Révision exceptionnelle des listes électorales : Diourbel s’enrichit de 7992 enrôlements

La commission administrative de révision exceptionnelle des listes électorales a enrôlé 7992 citoyens dans le département de Diourbel à la fin des opérations, lundi dernier a déclaré Ibrahima Ndour, l’adjoint au préfet.

« Nous avons enrôlé vers la fin de la révision exceptionnelle des listes électorales quelque 7992 citoyens. Alors que deux mois durant, on enregistrait entre 7 et 20 personnes » a indiqué M. Ndour.

L’adjoint au préfet de Diourbel qui s’entretenait avec la presse a laissé entendre que « cette situation s’explique par l’habitude des sénégalais qui attendent la 25 ème heure pour venir ».

« Lundi, à minuit, fin officielle de la période de révision, des gens étaient encore à l’intérieur de la préfecture pour se faire enrôler mais il ne pouvait pas avoir de prolongement sans un arrêté de la hiérarchie » a souligné M. Ndour.

C’est dire que « l’objectif d’enrôler tous les citoyens qui ont 18 ans n’est pas atteint parce qu’on ne pouvait malheureusement pas aller au-delà de minuit » pour ne pas enfreindre la loi a fait remarquer l’officiel.

Ibrahima Ndour a toutefois indiqué que la commission administrative à réaliser « 4636 primo-inscrits dont 1777 pour la commune de Diourbel, 1260 pour l’arrondissement de Ndindy et 1603 pour l’arrondissement de Ndoulo ».

« Il y a également une autre frange qu’on appelle inscrits en option 2 c’est-à-dire ceux qui ont plus de 18 ans et qui devraient s’inscrire avec leur pièce d’identité numérisée. Pour ceux-là, nous en avons inscrit 2274, soit 1350 pour Diourbel, 410 pour Ndindy et 514 pour Ndoulo », a-t-il poursuivi.

« Quant aux modifications et duplicata c’est-à-dire ceux qui voulaient changer d’adresse ou qui avaient perdu leur pièce d’identité, nous en avons eu 1074 demandes, soit 347 pour Diourbel, 393 pour Ndindy et 331 pour Ndoulo », a souligné Ibrahima Ndour.

En outre l’autorité administrative a fait part de 7 demandes de changement de statut et d’une seule demande de radiation durant les deux mois qu’a duré la période de revision exceptionnelle.

Modernisation de l’agriculture: Macky Sall annonce une subvention de 60 milliards par an

Pour moderniser le secteur agricole, le chef de l’Etat compte créer la direction chargée de la modernisation et de l’équipement rural. Elle sera subventionnée à hauteur de 60 milliards par an.

Pour faire de l’agriculture le moteur du progrès économique et social du Sénégal afin d’assurer la transformation culturelle de l’économie, le chef de l’Etat promet de construire une agriculture moderne, compétitive, durable, apte. C’est ainsi que Macky Sall compte intensifier la mécanisation agricole pour donner un bien-être aux ménages ruraux. Hier, lors de la cérémonie officielle de réception d’équipements agricoles, acquis dans le cadre de la coopération entre le Sénégal et l’Inde, il a soutenu vouloir la modernisation de l’agriculteur à travers un équipement de dernière génération. Ainsi, le chef de l’Etat a décidé de la création au sein du ministère de l’Agriculture, d’une direction chargée de la modernisation et de l’équipement rural.

Selon lui, elle aura pour mission de promouvoir la mécanisation durable de l’agriculture, avec des équipements appropriés en vue d’intensifier les systèmes de production, d’accroître la production et de créer des emplois. ‘’J’ai décidé d’allouer annuellement un budget de 5 milliards de F CFA dédiés exclusivement à l’acquisition de divers matériels de cultures au bénéfice de petites exploitations agricoles et familiales. Cette dotation sert à supporter à hauteur de 60% les subventions et l’acquisition de ce matériel et des outillages agricoles pour les bénéficiaires’’, a promis le président de la République qui a soutenu qu’entre 2013 et 2017, plus de 65 333 unités auprès des industries locales ont été acquises pour les petites exploitations.

Le parc de tracteurs est fort de près de 2 000 tracteurs avec une subvention aussi de 60%. ‘’Ceci va améliorer l’environnement agricole et la promotion des producteurs modernes. A cela s’ajoute l’augmentation de la surface agricole, de la gestion de terre’’, a-t-il précisé.

Dans le secteur de l’élevage, poursuit-il, 700 millions de F CFA seront débloqués la semaine prochaine en vue d’accompagner davantage les acteurs de ce secteur. Cette somme concernera la sécurisation du bétail

‘’Il faut que le Sénégal soit définitivement libéré de la tyrannie de l’importation du riz’’

Le matériel agricole réceptionné est composé de plus de 1 000 unités dont 520 tracteurs équipés, 4 moissonneuses-batteuses, 4 rizeries industrielles, 110 remorques, des engins de génie civil, des motopompes, etc. D’un montant de 32 milliards F CFA, ces outils permettront l’aménagement de 30 000 ha qui entre dans le cadre de l’atteinte de l’autosuffisance en riz.

Par ailleurs, Macky Sall est d’avis que le gouvernement et les organisations agricoles doivent veiller à une utilisation efficiente de ce matériel, notamment par la mise en place d’un dispositif permettant l’entretien et la maintenance. ‘’Le matériel doit rester dans le pays. Il faudra que cela soit clair. On l’a acheté pour les travaux du pays et non d’un autre. Il faut que le Sénégal soit définitivement libéré de la tyrannie de l’importation du riz. Nous voulons devenir un grenier dans ce secteur en Afrique de l’Ouest’’, a soutenu le Président Sall.

Une nouvelle plate-forme politique contre le régime de Macky Sall: L’initiative politique entre dans la danse

Dans le but de proposer aux Sénégalais une alternative véritable «tournant le dos aux pratiques politiciennes en cours», une nouvelle plateforme dénommée “Initiative politique citoyenne“ a vu le jour. Dans une déclaration parvenue à Sud quotidien hier, mardi 24 avril, ladite plateforme qui compte en son sein des personnalités individuelles, ainsi que des membres de mouvements citoyens, d’organisations de la société civile et de formations politiques, entend barrer la route au régime actuel et proposer une «offre politique de rupture».

La situation délétère qui existe dans la sphère politique, avec notamment une rupture du dialogue et un manque de confiance entre acteurs politiques, semble être favorable à la synergie des opposants au régime actuel. C’est le moins que l’on puisse dire au vu de la multiplication des plateformes de lutte contre le régime du président Macky Sall. L’espace politique sénégalais vient d’enregistrer un autre cadre politique, dénommé Initiative politique citoyenne (Ipc).

Dans le communiqué parvenu à Sud quotidien hier, mardi 24 avril, les initiateurs de l’Ipc informent que ledit cadre regroupe des personnalités individuelles, ainsi que des membres de mouvements citoyens, d’organisations de la société civile et de formations politiques.

Dans ce cadre, il faut noter la présence de formations politiques comme la Ld/Debout avec son coordonnateur Souleymane Guèye Cissé et l’ancien Sg de la Ld démissionnaire, Ousmane Ndoye, le Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, ou le Pac de Bruno D’Erneville. Sans être exhaustif, on dénombre aussi dans les rangs de l’Ipc, la plateforme « Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg » avec Mohamed Sall Sao, ou encore Leneen Ak Ñeneen, le Mpr, le Mrdp, Mrs, et des personnalités indépendantes tel que l’architecte Jean Charles Tall, etc.

Sur les raisons de la mise sur pied d’une telle plateforme, les initiateurs de l’Ipc partent du constat que le président de la République, Macky Sall, n’a «ni suivi les orientations de la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales qu’il avait signée, ni respecté son engagement à réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et à se l’appliquer, ni tenu sa promesse de mettre en œuvre une gouvernance «sobre et vertueuse».

Pis, Souleymane Gueye Cissé et compagnie de l’Ipc, qui ont dressé un tableau sombre de la gestion de Macky Sall et, au-delà, des deux alternances au Sénégal, pensent que la situation appelle à une mobilisation de tous les patriotes. C’est ainsi qu’ils se sont fixés comme objectif «de mobiliser tous les citoyens conscients des dérives et méfaits de deux alternances» ratées et désireux de mettre fin à la pauvreté des populations, à l’affaissement de la vie démocratique, à la persistance de la politique politicienne et à la perte des valeurs qu’illustrent, de manière scandaleuse, la transhumance et la corruption». Mieux, l’Ipc compte créer ainsi une vaste plateforme politique pour «une alternative véritable», en élaborant «un plan d’actions» et en formulant «un programme alternatif pour la bonne gouvernance du pays».

La mise en demeure du gouvernement aux enseignants grévistes à la Une

Les quotidiens sénégalais parus mercredi mettent le focus sur la mise en demeure du gouvernement aux syndicats d’enseignants en grève.

Sud Quotidien met en exergue cet « appel du gouvernement en forme d’ultimatum » et note que « Macky met en demeure les enseignants ».

Selon nos confrères, le gouvernement appelle à une reprise immédiate des cours, mais on s’achemine vers le réaménagement du calendrier scolaire.

« Mesures de sauvegarde pour la continuité du service public de l’éducation », précise Sud Quotidien.

« Récurrence des grèves dans l’éducation-L’ultime appel aux enseignants », titre le quotidien national Le Soleil.

Dans ce journal, le gouvernement affirme que « le droit à l’éducation sera assuré ».

« Sauvetage de l’année scolaire : L’ultime appel du gouvernement aux enseignants », renchérit Vox Populi, soulignant que l’Etat égrène les milliards injectés pour satisfaire les enseignants, les supplie d’arrête la grève tout en brandissant le bâton.

Le journal révèle « l’impact désastreux des grèves sur le quantum horaire » et informe que « seules 4 sur 16 Académies ont composé au premier semestre ».

Parlant du réaménagement du calendrier scolaire, Le Quotidien dessine «le plan SMT (Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education) » qui décale de deux semaines les examens.

Ce qui fait écrire à L’As que « les conséquences de la grève des enseignants font décaler les concours et examens ».

A sa Une, ce journal informe que « le magnat du riz (Bocar Samba Dièye) déballe » suite au rebondissement de l’affaire qui l’oppose à la banque Cbao.

Ce faisant, nos confrères informent que la Cour d’Appel de Dakar demande une nouvelle expertise des créances.

« C’est l’Etat qui protège le Dg de la Cbao. Abdoul Mbaye (ancien Dg de cette banque et ancien Premier ministre) est dans le coup. Je ne dois de l’argent à personne », dit M. Dièye dans L’As.

 

Sénégal : la FEDER déroule son 11e plan d’action à partir de mardi

La Fédération des enseignants du Sénégal (FEDER) a annoncé à APA son rejet des propositions du gouvernement, ajoutant qu’elle va en conséquence enclencher son 11ème plan d’action sous forme d’un débrayage demain mardi ponctué d’une grève totale jusqu’à vendredi.

En agissant de la sorte, la Fédération des enseignants du Sénégal, souligne son Coordonnateur, Dame Mbodj, entend exiger du gouvernement « l’ouverture de négociations sérieuses avec tous les syndicats. »

Il y a de cela quelques semaines, l’Etat du Sénégal a revu à la hausse l’indemnité de logement des enseignants qui est passée de 60.000 à 85.000 FCFA.

Si face à cette mesure, le G6, groupe de 6 syndicats d’enseignants (SAEMS, CUSEMS, SELS, SELS/A, l’UDEN et le SNEELAS/FC), consulte sa base pour l’attitude à tenir, la FEDER, elle, dit ne pas être satisfaite.

En outre, ce syndicat dénonce « avec la dernière énergie la violence exercée sur des enseignants de Ziguinchor » dont la marche non autorisée de la semaine dernière avait été réprimée par les forces de l’ordre.

Café Touba : la boisson ‘’spirituelle’’ des Sénégalais

Hormis le ‘’ceebu jen’’, riz au poisson érigé au rang de plat national, la consommation du café Touba est l’un des traits les plus marquants des habitudes alimentaires des Sénégalais. Ingurgitée en grande quantité presque partout dans le pays, cette boisson serait introduite au Sénégal par le fondateur du mouridisme (l’une des plus grandes confréries soufies du pays), Cheikh Ahmadou Bamba, qui l’aurait ramenée de son retour d’exil au Gabon en 1902.

Durant sa déportation par les colons français, le Cheikh constata que beaucoup de ces  derniers buvaient du café local pour rester éveillés afin de beaucoup travailler. Il en déduisit alors qu’il était bon que les musulmans, surtout ses disciples, devaient dans  leur quête de Dieu par le travail et la prière en faire usage eux-aussi.

Suffisant pour que cette boisson préparée à base du café arabica aromatisé, soit vue par les mourides comme un présent de leur vénéré guide. Aujourd’hui, le café Touba a franchi les frontières de la cité religieuse de Touba (200 km de Dakar) pour essaimer partout jusqu’à ne plus être le seul apanage des disciples du Cheikh.

A Dakar comme dans beaucoup de villes du pays, le café Touba chauffe agréablement le palais des Sénégalais, à leur réveil, durant la journée et le soir, en rentrant au bercail après de longues heures de travail.

Ainsi en est-il de Mamadou Gningue qui ne connait rien de plus tonifiant que le café Touba. « J’en prends au moins 4 dans la journée », confesse ce vendeur de tissus au marché Grand-Yoff (quartier de Dakar), en montrant une tasse à café jetable vide qu’il s’apprête à lancer dans une poubelle.

Fervent mouride, Serigne Saliou Wane, propriétaire du magasin ‘’Daaray Serigne Saliou Mbacké’’ au marché Colobane (périphérie du centre-ville de Dakar) ne voit que du bien dans le café Touba dont il a fait son principal produit de vente. «Ce café fait partie des +bagaas+ (legs) de Serigne Touba », dit-il. A l’étal de son négoce, on voit des sachets de café en poudre et des bouteilles de thermos contenant la chaude boisson.

Vêtu d’un costume et assis au fond de sa cantine tel un chef d’entreprise dans son bureau, Serigne Saliou veille sur le échanges entre ses employés et les clients qui entrent et sortent, tout en prêtant une oreille aux ‘’Khassaides’’ (panégyriques du Cheikh à l’endroit d’Allah et du Prophète, PSL) distillés par une chaîne à musique.

« Les importations de café ont été multipliées par 9 dans un laps de temps très important. Et le café Touba a accentué le phénomène. A Dakar et un peu partout, vous voyez des vendeurs. On n’imagine pas une rue sans vendeur de café Touba », soutient le journaliste Elimane Ndao, un ancien étudiant du CESTI auteur d’un Mémoire intitulé « Le Café Touba : la boisson chaude de tous les excès ».

Bien qu’il provient des pays de la sous-région, Côte d’Ivoire et Bénin, notamment, le café Touba n’a pas moins été « apprivoisé » par les Sénégalais qui, dans le processus de fabrication de la boisson via le moulage et le grillage des grains, y ajoutent du poivre de selim (‘’djar’’ en wolof) et, parfois, des clous de girofle (‘’xorom polé’’ en wolof). Ce qui lui donne son « goût exquis », selon ses inconditionnels.

Cependant, les vendeurs de café Touba n’apportent pas tous le soin nécessaire à sa préparation. D’où l’amertume de certains consommateurs prompts à se tourner vers le café industriel. Selon Serigne Saliou Wane certifiant que son produit est préparé suivant les normes requises, le business de vendeurs comme lui est faussé par des « personnes, motivées par l’appât du gain, qui préparent le café Touba avec des grains de pain de singe, du riz, du mil, … Là quand vous le buvez, vous sentez que ce n’est pas du café, car il y a un arrière-goût »,

Loin de ces états d’âme, Abdoulahat Diop, un vendeur ambulant qui fait chaque le jour le tour des quartiers avec sa marmite de café chauffée continuellement par un fourneau dont l’anse est tenue à bout de bras, confie qu’avec 500 grammes de café Touba achetés à 1200 FCFA, il peut se retrouver avec un seau de 20 litres.

Auparavant, levé à 6h du matin, il fait bouillir une grande quantité d’eau sur laquelle il verse ensuite une poudre de café mélangée à du ‘’djar’’. Après avoir filtré et sucré le liquide noir obtenu, il s’en va avec pour sillonner les rues de Grand-Yoff à la rencontre des clients qui, à l’en croire, affluent et lui permettent de faire de bonnes recettes.

« Sur le plan économique, c’est des milliers de jeunes qui peuvent faire des chiffres d’affaires autour de 10 000 FCFA par jour. Ce n’est peut-être pas fameux, mais c’est une panacée pour beaucoup de jeunes restés sans emploi », estime Elimane Ndao, dont l’élément de 26 minutes sur le café Touba lui a valu le titre de major de sa promotion en section télévision.

En dehors des petits vendeurs, il y a des grossistes qui produisent de grandes quantités de café Touba en employant plusieurs personnes, fait remarquer Elimane Ndao.

Parmi ces ‘’capitaines d’industrie’’, il y a Serigne Saliou Wane. Gérant de PME depuis 2011, il emploie quatre personnes et commercialise, à l’en croire, la « meilleure variété de café Touba nommée +Santos+ ». Il vend le kilogramme à 3000FCFA.

Ses frais mensuels sont estimés à 750 000 FCFA (eau, électricité, employés, …), non compris le loyer estimé à 150 000 FCFA. Malgré toutes ces charges, il s’en sort bien grâce à la « baraka », glisse-t-il dans un sourire.

« Beaucoup de personnes garent leurs voitures pour venir siroter du café. Je reçois aussi des commandes de l’étranger et d’ici même pour certaines cérémonies », renseigne le disciple mouride qui reconnait beaucoup de ‘’vertus’’ à la célèbre boisson.

« Les vertus ésotériques du café Touba sont même plus nombreuses. Comme le filtrage est accompagné de la récitation des cinq premiers versets de la Sourate La Vache du Coran, le buveur de ce café est pardonné de tous ses pêchés », soutient Saliou qui ajoute que grâce au ‘’djar’’ il améliore la vue  et gomme la fatigue.

Même si les nutritionnistes disent que « ce café contient beaucoup d’acides qui sont la base de toutes les maladies », M. Ndao trouve qu’il n’y a « pas encore d’études sanitaires sur le plan national ».

Il confirme ainsi le président du comité scientifique Ignite « Café-santé, un univers à découvrir », Professeur Saïd Nourou Diop, qui, 7 ans auparavant, avait recommandé des études à long terme sur le café Touba pour déterminer sa comestibilité au vu des substances aromatiques auxquelles on lui associe.

« Si on parle de la caféine contenue là-dedans, il n’y a pas de problème, mais les substances qui y sont ajoutées, notamment le djar et le xorom polé, sont utilisées dans la pharmacopée sénégalaise pour des effets stimulants sur certaines affections de la personne comme la toux, les maux de gorge, etc. », expliquait Pr Diop, par ailleurs directeur du centre de diabète Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao de Dakar.

Malgré les spéculations, le café Touba continue d’occuper une place de choix dans l’alimentation des Sénégalais… Surtout lors des cérémonies religieuses drainant des foules immenses, à l’image du Magal de Touba, un évènement commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba.

Cinq ans ferme pour Khalifa Sall, l’emblématique maire de Dakar

Après deux mois et demi de procès, Khalifa Sall, maire de Dakar, a été condamné vendredi 30 mars à cinq ans de prison ferme pour escroquerie dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de la capitale sénégalaise.

“Le verdict du procès de Khalifa Sall et ses coprévenus est tombé net comme un couperet”, rapporte le site d’information sénégalais Rewmi. Khalifa Ababacar Sall, l’emblématique député et maire de Dakar, ainsi que son directeur des affaires financières, Mbaye Touré, ont été jugés par le tribunal coupables de plusieurs délits, notamment ceux d’escroquerie aux deniers publics, de faux et usage de faux. Ils ont également été reconnus coupables de complicité pour faux en écriture privée.

Sur le délit de détournement de deniers publics, le maire a été déclaré innocent. Le tribunal a également rejeté les accusations d’association de malfaiteurs et de blanchiment d’argent. Finalement, Khalifa Sall écope de cinq ans de prison ferme. En plus de sa condamnation, le maire socialiste est sommé de régler une amende de 5 millions de francs CFA (environ 7 600 euros). Sans surprise, ses avocats ont déjà indiqué leur volonté de faire appel de ce jugement.

La décision du juge Malick Lamotte est en deçà des réquisitions du parquet, qui réclamait une peine de sept ans d’emprisonnement ferme, accompagnée d’une amende de 5,5 milliards de francs CFA (environ 8 millions d’euros). L’issue du procès ne faisait aucun doute pour Cheikh Moussa Sarr de Rewmi :

Très tôt, on a senti l’étau se resserrer autour de Khalifa Sall, qui semblait aller inéluctablement vers une condamnation.”
La chute de l’homme politique, élu à la tête de la mairie de Dakar en 2009, populaire auprès des Sénégalais, commence le 7 mars 2017, lors de son incarcération à la prison dakaroise de Rebeuss. Un audit effectué par l’Inspection générale de l’État (IGE) avait conclu que le maire de la capitale s’était allègrement servi, entre 2011 et 2015, dans la caisse d’avance de la ville, alimentée mensuellement de 30 millions de francs CFA (environ 50 000 euros) et normalement utilisée pour répondre aux besoins urgents des populations. Mais le rapport de l’IGE transmis à la justice doute de l’authenticité des factures justifiant l’affectation des sommes. L’accusé, suspecté d’avoir détourné 1,8 milliard de F CFA (2,8 millions d’euros), dort derrière les barreaux depuis.

L’enjeu de la présidentielle de 2019
“Les factures utilisées pour décaisser l’argent déclarées fausses, le chef d‘inculpation portant faux et usage de faux peut entraîner un retrait des droits civiques du candidat potentiel à la présidentielle de 2019”, croit savoir le site d’information Dakar Actu.C’est là que repose le véritable enjeu de ce procès considéré comme une cabale politique pour les avocats du député-maire, qui se disent “convaincus que ce procès avait pour seul but d’écarter le maire de Dakar de la prochaine élection (présidentielle, NDLR)”, poursuit le portail d’actualités Rewmi.

Cette affaire politico-judiciaire tient le Sénégal en haleine depuis plus d’un an. Très attendu, le verdict a failli être reporté à cause de l’appel à la grève du Syndicat des travailleurs de la justice. Mais “le juge Malick Lamotte a manifesté sa volonté de tenir l’audience. Ce, en évoquant une disposition judiciaire qui lui permet d’assurer la continuité du service public de la justice”, rappelle le site La vie sénégalaise.

Sénégal : procès du maire de Dakar, décision le 30 mars

Le jugement en délibéré du procès du maire de Dakar (Khalifa Sall, jugé avec sept de ses collaborateurs pour détournement de fonds publics) aura lieu le 30 mars 2018. La décision d’un tribunal correctionnel de la capitale sénégalaise a été prononcée vendredi soir.

Ce procès occupe l’actualité au Sénégal depuis plus d’un mois, à un an de la présidentielle de 2019 pour laquelle Khalifa Sall, 62 ans et maire de Dakar depuis 2009, est un probable candidat face au président Macky Sall élu en 2012 pour sept ans.

Khalifa Sall et ses co-prévenus (directeur administratif et financier, comptables, secrétaire…) sont jugés pour le détournement présumé d’1,83 milliard de FCFA (2,8 millions d’euros) entre 2011 et 2015.

Ils sont accusés de “faux et usage de faux en écriture de commerce, faux dans les documents administratifs, escroquerie portant sur les deniers, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs, détournement de deniers publics et complicité de détournement de deniers publics”.

Les avocats de Khalifa Sall maintiennent leur argumentation, adoptée depuis le début de ce procès ouvert le 14 décembre qui a effectivement démarré le 23 janvier après plusieurs reports.

Ils ont demandé l’annulation de la procédure, invoquant notamment absence d’un avocat au côté des prévenus en garde à vue, et la libération des accusés.

“Je conçois cette affaire comme étant un soutien que l’on apporte à un gouvernement qui projette de rester au pouvoir” en éliminant un adversaire, a déclaré vendredi Me Abdou Daly Kâne, un avocat de la défense, faisant allusion au scrutin présidentiel de 2019.

Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a réaffirmé que les infractions visant les prévenus étaient constituées quelle que soit la nature des fonds. Pour lui, l’agent judiciaire et les avocats de l’Etat, le maire de Dakar a utilisé de “fausses factures”.

Le procureur avait requis le 16 février sept ans ferme et une amende de 5,49 milliards de francs CFA (8,37 millions d’euros) contre Khalifa Sall et le directeur administratif et financier de la Ville de Dakar, Mbaye Touré.

Il a réclamé des peines de deux ans, dont un avec sursis, à cinq années de prison ferme contre quatre prévenus et la relaxe pour deux autres.

L‘état du Sénégal réclame pour sa part plus de 10 millions d’euros de dommages et intérêts au maire et à ses co-accusés.

Socialiste dissident, le maire de Dakar est en détention provisoire depuis que cette affaire a éclaté en mars, ce qui ne l’a pas empêché d‘être élu député en juillet dernier.

Procès de Khalifa Sall au Sénégal: la mairie de Dakar protège son maire

Le procès Khalifa Sall se poursuit toujours au palais de justice de Dakar. Avec ce vendredi matin, les plaidoiries de la mairie de Dakar. Une mairie qui cherche dans cette procédure à protéger le maire. Khalifa Sall est soupçonné de détournements de deniers publics, mais contrairement à l’Etat qui estime que de l’argent a bel et bien été détourné, la mairie s’estime victime d’un préjudice moral, car l’image de la mairie a été écornée.
C’est une posture particulière, une stratégie judiciaire inédite. Dans le droit, une partie civile revendique normalement un préjudice. Mais dans leurs plaidoiries, les avocats de la mairie n’ont jamais évoqué la question des détournements. Tout l’argumentaire déployé à la barre n’a visé qu’une seule chose : prouver que l’Etat n’a rien à faire dans ce procès.

« Car l’argent du budget n’appartient pas à l’Etat, mais bien à la mairie », affirme l’un des avocats. « Les textes de loi, les règles de la comptabilité publique sont clairs », ajoute un autre. Pour les défenseurs de la mairie de Dakar, les avocats de l’Etat ne sont que « des usurpateurs, car l’Etat n’a pas le monopole de la partie civile ».

Jeudi, l’Etat a demandé dix milliards de francs CFA au titre du préjudice moral et financier. « La justice doit être sereine. Nous avons l‘obligation de faire appliquer la loi », explique l’un des avocats de la mairie qui poursuit : « On ne saurait accepter que sur nos propres fonds, l’Etat vienne, par quelle alchimie d’ailleurs et demande six milliards ».

La mairie défend donc son maire, Khalifa Sall, et devra d’ailleurs attendre le verdict pour savoir si sa présence dans ce procès est valide. En effet, sa demande de constitution de parte civile, déposée huit jours avant le procès, a été versée au fond.

Procès du Maire de Dakar : L’Etat réclame 6,830 milliards à Khalifa Sall et ses co-prévenus

L’Etat du Sénégal a réclamé à Khalifa Sall et ses co-prévenus, 6,830 milliards de FCfa en guise de dommages et intérêts, en réparation d’un préjudice à la fois matériel (1,830 milliard) et moral (5 milliards).

C’est l’Agent judiciaire de l’État (Aje) qui a formulé la demande, au cours de sa plaidoirie ce jeudi. Aux yeux du représentant de l’État, il y a suffisamment d’éléments à charge contre le Maire de Dakar et Cie.

Détournement de deniers publics d’1 milliard 830 millions de F CFA, faux et usage de faux en écriture privée, entre autres infractions. Telles sont les charges retenues contre les prévenus de l’affaire de la caisse d’avance par Antoine Félix Diome.

L’Agent judiciaire de l’Etat a ouvert le bal des plaidoiries, dans le cadre du procès Khalifa Sall. L’ex-procureur spécial près de la Crei est convaincu que l’État a subi un préjudice né directement de l’infraction commise par Khalifa Sall et autres. « Le préjudice est à la fois matériel et moral », si l’on en croit le magistrat. C’est pourquoi l’Etat, dit-il, a bien intérêt à agir dans le dossier.

Les collaborateurs du maire de Dakar en difficulté au procès de Khalifa Sall

Des collaborateurs du maire de Dakar, Khalifa Sall, jugés à ses côtés pour « détournements de fonds publics », ont été mis en difficulté devant le tribunal correctionnel de Dakar, où l’élu dakarois a une nouvelle fois dénoncé un procès à visées « politiques ».

« Il faut cesser de malmener nos clients comme des canards sauvages », a fini par lancer, excédé, un avocat de la défense, après plusieurs de questions du président du tribunal, de l’agent financier et des avocats de l’Etat, qui s’est porté partie civile.

Khalifa Sall, maire de Dakar depuis 2009, et sept de ses collaborateurs doivent répondre de dépenses de plus de 2,7 millions d’euros prélevés sur plusieurs années, selon la justice, dans les caisses de la mairie de Dakar.

Cet argent aurait notamment servi à payer des « réceptions » et des « cérémonies », a rappelé le procureur.

« Il s’agissait de fonds politiques et pour cela nous avons une compréhension », a expliqué l’un des prévenus clé, le directeur administratif et financier de la mairie, Mbaye Touré.

Il a reconnu avoir signé des procès verbaux accusant la réception et le paiement de riz et de mil, tous deux fictifs. « L’objectif n’était pas de réceptionner du riz et du mil », a-t-il dit.

Il a expliqué que les fonds politiques étaient « à la disposition discrétionnaire » des élus mais qu’il fallait néanmoins trouver un moyen d’inscrire ces dépenses dans la comptabilité.

« Tous les acteurs étaient courant de ce mécanisme », qui existait bien avant l’élection de Khalifa Sall, a avancé M. Touré, qui est, comme le maire et une demi-douzaine d’autres prévenus, en détention provisoire depuis mars 2017.

Il a refusé de dire si Khalifa Sall était lui-même au courant de ce mécanisme, mais il l’a désigné comme le gestionnaire réel de ces fonds.

Yaya Bodian, un comptable de la mairie, a reconnu avoir réalisé de fausses factures avec le tampon d’une société disparue depuis des années. « C’était juste pour régler un problème comptable », a-t-il dit à au moins 26 reprises.

Khalifa Sall n’a pas été invité à répondre aux questions du tribunal. Mais, en début d’audience, il assuré n’avoir « commis aucune malversation ».

« Nous n’avons détourné aucun sou. Nous n’avons touché aucun franc de l’Etat », a-t-il dit dans une déclaration liminaire. « Je ne suis pas quelqu’un qui prend et je n’ai jamais pris ».

« L’objet de ce procès est de mener un combat politique contre un adversaire », a accusé le maire de Dakar.

Les partisans de Khalifa Sall, un socialiste dissident, imputent ses déboires judiciaires à sa fronde contre la majorité du président Macky Sall, dont fait partie le PS, et à sa volonté de se présenter à la présidentielle en 2019, des soupçons rejetés par les responsables du pouvoir.