Révocation de Khalifa Sall de la Ville de Dakar: Le coup de massue

Alors que toute la procédure n’est pas encore épuisée, le régime a, par décret pris hier, décidé de la révocation du maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall, dont la condamnation à 5 ans de prison a été confirmée par la Cour d’appel de Dakar.

Khalifa Ababacar Sall n’est plus, depuis hier, le maire de la ville de Dakar. L’édile socialiste a été tout simplement révoqué de ses fonctions de premier magistrat de la ville, par un décret pris par le président de la République. Cette décision survient 24 heures seulement après le verdict de la Cour d’appel de Dakar confirmant le jugement rendu en première instance et condamnant le maire de Dakar à 5 ans de prison ferme, en sus d’une amende de 5 millions de francs Cfa.

Elle s’appuie principalement sur l’article 140 du Code général des collectivités territoriales qui dispose : ‘’Sans que la liste soit limitative, les fautes énumérées ci-dessous peuvent entrainer l’application des dispositions de l’article 135 du présent code : fait prévu et puni par la loi instituant la Cour des comptes ; utilisation des deniers publics de la commune à des fins personnelles ou privées ; prêts d’argent effectués sur les recettes de la commune ; faux en écriture publique authentique visés au Code pénal ; faux commis dans certains documents administratifs, dans les feuilles de route et certificats visés au Code pénal ; concussion ; spéculation sur l’affectation des terrains publics, les permis de construire ou de lotir ; refus de signer ou de transmettre au représentant de l’Etat une délibération du conseil municipal.’’ Partant de cet article, le président de la République, qui a signé le décret peu de temps avant son envol pour la Chine, a motivé la révocation du maire de Dakar.

‘’Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, siégeant en matière correctionnelle, a, dans son jugement rendu le 30 mars 2018, retenu, comme fautes reprochées au maire de la ville de Dakar, les délits de faux en écritures publiques et d’escroquerie sur les deniers publics et l’a condamné à une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme, une amende de 5 000 000 F Cfa et la confiscation du cinquième de ses biens, en application des articles 5, 135, 136, 137, 152 et 153 du Code pénal. Par suite, la Cour d’appel de Dakar a, en son arrêt en date du 30 aout 2018, confirmé le jugement du tribunal de grande instance. En outre, elle a condamné l’intéressé et deux de ses co-prévenus à payer solidairement à l’Etat la somme de 1,830 milliard de francs Cfa’’, explique-t-il pour justifier sa décision.

‘’Dispositions combinées des articles 135 et 140 du Code général des collectivités territoriales’’

D’ailleurs, dans le rapport de présentation dudit décret parvenu hier à ‘’EnQuête’’, il est indiqué qu’au regard des dispositions combinées des articles 135 et 140 du Code général des collectivités territoriales, la condamnation du maire de la ville de Dakar par les juridictions de fond peut entrainer la mise en œuvre des dispositions de l’alinéa 3 de l’article 135 dudit code. Ces dispositions prévoient, en cas de condamnation, la révocation des maires et adjoints par décret motivé. Ainsi, partant du postulat que la condamnation de Khalifa Sall le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaires à l’exercice de ses fonctions, le président de la République a tout simplement décidé de le révoquer. ‘’Au regard de l‘impératif de veiller à l’application de la loi, il est fait application des dispositions de l’article 135 du Code général des collectivités territoriales pour procéder à la révocation de Monsieur Khalifa Ababacar Sall de ses fonctions de maire de la ville de Dakar’’, lit-on dans le décret.

Selon les autorités étatiques, la Constitution et le Code général des collectivités territoriales chargent le pouvoir Exécutif d’assurer, sous réserve du respect du principe de la libre administration des collectivités territoriales, la mission régalienne de contrôle du fonctionnement desdites collectivités, en vue de garantir le respect de la loi, l’unité de l’Etat et la protection de l’intérêt général sur l’ensemble du territoire.

VILLE DE DAKAR

La succession de Khalifa Sall ouverte

La révocation du maire Khalifa Ababacar Sall, par le chef de l’Etat, ouvre la bataille de sa succession à la Ville de Dakar.

La révocation, hier, par décret présidentiel, du maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall, est perçue, aux yeux de l’opinion, comme un coup de massue. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle tournure des évènements redistribue les cartes au sein même de la Ville de Dakar où la succession de l’édile socialiste est désormais ouverte. Même si la loi prévoit une transition de huit jours qui sera assurée par le premier adjoint au maire, en la personne de Soham Wardini, plusieurs autres lieutenants du maire de Dakar peuvent prétendre à lui succéder. Outre Mme Wardini, le maire des Parcelles-Assainies, Moussa Sy, par ailleurs deuxième adjoint, et le maire de la Médina, Bamba Fall, troisième adjoint, peuvent légitimement postuler pour hériter de la Ville de Dakar.

Cependant, de tous ces prétendants, Bamba Fall est, de loin, le plus avantagé car, à la différence de Mme Wardini et de M. Sy, il est du même camp que l’édile de la capitale. En plus de partager les mêmes convictions politiques que le maire de Dakar, Bamba Fall est le seul des proches de Khalifa Sall à être présent non seulement au bureau, mais aussi au conseil municipal, à part son camarade Jean-Baptiste Diouf (5e adjoint au maire) qui a tourné casaque après le référendum de 2016 pour rejoindre le camp d’Ousmane Tanor Dieng.

Avec l’avènement de l’Acte 3 de la décentralisation entré en vigueur en 2013, les maires des différentes communes d’arrondissement de Dakar passées entre-temps communes de plein exercice, ont cessé d’être des membres d’office du conseil municipal. De ce fait, à l’issue des élections locales de 2014, seul le maire de la Médina a eu le privilège de siéger et au Bureau et au Conseil de la Ville de Dakar. Ce qui le met, aujourd’hui, dans une position assez confortable pour suppléer le maire Khalifa Ababacar Sall, au cas où il devait y avoir de nouvelles élections.

Toutefois, ses accointances récemment notées avec le régime du président Macky Sall et qui ont amené les plus sceptiques à suspecter une transhumance en douceur, risquent de l’éloigner du cercle restreint du maire de Dakar, si ce n’est pas encore le cas. Depuis sa malencontreuse sortie au cours de laquelle il a déclaré son probable soutien au président de Rewmi Idrissa Seck, si jamais Khalifa Sall est condamné et donc écarté de la course à la présidentielle de 2019, ses relations avec ses autres camarades dont Barthélemy Dias et Idrissa Diallo ne sont plus au beau fixe.

Des activités pluvio-orageuses pour les prochaines heures

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce des activités pluvio-orageuses sur une bonne partie du territoire au cours de cette nuit et dans la matinée de lundi.

Les régions Sud, Centre et Nord-Est seront les plus concernées par ces manifestations pluvio-orageuses, précisent l’ANACIM qui dit s’attendre à une persistance de l’instabilité sur le pays dans la journée de lundi.
Les prévisionnistes évoquent des possibilités de formation de systèmes orageux pouvant occasionner des pluies faibles à modérées par endroits.

Conséquence des pluies attendues sur l’ensemble du territoire, ‘’la sensation de chaleur sera moins marquée sur la quasi-totalité du pays’’ où les visibilités seront ‘’globalement bonnes’’.

Les services de la météo tablent sur des vents de secteur Sud à Sud-Ouest et d’intensité faible à modérée.

CAN 2019 : le programme de la 2e journée des éliminatoires

Les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019 reprennent après 15 mois d’interruption. La 2e journée de la phase de groupes décisive se déroule les 8 et 9 septembre 2018 avec 24 matches au programme.
CAN 2019 : LE PROGRAMME DE LA 2e JOURNEE DES ELIMINATOIRES

Samedi 8 septembre 2018 –

Guinée équatoriale – Soudan, à Bata [groupe A]
Comores – Cameroun, à Mitsamiouli [groupe B]
Maroc – Malawi, à Casablanca [groupe B]
Gabon – Burundi, à Libreville [groupe C]
Gambie – Algérie, à Bakau [groupe D]
Afrique du Sud – Libye, à Durban [groupe E]
Seychelles – Nigeria, Victoria [groupe E]
Kenya – Ghana, à Kasarani [groupe F]
Mauritanie – Burkina Faso, à Nouakchott [groupe I]
Egypte – Niger, à Alexandrie [groupe J]
Mozambique – Guinée-Bissau, à Maputo [groupe K]
Namibie – Zambie, à Windhoek [groupe K]
Ouganda – Tanzanie, à Kira [groupe L]

Dimanche 9 septembre 2018 –

Madagascar – Sénégal, à Antanarivo [groupe A]
Soudan du Sud – Mali, à Juba [groupe C]
Togo – Bénin, à Lomé [groupe D]
Ethiopie – Sierra Leone, à Addis-Abeba [groupe F]
Congo – Zimbabwe, à Brazzaville [groupe G]
Liberia – RD Congo, à Monrovia [groupe G]
Guinée – République centrafricaine, à Conakry [groupe H]
Rwanda – Côte d’Ivoire, à Kigali [groupe H]
Angola – Botswana, à Luanda [groupe I]
Swaziland – Tunisie, à Mbabane [groupe J]
Lesotho – Cap-Vert, à Maseru [groupe L]

NB : Le Cameroun, pays hôte de la CAN 2019, est qualifié d’office. Les premiers de chaque groupe ainsi que les onze meilleurs deuxièmes décrocheront leur place en phase finale, sauf dans la poule des Camerounais où les règles seront peut-être différentes.

Le déficit commercial baisse de 37, 5 milliards fcfa au 2e trimestre

Le déficit commercial du Sénégal a reculé de 37, 5 milliards de francs CFA au deuxième trimestre de 2018, signale la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).

Il s’est en effet établi à 407,9 milliards contre 445,3 milliards au trimestre précédent, précise la DPEE, dans sa Note de conjoncture du deuxième trimestre 2018.

‘’Cette situation traduit une hausse des exportations de biens plus importante (+48,5 milliards) que celle des importations (+12,6 milliards)’’, analyse le rapport.

Il signale un renforcement du taux de couverture des importations par les exportations, qui gagne 5,2 points de pourcentage, en variation trimestrielle, pour se situer à 51,5.

Sénégal: Karim Wade candidat contre vents et marées

Alors que la polémique se poursuit au Sénégal après la révocation de Khalifa Sall de son poste de maire de la capitale, du côté du PDS, le parti de Karim Wade, on veut encore croire qu’une candidature est toujours possible. Jeudi dernier,  la Cour suprême s’est déclarée incompétente, rejetant de ce fait le pourvoi de Karim Wade contre son exclusion des listes électorales, préalable indispensable à sa candidature. « On nous a déclaré la guerre, nous allons mobiliser le peuple », déclarait Oumar Sarr, le numéro 2 du PDS. Karim Wade qui reste donc contre vents et marées le candidat du PDS.

Quand en  mars 2015, à deux jours du verdict qui allait le condamner à 6 ans de prison, Karim Wade est désigné candidat du PDS, la question de son éligibilité se posait déjà.  Mais pour son père l’ancien président Abdoulaye Wade, cette stratégie répondait d’abord à un objectif : démontrer à l’opinion que son fils était un prisonnier politique, condamné au terme d’un procès politique. A l’époque les responsables du PDS affirmaient que Karim Wade avait le meilleur profil, qu’il n’y avait pas et qu’il n’y aurait pas de plan B.

Aujourd’hui, rien n’a véritablement changé. Malgré l’échec du pourvoi devant la Cour suprême, Karim Wade demeure le candidat du PDS. Si in fine il ne parvient pas à se présenter, le PDS aura plusieurs options : présenter un autre candidat qui portera les couleurs du PDS, appeler à voter pour une autre personnalité de l’opposition ou bien choisir la confrontation,  voire la violence, tenter de saboter l’élection ou enfin appeler au boycott.  Dans le camp présidentiel, on regrette ce qu’on appelle « une stratégie de disqualification du processus électoral ». « Ils veulent discréditer des élections qu’ils savent perdues d’avance », affirme ainsi Seydou Gueye, le porte-parole de l’APR, le parti de Macky Sall.

Madagascar-Sénégal : regroupement des Lions ce lundi à Paris

En direction de Madagascar-Sénégal (qualifications Can-2019), le 9 septembre, les Lions débutent leur regroupement ce lundi à Paris. Une première vague est attendue dans la matinée.

Il s’agit, selon Stades, de Sadio Mané, Keïta Baldé, Cheikhou Kouyaté, Opa Nguette, Gana Guèye, Cheikh Ndiaye, Adama Mbengue, le portier de Reims, Edouard Mendy, Lamine Gassama, Amath Diédhiou et Sidy Sarr.

Le journal renseigne que le groupe devrait être au complet en fin de journée ou dans la soirée.

Stades signale que le coach des Lions, Aliou Cissé, est déjà sur place.

Sénégal: le président Macky Sall révoque le maire de Dakar, condamné pour escroquerie

Le président sénégalais Macky Sall a révoqué de ses fonctions le maire de Dakar, Khalifa Sall, au lendemain de sa condamnation en appel à cinq ans de prison pour escroquerie sur les deniers publics, selon un décret publié vendredi.

« Monsieur Khalifa Ababacar Sall est révoqué de ses fonctions de maire de la Ville de Dakar », d’après le texte de ce décret signé par Macky Sall et par le Premier ministre, Mahammed Boune Abdallah Dionne.

La Cour d’appel de Dakar a confirmé jeudi la peine de cinq ans décidée en première instance à l’encontre du maire de Dakar, l’un des principaux opposants au chef de l’Etat et candidat déclaré à la présidentielle de février 2019.

« La condamnation du maire de Dakar par la Cour d’appel le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaires à l’exercice de ses fonctions », selon un rapport du ministre de la Gouvernance territoriale, qui a la tutelle sur les villes, et sur lequel se fonde notamment le décret.

La révocation du maire de Dakar a été dénoncée vendredi par plusieurs défenseurs des droits de l’homme.

« C’est catastrophique à ce stade de la procédure que le président Macky Sall prenne un décret pour révoquer Khalifa Sall. C’est admettre qu’il est (définitivement) fautif alors que les voies de recours ne sont pas encore terminées », a déclaré Babacar Ba, du Forum du justiciable, une organisation de défense des droits de l’homme.

« Khalifa Sall est toujours présumé être innocent. Où sont les conseillers et les juristes du président de la République », s’est demandé M. Ba. La défense du maire et son entourage avaient annoncé jeudi un recours devant la Cour suprême après sa condamnation en appel.

La cour d’appel a condamné Khalifa Sall à cinq ans de prison ferme et à verser « solidairement » avec trois de ses sept coaccusés la somme de 1,8 milliard de francs CFA (environ 2,75 millions d’euros) à l’Etat du Sénégal.

Khalifa Sall, en détention depuis mars 2017, avait été condamné en première instance pour « escroquerie portant sur des fonds publics » et « faux en écriture », pour le détournement d’environ 2,5 millions d’euros prélevés entre 2011 et 2015 sur les caisses de la Ville de Dakar.

Maire depuis 2009, ce dissident du Parti socialiste (PS) et de la majorité présidentielle affirme que les poursuites judiciaires à son encontre visent à l’empêcher de se présenter à la présidentielle, ce que démentent les responsables de la majorité.

Homme politique populaire de 62 ans, Khalifa Sall est considéré comme l’un des rares adversaires à pouvoir menacer dans les urnes le président sortant Macky Sall, qui devrait briguer un second mandat en février 2019.

Des acteurs du tic veulent faire amender un passage du projet de code des télécommunications

Des acteurs et spécialistes des technologies de l’information et de la communication ont invité vendredi à Dakar les députés sénégalais à amender le dernier alinéa de l’article 27 du projet de loi portant code des communications électroniques, une fois soumis à leur examen, compte tenu des risques de ce passage fait selon eux peser sur le « dynamisme » du numérique, la liberté d’expression et l’accès à l’information.

« Nous demandons que le code qui est positif dans sa globalité soit amendé par les députés quand cela leur sera présenté’’, a déclaré Abdou Khadre Lô, spécialiste des technologies de l’information et de la communication, lors d’un point de presse.

« Vous êtes les députés du peuple et il faut voir ce qui est de l’intérêt des populations sénégalaises », a ajouté M. Lô, directeur et fondateur de Primum Africa Consulting, s’adressant aux parlementaires sénégalais.

Des experts des TIC rencontrait des journalistes pour leur faire part de leur craintes relatives à l’article 27 du projet de loi portant code des communications électroniques du Sénégal, lequel menacerait de leur point de vue l’accès des citoyens sénégalais aux applications de téléphonie par internet, à savoir WhatsApp, Facebook Messenger, Skype, Viber, entre autres.

Selon Abdou Khadre Lô, il est important que cet article soit amendé afin que « le dynamisme du numérique et la paix sociale soient préservés pour libérer l’espace numérique économique, libérer les citoyens qui s’activent et pour une avancée démocratique ».

« Le code dans son ensemble est progressiste, mais cet aliéna permet aux opérateurs de faire l’usage qu’ils veulent de la gestion du trafic. Alors que ce terme n’est pas défini dans le code », a-t-il fait valoir.

Le spécialiste fait observer que « beaucoup de séries télévisées sont sur Youtube, des start-ups dépendent de l’Internet et quand on gère le trafic pour éviter une cogestion, cela peut avoir des conséquences dramatiques sur tous ces acteurs ».

« Ce projet, s’il n’est pas amendé, risque d’ouvrir une brèche pour les opérateurs qui vont s’y engouffrer pour limiter l’utilisation à WhatsApp », a soutenu l’enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Mamadou Diouma Diallo.

« Internet est devenu un lieu de prise de parole, de sociabilité et on porte atteinte aux droits à la connexion, à l’accès à l’information et à la liberté d’expressions si ce sont les opérateurs qui régulent le flux », explique-t-il.

« La neutralité de l’Internet veut que tous les citoyens puissent disposer des mêmes droits. Si cette neutralité est atteinte dans son principe, on peut être dans des logiques de discrimination qui auront comme conséquence l’injustice », a-t-il prévenu.

Ligue 1 : le Jaraaf table sur un budget de 300 millions cfa pour 2018-2019

Le Jaraaf de Dakar, champion du Sénégal en titre, table sur un budget de 300 millions de francs CFA pour mener à bien sa participation aux compétitions domestiques et en Ligue africaine des champions, pour le compte de l’exercice 2018-2019, a annoncé à l’APS le responsable de la direction du football du club de la Médina, Youssou Dial.

« On part du principe que la saison dernière, toutes les dépenses ont tourné autour de 180 millions de francs. Si on y ajoute la Ligue des champions, ça va atteindre le chiffre de 300 millions » CFA, a-t-il indiqué.

En perspective de la Ligue des champions, Youssou Dial a confirmé la mise en place prochaine d’un comité Coupe d’Afrique au sein du Jaraaf, chargé de prendre en compte « tous les aspects » liés à la participation du club à cette compétition africaine.

« Nous allons à cette compétition avec beaucoup d’humilité parce qu’en plus du manque de moyens’’ en comparaison des « cadors du football africain, le Jaraaf est resté longtemps sans prendre part à cette compétition », a souligné M. Dial.

Humilité ne veut cependant pas dire manquer d’ambitions, a-t-il relevé, assurant que le Jaraaf de Dakar a l’ambition de se battre pour intégrer la phase de poules de la Ligue africaine des champions.

Le responsable de la direction du football du Jaraaf a par la même occasion confirmé les départs du gardien Pape Seydou Ndiaye et des attaquants Abdou Karim Samb et Boubacar Massaly.

« Au sujet du cas Daouda Guèye Diémé, a-t-il dit, nous avons appris qu’il est au Liban mais aucun papier nous a été présenté pour notifier qu’il y a signé dans un club ».

Dans le sens inverse, il a annoncé l’arrivée de Ibrahima Faty « Messi » et Cheikh Ndoye, des anciens de la Sonacos, ainsi que de Lansana Sagna (ex AS Douanes) et Benoît Toupane (ex Mbour PC).

L’équipe du Jaraaf compte par ailleurs demander à Henri Camara de rechausser les crampons « pour boucler la boucle » avec son club formateur, ambitionne de terminer sur le podium de la Ligue 1 et gagner une coupe nationale au cours de la saison 2018-2019, a ajouté le dirigeant.

« Nous partons du principe que l’équipe de Génération Foot est le favori naturel au titre national », le Jaraaf de Dakar faisant partie des « quatre à cinq clubs capables de faire partie du podium lors de la saison 2017-2018 », a-t-il indiqué.

Attaques contre la magistrature: Macky Sall siffle la fin de la récréation

Le président de la République Macky Sall a présidé hier, au Centre de conférence internationale Abdou Diouf (Cicad), la cérémonie de lancement officiel de la campagne de parrainage de sa candidature à l’élection présidentielle de 2019. La rencontre, initiée par le Secrétariat exécutif permanent de Benno bokk yaakaar (BBY), a été une occasion saisie par le chef de l’Etat pour solder ses comptes avec son opposition qui multiplie les attaques contre les magistrats qu’ils qualifient souvent de ‘’corrompus’’.

La dernière attaque en date remonte en effet à avant-hier, avec la sortie au vitriol du fils de l’ancien président de la République, Karim Meïssa Wade.

Le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS), dans une missive rendue publique, s’en prend vertement au président de la Cour d’appel de Dakar, chargé de juger l’affaire relative au rejet de son inscription sur le fichier électoral sénégalais. ‘’Je tiens à bien faire comprendre que M. Badio Camara est au cœur du dispositif mis en place par Macky Sall pour instrumentaliser la justice contre ses opposants politiques. Il est l’un des principaux exécutants du complot politico-judiciaire dont je suis victime depuis 6 ans.

En sa qualité de Premier Président de la Cour suprême, il porte une responsabilité personnelle, directe et écrasante dans les violations de mes droits fondamentaux, constatées par la Cour de justice de la CEDEAO, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, ainsi que toutes les juridictions internationales qui se sont prononcées sur ma situation’’, rumine l’ancien ministre de la Coopération internationale sous le régime de son père.

Karim Wade, poursuivant ses attaques, considère que Badio Camara fait partie ‘’d’un petit clan de magistrats aux ordres qui ont transformé la justice en annexe du pouvoir exécutif’’. ‘’Il (Badio Camara) a récemment participé à plusieurs réunions nocturnes au Palais de la République, tenues par Macky Sall en présence d’un membre du Conseil constitutionnel, du ministre de la Justice et du ministre de l’Intérieur pour mettre à exécution le rejet arbitraire de mon inscription sur les listes électorales, et aussi organiser le rejet des recours qu’il pourrait introduire dont celui sur lequel la Cour suprême statuera, le 30 août’’, accuse-t-il.

Avant Karim Meïssa Wade, c’est le député Cheikh Bamba Dièye, par ailleurs leaders du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubbël (Fsd/Bj) qui s’en est donné à cœur joie sur les magistrats et le fonctionnement de la magistrature. Ainsi a-t-il accusé ouvertement le chef de l’Etat, Macky Sall, d’être le président des associations des malfaiteurs du Sénégal, en ce sens qu’il a trié sur le volet les magistrats les plus corrompus au Sénégal pour juger Khalifa Sall.

De telles attaques contre la justice, les institutions et les magistrats, sont aux yeux du chef de l’Etat un manque de respect notoire envers la République. ‘’Je voudrais dire aux uns et aux autres de faire preuve d’un peu plus de respect envers la République, le pays et ses institutions. De faire preuve de respect envers la justice de notre pays’’, sermonne-t-il. Avant de faire dans la menace : ‘’Nous ne pouvons plus accepter que nos magistrats soient insultés à longueur de journée par des gens qui pensent que la République a été faite pour qu’ils marchent dessus. Il faut qu’ils comprennent que nous vivons en République et en démocratie’’, déclare Macky Sall d’un ton ferme.

Inscription de Karim Wade sur les listes électorales: La Cour suprême incompétente

La Cour suprême n’a pas donné gain de cause à Karim Wade, se déclarant incompétente pour statuer sur le rejet de son inscription sur les listes électorales, rapporte la RFM.

M. Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle de 2019, avait saisi la Cour après que le Tribunal d’instance hors classe de Dakar s’est déclaré incompétent sur cette affaire.

Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade a vu son inscription sur les listes électorales rejetée par les autorités administratives qui invoquent sa condamnation en mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à six ans de prison ferme et à payer une amende de 138 milliards de francs Cfa.

Grâcié en 2016, Karim Wade vit depuis lors au Qatar.

La requête introduite auprès du Tribunal d’instance hors classe de Dakar par Karim Wade pour son inscription sur les listes électorales « ne pouvait qu’être déclarée irrecevable », avait déclaré à l’époque la direction générale des élections (DGE) ;

Il avait estimé que le requérant devait plutôt saisir la représentation diplomatique du Sénégal au Koweït.

Sur la base du Code électorale, le rejet de cette inscription sur les listes électorales entraine l’exclusion du candidat du PDS à l’élection présidentielle.

La Direction générale des élections (DGE) avait expliqué ce rejet par le fait que l’intéressé devrait « saisir le chef de la représentation diplomatique du Koweït où il réside… ».

La DGE avait rappelé que ’’conformément à l’article 11, alinéas 2 et 3, du décret n°2018-476 du 20 février 2018 portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 24 février 2019, tout citoyen s’estimant lésé après la publication des listes électorales et détenant son récépissé doit saisir, directement ou par l’intermédiaire de la CENA, le président du Tribunal du ressort ou le chef de la Représentation diplomatique ou consulaire, s’il réside à l’étranger, pour être rétabli dans ses droits ».

’’Sur ces bases et, sachant que Monsieur Karim Meïssa Wade a introduit une demande d’établissement de la carte d’identité et d’inscription sur une liste électorale au niveau de la représentation diplomatique du Koweït, c’est le chef de cette représentation diplomatique qu’il aurait dû saisir », avait précisé la DGE.

Elle ajoutait que « la liste des mouvements ainsi que des rejets motivés établie au terme du traitement des données par les services centraux (L.43 du Code électoral) et concernant la représentation diplomatique d’inscription de Monsieur Wade (le Koweït) en atteste. Par ces motifs, la requête introduite auprès de la présidente du Tribunal d’instance hors classe de Dakar ne pouvait qu’être déclarée irrecevable ».

« Aux termes des articles L.39 in fine, L.312, L.317 in fine et R.104, la révision exceptionnelle des listes électorales est organisée par un décret qui détermine les modalités du recours, précise les délais et renvoie au besoin au Code électoral », rappelle la DGE.

Sénégal : la masse salariale grimpe à 683 milliards de Fcfa

Au Sénégal, les salaires des fonctionnaires du public coûteraient plus cher à l’Etat puisqu’ils pourraient passer à 683 milliards de francs CFA à la fin du mois décembre 2018. Une augmentation de 510 milliards en dix-huit ans, puisque le nombre de fonctionnaires n’était que de 66 000 en l’an 2000, contre 130 000 aujourd’hui.

La masse salariale au Sénégal a explosé ces dix-huit dernières années. Selon le directeur du Renouveau du service public au Sénégal, Salif Kandé, elle pourrait atteindre à la fin de cette année 683 milliards de francs CFA. Le responsable qui intervenait mercredi dans le cadre d’un atelier de partage portant sur le système de rémunération des agents de l’Etat, a indiqué que ce niveau prévu pour la masse salariale représente une augmentation de 510 milliards de francs CFA en dix-huit ans. La même source a expliqué cette explosion par «une évolution ininterrompue» des effectifs de la fonction publique, passés de 66 000 en 2000 à 130 000 en 2018.

Salif Kandé a également expliqué que les dépenses de personnels ont suivi trois périodes d’évolution : une première située entre 2000 et 2004 ; une seconde entre 2005 et 2012, marquée par une croissance moyenne de 10% par rapport à la première phase ; et en fin une troisième phase qui va de 2013 à 2017 avec des croissances en moyenne similaires de 5,6%.

La croissance de masse salariale entre 2005 à 2012 est caractérisée par «une hausse fulgurante de certaines indemnités» octroyées à plusieurs catégories d’agents. «La seule rubrique « primes et indemnités » qui passait de 47 milliards en 2004 à 58 milliards en 2005, soit une hausse de 12 milliards seulement, a explosé en atteignant les 149 milliards en 2012. Elle a été ainsi multipliée par trois sur cette période-là, passant de 22% à 33% des dépenses de personnels», a détaillé Salif Kandé.

Plus de 118 milliards de francs CFA de la BM pour financer trois projets prioritaires du PSE

La Banque mondiale et le gouvernement du Sénégal ont signé jeudi à Dakar trois accords de financement d’un montant global de plus de 118 milliards de francs dans le cadre de la mise en œuvre de projets prioritaires du Plan Sénégal émergent (PSE).

Ces conventions de financement ont été signées par la directrice des opérations de la BM au Sénégal, Louise Cord, et le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, au cours d’une cérémonie organisée dans la capitale sénégalaise.

’’L’argent est destiné au financement de trois projets d’une importance capitale, à fort impact social, et relevant de secteurs prioritaires du Plan Sénégal Emergent’’, a déclaré Amadou Ba, lors de la cérémonie de signature.

’’Il s’agit d’abord du Projet eau-assainissement en milieu rural (PEAMIR) pour lequel la Banque mondiale accorde une enveloppe de 70, 5 milliards de francs. Ce projet est une réponse adéquate aux préoccupations des populations rurales. Il vise à améliorer leur accès à l’eau potable et au service d’assainissement’’, a-t-il fait savoir.

Sa mise en œuvre ’’permettra également d’accroître l’accès des populations à l’assainissement par la réalisation de latrines familiales et l’installation de toilettes publiques d’une part et, d’autre part, la construction de réseaux d’assainissement semi-collectif d’évacuation des eaux usées et de gestion des boues de vidange’’, a-t-il souligné.

Le Projet d’appui à la qualité et à l’équité dans l’éducation de base (PAQEEB) est le deuxième bénéficiaire de ces financements.

Près de 32 milliards de francs seront ainsi alloués à ce projet dont l’objectif principal est d’améliorer les résultats des apprentissages aux premières années de l’élémentaire, tout en accroissant l’accès à l’enseignement des sciences et des mathématiques dans le secondaire, selon Amadou Ba.

Le dernier accord signé est relatif au Projet de Relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis, pour un financement d’un montant de plus de 16 milliards de francs.

’’Ce projet s’inscrit en droite ligne de la lutte contre les changements climatiques, et vise à réduire la vulnérabilité des populations à l’érosion côtière le long de la Langue de Barbarie et à renforcer la planification de la résilience urbaine et côtière de la ville de Saint-Louis’’, a indiqué le ministre des Finances.

Sénégal: l’exclusion des listes électorales de l’opposant Karim Wade confirmée

La Cour suprême du Sénégal a rejeté jeudi le pourvoi de l’opposant Karim Wade contre sa radiation des listes électorales, mais son avocat estime qu’il conserve des chances de se présenter à la présidentielle de février 2019.

« Pourvoi rejeté », a laconiquement déclaré le président de haute juridiction, en levant immédiatement l’audience.

Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) et candidat déclaré à la présidentielle, avait vu sa demande d’inscription sur les listes électorales rejetée le 2 juillet par le ministère de l’Intérieur, qui avait invoqué des dispositions du Code électoral privant de droits
civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison.

Il avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme, à plus de 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite » et à la confiscation de tous ses biens. Le verdict avait été confirmé en appel en août 2015, mais il a bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2016 et vit depuis à l’étranger, principalement au Koweït.
Saisi par M. Wade, le tribunal départemental de Dakar s’était déclaré « incompétent », avant la saisine de la Cour suprême.

Pour l’un de ses avocats, le député Madické Niang, l’arrêt de la Cour suprême n’exclut cependant pas Karim Wade de la course à la présidentielle.

« Nous avons d’autres recours mais nous n’allons pas les dévoiler ici », a-t-il affirmé à la sortie de l’audience. « Ce qui s’est passé aujourd’hui montre que le système judiciaire est du coté du pouvoir », a-t-il ajouté.
Début juillet, ses avocats avaient qualifié la radiation de M. Wade de « manifestement arbitraire, illégale et contraire à la loi électorale ».

Depuis l’accession au pouvoir de Macky Sall en 2012, l’Etat « s’attelle méthodiquement à violer » les droits de Karim Wade « dans l’unique but de l’empêcher d’être éligible à l’élection présidentielle », avait-ils alors estimé.

Les avocats de Karim Wade avaient fait valoir que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la juridiction spéciale qui l’a condamné, a expressément exclu dans sa décision la déchéance des droits civiques.
Jeudi matin, une autre juridiction, la cour d’appel de Dakar, a confirmé la condamnation à cinq ans de prison ferme pour escroquerie d’un autre ténor de l’opposition, le maire de Dakar Khalifa Sall.

Son entourage a immédiatement indiqué qu’il saisirait la Cour suprême pour faire invalider cette décision afin de pouvoir lui aussi se présenter à la présidentielle dans six mois.

Problèmes d’eau à Dakar : Les révélations de Aly Touré

Pour Aly Touré, le problème de l’eau à Dakar persistera aussi longtemps que nos dirigeants se soumettront au diktat de la mafia étrangère.

Pour le développeur informatique, opposition comme pouvoir font mine de se battre pour l’intérêt du pays, mais travaillent finalement pour le compte des puissances occidentales.

Celui qui se proclame candidat en 2019, décortique la problématique avant de proposer des solutions pour résoudre le problème de l’eau au Sénégal…

Mercato: Mbaye Niang prêté au Stade Rennais

Mbaye Niang ne sera pas le grand attaquant attendu pas les supporters de l’Olympique de Marseille. Lié au Torino FC jusqu’en juin 2021, l’international sénégalais de 23 ans va toutefois quitter la Serie A pour revenir en Ligue 1.

En effet, d’après les dernières informations livrées ce mercredi par le quotidien transalpin La Gazzetta dello Sport, les dirigeants du Stade Rennais et leurs homologues de la formation turinoise se seraient mis d’accord pour un prêt avec option d’achat de l’ancien pensionnaire de Watford et de l’AC Milan.

À la recherche d’un renfort offensif pour remplacer Wahbi Khazri, auteur d’un bon prêt la saison dernière et désormais à l’AS Saint-Étienne, le club breton va donc s’attacher les services de Niang. Plus tôt dans la journée, le média Sky Sports Italia avait évoqué un intérêt d’Olivier Letang, président du Stade Rennais, et il semblerait qu’il se soit vite matérialisé. Le montant de l’option d’achat n’a pas été dévoilé, mais le Toro réclamait initialement 15 millions d’euros pour laisser filer son avant-centre.

Sénégal: peine de cinq ans de prison confirmée en appel pour le maire de Dakar

Le maire de Dakar Khalifa Sall a été condamné jeudi en appel à cinq ans de prison ferme pour escroquerie portant sur des fonds publics et faux, une décision qui confirme la peine infligée en première instance et l’écarte de la course à l’élection présidentielle sénégalaise.

« Le tribunal confirme le jugement pour Khalifa Sall », a indiqué lors d’une audience publique le président de la cour d’appel, en l’absence du maire de la capitale sénégalaise.

La cour d’appel a également condamné Khalifa Sall et trois de ses huit coaccusés à verser « solidairement » la somme de 1,8 milliard de francs CFA (environ 2,75 millions d’euros) à l’Etat du Sénégal.

En l’état, Khalifa Sall, 62 ans, ne peut pas se présenter pour défier dans les urnes le président sortant Macky Sall en février 2019, comme il en a déclaré l’intention.

Il lui reste toutefois la possibilité d’introduire un ultime recours devant la Cour suprême.

Khalifa Sall, en détention depuis mars 2017, avait été condamné en première instance pour « escroquerie portant sur des fonds publics » et « faux en écriture », pour le détournement d’environ 2,5 millions d’euros prélevés entre 2011 et 2015 sur les caisses de la Ville de Dakar.

Maire de Dakar depuis 2009, ce dissident du Parti socialiste (PS) et de la majorité présidentielle affirme que les poursuites judiciaires à son encontre visent à l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2019, ce que démentent les responsables de la majorité.

La Cour suprême doit par ailleurs se prononcer jeudi sur un recours en cassation introduit par un autre candidat déclaré à la présidentielle, Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade, condamné en 2015 à six ans de prison pour « enrichissement illicite ».

M. Wade avait vu sa demande d’inscription sur les listes électorales rejetée le 2 juillet, ce qui devrait lui aussi l’empêcher de se présenter.

Sénégal : forte progression de la pêche au deuxième trimestre 2018

L’activité de la pêche au Sénégal a fortement progressé de 42,4% au deuxième trimestre 2018 comparée au premier trimestre 2018, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).La DPEE lie cette évolution aux améliorations simultanées des composantes artisanale et industrielle qui progressent respectivement de 51,4% et 24,4%.

« La progression des débarquements de la pêche artisanale est tirée par les régions de Thiès (plus35,1%), Saint-Louis (plus 227,3%) et Dakar (plus 161,1%) », précise la DPEE qui ajoute qu’à Dakar et Thiès, une forte présence des sennes tournantes est notée.

Cette dernière a occasionné d’importantes mises en terre des espèces pélagiques (maquereau, chinchards, sardinelles), anchois, carpes blanches, otholites, semi-pélagiques (ceintures) et tassergals. Concernant Saint-Louis, la bonne tenue des débarquements est, d’une part, liée au réchauffement des eaux de surface qui a induit des paramètres biologiques favorables aux poissons et aux pics de la campagne de pêche, d’autre part.

Pour sa part, la performance de la pêche industrielle est imputable aux captures de seiches et poulpes (plus 39,8%), sardinelles, maquereaux et chinchards (plus 409,7%) et de thons (plus 118,1%), les navires s’étant accrus de 14,7% sur la période (1033 navires dont 641 navires sénégalais et 392 navires étrangers). Au total, l’augmentation de l’offre a entraîné une baisse des prix du poisson frais de 20,9% sur la période.

Sur un an, l’activité de la pêche au Sénégal s’est, en revanche, repliée de 10,2%, au deuxième trimestre 2018, en liaison avec le recul des captures artisanales (moins 22,5%), toutefois, atténué par la progression des débarquements industriels (plus 45,2%).

Le repli des mises en terre de la pêche artisanale est surtout noté dans la région de Thiès (moins 48,0%), en rapport avec la migration des poissons et sennes tournantes vers le sud et le nouvel intérêt pour la pêche de poulpe.

A Dakar et Saint- Louis, par contre, les débarquements artisanaux du deuxième trimestre 2018 se sont respectivement consolidés de 3,3% et 256,7%, en glissement annuel. Dans la dernière région citée, la hausse des prises est favorisée par les paramètres environnementaux, à défaut de mise en œuvre effective des accords avec la Mauritanie.

S’agissant de la pêche industrielle, les prises se sont bien comportées au deuxième trimestre 2018, malgré une baisse de 4,4% du nombre de navires en action.

Macky Sall déplore la mauvaise image de l’Afrique dans les médias

Le président sénégalais Macky Sall a appelé mercredi à Dakar les médias à changer de démarche en montrant des images  »positives » du continent africain dans le but de contribuer à freiner la fuite massive des jeunes vers les mirages de l’Europe.

« L’attraction des jeunes vers l’Europe, c’est aussi le fait des médias » qui montrent des images de guerre et détresse dans le continent, a dit en substance Macky Sall lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel, arrivée mercredi à Dakar pour une visite officielle de 48 heures.

 »Il y a ainsi un effort à faire pour donner une autre image de l’Afrique », a affirmé le chef de l’Etat sénégalais en réponse à une question sur l’émigration clandestine, une situation qui touche fortement la jeunesse africaine. Le Sénégal  »vit avec beaucoup de douleur » ce phénomène, d’après Macky Sall, rappelant les migrants morts dans le Sahara ou la Méditerranée.

 »Notre combat, c’est de trouver des solutions et des opportunités pour la jeunesse », a-t-il indiqué avant d’ajouter :  »nous devons travailler avec l’Europe en facilitant notamment la situation des migrants en situation irrégulière dans le vieux continent ou par leur retour en Afrique’’.

Macky Sall a noté par ailleurs qu’un millier de Sénégalais sur plus de 6000 vivant en Allemagne se trouve dans une  »situation irrégulière ».

Pour Angela Merkel,  »il importe d’avoir une information fiable et sincère », puisque beaucoup de migrants arrivent en Occident avec certaines  »idées » alors que le  »chômage » y est mortel.

Ouverte aux  »possibilités d’avenir », elle appelle ainsi les médias africains à mettre l’accent sur les  »possibilités de développement » plutôt que de ne  »considére(r) que les risques ».

Rencontre de l’Internationale libérale à Dakar : Le Pds vote le renvoi

Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), Babacar Gaye, a informé hier que Me Abdoulaye Wade demande à l’Internationale libérale de surseoir à sa réunion prévue au mois de novembre prochain à Dakar. Toutefois, si l’organisation maintient la rencontre, les Libéraux vont la boycotter et démissionner de l’Internationale libérale.

Le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) a décidé de boycotter la réunion de l’Internationale libérale devant se tenir à Dakar au mois de novembre prochain. C’est Babacar Gaye, porte-parole dudit parti, qui l’a fait savoir hier. Il explique : «L’Internatio¬nale libérale a choisi de tenir sa réunion du Comité directeur ici à Dakar alors que les Libéraux du Sénégal que nous sommes sont persécutés par le pouvoir de Macky Sall, les libertés pu¬bliques et individuelles sont bafouées ; les marches interdites, les étudiants tués, les principaux opposants mis en prison…»

Le parti menace de quitter l’Internationale libérale

Pour toutes ces raisons, le Secrétaire général national du parti, Me Wade, demande à l’Internationale libérale, si l’on en croit Babacar Gaye, de surseoir à la tenue de cette réunion à Dakar. Et si l’organisation persiste malgré tout «à cautionner les dérives de Macky Sall contre des Libéraux ici au Sénégal, le Pds prendra sa responsabilité de démissionner de l’Inter¬na¬tionale libérale». Si malgré tout également, poursuit-il, «Macky et les Libéraux du monde décident de se réunir à Dakar, les militants et sympathisants du Sénégal sont invités, les jours de ces réunions, à sortir pour dénoncer les dérives du gouvernement de M. Sall».

Par ailleurs, évoquant la rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les représentants des candidats déclarés à la Présidentielle, le Comité directeur du Pds note qu’ «il a été constaté que l’absurde a été dépassé. Aly Ngouille et son équipe ont été pris dans leur propre piège, car presque 200 représentants de candidats étaient présents pour récupérer à la fois les fiches et aussi les supports électroniques servant à faire signer les parrains».

Le Comité directeur n’a pas manqué non plus de constater que c’était «un désordre indescriptible du fait de l’incompétence de ce régime, et de l’impréparation du parrainage».

Néanmoins, les Libéraux adressent à tous les responsables du parti, à tous les militants, la décision de prendre part au parrainage comme c’est prévu par la loi. Ce, même s’ils continuent à exiger le départ de Aly Nouille Ndiaye. Et Oumar Sarr et Cie de menacer par ailleurs : «Si, pour quelque raison politicienne, notre candidat est empêché d’y participer, qu’il soit entendu pour tout le monde qu’aucune élection ne se tiendra pour permettre à Macky Sall de gagner sans avoir raison. Notre parti ne boycottera pas l’élection, il en empêchera la tenue.»

Tout sur la visite de Merkel à Dakar

Angela Merkel effectuera une visite officielle au Sénégal à partir d’aujourd’hui, sur invitation de Macky Sall, Président de la république du Sénégal.

La Chancelière de la République fédérale d’Allemagne sera à Dakar, aujourd’hui, pour une visite de 48 heures. Angela Merkel sera accompagnée par une forte délégation d’opérateurs économiques allemands, renseigne une note de la présidence dont nous détenons copie.

D’après la même source, cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté commune des deux leaders de raffermir les excellentes relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

C’est ce qui a poussé le Président Sall à saluer la qualité exemplaire de la coopération sénégalo-allemande, et se réjouir d’accueillir à Dakar la Chancelière, mentionne le document. Qui détaille le programme de la visite de Merkel. « Au cours de cette visite, les deux dirigeants auront des entretiens sur des questions d’intérêt commun, aux plans bilatéral, régional et international », précise-t-on.

L’Allemagne a injecté 524,7 milliards au Sénégal

L’Allemagne est devenue un partenaire important de la coopération au développement du Sénégal depuis son indépendance en 1960. Selon un document de l’ambassade allemande au Sénégal, depuis lors, le gouvernement fédéral a réalisé des projets au Sénégal pour un volume d’environ 800 millions d’euros (524,7 milliards de francs).

En 2006, Berlin a annulé des dettes bilatérales envers le Sénégal pour un montant de près de 120 millions d’euros (78,7 milliards de francs CFA), rappelle le document qui fait également état d’une réorientation du pôle prioritaire de coopération vers les énergies renouvelables.

La disponibilité de l’énergie est un des principaux obstacles au développement du Sénégal. Compte tenu de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles, qui doivent être importés, le gouvernement sénégalais souhaite utiliser davantage l’énergie solaire et éolienne. Les connaissances et l’expérience de l’Allemagne dans ce domaine sont très appréciées au Sénégal.

L’objectif de la coopération est d’accroître l’accès à l’énergie dans les zones rurales et de rendre l’approvisionnement énergétique global plus sûr, plus efficace et plus respectueux de l’environnement. Sur le plan purement commercial, le Sénégal exporte vers l’Allemagne, entre autres produits, des minerais de zirconium et leurs concentrés, des tomates, des goyaves, des mangues et mangoustans, des haricots, de la farine sous forme de pellets de poissons ou de crustacés, de mollusques ou d’autres invertébrés aquatiques, selon l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX).

Les produits importés d’Allemagne tournent, entre autres, autour des huiles végétales et leurs fractions partiellement ou totalement hydrogénées, des voitures de tourisme et d’autres véhicules de transport, de réactifs de diagnostic ou de laboratoire, des machines et engins de travaux publics. La balance commerciale entre les deux pays est largement déficitaire au détriment du Sénégal.

Par exemple, en 2015, la valeur financière des importations sénégalaises a été de l’ordre de 117 millions de dollars (65, 6 milliards de francs), alors que les exportations s’étaient élevées à environ 17 millions de dollars (près de 10 milliards de francs), selon un document de la structure sénégalaise chargée de la promotion des exportations. Après le Sénégal, Mme Merkel se rendra à Accra et à Abuja. Cette mini-tournée peut être une manière pour elle de placer les entreprises allemandes dans le marché ouest-africain.

Lutte contre le choléra : un cadre régional en place pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale

Les ministres africains en charge de la santé ont annoncé avoir adopté mardi à Dakar un cadre régional pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le choléra.

Les ministres de la santé et chefs de délégation présents à la 68e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, ouvert lundi à Dakar, ont donné leur accord pour l’adoption de ce document intitulé « cadre régional pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le choléra », par lequel ils s’engagent à mettre en place des stratégies adaptées à la lutte contre le choléra d’ici 2030.

Selon le ministre de la santé du Nigéria, le professeur Isaac Adewole, « ce cadre, s’il est bien mis en œuvre », devrait permettre d’éliminer le choléra dont la problématique « dépasse le secteur de la santé ».

« Nous avons fait une cartographie des différentes régions du pays pour une meilleure maitrise de la maladie en cas de survenue de l’épidémie », a ajouté M. Adewole.

Le choléra est « une vieille maladie mais continue à être un problème de santé en Afrique », a souligné le docteur Socé Fall, directeur pour l’Afrique des urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de Santé (OMS).

« Rien qu’en 2017, nous avons enregistré plus de 150.000 cas de choléra avec plus 3000 décès » sur le continent, a-t-il signalé, ajoutant : « A l’heure où je vous parle, nous avons 17 pays qui connaissent des cas de choléra. Cela veut dire que c’est un problème important de santé et quand vous regardez la problématique du choléra, y a un problème d’accès à l’eau potable pour les populations ».

Plusieurs chefs de délégation ont insisté sur la nécessité de faire apparaître dans le document adopté « le caractère multisectoriel » de la lutte contre le choléra, cette maladie étant selon eux une affaire de tous les secteurs.

De cette manière, la « stratégie globale » que les ministres africains comptent arrêter vise « à mobiliser l’ensemble des partenaires au niveau global pour que quand on parle de développement, on puisse prendre en compte des déterminants de la santé », a indiqué le directeur des urgences sanitaires de l’OMS pour l’Afrique.

Quelque 600 participants prennent part à la 68e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique qui se poursuit jusqu’au 31 août.

Des systèmes pluvio-orageux sur la zone est et les localités Sud

Des systèmes pluvio-orageux seront notés au cours de cette nuit allant au petit matin sur la zone Est et les localités Sud, indique l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

Dans son bulletin de prévision, l’agence signale cependant que ‘’sur les régions centre et nord, des cellules isolées pourraient se former et générer par endroits des pluies d’intensités variables’’.

Elle ajoute que malgré une légère baisse des températures, la sensation de chaleur se maintiendra sur la partie nord-est où les températures maximales varieront entre 33° à 36 °C.

Les visibilités seront généralement bonnes tandis que les vents seront de secteur Nord-ouest à Sud-ouest et d’intensités faibles à modérées.

Corruption à l’Iaaf : Nuzman enfonce Massata Diack

Pape Massata Diack est encore cité dans le scandale présumé de corruption qui éclabousse l’Iaaf.

Le président du Comité olympique brésilien, Carlos Nuzman, soupçonné d’avoir donné des pots de vin au Sénégalais Lamine Diack via son fils Massata Diack a comparu hier devant le tribunal pénal fédéral du Brésil.

Selon Les Echos, les procureurs ont exhibé des mails qui attestent des versements financiers vers les comptes de Massata Diack. Nuzman, qui s’est lavé à grande eau, confirme soutenant que ces messages étaient courants et qu’il ne savait pas de quoi il s’agissait. « Je n’ai répondu à aucun courrier de Papa Diack, mais un jour, il m’a dit que tout était résolu dans l’un des courriers que j’ai reçus, et je ne savais comment cela avait été résolu », a-t-il déclaré au tribunal.

Une situation qui corse davantage la situation de Massata Diack, selon Les Echos, qui signale que Diack Fils a intérêt à ne pas bouger du Sénégal.

Près de 525 milliards de francs injectés en 58 ans au Sénégal par la coopération allemande

La République fédérale d’Allemagne, dont la Chancelière, Angela Merkel, entame mercredi à Dakar une visite officielle de 48 heures, a depuis l’indépendance du Sénégal (1960) injecté près de 525 milliards de francs dans divers projets de développement au profit du pays, a appris l’APS de source diplomatique.

L’Allemagne est un partenaire important de la coopération au développement du Sénégal depuis son indépendance en 1960. Depuis lors, le gouvernement fédéral a réalisé des projets au Sénégal pour un volume d’environ 800 millions d’euros (524,7 milliards de francs), lit-on notamment dans un document paru sur le site internet de l’ambassade allemande au Sénégal.

En 2006, Berlin a annulé des dettes bilatérales envers le Sénégal pour un montant de près de 120 millions d’euros (78,7 milliards de francs Cfa), rappelle le document qui fait également état d’une réorientation du pôle prioritaire de coopération vers les énergies renouvelables

La disponibilité de l’énergie est un des principaux obstacles au développement du Sénégal. Compte tenu de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles, qui doivent être importés, le gouvernement sénégalais souhaite utiliser davantage l’énergie solaire et éolienne.

Les connaissances et l’expérience de l’Allemagne dans ce domaine sont très appréciées au Sénégal. L’objectif de la coopération est d’accroître l’accès à l’énergie dans les zones rurales et de rendre l’approvisionnement énergétique global plus sûr, plus efficace et plus respectueux de l’environnement.

Sur le plan purement commercial, le Sénégal exporte vers l’Allemagne entre autres produits des minerais de zirconium et leurs concentrés, des tomates, des goyaves, des mangues et mangoustans, des haricots, de la farine sous forme de pellets de poissons ou de crustacés, de mollusques ou d’autres invertébrés aquatiques, selon Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX).

Les produits importés d’Allemagne tournent, entre autres, autour des huiles végétales et leurs fractions partiellement ou totalement hydrogénées, des voitures de tourisme et d’autres véhicules de transport, de réactifs de diagnostic ou de laboratoire, des machines et engins de travaux publics. En plus d’autres machines et appareils pour le traitement, la préparation ou la fabrication industrielle, souligne l’ASEPEX.

La balance commerciale entre les deux pays est largement déficitaire au détriment du Sénégal. Par exemple, en 2015, la valeur financière des importations sénégalaises a été de l’ordre de 117 millions de dollars (65, 6 milliards de francs), alors que les exportations s’étaient élevées à environ 17 millions de dollars (près de 10 milliards de francs), selon un document de la structure sénégalaise chargée de la promotion des exportations.

La délégation d’opérateurs économiques devant accompagner la chancelière allemande est sans doute un signe de la volonté des deux pays de renforcer leur partenariat économique dans un contexte marqué notamment par l’entrée prochaine du Sénégal dans le club des pays producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz.

Cette visite constitue également une suite logique dans la consolidation des relations bilatérales. La chancelière Merkel et le président sénégalais Macky Sall se sont rencontrés en marge du sommet du G20 à Hambourg en juillet 2017, et les deux pays partagent des intérêts communs, par exemple en soutenant la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA).

Par ailleurs, le Sénégal est l’un des pays partenaires de l’initiative ’’Compact With Africa’’, lancée sous la présidence allemande du G20 en 2017. Celle-ci vise à promouvoir le développement économique sur le continent africain par le biais de l’amélioration des cadres de l’investissement, souligne-t-on.

En outre, des fondations politiques, Friedrich-Ebert (FES), Konrad-Adenauer (FKA), Friedrich-Naumann pour la Liberté (FNF), Rosa-Luxemburg (RLS) et Heinrich-Böll (HBS), sont actives au Sénégal.

Plusieurs projets régionaux dans la région de l’Afrique de l’Ouest sont contrôlés depuis Dakar, tandis que le ministère fédéral des Affaires étrangères met chaque année des ressources financières à disposition, par l’intermédiaire de l’ambassade de Dakar, pour des microprojets, fait remarquer la représentation diplomatique.

Programmes d’investissements du PSE: Les économistes en désaccord sur les priorités

A l’image du consultant bancaire Mohamed Dia et du Premier ministre Mahammed Dionne, certains économistes sénégalais ont des opinons diamétralement opposées sur les investissements prioritaires du régime de Macky Sall. C’est ce qui ressort des entretiens que Maïssa Badou et Ousmane Biram Sané ont accordé à EnQuête.

“Le PSE de Macky Sall envoie le Sénégal droit dans le mur”. Cette phrase est du consultant bancaire sénégalais Mohamed Dia, dans une tribune publiée sur le site du journal français Le Monde du vendredi 24 août. ‘’Avec le Plan Sénégal émergent (PSE), initié en 2014 par le président Macky Sall, le pays s’est lancé dans la construction d’infrastructures pour favoriser le développement économique. Hélas ! Les ressources mobilisées pour ces projets sont mal allouées et cela va créer une situation désastreuse, irréversible. Ces investissements sont improductifs et pourraient freiner notre croissance’’, a-t-il ajouté.

Cette sortie intervenue dans la période d’élaboration de la phase 2 du Pse n’a pas laissé indifférent le gouvernement, le chef en particulier. En effet, deux jours après cette publication, le Premier ministre en personne a écrit une contribution pour répondre à M. Dia et défendre le plan du Président Macky Sall. ‘’En dotant le Sénégal, pour la première fois de son histoire, d’une vision à moyen et long terme qui se fonde sur une combinaison réfléchie et intégrée d’une transformation structurelle de notre économie et en même temps de la revalorisation de notre capital humain, dans un cadre rénové d’intégrité et de gouvernance publique, le Président Macky Sall a véritablement fait le choix d’un Sénégal de tous et d’un Sénégal pour tous qui place notre pays, le Sénégal, de manière irréversible, sur la voie d’une émergence inclusive et d’une prospérité retrouvée et partagée’’, a rétorqué Mahammed Boun Abdallah Dionne. Avec le Pse, ajoute-t-il, le pays ‘’apprend à bien marcher sur ses deux pieds’’.

Interpellés sur cette polémique sur la pertinence des investissements prioritaires en cours de réalisation, les économistes ont eu des avis divergents. Pour Maïssa Badou, on ne peut pas mettre en avant des infrastructures ‘’extrêmement coûteuses’’ dont la rentabilité est aussi ‘’douteuse’’ pour développer un pays. ‘’En premier lieu, ils ont un problème de priorités. Dans un pays qui se cherche encore, je ne peux pas comprendre qu’on mette en avant une arène de lutte ou une aréna, alors qu’on peine à orienter les étudiants par défaut d’universités. Pendant 7 ans, on n’a pas pu orienter tous les étudiants. On va peut-être forcer Diamniadio en octobre pour des raisons de campagne électorale’’, affirme l’économiste joint par téléphone hier par EnQuête. Concernant Ila Touba, il renchérit qu’avec les 5 entrées de l’infrastructure, le trajet peut coûter au chauffeur ‘’10 000 F CFA’’.

Sur ce, M. Babou ne voit pas l’intérêt pour un transporteur d’emprunter cette voie, sauf en cas d’urgence. Maïssa Babou estime que les habitants de Touba ont ‘’besoin d’autres choses’’, telles que des dispensaires, hôpitaux, réseaux d’assainissement, etc. Ce qui fait dire au Pr d’économie que l’ordre des priorités des projets est à ‘’revoir’’. ‘’Ils sont en train d’inverser les rôles pour des raisons électoralistes. Même si on est de Fatick et qu’on aime la lutte, ça ne justifie pas qu’on construise une arène à la place d’un hôpital ou d’une université. Ça, c’est le propre des pays qui marchent sur la tête. La Francophonie nous a coûté presque 87 milliards de francs CFA, alors que ce n’était pas une priorité. Si on regarde les investissements majeurs du gouvernement, globalement, on se rend compte qu’il y a un problème’’, a-t-il dit.

Maïssa Babou : ‘’Parler de Train rapide, c’est se moquer des gens’’

Pour ce qui est du Train express régional (Ter) dont la livraison est prévue le 14 janvier 2019, selon le Pm, Maïssa Babou est du même avis que le consultant bancaire Mohamed Dia. Pour lui, ‘’parler de Train rapide, c’est se moquer des gens’’. D’après M. Badou, le Train express régional (Ter) coûte 1000 milliards de francs CFA et doit s’arrêter 10 fois sur une distance de 57 km. ‘’Quand on est dans un investissement de ce niveau, la rentabilité ne pourra jamais se faire si le prix du billet n’est pas calé à 3000 F CFA au minimum. Il faut être conséquent. S’il fallait faire un train, on pouvait en faire un qui ne coûterait pas 200 milliards de F CFA. On n’a pas besoin d’un Ter’’, dit-il. Donc, l’économiste soutient que ce train aurait dû être amené au Fouta, vu que cette localité ‘’souffre de désenclavement’’. Le problème de transport pose un ‘’vrai défi’’ pour le développement de cette zone.

En fait, Maïssa Babou est catégorique. Pour lui, quand on veut mettre en avant des investissements de prestige, on ‘’fausse’’ le chemin du vrai développement qui doit être celui local. Cet interlocuteur affirme qu’avec l’élaboration de la 2ème phase du Pse, pour la période 2019-2023, le gouvernement ne peut pas gagner le pari de l’émergence. ‘’Nous sommes trop mal partis. Le problème actuel du Sénégal est lié à l’endettement. Nous sommes bloqués. Nous sommes presque à 61%, selon les chiffres officiels. Mais officieusement, ça dépasse ce taux. Actuellement, le Sénégal doit son salut à la manne pétrolière et au gaz. Tous les nouveaux prêts seront adossés à ces ressources’’, fait-il savoir.

D’ailleurs, il pense que le gouvernement est en train de ‘’vendanger’’ les ressources alors qu’on n’a même pas commencé l’exploitation. ‘’Ce n’est même plus une question de signatures pour le Sénégal, mais celle de ressources naturelles disponibles. Or, le pays n’a que 10% de ces ressources. Il faut noter que tous les pays qui ont du pétrole en Afrique ont des problèmes. C’est le cas du Gabon, du Congo. Quand on veut engager le Pse 2, ce sera forcément sur la base d’endettement. Car le pays n’a pas de ressources propres pour financer son développement’’, relève-t-il. Pour le Pr Babou, il fallait, dès 2012, s’orienter vers le développement. M. Babou soutient que ce plan, conçu par des spécialistes américains, ‘’n’est pas propre au Sénégal’’. ‘’Si le Pse est bien écrit, il est mal exécuté. Quand on dit transformation structurelle de notre économie, qu’est-ce qu’on a fait de notre arachide ? Au lieu de transformer ça, on l’exporte de façon brute. Ils n’ont rien fait à ce niveau’’, regrette Maïssa Babou.

Ousmane Biram Sané : ‘’On peut tout reprocher à Macky Sall sauf la clarté et la pertinence de sa vision économique et sociale’’

Contrairement à ce dernier, l’économiste-financier Ousmane Biram Sané certifie que c’est ‘’la première fois’’ qu’un président de la République est ‘’élu’’ sur la base d’un programme économique. Il s’agit du ‘’Yoonu Yokkute’’ qui, pour lui, est une vision à long terme. ‘’Quand il est arrivé au pouvoir, il a mis des experts dessus, ce qui a donné le Pse. On a toujours reproché aux dirigeants africains d’avoir une courte vision de l’horizon économique de leur politique. Avec l’arrivée de Macky Sall, il y a un horizon programmatique.

C’est un plan qui est très cohérent. Il est en train de le déployer avec Programmes d’actions prioritaires. Tous les pays marchent en fonction de ce plan. C’est un plan qui peut survivre aux deux mandats du président Macky Sall’’, défend-il. Ainsi, l’ancien directeur national de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) s’est inscrit en faux par rapport à l’article de Mouhamed Dia et à l’opinion de M. Babou. Pour M. Sané, le Ter, même s’il est ‘’coûteux’’, il faut voir ce qu’il rapporte en termes de mobilité dans la mégalopole de Dakar. ‘’Quand on cherche de la croissance économique, on cherche également de la production, du travail. Cela suppose qu’un travailleur arrive dans son lieu de travail à l’heure et reparte à l’heure et en bonne santé. Il ne perd pas du temps dans les embouteillages immenses que Dakar connaît. Donc, si on amène un système de transport rapide qui est le Ter, couplé au Bus rapid transit (Brt), on est en train de résoudre le problème de mobilité du transport, d’accroissement de la productivité. C’est celle-ci qui va soutenir la croissance’’, explique-t-il.

Pour ce financier, il n’y a pas suffisamment d’infrastructures au Sénégal. D’ailleurs, admet M. Sané, quand on juge par la subsistance des abris provisoires et l’état des infrastructures hospitalières, ça peut être noté comme un ‘’point faible’’ de la politique d’investissement du Président Macky Sall. De ce fait, il a salué le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) et le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) destinés à déconcentrer l’investissement en infrastructures dans l’intérieur du pays. ‘’On peut tout reprocher à Macky Sall sauf la clarté et la pertinence de sa vision économique et sociale. Les investissements que l’Etat fait pour l’accès à l’eau à Dakar sont rattrapés par la démographie galopante, l’industrialisation, le boom économique. Aucun pouvoir ne peut se passer des investissements de mise à niveau réguliers pour Dakar. Tout est concentré ici. La capitale est à elle seule une sur-priorité’’, signale-t-il. L’économiste pense qu’un investissement de mobilité urbaine devient ‘’une urgence’’.

Par rapport à l’accès à l’eau, Mouhamed Dia a indiqué dans sa contribution qu’une ‘’usine de dessalement de l’eau de mer coûte 135 milliards de francs CFA et aurait réglé le problème de l’eau une bonne fois pour toutes’’.

Il faut noter que le consultant bancaire a aussi soutenu qu’à ce rythme d’investissement des projets d’infrastructures, le Sénégal ‘’court à la faillite’’. Ce que nie catégoriquement M. Sané. ‘’Toutes les institutions financières crédibles acceptent que le niveau d’endettement du Sénégal est conforme à la norme édictée par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Je ne vois pas de quoi s’alarmer’’, rassure-t-il. Toutefois, M. Sané reconnaît qu’il faut étudier davantage les conditions de prêts des dettes commerciales. ‘’Parfois, c’est des taux assez chers et qui seront douloureux au moment du remboursement. Les taux d’intérêts sont très élevés et les maturités assez longues. Mais l’Etat pourra, avec des perspectives qui se présentent en termes de pétrole et de gaz, essayer de restructurer sa dette. Il faut reconnaître qu’on n’est pas en situation de surendettement, il faut même optimiser les conditions d’endettement pour que le service de la dette soit soutenable à notre Pib’’, poursuit l’économiste.

Aujourd’hui, la contribution du secteur du tourisme dans le Produit intérieur brut (Pib) explique, selon lui, la finalisation de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). D’après ce consultant, la compétition des pays sur le plan touristique, c’est le nombre de nuitées qu’ils vendent par an, le nombre de grandes conférences qu’ils tiennent. ‘’De ce point de vue, l’aéroport de Dakar ne répondait plus aux contraintes de compétitions touristiques internationales. C’est pourquoi Aibd a été finalisé par le Président Macky Sall. Couplé à cela, un centre de conférence Abdou Diouf qui, quoique cher, contribue à faire du Sénégal une plaque tournante des grandes conférences internationales, lesquelles ont des retombées économiques, sociales, politiques et diplomatiques au pays. Le pont de Farafenni désenclave définitivement la région sud’’, signale-t-il.

Aujourd’hui, si M. Dia qualifie le PSE d’irréaliste, de plan ‘’égoïste conçu pour fournir à court terme un bilan au chef de l’Etat, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019’’, M. Sané rétorque que le bilan, c’est l’enjeu dans une démocratie. ‘’Le parti qui gouverne en a besoin, et l’opposition a aussi besoin de le discréditer. Tant qu’on est un bon gouvernement, on a une feuille de route, avec des évaluations d’étapes. Dans tous les cas, il est incontestable qu’à partir du Pse, on est en train de renouer avec le chemin de la croissance’’, argumente l’ancien Directeur national de la Brvm.

Différend avec le régime: Le Pds menace de démissionner de l’Internationale libérale

Au moment où le Front démocratique et social de résistance nationale s’apprête à assiéger le ministère de l’Intérieur, le Parti démocratique sénégalais menace, lui, de démissionner de l’Internationale libérale, si jamais sa réunion prévue à Dakar en novembre 2018 est maintenue.

Le différend politique qui a toujours opposé le président de la République Macky Sall et ses ex-frères de parti se répercute jusqu’au sein de l’Internationale libérale. Cette structure qui regroupe toutes les formations politiques d’obédience libérale risque de poursuivre son petit bonhomme de chemin sans le Parti démocratique sénégalais. La formation politique d’Abdoulaye Wade menace en effet de boycotter la réunion de cette organisation prévue au mois de novembre prochain à Dakar. Mieux, l’ancien président de la République et ses frères de parti envisagent de démissionner tout simplement de cette organisation, si jamais elle persiste dans sa volonté de tenir sa réunion à Dakar.

Pour les libéraux, le régime actuel, de par ses actes, n’honore pas les principes fondamentaux du libéralisme. ‘’Après avoir entendu une importante communication écrite du frère Abdoulaye Wade, Secrétaire général national, sur la situation de l’Internationale libérale, le Comité directeur a décidé de boycotter la réunion prévue à Dakar au mois de novembre, de manifester sa désapprobation et de démissionner de cette organisation, si elle maintenait sa décision de tenir la réunion à Dakar, alors qu’aussi bien Amnesty International que la plupart des associations de défense des droits de l’Homme continuent de dénoncer de graves violations des droits de l’Homme et un net recul de notre démocratie, avec une justice aux ordres qui rend la justice au nom de Macky Sall’’, fulmine le porte-parole du Pds à l’issue de la réunion du Comité directeur tenue hier à la permanence Oumar Lamine Badji. Selon Babacar Gaye, le Pds ne pourra pas rester membre d’une internationale qui cautionne un tel régime.

Parmi les dérives du pouvoir, les libéraux citent avant tout d’abord le parrainage. Ainsi, de concert avec le Front démocratique et social de résistance nationale (FRN), l’ancien parti au pouvoir rejette cette loi. Il se dit prêt à adopter toutes les résolutions prises par le FRN pour provoquer son abandon. Il estime qu’il fera partie intégrante du ‘’combat’’. Il fustige également l’implication d’Aly Ngouille Ndiaye dans le processus électoral. Selon les libéraux, l’actuel ministre de l’Intérieur est vu comme un rempart ‘’du coup électoral que prépare Macky Sall’’.

‘’Macky Sall ne s’arrête pas seulement à faire voter des lois scélérates, il s’est évertué tout au long de son mandat à instrumentaliser des pans entiers de la justice, avec des magistrats qu’il a soumis, pour éliminer certains candidats qu’il a juré de ne pas affronter’’, déclarent les libéraux. Ces derniers demandent à tous leurs militants, responsables et membres de mouvements de soutien d’être présents, le 30 août 2018, devant la Cour suprême et devant la Cour d’Appel de Dakar pour manifester leur soutien sans réserve et leur solidarité à leur candidat Karim Wade et à Khalifa Sall que ‘’Macky Sall veut éliminer de la compétition, au risque d’installer le chaos dans le pays’’.

L’opposition dévoile son plan de lutte contre le parrainage

Saisine de la justice et intensification des manifestations et des actions multiformes. C’est la stratégie de l’opposition la plus représentative pour pousser le président Macky Sall à retirer sa fameuse loi sur le parrainage.

L’opposition radicale conteste toujours le ministre de l’Intérieur et la loi sur le parrainage, malgré sa participation, hier, à la rencontre entre la direction générale des élections et les coordonnateurs nationaux des candidats déclarés à l’élection présidentielle de février 2019. «Du point de vue formel, pour tenir compte de la loi électorale, le Frn avait instruit ses membres qui envisageraient de se présenter au scrutin du 24 février 2019 de désigner leur coordonnateur national. Et cette désignation ne vaut en aucune façon acceptation par les partis membres du Frn du système scandaleux et inacceptable de parrainage que le gouvernement a mis en place pour éliminer certains candidats dans le cadre du coup d’état électoral qu’il s’apprête à perpétrer pour tenter d’assurer un second mandat improbable au candidat Macky Sall», prévient la conférence des leaders de l’opposition.

Ainsi, au plan judiciaire, les partis de l’opposition regroupés autour du Frn vont déposer aujourd’hui, un recours pour l’annulation de l’arrêté du ministre de l’Intérieur pour notamment «l’illégalité» de l’existence de 2 modèles de fiche de collecte de parrainages et «l’illégalité» de l’absence de la mention signature sur la fiche numérique. «Sur l’arrêté du ministre, tout le monde est maintenant édifié sur ce qu’ils ont appelé le discriminant. Ils ont ajouté une chaine de 17 caractères numériques pour multiplier les erreurs de saisie et disqualifier les parrainages des candidats de l’opposition sachant que l’Apr dispose du fichier électoral avec l’ensemble de ses rubriques», affirment les leaders de l’opposition qui étaient en conférence de presse, hier, au siège de Bokk Gis Gis.

Mais le combat ne sera pas uniquement judiciaire. En effet, au plan politique, l’opposition a décidé de mener et d’intensifier des manifestations et des actions multiformes. Déjà, elle informe l’autorité administrative de l’organisation d’un sit-in devant le ministère de l’Intérieur pour le mardi 4 septembre pour exiger l’abandon des parrainages, l’accès pour l’opposition au fichier électoral et la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections. Un plan d’action est en train d’être finalisé et sera porté à la connaissance des Sénégalais.

L’opposition accuse le pouvoir d’être dans une dynamique de saboter le scrutin. «Le sabotage des élections a commencé avec cette convocation où l’objectif visé était non seulement de donner un nombre fictif de candidats pour justifier le parrainage mais aussi de ficher les vrais coordonnateurs nationaux pour essayer de les détourner plus tard», dénoncent les leaders de l’opposition.

Cette conférence de presse s’est tenue quelques heures seulement après la rencontre entre la direction des élections et les représentants des candidats. Et à en croire ces opposants, cette réunion a accouché d’une souris. «Du théâtre. Rien que du théâtre, comme nous l’avions imaginé», disent-ils.

Par ailleurs, l’opposition reproche au ministère de l’Intérieur d’avoir lancé les opérations de parrainage des candidats à l’élection présidentielle alors que dans le même temps, il oppose une fin de non recevoir à ses nombreuses requêtes pour disposer d’une copie du fichier électoral. Pourtant, d’après elle, il est de notoriété publique que l’Apr a mis depuis plusieurs mois le nouveau fichier électoral à la disposition de ses responsables qui l’ont exploité dans le cadre de la campagne de collecte des parrainages qu’ils ont commencée depuis longtemps en toute illégalité.

«Une fois de plus, le parti pris et les graves manœuvres frauduleuses démontrent que le ministre de l’Intérieur est définitivement disqualifié pour organiser les prochaines élections. Plus que jamais, nous, partis, membres du Frn, constatons, face à la catastrophe imminente que constitue l’élection présidentielle du 24 février, après des mois de manifestations de masse, après de multiples rencontres avec les autorités religieuses et diplomatiques, que le régime de Macky Sall reste sourd à nos revendications, et même à un dialogue sincère pour aller vers des élections sincères», pestent encore le Pds, Rewmi, Bokk Gis Gis, Act, Pastef, Tekki, etc.

Urgences sanitaires : Macky Sall prône le renforcement des capacités de riposte sur le continent

Le Président de la République, Macky Sall, a appelé lundi ‘’au renforcement des capacités de surveillance épidémiologique, de détection et de riposte aux urgences sanitaires en Afrique’’, arguant qu’il est « impératif de collaborer’’ entre les pays du continent pour « faire face plus efficacement aux épidémies’’.

‘’Nous devons mettre l’accent sur la promotion de la prévention, moyen le plus efficace de lutte contre les maladies non transmissibles. Dès lors, le renforcement de nos capacités de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de riposte aux urgences sanitaires s’imposent’’, a soutenu le Président Sall.

Le chef de l’Etat, qui présidait la 68ème session du comité régional de l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ouverte lundi à Dakar (27-31 août), s’est appesanti sur la centralité des ressources humaines.

‘’Les investissements doivent être orientés vers le capital humain. Nos systèmes de santé continueront d’être fragiles si nous ne renforçons pas nos ressources humaines et si nous ne les formons pas dans les domaines les plus pointus’’, a-t-il insisté.

Il a défendu l’importance de « renforcer la collaboration entre nos pays pour faire face plus efficacement’’ aux épidémies.

« L’Agenda 2063 de l’Union africaine nous invite à l’intégration. Nous devons, à l’échelle régionale, identifier, évaluer et communiquer les menaces actuelles et futures sur la santé humaine, du fait des maladies à potentiel épidémique et endémique, et préparer la riposte le cas échéant’’, a-t-il dit en présence de 47 délégations et ministres de la Santé de l’Afrique.

Il a exhorté à « investir davantage de ressources dans la mise en place d’infrastructures, et d’équipements adaptés et de qualité’’.

Pour lui, ‘’la santé est un enjeu stratégique de développement
pour tout Etat qui aspire au progrès social et économique’’. Selon lui, ’’elle n’est pas un investissement à fonds perdus, elle est un facteur de performance économique et de développement’’.

‘’Nous devons aussi nous engager dans une gouvernance sanitaire capable de garantir la transparence, l’équité et la participation des communautés’’, a plaidé Macky Sall.

‘’C’est autant de défis que le continent doit relever pour atteindre la couverture sanitaire universelle’’, a-t-il lancé, en présence du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de la Directrice régionale pour l’Afrique.

Projet de décret en attente: La législation sénégalaise prise de court

Avantages ou pas, le débat sur Auchan lève un coin du voile sur le vide juridique dans le secteur de la distribution.

Les résolutions présidentielles sont peut-être passées inaperçues. En deux Conseils des ministres, Macky Sall a théorisé l’intérêt de combler le retard du Sénégal en matière de distribution. Un aveu officiel que jusque-là le pays ne disposait d’une législation dans ce domaine. Mercredi 27 juillet 2018, en réunion de Conseil des ministres, il urgeait le ministre du Commerce Alioune Sarr ‘‘d’engager une réforme du secteur de la distribution au Sénégal et de proposer, dans les meilleurs délais, les textes réglementaires appropriés’’.

Une semaine plus tard, toujours en Conseil des ministres, une autre diligence du président prévoyait un projet de décret réglementant les commerces de grande distribution au Sénégal. Il devrait déterminer une grande surface, soumettre à autorisation l’ouverture des grandes surfaces, déterminer la liste des produits agro-alimentaires et le niveau de conditionnement que les grandes surfaces peuvent ou ne peuvent pas faire, définir ou redéfinir les concepts de vente à perte, abus de position dominante… La loi n°94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique semble être dépassée par les exigences et les enjeux actuels du marché actuel, et le seul filet de protection demeure le règlement communautaire.

D’ailleurs, depuis 2002, en matière de pratiques anticoncurrentielles, il y a l’exclusivité du droit communautaire (Uemoa) au détriment des lois nationales. Une disposition qui risque d’engorger la cour communautaire, estime le consultant en droit, spécialiste en contentieux des affaires, Me El Hadj Amath Thiam.

Sans prendre parti dans le débat, il estime toutefois que les actes posés par le géant français ne sont pas gratuits et qu’une législation nationale forte devrait être implémentée, qui soulagera le niveau communautaire, en cas de contentieux. Un filet de protection pour préserver le tissu économique local informel, en perspective de la mise en application des Accords de partenariat économique (Ape), ne serait pas superflu.

Des débats de la dernière session budgétaire, il est ressorti que certaines marques occidentales ont compris que les filières agricoles et industrielles nationales et sous-régionales sont totalement impréparées aux Ape qu’elles s’implantent localement avec comme but, pense le député Ousmane Sonko, de ‘‘contrôler toute l’activité économique’’.

Une inquiétude soulevée le dimanche 26 novembre 2017, lors du passage du ministre du Commerce, Alioune Sarr, pour le vote de son projet de budget à l’Hémicycle. ‘‘Les premiers contentieux que vous commencez à avoir avec Auchan ne sont que des prémices, parce que le petit et le gros commerce vont disparaitre’’, a pronostiqué le parlementaire. Ce dernier, qui a récemment réaffirmé l’option libérale du commerce sénégalais, a pris le contrepied du député, en soulignant les avantages que pourrait apporter la grande distribution. Il avait alors même esquissé l’hypothèse de la fin du maillon intermédiaire, le petit et le gros commerce, au profit de la production locale.

Pour le ministre du Commerce, l’arrivée de ces marques de la grande distribution est un bon débouché pour les agriculteurs dont la demande de leurs produits pourrait connaitre une hausse. ‘‘Le gouvernement du Sénégal, son chef d’Etat défendront sérieusement les intérêts du Sénégal. Effectivement, il faut faire en sorte que ces grandes surfaces achètent ; qu’il y ait un lien avec les producteurs locaux. Par exemple, pour tout le riz produit au Sénégal, les supermarchés se sont engagés à le vendre dans leurs rayons. Le gouvernement veillera à ce qu’il n’y ait pas de préférence de produits importés face aux produits locaux. C’est une discussion que nous allons engager. Mais nous avons besoin de moderniser tous les segments de commerce et d’améliorer la qualité des produits’’, a défendu Alioune Sarr.

Le consultant en droit, spécialiste en contentieux des affaires, Me El Hadj Amath Thiam, est d’avis que la nature intrinsèquement capitaliste de l’économie libérale exclut tout angélisme. ‘‘Dans la subconscience de tout opérateur économique, se cache une idée machiavélique de domination et de vouloir rayer de la carte économique ses potentiels concurrents et quoi que cela puisse leur coûter pour enfin régner’’.

Pas qu’Auchan dans la vie ! 

A tort ou à raison, la polémique sur l’implantation d’Auchan est énorme. Tellement prenante qu’on en oublierait que ce secteur du commerce mobilise d’autres enseignes plus anciennes ou contemporaines de la marque française. En attendant de voir les définitions du projet de décret présidentiel sur ce que sont grandes surfaces, magasins, supermarchés, supérettes… d’autres concurrents de moindre calibre sont présents dans la capitale sénégalaise principalement, mais aussi dans les localités de la Petite Côte.

Super U, avec deux magasins à Mbour, un aux Parcelles-Assainies et un à Ouakam, Ngor et Yoff, tisse doucement sa toile. Les supermarchés Casino sont aussi dans des zones ‘‘hype’’ de Dakar comme le Sea Plazza, la route des Almadies, Saly, Sahm, Albert Sarraut et Liberté. Cette marque propose même une petite remise de 5 % tous les mercredis. Les hypermarchés Exclusive sur la Voie de dégagement nord (Vdn) et un récemment ouvert près de l’aéroport de Yoff, s’impose doucement. Comment oublier Leader Price aux Almadies et à Yoff ? Ces enseignes sont parmi les principaux lieux de convergence des clients auxquelles s’ajoutent des boutiques de moindre envergure. Les American Food Store près de la gendarmerie de la Foire de Dakar et un autre sur la route des Almadies sont courus.