en provenance d’établissements financiers et d’entreprises chinoises, a précisé M. Xi dans son « discours-clé » prononcé lors de la cérémonie d’ouverture du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine.

Après Beijing, le président Sall va participer à un sommet sino-africain dédié au secteur privé, jeudi à Hangzhou, capitale de la province chinoise du Zhejiang, une rencontre visant à encourager les échanges économiques entre la Chine et l’Afrique.

Il prendra ensuite part vendredi à Chengdu, capitale de la province chinoise du Sichuan, à une rencontre économique organisée par ladite province dans le cadre de la promotion des échanges et de l’investissement entre la Chine et le Sénégal.

‘’Le Sénégal peut espérer, sous peu, capturer le dividende démographique’’

 

Le Sénégal est dans une phase où il pourra, à partir de 2035, capturer son dividende démographique. Mais pour cela, il faut bien mener certaines politiques sectorielles. Dans cet entretien accordé aux journaux ‘’EnQuête’’, ‘’Vox Populi’’ et ‘’Thiey Dakar’’, le statisticien Saturnin Kodio assure que le pays peut y arriver, malgré les nombreux défis dans les domaines de la santé, de l’emploi, de l’éducation, de la fécondité et de la mortalité.

Depuis un certain temps, on parle de dividende démographique. Pouvez-vous nous dire son importance ?

Avant de venir de manière détaillée sur la définition, il faut d’abord faire référence à la transition démographique. Cette transition est un processus par lequel un pays passe à des niveaux de fécondité et de mortalité élevés vers des niveaux de fécondité et de mortalité très bas. En dehors de ces deux phases extrêmes, il existe deux autres phases intermédiaires de la transition, à savoir la deuxième phase. C’est la période durant laquelle la mortalité baisse et la fécondité reste à un niveau très élevé. Lorsqu’un pays se trouve dans cette situation, il y a des conséquences sur la composition de sa population par âge. Autrement dit, non seulement son poids démographique est très élevé, mais ce pays est majoritairement composé de personnes à charge.

C’est-à-dire les personnes de moins de 15 ans et celles de plus de 65 ans. En général, lorsqu’un pays est à ce stade, il est confronté à la satisfaction des besoins sociaux de base, notamment l’éducation, la santé et l’emploi, en plus de la pression démographique. Sur la deuxième phase de la transition démographique, on s’aperçoit que la mortalité continue sa baisse et la fécondité commence à baisser. Dans ce cas, le poids démographique de ce pays devient faible. Cela aussi a des répercussions sur sa structure par âge et il est majoritairement composé de personnes en âge de travailler. C’est-à-dire les personnes qui créent la richesse. Dans ce cas, il a des possibilités pour accélérer sa croissance économique, bien sûr sous contrainte de mettre en place certaines politiques spécifiques. On a un bonus démographique à la troisième phase. Maintenant, il faut le capitaliser en investissant dans les secteurs stratégiques pour aller vers le dividende démographique.

Donc, le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique qui résulte un peu de la forte proportion de la population en âge de travailler, suivi des politiques stratégiques pour cette frange de la population dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la création de l’emploi, de l’environnement des affaires…

Le taux de chômage est très élevé au Sénégal, sans compter les personnes à charge. Est-il possible de profiter du dividende démographique, dans ces conditions ?

Lorsqu’on est dans une situation où le poids démographique est très élevé, les besoins traditionnels en termes de services sociaux de base sont énormes. Malgré tous les efforts que l’Etat fait actuellement, on constate qu’il y a des gaps en termes de services sociaux de base. Dans l’éducation, il y a les abris provisoires ; pour la santé, les structures sanitaires font défaut.

Tout cela est dû au poids démographique. C’est sûr que si on arrive à accélérer la transition démographique, la pression va se relâcher, l’Etat du Sénégal aura réussi à régler la question des services sociaux de base. L’optimisme est permis dans ce contexte, parce que pour aller vers la capture du dividende démographique, la première chose à faire est d’accélérer sa transition démographique, en maitrisant son rythme de croissance. Il y aura forcément des répercussions sur le rapport de dépendance. Le Sénégal est dans cette dynamique, parce qu’on a constaté que depuis 2002, le rapport de dépendance est inversé.

C’est-à-dire qu’il est en deçà de 100 %. Ce qui veut dire que les personnes en âge de travailler commencent à être majoritaires dans la population. Si cette dynamique se poursuit, la pression va se relâcher sur l’Etat et sur les ménages. En plus, il y aura d’autres ressources additionnelles qu’on aura à investir non seulement dans le développement du capital, mais aussi dans les secteurs porteurs de croissance qui permettent de lutter contre ce taux de chômage élevé. Il faut renforcer cette dynamique. Même si le rapport de dépendance démographique est en deçà de 100 %, le niveau reste encore élevé. Il faut accélérer la transition démographique et l’accompagner par des politiques multisectorielles. L’Etat est dans cette dynamique de création d’emplois, mais cela reste insuffisant.

Quels est le taux de fécondité et de mortalité qui indique qu’un pays peut capturer son dividende démographique ?

On dit qu’un pays est dans une bonne position démographique ou à un régime démographique qui lui permet de capturer le dividende, lorsque les rapports de dépendance avoisinent les 55 %. Donc, lorsqu’on a un rapport de dépendance qui avoisine les 50 %, on peut dire que ce pays est dans les bonnes dispositions pour aller vers la capture du dividende. Maintenant, il faut accompagner cela par d’autres politiques multisectorielles spécifiques. S’agissant de la natalité, c’est quand le taux est en deçà de 15 pour mille. Si on prend l’indice synthétique de fécondité, c’est quand il est entre 2 et 3 enfants par femme, on dit que le pays est en bonne position démographique pour aller vers la capture du dividende. Or, au-delà de ces phénomènes qui touchent la natalité, il y a un comportement qu’on doit avoir et qui est relatif à la mortalité. Le taux de mortalité doit être aussi à un niveau très bas, en deçà de 10 pour mille.

Aujourd’hui, qu’elle est la situation du Sénégal ?

Le Sénégal a un rapport de dépendance démographique égal à 84 %. En ce qui concerne la natalité, le taux est de 34 pour mille. L’indice synthétique de fécondité est de 4,7 enfants par femme, le taux de mortalité est de 7 pour mille, mais le coefficient de mortalité infanto-juvénile (enfants de moins de 5 ans) est de 51 pour mille. C’est la situation du Sénégal en termes d’indicateurs qui nous permet d’appréhender si le pays est dans une bonne position de capture du dividende démographique.

Est-ce le cas ?

Oui, le pays est dans cette dynamique. La fenêtre d’opportunité est déjà ouverte. Entre-temps, on a constaté que la prévalence contraceptive moderne a augmenté. Nous savons tous que la prévalence contraceptive moderne est l’un des piliers sur lesquels il faut s’appuyer pour aller vers la maitrise de la croissance démographique. Ce qu’il faut, c’est de ne pas dormir sur nos lauriers et de renforcer davantage les efforts afin que l’utilisation soit plus élevée. Parce qu’à côté de l’utilisation, on a constaté que les besoins non satisfaits des femmes en matière de planification familiale sont à 24 %. Autrement dit, il y a des femmes qui veulent utiliser la planification, mais qui n’y ont pas accès. Donc, si on parvient à enrôler ces femmes en plus de l’utilisation actuelle, on pourra se retrouver à un taux de prévalence de 50 %. Celui-ci est un bon taux pour accélérer la transition démographique. Il faut accélérer cette cadence afin d’augmenter l’utilisation de la planification, de diminuer le taux de mortalité afin d’avoir un régime démographique favorable pour la capture du dividende.

Existe-t-il un risque que le Sénégal rate le coche ?

Il y a ce risque pour tous les pays. Le dividende démographique s’appuie sur la tension démographique qui s’effectue durant la période à laquelle la population en âge de procréer est beaucoup plus prépondérante. Cela survient une seule fois dans l’histoire de l’humanité. Au cours de cette période, si on ne met pas en place les politiques qu’il faut, on risque de rater le coche, ce qui serait malheureux. Mais le Sénégal n’est dans pas dans cette dynamique, au contraire, il est dans une bonne dynamique pour aller vers la capture du dividende démographique.

Parce qu’en plus du rapport démographique qui est en deçà de 100 %, le Sénégal est en train de mettre en place des politiques dans les domaines multisectoriels. Sur le plan de la santé, en ce qui concerne la planification familiale, on est actuellement sur le deuxième niveau de programme de planification. Le premier plan s’est déroulé dans la période 2011-2015, avec des efforts considérables durables. Le deuxième plan est en train d’être mis en œuvre. Que ce soit dans le domaine de l’emploi, des efforts sont en train d’être faits ainsi que dans celui de la formation professionnelle à travers l’installation des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep). Il faut renforcer cela pour aller vers la capture du dividende démographique. Dans la deuxième phase du Pse, la place qu’occupe le dividende est très importante. Tout cela réuni, le Sénégal peut espérer, sous peu, capturer le dividende démographique, s’il maintient cette cadence.

Quel plaidoyer doit-on mener pour réussir le pari de la capture de dividende démographique ?

Il faut renforcer, d’abord, la sensibilisation de la population, parce que si elle n’adhère pas à ce projet, cela ne pourra pas marcher. Dans ce sens, les journalistes ainsi que les autres réseaux ont un grand rôle à jouer. Il faut aussi que les moyens suivent et qu’ils soient conséquents, que les décideurs soutiennent le projet. Le Sénégal est sur cette voie, parce que lorsque l’étude a été présentée, on a reçu les félicitations du président de la République et il nous a exhortés à travailler avec tous les secteurs pour qu’on puisse intégrer le domaine de la démographie dans les programmes et projets de développement. Cela veut dire qu’il est bien informé de la volonté de la capture du dividende démographique. Je pense qu’il faut renforcer cela avec les différents ministères sectoriels.

Est-ce qu’il existe, dans la sous-région, des pays qui ont réussi à capturer le dividende démographique ?

Il y a des pays qui sont en avance ; le Cap-Vert est sur cette voie. Il y a aussi les pays maghrébins. La Tunisie qui a raté le coche, elle a réussi à avoir une forte population en âge de travailler, mais elle n’a pas pu donner du travail à cette population-là. Je pense que pour l’Afrique, c’est un peu tôt de parler de capture du dividende démographique, parce que la transition démographique est précoce, elle vient d’être entamée. Si on arrive peut-être à la tension démographique, à la deuxième phase, on pourra voir comment capturer la capture du dividende démographique.

Est-ce qu’on pourra atteindre ce dessein d’ici 2063, le nouvel agenda mondial ?

On n’a pas une seule réponse pour les pays. La tension démographique est différente d’un pays à un autre. Pour certains, ce sera pour 2053 ; d’autres, pour 2063, selon le rythme de la tension démographique. Pour le Sénégal, d’après les études qu’on fait, c’est à partir de 2035 qu’on saura comment capturer ce dividende démographique et cela va s’accentuer jusqu’à 2050.

Est-ce que les engagements sont en train d’être respectés par les pays signataires ?

En ce qui concerne l’agenda de l’Union africaine (Ua), le Sénégal est en avance par rapport à la feuille de route qui a été élaborée en 2016, si mes souvenirs sont bons. Le Sénégal a élaboré, en 2015, son rapport national pour la capture du dividende démographique. Donc, nous sommes en phase avec l’Ua et les différents piliers élaborés dans cette feuille de route sont en phase avec les piliers choisis au niveau national qui ne sont rien d’autre que l’éducation, le développement des compétences, la santé, la bonne gouvernance.

Il est dit que le Sénégal encourt des risques de ne pas supporter cette transition démographique…

Quand on faisait le Pse, il y avait ce diagnostic, vu que ce sont des projets qu’on doit mettre en œuvre pour tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne la problématique du dividende démographique. Nous avons souligné que les projets à mettre en œuvre, si on ne fait pas attention, ne pourront pas supporter la qualité du capital humain, en raison du fardeau des enfants à charge. Le Pse est bien conscient que pour atteindre les objectifs fixés à travers ce plan, il va falloir maitriser le rythme de la croissance démographique, sinon cela risque d’aliéner tous les efforts consentis pour accélérer la croissance économique. C’est pourquoi, au-delà des projets, le Pse avait suggéré aux ministères sectoriels de réfléchir sur des stratégies pour lui permettre de maitriser la croissance démographique afin de faciliter l’accès de la croissance démographique.

Retard et avenants: La rançon de la non-maitrise des projets

Si les retards sont parfois causés par un déficit de budget ou un empressement des maitres d’ouvrages, les avenants, eux, sont souvent les conséquences d’un défaut de maitrise des projets.

A n’en pas douter, la réalisation du nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass a battu tous les records en matière de signature d’avenants. C’est à se demander si l’Etat ne fait pas preuve, des fois, de laxisme dans la conception de ses projets. La question se pose avec acuité. Claude Moïse Dembélé, gérant du Bureau d’études Pro-Conseils Btp et responsable à Eiffage, estime que les avenants peuvent être dus à une méconnaissance des projets.

Il explique : ‘’Quand je parle de la gestion de projet dans le livre, je parle de la conception des projets en amont, c’est-à-dire que l’ingénieur responsable doit suffisamment analyser, avec pertinence, l’ouvrage qu’il veut réaliser. Où il veut le réaliser ? Quel est le type de sol, le type de matériaux qu’il veut utiliser ?’’ Cette tâche, selon le spécialiste, incombe au maitre d’ouvrage qui doit s’en acquitter avec minutie. Si, par mégarde, il brûle les étapes ou rate son évaluation, de deux choses l’une : soit il est face à un maitre d’œuvre qui réalise quelque chose de piètre qualité. Soit face à quelqu’un comme le ‘’rigoureux’’ Dembélé qui reprend le travail, sonde le sol, par exemple, et, en cas de complication, exiger des montants supplémentaires. Bonjour les avenants.

‘’Si le maitre d’ouvrage occulte certaines étapes et lance son appel d’offres, s’il se trouve devant un M. Dembélé, il va lui dire : j’ai sondé le sol. Il a telle qualité. Donc, tu me dois des travaux supplémentaires. Conséquence : les avenants. N’est-ce pas, M. Mbar Coly ?’’, taquine-il, s’adressant au responsable à l’Agence des travaux et de gestion des routes. ‘’C’est donc dès la conception qu’il faut maitriser l’ouvrage dans sa globalité, pour éviter ces principes d’avenants’’.

Toujours à cette cérémonie, Claude Moïse s’est aussi prononcé sur les raisons des retards dans la réalisation de chantiers. Tantôt, explique-t-il, c’est une insuffisance des ressources. Tantôt une mauvaise évaluation des délais de réalisation. Il arrive, selon ses dires, qu’Eiffage crache sur un marché, parce que les délais à lui fixés sont impossibles. ‘’Parfois, en soumissionnant, nous faisons comprendre au maitre d’ouvrage que ce délai est insuffisant. Le maitre d’ouvrage a parfois des impératifs de délai. Parce qu’il a tardé à lancer un appel d’offres, il compte parfois rattraper son retard en confinant l’entreprise dans un délai étriqué’’. L’ingénieur cite l’exemple d’un marché de la Saed. ‘’On me les donne aujourd’hui, mon délai finit dans 15 jours. Or, rien que le durcissement de mon béton, c’est 28 jours. Je dis que je ne prends pas. Je refuse de le faire, parce que j’étais dans des conditions étriquées de délai. Ils diront alors que je ne suis pas coopératif. Il faut savoir qu’on ne peut pas tout faire. Dans une bouteille d’1 litre, on ne peut en mettre deux’’.

Le secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye, qui a présidé la rencontre, estime que l’ouvrage arrive à un moment très important. ‘’Nous sommes, dit-il, à un moment très important dans la construction de notre pays. Il faut donc des boites à outils pareilles pour se mettre au service de tout le monde. Et il est heureux de constater que Moïse, qui a toujours travaillé dans le dur, s’engage maintenant dans le durable, en lassant aux générations futures des ouvrages de cette nature’’.

GERARD SENAC

‘’Ce qui compte c’est la compétence des entreprises, non leur origine et la nationalité de leurs propriétaires’’

Après plus de 40 ans en Afrique, le président directeur général d’Eiffage Gérard Sénac est revenu sur son attachement pour le continent, pour le Sénégal. Il n’a pas manqué de lancer quelques pics à ceux-là qui ne cessent de traiter son entreprise d’étrangères. Il se défend : ‘’En dépit de tout ce qu’on en dit, Eiffage a quand même un personnel sénégalais.

Claude en est une parfaite illustration. Et dans les chantiers qu’il gère au nord, tout son personnel est sénégalais. Il n’y a qu’un seul Franco sénégalais qui y fait irruption de temps en temps. Et c’est moi’’, ironise-t-il. Mais qu’à cela ne tienne, Gérard Sénac estime que le débat sur la nationalité des uns et des autres est un ‘’faux débat’’. Ce qui importe, selon lui, c’est la compétence. D’où qu’elle vienne. ‘’L’Afrique, estime-t-il, a besoin de personnes comme Moise.

A Eiffage nous avons beaucoup appris avec lui. D’abord c’est lui a été à l’origine de la création du Bureau d’étude des prix. Avant son arrivée, c’était Alioune (Directeur général adjoint) et moi-même qui les faisions et cela nous prenait énormément de temps. Parfois on terminait très tardivement pour pouvoir déposer une offre’’, indique le PDG parlant de l’importance de l’étude de prix dans entreprises de travaux publics, objet de l’un des ouvrages. Avec beaucoup d’humour, Gérard met toutefois son personnel en garde. Car, estime-t-il, Moise les aurait mis dans une situation de concurrence qui pourrait être encore plus rude. Le sourire en coin, il déclare : ‘’Ces deux livres vont permettre au Sénégal d’aller de l’avant.

Mais les PME et autres entrepreneurs qui prendront le temps de les lire vont devenir pour Gorgui Niang (le responsable du d’étude à Eiffage) de sérieux concurrents. Alors Gorgui, c’est à vous de prendre les devants et de partir avant les autres’’, ironise le patron de l’entreprise de BTP. Selon lui, le Sénégal est un pays qui avance et les concurrents arrivent de tous les côtés. Il conseille à ses collaborateurs de ne pas regarder derrière, mais devant pour être chaque jour davantage compétitifs, en vue de demeurer dans le peloton de tête. Pour ça, confesse-t-il, il faut avoir les meilleurs ingénieurs, les meilleurs ouvriers.

Mamadou Diop Decroix candidat à la présidentielle

Mamadou Diop Decroix va se présenter à l’élection présidentielle de 2019. Ce sont les militants d’AJ qui l’ont voulu comme candidat à la magistrature suprême.

Du moins, il sera plébiscité à l’issue d’un congrès prévu, sauf revirement au mois d’Octobre prochain, renseigne Dakarposte.

Selon ses partisans, Aj est une organisation unitaire de la gauche révolutionnaire qui a pour objectif déclaré la conquête du pouvoir.

Les principes qu’il défend sont » la laïcité, le socialisme, la démocratie, la justice sociale, l’équité, le respect des droits de l’homme et la coopération sur la base du respect mutuel et des avantages réciproques « .

Sit-in de l’opposition : Le Préfet de Dakar ne cède pas

Le Préfet de Dakar n’a pas varié dans sa position. Et a décidé d’interdire la manifestation de l’opposition de ce mardi, devant le ministère de l’Intérieur. Dans un communiqué parvenu à Seneweb, le Front démocratique et social de résistance nationale (Frn), indique qu’il a été « informé d’un arrêté illégal et anticonstitutionnel du Préfet de Dakar interdisant un rassemblement pacifique devant le ministère de l’Intérieur. »

Malgré cet interdit, « Le Frn maintient sa décision d’organiser cette manifestation. Étant donné que les dernières manifestations de l’opposition ayant regroupé au moins une centaine de milliers de citoyens se sont déroulées sans aucun incident, l’opposition tient le gouvernement pour responsable de tout incident qui se sera produit ».

Par conséquent, l’opposition « appelle les Sénégalaises et les Sénégalais à venir nombreux à 15 heures devant le ministère de l’Intérieur et défendre la démocratie et exiger la confirmation des candidatures déjà annoncées de Karim Meissa Wade et de Khalifa Ababacar Sall, la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections, l’accès au fichier électoral pour tous, le retrait de la loi sur les parrainages, la distribution des cartes d’électeurs aux ayant droits et la libération des prisonniers politiques. »

Présidentielle 2019: Aissata Tall Sall dans la course

La présidente du mouvement « Osez l’avenir », Aissata Tall Sall va se présenter à la prochaine présidentielle . Elle l’a fait sur Rfm-matin.

« Nous nous préparons pour l’élection présidentielle. Nous attendons le moment venu pour aller à l’assaut des populations », a dit Aissata Tall Sall, avant d’ajouter que « personne n’est encore candidat à la présidentielle et même Macky Sall, car pour l’être, il faut avoir plus de 50.000 signatures ».

Evoquant sa situation au Parti socialiste (Ps), après leur exclusion (elle et d’autres membres), en janvier dernier, le maire de Podor, qui se déclare toujours socialiste, a soutenu qu’ « aucun papier ne prouve qu’ils ont été exclus du Ps».

Selon Aissata Tall Sall, le décret de la révocation de Khalifa Sall de ses fonctions de maire est une exagération. « J’ai entendu un cadre dire hier que ce que le président a fait est légal. J’ai appris le droit tout comme lui, mais ce qu’il (Macky Sall) a fait est illégal », soutient-elle.

A l’en croire, si les avocats de Khalifa Sall font recours à la Cour suprême, le décret de sa révocation « sera annulé, car il n’a aucun fondement. Si le président fait appel à l’article 140, il devait révoquer Khalifa Sall depuis, mais il ne devrait pas attendre jusqu’à ce qu’on en arrive à ce stade », estime l’avocate.

Le Botswanais Joshua Bondo au sifflet de Madagascar-Sénégal

L’arbitre botswanais Joshua Bondo a été désigné pour officier le match Madagascar-Sénégal comptant pour la 2-ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, annonce le site de la Confédération africaine de football (CAF).

Le Botswanais sera assisté du Mozambicain Arsène Chadrèque Marengula et du Lesothan Souru Phatsoane, à l’occasion de cette rencontre prévue dimanche au stade de Mahamasina (Tananarive).

Ce match s’annonce comme la finale de ce groupe A, les deux adversaires ayant remporté leur premier match respectivement contre le Soudan (3-1) pour Madagascar et la Guinée Equatoriale (3-0) dans le cas du Sénégal.

L’autre match du groupe opposera samedi la Guinée Equatoriale au Soudan à Bata en Guinée Equatoriale.

Un trio arbitral sénégalais sera sur également sur les terrains à l’occasion de cette deuxième journée des éliminatoires, avec Maguette Ndiaye assisté de Djibril Camara et d’El Hadj Malick Samba. Ils vont officier lors du match Egypte-Niger à Alexandrie (groupe J).

Des activités pluvio-orageuses sur le sud et l’est pour les prochaines 72h (anacim)

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce des activités pluvio-orageuses sur le sud et l’est du Sénégal au cours des prochaines 72 heure à partir de mardi minuit.
« Des activités pluvio-orageuses seront notées sur les régions sud et est du pays avec toutefois des possibilités d’extension sur les localités centre et nord-est dans les prochaines 48H’’, écrit-elle dans ses dernières prévisions.

L’ANACIM ajoute que dans la journée du mercredi, « des systèmes pluvio-orageux vont aborder le pays par les régions est et intéresser par la suite la quasi-totalité du territoire durant la nuit ».

« La chaleur humide sera de mise sur l’ensemble du territoire surtout sur les localités nord-est et centre où le thermomètre affichera les pics de la journée les plus élevés’’, écrivent les prévisionnistes météo.

Dans son bulletin pour les prochaines 24 heures, l’ANACIM annonce qu’à partir de mardi midi, « des manifestations pluvio-orgeuses sont attendues sur les localités est (Bakel, Tambacounda et Goudiry) et sud du pays’’, perturbations qui « pourraient s’étendre sur le reste du pays et occasionner par endroits des orages et pluies d’intensités variables ».

Au cours de cette période, la sensation de chaleur « sera marquée sur la quasi-totalité du pays particulièrement sur la zone nord et centre où les températures maximales oscilleront entre 32 à 36°C ».

« Les visibilités seront généralement bonnes’’ et les vents d’intensités « faibles à modérées seront de secteur nord-ouest à sud-est’’, peut-on lire.

Saint-Louis déjà dans la ferveur de la prière des « deux raaka »

La ville de Saint-Louis (nord) baigne dans une impressionnante ferveur religieuse rythmée par les « khassaides », les récitations de textes inspirés par la confrérie mouride, à 48 heures de la prière annuelle des « Deux raaka ».

La Place Faidherbe de Saint-Louis est envahie par une forte communauté mouride venue préparer cette prière prévue mercredi.

Les rues et ruelles de l’île de Saint-Louis sont ornées de banderoles et de posters à l’effigie de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie musulmane des mourides.

Le comité d’organisation de la 43e édition de la prière des « Deux raaka » et les « dahira » (associations de fidèles) s’attèlent à l’accueil des milliers de pèlerins venant de plusieurs régions du Sénégal et de l’étranger.

Selon la communauté mouride, la prière des « Deux raaka » commémore un acte de foi accompli par Cheikh Ahmadou Bamba, le 5 septembre 1895, au palais du gouverneur de l’Afrique-Occidentale française, à Saint-Louis.

Serigne Sidy Mbacké « Borom Khass », l’un des organisateurs de l’évènement, a rencontré lundi les jeunes mourides de la Langue de Barbarie, un quartier saint-louisien. Il leur a conseillé « la discipline et la solidarité », « valeurs » incarnées selon lui par son grand-père Cheikh Ahmadou Bamba.

Il a déconseillé « les aventures périlleuses en mer » aux jeunes, une allusion à l’émigration clandestine par voie maritime, vers l’Europe.

« Cultivez les principes fondamentaux du mouridisme, c’est-à-dire l’amour de son prochain, le travail, la discipline, l’éducation religieuse, l’entraide, ainsi que l’harmonie de toutes les confréries du Sénégal », a-t-il lancé aux jeunes mourides, s’exprimant en langue nationale wolof.

Il a ensuite effectué « une marche de la paix » en compagnie de ses disciples, en direction de la prison de Saint-Louis, pour offrir des repas aux détenus.

Citation d’un administrateur des greffes devant le Tgi de Thiès : le Syjust annonce un arrêt de travail mardi

Le Syndicat des travailleurs de la Justice (SYJUST) appelle ses membres à un arrêt du travail mardi, de 9 à 13 heures « sur toute l’étendue du territoire national », en vue de « protester vigoureusement » contre la citation d’un administrateur des greffes devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Thiès statuant en matière correctionnelle.

Le syndicat compte ainsi exiger « le respect du droit au privilège de juridiction que la loi a accordé aux greffiers, greffiers en chefs et administrateurs des greffes lorsqu’ils seraient poursuivis pour des délits ou crimes qu’ils auraient commis dans l’exercice de leurs fonctions », peut-on lire dans un communiqué.

Selon le SYTJUST, « ce nouveau droit, acquis après une longue et âpre lutte », a été introduit dans le code de procédure pénale « en son article 663 bis par la loi n° 2016 – 30 du 08 novembre 2016 pour la protection de la dignité des fonctions judiciaires des agents concernés ».

« Il découle de cette loi que, lorsqu’ils sont poursuivis pour des délits ou crimes qu’ils auraient commis dans l’exercice de leurs fonctions, les greffiers, greffiers en chef et administrateurs des greffes ne pourront être justiciables que de la première chambre correctionnelle ou de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel du ressort de leurs lieux de travail », affirme le SYJUST.

D’après le syndicat, la citation de l’administrateur des greffes en question devant le TGI de Thiès a pour conséquence de « remettre en cause un droit acquis des travailleurs de la Justice ».

Aussi le syndicat dit-il dénoncer « sans réserve cette tentative de fouler aux pieds cet acquis majeur de ses membres et exige du gouvernement et plus particulièrement du ministre de la Justice la garantie du respect et de la préservation des droits des travailleurs de la Justice ».

Eliminatoires Can 2019 : Idrissa Gana Guèye incertain

Le milieu de terrain international sénégalais Idrissa Gana Gueye (Everton), blessé à un genou, est incertain pour la rencontre internationale devant opposer le Sénégal à Madagascar, dimanche à Tananarive, a annoncé le sélectionneur des Lions Aliou Cissé.

« Gana est incertain, il a un bobo au genou, on fera le point avec le médecin mais il est incertain pour la rencontre », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le site Internet de la Fédération sénégalaise de football (FSF).

Gana Guèye, cadre de la sélection nationale, n’a pas pris part à la rencontre de championnat d’Angleterre ayant opposé samedi son club Everton à Huddersfield (1-1).

Outre Idrissa Gana Guèye, Aliou Cissé a également évoqué la situation de l’attaquant du FC Metz (ligue 2 française) Opa NGuette, qui ’’a une petite gêne’’, sans en dire davantage, affirmant attendre l’avis médical.

Nguette avait cédé sa place à Emmanuel Rivière à la 67-ème minute de la rencontre opposant le RC Lens (2-0) au FC Metz.

Interrogé sur le match que le Sénégal va jouer ce dimanche contre Madagascar à Tananarive, il a indiqué que ce sera différent de celui joué en novembre 2015 contre le même adversaire lors de la manche aller du deuxième tour des éliminatoires du Mondial 2018.Toutefois, Cissé admet que les Lions seront très attendus.

Le Sénégal saura « faire face », d’autant que « cette rencontre ne ressemblera pas à la première où nous avons attendu une heure de temps avant d’entrer dans la partie », a-t-il assuré.

Selon le sélectionneur des Lions, l’objectif est de faire « un bon résultat » à Tananarive sur la route de la CAN 2019 prévue au Cameroun.

« On s’attend à un match difficile, à une atmosphère électrique », a-t-il dit, avant de souligner que le Sénégal peut compter sur son talent, sa qualité et expérience pour faire face.

« Nous ne devons craindre personne et il faut oublier la Coupe du monde parce que le Sénégal revient à son quotidien, le football africain », ce qui veut dire que les Lions doivent se motiver face à une équipe qui sera selon lui agressive.

Plus de la moitié des mondialistes sénégalais a changé de club

Au moins la moitié des joueurs constituant la sélection nationale lors de la phase finale de la coupe du monde 2018, a changé de club lors du marché estival des transferts, clôturé vendredi dernier dans la plupart des championnats européens.

Si du côté des défenseurs, le transfert à Barcelone de l’ancien arrière droit du KAS Eupen Moussa Wagué a été abondamment commenté, Lamine Gassama, autre arrière droit des Lions, a aussi bougé.

L’international sénégalais formé à Lyon (France) reste en Turquie mais a quitté Alanyaspor pour Goztepe.

Kara Mbodj a été prêté par Anderlecht au FC Nantes (France), de même, Salif Sané avait déjà choisi d’aller à Shalke 04 en provenance de Hanovre avant le coup d’envoi de Russie 2018.

Concernant les joueurs du milieu de terrain, Pape Alioune Ndiaye, dont l’apport n’a pas empêché la relégation de Stoke City en deuxième division anglaise, a rejoint la Turquie et son ancien club, Galatasaray.

Itinéraire similaire pour Cheikh Ndoye qui est retourné à la case départ à Angers en provenance de Birmingham (Angleterre).

Le capitaine Cheikhou Kouyaté n’a pas changé de pays mais a quitté West Ham pour Crystal Palace où il tarde encore à s’imposer en Premier League anglaise.

Alfred Ndiaye, prêté par son club Villareal à Wolverhampton qu’il a aidé à faire monter en Premier League, est allé signer à Malaga, un club de Ligue 2 espagnole.

S’agissant des attaquants, Moussa Sow est retourné à Al Ahly des Emirats Arabes Unis en provenance de Bursaspor où il avait été prêté la saison dernière, club turc en faveur duquel Diafra Sakho a signé dans les dernières heures du mercato.

Il a d’ailleurs déjà marqué en Ligue turque pour son premier match alors qu’il était voué aux gémonies par une partie du public rennais.

Un Lion parti, un autre a pris sa place à Rennes où Mbaye Niang est arrivé en prêt et a même joué ses premières minutes dimanche lors de la victoire (2-0) de son nouveau club contre Bordeaux, en Ligue 1 française.

Mise en service du centre d’enregistrement des permis de conduire biométriques

Le Directeur des transports routiers, Cheikh Omar Guèye, a procédé lundi à Dakar à la mise en service officiel du Centre d’enregistrement des permis de conduire biométriques, a constaté un reporter de l’APS.

Ce centre d’enregistrement des demandes d’établissement des nouveaux permis de conduire a été notamment lancé au cours d’une cérémonie organisée au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES) qui l’abrite.

‘’Le Président de la République a officiellement lancé en août dernier la phase pilote de cette initiative. Nous avons jugé nécessaire de commencer dès aujourd’hui le début du service’’, a expliqué le Directeur des transports routiers lors de la cérémonie.

‘’Quelque 200 permis de conduire en version biométrique ont été établis dans la cadre de la phase pilote. Cela nous a permis effectivement de tester toute la procédure en termes de délais d’exécution et de temps d’enrôlement’’, a fait valoir Cheikh Omar Guèye.

Ce document de transport à caractère biométrique permet de sécuriser l’usager et le système contre la fraude constaté dans l’établissement de ce document, a-t-il assuré.

Selon, lui, l’innovation réside dans le format de la carte et l’identification et inscription du groupe sanguin de son détenteur. ‘’Nous avons introduit le groupe sanguin sur la carte pour permettre effectivement de mieux gérer l’aspect prise en charge des accidentés de la route en termes de secours’’, a-t-il fait savoir.

M. Guèye a ajouté : ‘’Dans cette carte, nous avons une puce électronique qui n’est pas apparente. Elle renferme beaucoup d’applications permettant une meilleure gestion des amendes et infractions tout en aidant les forces de sécurité à travers des imprimantes mobiles d’attester les infractions’’.

‘’Cette carte biométrique est la dernière génération de cartes en terme de gouvernance dans le monde. Toutes les infractions qui sont listées dans le code de la route sont retranscrites dans la puce de cette carte et elle permet aussi de faciliter le contrôle mais aussi l’impression des quittances en cas d’infraction’’, a-t-il fait remarquer.

Le demandeur de ce nouveau document doit fournir une son permis de conduire en cours de validité, une copie se carte nationale d’identité et une attestation ou carte de groupe sanguin en plus d’une somme de 10 000 francs (de timbre fiscal), a rappelé le Directeur des transports routiers qui indique par ailleurs que l’établissement de ce nouveau document peut se faire 48 heures après l’enrôlement.

La durée de validité de ce nouveau permis de conduire pour les personnes âgées de moins de 45 ans est de dix. Elle est de cinq ans pour les usagers de plus de 45 ans, a-t-on appris lors de la manifestation.

Le lancement des permis de conduire biométriques entre dans le cadre de la modernisation de l’administration des transports routiers et de la gouvernance des titres de transports.

Cette initiative dénommée +Capp Karangë+ consiste notamment à une numérisation et une sécurisation des titres et autres documents de transport, selon la Direction des transports routiers

‘’L’opération Cap Karangué n’a pas couté d’argent à l’Etat du Sénégal. Notre partenaire le groupe a fait tous les investissements possibles à hauteur de plus de 10 milliards. C’est à partir de la contribution des usagers au payement de cette carte qu’il sera rémunéré’’, a affirmé Guèye ;

Il rappelle qu’au bout de dix ans (durée de la concession) la structure cédera tout le matériel nécessaire à l’établissement de ce document de transport à l’Etat du Sénégal.

Les fans sénégalais nominés pour le Prix Fifa des « meilleurs supporters 2018 »

Les supporters du Sénégal ont été désignés candidats au prix récompensant les « meilleurs fans » de la FIFA pour 2018, a-t-on appris de l’instance dirigeante du football mondial.

Les fans sénégalais sont nominés pour la ’’FIFA football Awards 2018’’ en même temps que ceux du Japon, du Pérou ainsi que « Ilue Sebastian Carrera du club chilien de Deporters Puerto Montt », précise la même source.

Les supporters sénégalais, péruviens et japonais se sont distingués par des actes de fraternisation lors de la Coupe du monde 2018, l’ambiance qu’ils ont mis dans les stades et l’esprit fair-play dont ils ont fait montre lors de la compétition, selon la FIFA.

Les fans sénégalais et du Japon ont crevé l’écran en procédant par exemple au nettoyage de la partie occupée lors des matchs de leur sélection nationale.

Le « prix des supporters Fifa » sera annoncé le 10 septembre prochain au cours d’une cérémonie devant également consacrer la désignation des titres de « meilleur joueur », « meilleure joueuse », « plus beau but », « meilleur gardien de but » et « meilleur entraîneur de l’année ».

Au titre du prix de « meilleur joueur », l’Egyptien Mohamed Salah, « meilleur joueur » et « meilleur buteur » de la Premier League, a été nominé en compagnie du Portugais Cristiano Ronaldo et du Croate Luka Modric, « meilleur joueur » de la Coupe du monde et « meilleur footballeur européen 2018 », selon l’UEFA.

BP va investir des ’’millions de dollars’’ dans l’institut sénégalais du pétrole et du gaz

BP, compagnie pétrolière britannique, s’est engagée à investir ’’plusieurs millions de dollars’’ dans le développement de l’Institut sénégalais du pétrole et du gaz (INPG)afin d’aider au renforcement des capacités nationales dans le secteur, a appris l’APS.

‘’BP s’est engagée à investir plusieurs millions de dollars jusqu’en 2021 (au moins) dans cet institut qui vient d’être créé, afin d’aider à renforcer les capacités nationales dans le secteur émergent du pétrole et du gaz au Sénégal’’, indique la compagnie dans un communiqué reçu lundi à l’APS.

Cet engagement financier est le fruit d’un accord signé par BP et son partenaire Cosmos Enegry, avec le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz) vendredi dans la capitale sénégalaise.

‘’C’est un honneur pour BP de soutenir cette initiative importante. Nous avons travaillé en étroite collaboration, au cours des 12 derniers mois, avec nos partenaires et avec le gouvernement du Sénégal à la conception d’un Institut appelé à devenir un centre d’excellence durable pour le Sénégal et pour son industrie’’, a souligné Emma Delaney, président régional de BP.

‘’La compagnie travaille en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes, au développement du premier projet sénégalais de gaz naturel liquéfié dont les phases de construction devraient démarrer en 2019’’, a rappelé la dirigeante de BP au Sénégal et en Mauritanie dans des propos rapportés par le communiqué.

‘’Ce type de convention avec les opérateurs pétroliers et gaziers chargés de développer le secteur démontre l’engagement de l’Etat du Sénégal pour sécuriser l’avenir de cette industrie et pour assurer une forte’’, a de son côté réagi Ousmane Ndiaye, Secrétaire permanent du Cos-Petrogaz et président du Conseil d’administration de l’INPG.

Le directeur général de l’Institut national du pétrole et du gaz, Aguibou Ba, a de son côté estimé que cet ‘’intérêt partagé’’ avec BP à développer l’expertise technique nationale assurera aux ressources humaines spécialisées une formation en adéquation avec les besoins de l’industrie dans un centre à la pointe de la technologie.

‘’Cette coopération permettra au Sénégal de mettre en place une institution de classe mondiale garantissant le développement, l’employabilité et la participation des compétences nationales à tous les niveaux de la chaîne pétrolière’’, s’est réjoui M. Ba.

Au Sénégal, BP sponsorise, depuis 2017, un programme de cours d’anglais visant à améliorer les compétences linguistiques de 50 cadres administratifs sénégalais,

La compagnie finalise actuellement une série d’activités d’investissement social visant à promouvoir le développement économique, la protection de l’environnement, la santé et l’éducation dans la région de St Louis, selon ses responsables.

BP, compagnie britannique de recherche, d’extraction, de raffinage et de vente de pétrole, est arrivée en Mauritanie et au Sénégal par le biais d’un accord avec le groupe Kosmos Energy, annoncé en décembre 2016.

La compagnie détient une participation et des intérêts de travail réel de 60 % dans les blocs de Saint-Louis profond, et de Cayar aux larges du Sénégal. Kosmos Energy détenant 30 % des parts et le Sénégal 10 % à travers sa Société des pétroles (PETROSEN).

Awa Marie Coll Seck installe une cellule du Comeva à Thiénaba

Awa Marie Coll Seck, membre de la mouvance présidentielle, a installé dimanche à Thiénaba, une localité de la région de Thiès, l’antenne locale du Collectif en mouvement pour l’équité et les valeurs (COMEVA), un mouvement citoyen qui assume son soutien à la candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de février 2019.

Ce mouvement crée en 2012 avait déjà accompagné la même année Macky Sall sans sa campagne pour la présidentielle, a décidé à travers les 200 cellules qu’il revendique dans le pays de l’appuyer en direction de la prochaine élection présidentielle.

Le COMEVA se donne comme d’objectif d’ ‘’organiser les communautés pour faire avancer les choses’’ dans leurs localités respectives, en favorisant la création de cadre d’échanges sur les principales problématiques locales, a expliqué son secrétaire général, Makhtar Bâ, lors de l’installation de la cellule de Thiénaba.

La manifestation a été notamment marquée par la remise d’un récépissé d’installation à la présidente locale du COMEVA, Alimatou Diop en présence de femmes venues de Bangadji, de Yaba, des villages de la commune de Thiénaba.

Elle sera notamment chargée, après avoir rencontré les membres de la cellule et identifié avec eux les difficultés de leur localité, de proposer des solutions, et rendre compte à l’instance nationale.

Il s’agira aussi d’élaborer un plan d’action budgétisé et chercher des soutiens parmi les autorités, organismes et leaders locaux, a expliqué Demba Fall, coordonnateur de la zone centre du COMEVA, regroupant les régions de Thiès, Diourbel, Fatick Kaolack et Kaffrine.

Parmi les missions de la nouvelle cellule, figure la vulgarisation de la structure auprès des jeunes et des femmes.

‘’Nous voulons cheminer avec des personnes de valeur’’, a précisé le ministre d’Etat Awa Marie Coll Seck, soulignant que ‘’si les gens respectaient les valeurs prônées par la religion, le pays serait développé depuis longtemps’’.

L’ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale a invité les membres du COMEVA à prendre aussi le meilleur des valeurs traditionnelles ‘’oubliées’’ comme le ‘’jom’’ (détermination, le ‘’soutoura’’ (discrétion) en plus de la discipline.

Disant ne pas s’inscrire dans la polémique ni les considérations partisanes, Mme Seck a martelé : ‘’je n’ai que mon mouvement et tout ce que je peux faire pour soutenir le président Macky Sall, je le ferai, pour consolider le travail qu’il est en train de faire pour le pays’’.

Les participants à cette rencontre ont surtout évoqué les questions du chômage et de l’abandon scolaire d’élèves en situation difficile. Ce à quoi, la présidente du COMEVA a répondu en relevant la possibilité pour les jeunes de disposer de formation gratuite dans des écoles, grâce au ministère de tutelle.

Elle a fait part de la disponibilité de sa structure à accompagner toute initiative locale allant dans le sens d’encadrer les élèves issus de milieux défavorisés.

Le ministre d’Etat avait visité la radio communautaire locale Gindiku FM, partenaire potentiel du COMEVA, avant de rendre une visite de courtoisie au khalife général de Tiénaba Ahmad Tidiane Seck.