Grève persistante des travailleurs des collectivités territoriales au Sénégal

L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales maintient son mouvement de grève cette semaine, décrétant 96 heures de grève à partir du mardi 5 mars. Ce lundi, les travailleurs ont observé un débrayage suivi du port de brassards rouges dans toutes les communes du Sénégal. Les syndicalistes affirment que leurs revendications n’ont pas encore été satisfaites.

Ndiaga Diop, secrétaire général des travailleurs des collectivités territoriales, a déclaré sur RFM : « L’intersyndicale a décrété 96 heures de grève du mardi 5 au vendredi 8 mars 2024 sur l’ensemble du territoire. Pour ce lundi 4 mars, nous avons appelé à un débrayage à partir de 10 heures suivi du port de brassards rouges dans toutes les communes du Sénégal. » Il a ajouté : « Nous sommes en grève depuis 19 mois pour réclamer une revalorisation salariale, un droit légal et légitime. Nous avons demandé au Premier ministre, lors de notre rencontre à la Primature le 10 novembre 2023, un délai de 10 jours pour prendre des mesures. »

Ndiaga Diop souligne que l’intersyndicale attend depuis quatre mois des réponses à ses revendications, et affirme : « Nous continuerons la grève jusqu’à ce que les droits des travailleurs des collectivités territoriales soient rétablis. »

 

Affaire de trafic d’armes : Risque de procès devant la chambre criminelle

Trois individus, Ibrahima Fall, Fodé Karé et Amadou Abdoulaye Marcel Gningue, sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détention et commerce illicite d’armes, ainsi que tentative d’escroquerie. Leur jugement est prévu le 7 mars prochain au tribunal des flagrants délits de Dakar. Si le parquet obtient gain de cause, l’affaire pourrait être renvoyée devant la chambre criminelle.

L’enquête a débuté à la suite à des renseignements faisant état d’une vente illégale d’armes à feu dans la capitale. Les gendarmes ont réussi à approcher Ibrahima Fall, qui leur a vendu un pistolet de calibre 9 mm avant de leur proposer d’autres armes. Lors d’un rendez-vous fixé dans un restaurant, Ibrahima et Fodé ont été interpellés en possession d’armes non-létales. Ils ont reconnu leur culpabilité, affirmant avoir été approvisionnés par Amadou Abdoulaye Marcel Gningue.

Ibrahima Fall, établi aux États-Unis, prétend que les armes étaient factices et nie les accusations portées contre lui. Fodé Karé admet avoir fourni les armes et les avoir obtenues auprès de Mohamed Ng, recevant une part du bénéfice. Les enquêteurs ont également découvert des échanges téléphoniques indiquant la disponibilité de 10 autres armes chez Fodé.

Face à la gravité des accusations, le parquet demande que l’affaire soit jugée devant la chambre criminelle. Les avocats de la défense contestent cette demande, arguant que l’association de malfaiteurs ne constitue pas un crime et que le trafic d’armes n’est pas un délit. La décision finale sera prise lors du procès à venir.

Le Président Macky Sall condamne fermement l’agression de la journaliste Maimouna Ndour Faye

Le président de la République, Macky Sall, a vivement réagi vendredi à l’agression de la journaliste et directrice de la télévision privée 7 TV, Maimouna Ndour Faye. Il a rappelé avec force que la liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être préservé en toutes circonstances.

Dans une déclaration sur le réseau social X, le chef de l’État a dénoncé cet acte de violence lâche et inexcusable contre Maimouna Ndour Faye, soulignant qu’aucune forme de violence ne saurait être tolérée. Il a également affirmé que les responsables de cette agression devront répondre de leurs actes devant la justice.

Macky Sall a exprimé son soutien à la journaliste agressée et a réaffirmé son engagement à garantir un environnement sûr et serein pour tous les professionnels des médias dans le pays.

Maimouna Ndour Faye a été victime de cette agression jeudi soir devant son domicile. Elle a été poignardée par un individu alors qu’elle rentrait du travail. Heureusement, elle a été rapidement prise en charge et admise aux urgences de l’hôpital militaire de Ouakam.

Selon les informations fournies par son collègue Mamadou Awa Ndiaye à la TFM, bien que sa vie soit hors de danger, Maimouna Ndour Faye souffre cruellement des suites de cette attaque. Les circonstances de l’agression ont été décrites comme brutales, l’assaillant ayant poignardé la journaliste à trois reprises après l’avoir assommée et traînée alors qu’elle rentrait chez elle après son émission.

La société civile et les médias ont unanimement condamné cette attaque contre la journaliste Maimouna Ndour Faye, soulignant l’importance de protéger la liberté de la presse et la sécurité des professionnels des médias dans le pays.

Le Premier ministre s’engage à élucider le tragique naufrage de migrants près de Saint-Louis

Le Premier ministre Amadou Bâ a affirmé jeudi que toutes les mesures sont prises en coordination avec le procureur de la République pour faire la lumière sur le naufrage d’une pirogue transportant des migrants au large de Saint-Louis (nord).

« J’ai eu des discussions avec le procureur de la République. Toutes les démarches sont entreprises pour que la vérité éclate et surtout pour remonter les réseaux, et je crois que l’État ne cessera pas de combattre ce fléau en mettant en œuvre, renforçant et accélérant les politiques en cours (…) contre l’émigration irrégulière », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Amadou Bâ a tenu ces propos lors d’une rencontre avec des journalistes lors d’une visite à Saint-Louis pour apporter le soutien de l’État aux victimes du naufrage de la pirogue ainsi qu’à leurs familles.

Une embarcation transportant des migrants a chaviré mercredi au large de Saint-Louis, provoquant officiellement la mort de 26 personnes.

Selon le Premier ministre, des efforts supplémentaires de communication et de sensibilisation doivent être déployés concernant l’émigration irrégulière.

« Nous devons encore faire des efforts de communication et d’information pour montrer aux jeunes que leur avenir se trouve ici au Sénégal. (…) La destination européenne doit être envisagée dans d’autres conditions, notamment dans le cadre d’une immigration organisée », a-t-il recommandé.

Amadou Bâ a également souligné l’importance des politiques mises en œuvre dans ce domaine, saluant la réaction rapide du gouverneur de la région de Saint-Louis et de l’ensemble des Forces de défense et de sécurité.

Il a noté que l’immigration est un sujet complexe, soulignant que les candidats proviennent de toute la sous-région, bien que le Sénégal soit souvent le point de départ.

Le Premier ministre a indiqué que dans cette pirogue, il y avait de nombreux jeunes vivant au Sénégal et d’autres venant d’autres pays.

Selon lui, la motivation de ces jeunes à s’aventurer dans cet horizon incertain ne se résume pas seulement à des considérations économiques.

« Il est remarquable que toutes les personnes que j’ai interrogées à l’hôpital aujourd’hui avaient des revenus moyens de 3 000 à 5 000 francs CFA par jour, soit 90 000 à 150 000 francs par mois », a-t-il analysé. « Ce qui est un revenu raisonnable pour bien vivre. Donc, le problème n’est peut-être pas totalement économique ».

L’appel à la paix du Khalife de Thiénaba : Un message d’unité pour le Sénégal

Le Khalife du foyer religieux musulman de Thiénaba, Serigne Assane Seck, a récemment émis un appel poignant à la paix et à la cohésion nationale lors d’une visite à Thiès. Il a exhorté les Sénégalais à renoncer à la violence, soulignant qu’elle ne pouvait être une solution aux défis du pays.

« Unissons-nous et mettons nos cœurs et nos esprits au service de la construction nationale. Nous, les aînés, nous avons accompli notre part et laissons désormais le futur du Sénégal entre vos mains », a déclaré Serigne Assane Seck, soulignant l’importance pour la jeunesse de préserver l’avenir du pays.

Lors de son entretien avec le maire de Thiès, Serigne Assane Seck a insisté sur l’impératif de favoriser la paix et de rejeter la violence. Il a encouragé les Sénégalais à s’unir pour le bien commun, soulignant que la paix était le seul chemin vers le progrès.

Le maire de Thiès, Babacar Diop, a exprimé son soutien à l’appel à la paix du Khalife, le qualifiant de « message crucial » pour la nation. Il a souligné l’importance de travailler ensemble pour garantir la stabilité et le respect de l’État de droit, affirmant que la sécurité de tous dépendait du respect de la Constitution.

La visite du Khalife de Thiénaba à Thiès a été marquée par des prières pour la ville et ses habitants, ainsi que par des échanges de conseils et de recommandations. Babacar Diop s’est dit honoré de recevoir le Khalife et a exprimé sa gratitude pour ses prières et ses encouragements.

Dans un contexte de crise politique persistante, cet appel à la paix revêt une importance particulière, offrant un message d’unité et d’espoir pour l’avenir du Sénégal.

Indemnisation quasi complète des personnes affectées par le déguerpissement près du stade Iba Mar Diop

Selon une source proche du dossier, toutes les personnes touchées par l’opération de déguerpissement près du stade Iba Mar Diop ont reçu 98 % de leur indemnisation. Ce déguerpissement vise à libérer les emprises autour du stade en vue des Jeux Olympiques de la Jeunesse prévus à Dakar du 31 octobre au 13 novembre 2026.

L’opération de déguerpissement a débuté la semaine dernière, impliquant principalement 1253 personnes occupant des magasins, des gargotes, des garages, des ateliers de tailleur et de cordonnier, entre autres.

Selon le coordinateur du projet à l’Agence de gestion des routes (Ageroute), Babacar Senghor, les paiements ont débuté le 10 octobre 2023, après deux ans d’identification et d’évaluation des indemnisations, estimées à 2 milliards de FCFA.

Il a noté que la plupart des personnes dédommagées occupaient le site de manière illégale. Les détenteurs de titres fonciers sont également concernés, avec des procédures en cours pour trouver une solution à leur situation, selon le gouverneur de la région de Dakar.

Les propriétaires fonciers ont appelé à privilégier le dialogue, tout en reconnaissant l’importance des Jeux Olympiques de la Jeunesse pour le pays. Cet événement est considéré comme un catalyseur de transformation sociale, culturelle, éducative et économique, offrant de nouvelles opportunités pour les jeunes et marquant une étape majeure dans l’histoire sportive de l’Afrique.

Macky Sall insiste sur l’approvisionnement abordable pendant le carême et le ramadan

Le président de la République, Macky Sall, a souligné lors du Conseil des ministres de mercredi l’importance de garantir un approvisionnement adéquat des marchés en denrées essentielles à des prix abordables, en particulier pendant le carême et le ramadan.

Dans un communiqué, le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, rapporte que Macky Sall a mis en avant la nécessité de contrôler rigoureusement les prix homologués en mobilisant les services de l’État.

Le président a également demandé au ministre chargé du Commerce de tenir des consultations rapides avec les acteurs du commerce pour prévenir toute spéculation sur les marchés.

En ce qui concerne les droits des consommateurs, Macky Sall a rappelé les efforts déployés par l’État avec l’application de la loi 2021-25 sur les prix et la protection des consommateurs. Il a également chargé le Premier ministre et le ministre du Commerce de faire le point sur l’application des mesures de lutte contre la vie chère adoptées en novembre 2022, ainsi que sur la politique de maîtrise des prix des produits de consommation courante.

Enfin, le président a souligné l’urgence d’élaborer une stratégie renforcée pour les droits des consommateurs en vue de la Journée internationale des droits des consommateurs le 15 mars 2024.

Diourbel ne suit pas la journée ville-morte décrétée par ‘Aar Sunu Élection’

La journée ville-morte décrétée par ‘Aar Sunu Élection, une plateforme de la société civile réclamant le respect du calendrier électoral, n’a pas été suivie à Diourbel, où l’activité économique se déroule normalement, rapporte l’APS.

Au marché Ndoumbé Diop de Diourbel, l’activité commerciale bat son plein, avec commerçants et clients vaquant à leurs occupations. Il semble que nombreux n’étaient même pas au courant de l’appel à la journée ville-morte et à la grève générale lancée par la plateforme.

Interrogé sur la situation, un commerçant du nom d’Aliou Faye affirme ne pas avoir eu connaissance de cet appel. Il exprime que dans une période économiquement difficile, ne pas travailler pour des raisons politiques ne semble pas être une solution viable.

Dans le secteur de la menuiserie, les travailleurs sont également actifs, déclarant qu’ils n’ont pas été informés de la grève générale et de la journée ville-morte.

Cependant, le système scolaire est paralysé, avec l’arrêt des enseignements dans la quasi-totalité des établissements scolaires du moyen secondaire. Au lycée Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké, plusieurs professeurs ont décidé de ne pas donner cours, conformément au plan d’action des syndicats membres de ‘Aar Sunu Élection’, selon un professeur souhaitant rester anonyme.

Le secrétaire général du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) de Diourbel, Modou Thiam, confirme que le mot d’ordre a été bien suivi à Diourbel, se basant sur les informations provenant de différents responsables syndicaux.

L’ISRA dispose d’un catalogue de vaccins pour la santé animale

L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) possède un catalogue comprenant une vingtaine de vaccins, dont une dizaine est homologuée pour la santé animale, a annoncé mardi son directeur général, Momar Talla Seck.

Lors d’une visite de travail à l’Agence de presse sénégalaise (APS), M. Seck a déclaré : ‘’L’ISRA a dans son catalogue une vingtaine de vaccins, dont une dizaine homologués.’’

Il a expliqué que pour la vente de vaccins, une homologation est nécessaire, obtenue par le biais d’une autorisation de mise sur le marché, et que toute la procédure est supervisée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

L’unité de production de vaccins de l’ISRA est située à la Direction générale de l’ISRA, à Hann-Maristes (Dakar). De plus, l’institut dispose d’une division à Dahra, dans le département de Linguère (Louga).

Les vaccins pour la santé animale sont destinés tant au Sénégal qu’à l’exportation, a souligné M. Seck, précisant qu’il s’agit de vaccins viraux et bactériens.

Au niveau national, les stocks de vaccins sont utilisés entièrement par l’État lors des campagnes nationales de vaccination du cheptel, ainsi que par des vétérinaires privés. À l’international, la clientèle est basée notamment en Gambie, en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso.

 

Arrestations liées au décès de Baïdy Amar fils de feu Ameth Amar

Le commissariat de la commune d’arrondissement de Dakar Plateau a annoncé l’arrestation de quatre personnes liées au décès de Baïdy Amar survenu lundi 26 février 2024 . Parmi les personnes appréhendées figurent M.H.H, de nationalité algérienne, qui avait rendu visite à Baïdy Amar au Sénégal, ainsi que Z.F, un ami de ce dernier, accompagné de sa copine également de nationalité étrangère, et leur chauffeur A.M.

Selon les informations de nos sources, Baïdy Amar et son ami Z.F avaient loué un véhicule pour se rendre à Sendou dans le département de Rufisque, accompagnés chacun de leur copine, pour une escapade. À leur retour à Dakar, Baïdy Amar s’est effondré dans l’appartement, mais malgré les tentatives de réanimation de son ami, il est décédé. Les copines étrangères de Baïdy Amar et de son ami ont été placées en garde à vue pour usage de drogue, ainsi que leur chauffeur.

Les résultats de l’autopsie, transmis aux enquêteurs, indiquent que le décès de Baïdy Amar est lié à une overdose. Le médecin légiste conclut qu’il s’agissait d’un arrêt cardiorespiratoire probablement dû à une intoxication par excès de dose inhalée. De plus, les tests urinaires ont révélé une consommation de drogue.

Baïdy Amar était connu comme un consommateur régulier de drogue, notamment de cocaïne, de chanvre indien et d’oxyde d’azote. Des prélèvements ont été effectués pour réaliser un test toxicologique, et il avait été interné dans une structure sanitaire à Mbao en raison de sa dépendance à la drogue.

Affaire de meurtre à Barkedji : Un père et son fils arrêtés

Une tragique affaire de meurtre secoue la commune de Barkedji, située dans le département de Linguère. Un père de famille et son fils ont été appréhendés par la brigade de gendarmerie de Linguère. Selon les informations rapportées par le journal « L’Observateur », ils sont accusés d’avoir battu un jeune homme du nom de Moussa Sow.

Les faits remontent au vendredi 23 février dans la brousse de la commune de Barkedji. A. Sow et son fils M. Sow ont quitté leur domicile pour rechercher leur troupeau. Sur place, ils ont rencontré le jeune Moussa Sow, qui faisait paître ses bêtes. Une altercation verbale a rapidement éclaté entre eux, aboutissant à une bagarre armée de coupe-coupe.

Moussa Sow a été violemment agressé, recevant plusieurs coups à différents endroits de son corps. Grièvement blessé, il a été transporté à l’hôpital départemental de Linguère où il a malheureusement succombé à ses blessures.

Les autorités ont rapidement réagi, dépêchant des enquêteurs sur les lieux du drame. Le père et le fils ont été arrêtés et placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie.

Les circonstances exactes du décès de Moussa Sow restent encore à déterminer. Cependant, des tensions préexistantes entre la victime et le père de famille ont été évoquées. Moussa Sow avait récemment été appréhendé par la brigade des eaux et forêts de Barkedji pour avoir coupé clandestinement des arbres. De plus, il aurait soupçonné le père de son ex-petite amie de l’avoir dénoncé aux autorités.

Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur cette affaire tragique.

Contestation après le placement en détention du greffier Me Ngagne Demba

Me Ngagne Demba Touré, greffier de son état, a été placé sous mandat de dépôt jeudi par le Juge d’instruction du deuxième cabinet. Cette action a suscité une réaction immédiate du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST), qui dénonce une procédure judiciaire réalisée en violation de la loi, notamment en raison du non-respect du privilège de juridiction des fonctions de greffier.

Dans un communiqué, le SYTJUST déclare que Me Touré n’a pas bénéficié du privilège de juridiction, ce qui constitue une grave atteinte à la dignité des fonctions de greffier et une déviation de l’exercice du pouvoir judiciaire.

Le syndicat en appelle à Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, ainsi qu’à toutes les autorités judiciaires, pour qu’elles respectent les droits et privilèges de Me Touré et entreprennent les actions nécessaires pour rétablir la dignité des greffiers.

Enfin, le SYTJUST lance un appel à la mobilisation générale de tous les travailleurs de la justice pour défendre leurs intérêts matériels et moraux face à cette situation.

Les avocats des détenus politique réagissent aux propos du président Macky Sall

Lors de son face-à-face avec les journalistes hier, le président de la République du Sénégal a laissé entrevoir la possibilité de libérer certains détenus politiques, dont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. En réaction à cette déclaration, les avocats de ce dernier se sont exprimés, accueillant favorablement cette nouvelle.

Me Moussa Sarr, coordonnateur du pool des avocats de Bassirou Diomaye Faye, a exprimé sa satisfaction face à cette perspective : « Si le pouvoir décide de libérer tous les détenus politiques, y compris mon client, je ne peux que m’en réjouir, en attendant que cette volonté politique se concrétise. Bassirou Diomaye Faye et les autres détenus politiques ont été arrêtés pour des raisons politiques, et c’est la politique qui doit les libérer. Je salue cette détente et cet apaisement qui vont dans l’intérêt de notre pays », a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM.

Cependant, l’avocat a souligné qu’il n’avait pas reçu de mandat de son client pour déposer une demande de liberté provisoire. Il estime que l’État doit agir conformément à la loi pour la libération des détenus politiques : « Il appartient à l’État du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour faire libérer les détenus politiques, y compris Bassirou Diomaye Faye. Une telle demande de ma part serait superflue », a-t-il ajouté, insistant sur le rôle de l’État dans ce processus.

Adama Lam de la CNES appelle à une régulation des manifestations pour prévenir les dommages et favoriser le dialogue

Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, a exprimé l’espoir que l’autorisation et l’encadrement des manifestations par les autorités publiques pourraient contribuer à limiter les dommages causés par les manifestants. Lors d’une réunion avec les organisations patronales, M. Lam a plaidé en faveur de cette approche, soulignant son importance dans le contexte actuel de dialogue et de préparation en cours pour apaiser l’espace public.

Selon lui, permettre et réglementer les manifestations citoyennes peuvent servir de catharsis nécessaire en temps de crise, offrant ainsi aux citoyens un espace pour exprimer leurs préoccupations de manière responsable. Il a également souligné que cette démarche pourrait aider à réduire les dommages matériels qui accompagnent parfois ces événements.

En outre, Adama Lam a soulevé la question des coupures d’Internet, soulignant leur impact sur les activités économiques, notamment celles de la jeunesse qui dépendent largement d’Internet pour leurs moyens de subsistance. Il a appelé à une révision de ces restrictions en collaboration avec les parties concernées.

Par ailleurs, M. Lam a exprimé des préoccupations quant à la présence croissante d’entreprises étrangères dans certains secteurs d’activité au Sénégal, faisant ressortir un déséquilibre économique et une dépendance excessive à l’égard de la politique. Il a également évoqué les répercussions négatives de la crise politique sur l’économie, notamment en ce qui concerne les dispositifs et les commandes internationales.

Dans ce contexte, le Premier ministre Amadou Ba a appelé à l’unité nationale pour surmonter la crise. Il a souligné les efforts du gouvernement pour améliorer le climat des affaires et protéger les intérêts collectifs, tout en insistant sur l’importance d’un partenariat dynamique entre le secteur public et le secteur privé pour atteindre une prospérité durable.

En conclusion, les discussions ont porté sur la nécessité d’une approche concertée pour résoudre les défis économiques et politiques auxquels le Sénégal est confronté, mettant en avant l’importance de la collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour relever. ces défis et créer un avenir plus stable et prospère.

Macky Sall adresse ses vœux de carême à la communauté chrétienne

Le président Macky Sall a exprimé mercredi ses vœux de carême à la communauté chrétienne, souhaitant un mois « béni, empli de paix, d’espoir et de fraternité ». Il a rappelé que la paix est un objectif partagé par toutes les religions.

« En ce mercredi des cendres, je souhaite à tous les chrétiens un carême béni, empli de paix, d’espoir et de fraternité. Que cette période de renouveau spirituel, de pénitence et de prière vous apporte force et réconfort », a déclaré le président sur le réseau X.

Il a également souligné l’importance de cultiver la paix dans nos cœurs, nos foyers et nos communautés pour un Sénégal stable et prospère.

Le « Mercredi des cendres » marque le début du carême, un temps liturgique de 40 jours jusqu’à Pâques, consacré à la dévotion à Dieu dans le christianisme, en mémoire des quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert.

 

Bilan 2023 du Projet de lutte contre les violences basées sur le genre au Sénégal

Le Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PASNEEG) a présenté ses actions de lutte contre les violences basées sur le genre en 2023 lors d’une cérémonie à Dakar.

Awa Nguer Fall, coordinatrice du projet, a souligné l’accent mis sur la prise en charge des besoins spécifiques des femmes et des filles dans les interventions budgétaires, notamment au niveau local. Le PASNEEG a accompagné les communes de Goudomp et Djinani dans l’élaboration de leurs plans de développement pour une meilleure prise en compte des besoins des femmes.

Des formations ont été dispensées aux conseillers municipaux pour renforcer leur leadership dans la prise en charge des attentes des femmes. Des sessions de renforcement de capacités ont également été organisées pour les syndicalistes et les responsables d’établissements scolaires dans la région de Sédhiou.

En matière de prise en charge des victimes de violence, le PASNEEG a mis en place des boutiques de droits dans cinq zones d’intervention, en partenariat avec l’Association des juristes sénégalaises (AJS). Ces boutiques ont enregistré près de 3000 consultations juridiques, principalement effectuées par des femmes, dont un quart concernait des cas de violence à l’encontre des femmes et des filles.

Le projet s’est également engagé dans l’accompagnement économique des victimes de violence, notamment dans les régions de Thiès et de Kaolack, en accordant un financement souple à plus de 200 femmes victimes et survivantes de violences pour favoriser leur insertion socio-économique.

Enfin, Awa Nguer Fall a rappelé le lancement de la plateforme Wallu Allo 116 fin 2022, un numéro d’appel gratuit disponible 24/24 pour dénoncer les cas de violences.

Tensions à la Place de la Nation : La Police nationale intervient massivement

La Police nationale a déployé un important dispositif à la Place de la Nation (ex-Obélisque), où l’opposition et la société civile avaient appelé les Sénégalais à se rassembler après la prière du vendredi. Dès 14 heures, les forces de l’ordre ont dispersé tous les rassemblements. Même les fidèles sortant de la prière du Jummah à la Grande Mosquée Massalikoul Djinane ont été visés par des projectiles de la part de la police.

La place emblématique a été fermée par un cordon sécuritaire impressionnant. Des affrontements violents, semblables à une guérilla urbaine, ont éclaté dans les rues avoisinantes, notamment à Colobane et au quartier des HLM 6 angle Mousse, où un taxi a été incendié près du marché de Colobane.

Il est à rappeler que depuis dimanche dernier, date initiale du début de l’élection présidentielle prévue le 25 février, le Sénégal est en proie à des manifestations suite à la décision du président Macky Sall de reporter indéfiniment le scrutin. Candidats, acteurs politiques, société civile, religieux, ainsi que la communauté internationale (CEDEAO, UE, Washington), tous condamnent cette décision et exhortent le chef de l’État – dont le mandat expire le 2 avril prochain – à respecter le calendrier initial.

Malgré l’appel au dialogue lancé par le président Sall, la grande majorité des acteurs ont catégoriquement refusé cette offre de discussion.

Mgr Benjamin Ndiaye exprime son inquiétude sur la situation politique au Sénégal

Mobilisation contre le report de l’élection présidentielle au Sénégal

Rose Wardini, candidate à la présidentielle, déférée devant le parquet pour dissimulation de double nationalité

Le procureur de la République a demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre de Rose Wardini. Son dossier entre les mains du juge d’instruction, elle pourrait être inculpée pour plusieurs chefs d’accusation, dont celui de dissimulation de sa double nationalité lors de sa candidature à la présidentielle.

Le leader du mouvement « Sénégal Nouveau » se retrouve ainsi confronté à la justice. Les charges qui pèsent contre elle comprennent l’escroquerie au jugement, le faux en écriture publique, entre autres. Sa comparution devant le tribunal est imminente, où il sera décidé de son inculpation ou non.

Rose Wardini a été conduite devant le parquet de Dakar après son arrestation par la Division des investigations criminelles (Dic) le 2 février 2024. Son sort repose désormais entre les mains du procureur de la République.

Mobilisation générale pour défendre la liberté de presse au Sénégal

La Coordination des associations de presse (CAP) lance un appel urgent à tous les responsables des médias pour une réunion élargie visant à élaborer un plan d’action efficace et inclusif. Face à une menace sérieuse contre la liberté de la presse, toutes les sensibilités journalistiques sont conviées à se mobiliser sans réserve.

La décision de retirer des licences de presse constitue une attaque directe et discriminatoire contre l’ensemble de la presse sénégalaise. C’est un affront qui ne peut être toléré et qui nécessite une réponse collective de la part de tous les acteurs médiatiques.

La CAP invite ainsi tous les directeurs de publication, coordonnateurs, directeurs de rédaction et rédacteurs en chef à se rassembler le mardi 6 février à 15h à la Maison de la presse. L’objectif est de mettre en place rapidement un plan d’action pour contrer les agissements de ce ministre qui, au lieu de soutenir le secteur, semble vouloir le détruire à chaque opportunité.

Le CUSEMS Conteste le Report de l’Élection Présidentielle et Appelle au Respect de la Constitution

Le Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen et du Secondaire (CUSEMS) exprime son mécontentement face à la décision du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle du 25 février 2024. Selon l’organisation syndicale, le chef de l’État ne possède pas la compétence nécessaire pour reporter une élection présidentielle.

Dans un communiqué, le CUSEMS souligne que le président, outrepassant ses prérogatives, a pris la décision d’abroger le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023, portant convocation du corps électoral pour le 25 février 2024, par le décret n°2024-106 du 03/02/2024.

Le syndicat estime que cette décision est anticonstitutionnelle et témoigne d’une dérive liberticide observée depuis quelques années. Il affirme que le pluralisme démocratique s’exprime par des élections libres, où le peuple peut élire ses représentants en toute liberté et transparence, au moyen du vote secret au suffrage universel.

Face à cette situation, le CUSEMS condamne vigoureusement cette « forfaiture » jugée dangereuse pour le pays. Il souligne que le président de la République, en recevant les recalés du parrainage, avait souligné l’impossibilité de revenir sur la décision du Conseil constitutionnel, appelant les concernés à s’y conformer. Le syndicat rappelle que le président, en tant que clé de voûte des institutions, ne devrait pas passer outre cette règle fondamentale.

Le CUSEMS appelle toutes les forces vives de la Nation à former un large front pour contrer ce qu’il qualifie de « monarchisation » de l’État du Sénégal. Il encourage la mise en œuvre de toutes les stratégies nécessaires pour contraindre le président à restaurer la légalité constitutionnelle. En conclusion, le syndicat appelle à un retour aux valeurs en politique afin d’éviter des lendemains incertains pour le pays.

Restrictions de circulation pour les motocyclettes à Dakar le 5 février 2024

Dans un communiqué, le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, annonce l’interdiction de la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs dans le Département de Dakar le lundi 5 février 2024, de 06 heures du matin à minuit, pour des raisons de sécurité.

Le préfet précise que cette interdiction ne s’applique pas aux motocyclettes et cyclomoteurs utilisés par le personnel des forces de défense et de sécurité, ainsi que ceux mobilisés par les autorités sanitaires.

Il est également souligné que, sous réserve de motivations valables, une dérogation peut être accordée aux personnes dont les activités professionnelles nécessitent l’utilisation de ces véhicules. Cependant, tout contrevenant aux dispositions de cet arrêté sera passible des sanctions et peines prévues par les lois et règlements en vigueur, avertit l’autorité préfectorale, selon l’arrêté signé par Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye.

Crédit Photo PressAfrik

L’Église du Sénégal désapprouve le report des élections présidentielles

L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a exprimé son désaccord face au report des élections présidentielles annoncé par le président Macky Sall lors de son discours à la nation le samedi 3 février. Il souligne la nécessité de respecter les règles et d’éviter la technique du contournement.

La décision du président Macky Sall de reporter les élections a suscité des réactions critiques, y compris celle de l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, qui s’est déclaré dérouté par cette annonce. Il partage la tension actuelle avec ses concitoyens et souligne l’importance de promouvoir la cohésion nationale. Il insiste sur le respect des institutions et de leurs missions pour permettre l’avancement collectif, mettant en garde contre la pratique du contournement des règles.

Rappelons que lors de son discours du 3 février, le président Macky Sall a justifié le report des élections en évoquant un conflit entre des institutions.

Le Secrétaire Général du CNCR Plaide pour un Soutien de l’État aux Paysans de Matam

Ce jeudi à Matam (nord), Elimane Diallo, secrétaire général du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), a plaidé en faveur d’un soutien financier de l’État pour le remboursement des prêts contractés par les paysans de la région.

Il a souligné la léthargie présente dans la région de Matam, mettant en lumière la difficulté des exploitants familiaux à subsister de l’agriculture. Les périmètres aménagés sont laissés à l’abandon en raison des prêts bancaires difficiles à rembourser pour les agriculteurs. C’est dans ce contexte que le CNCR a lancé un appel pressant à l’État pour intervenir et soutenir les paysans dans le remboursement de leurs crédits.

Elimane Diallo a exprimé ses préoccupations lors d’une journée de mobilisation des paysans de la région de Matam, lors d’une rencontre à Ourossogui. Outre la question du remboursement des prêts, il a souligné d’autres difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs agricoles de la région, notamment celles liées à l’assurance.

Il a attiré l’attention sur le retard dans la mise en place des intrants et a appelé l’État à réévaluer la situation des paysans en ce qui concerne la question de l’assurance. Par ailleurs, il a plaidé en faveur de la nomination d’un paysan en tant que président du conseil d’administration (PCA) du CNCR, soulignant que cela était essentiel pour résoudre les problèmes des acteurs de l’agriculture.

Ousmane Camara, représentant du directeur régional du développement rural de Matam, a salué la pertinence des thèmes abordés lors de la rencontre, notamment l’exploitation familiale, le problème du foncier et le statut juridique des exploitants familiaux.

Verdict du Tribunal : Élève et Livreur reconnus coupable de vol et violence

Hier, le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Abdou Aziz, un élève de première et footballeur amateur, ainsi que son ami livreur, Souleymane Cissé. Les deux accusés étaient en détention préventive depuis le 22 janvier dernier, faisant face à des accusations de vol, violence et voie de fait.

Les faits remontent à une rencontre entre Abdou Aziz et la partie civile, C.O.F, établie à travers leurs activités de football. Après avoir échangé leurs numéros, leur relation s’est développée sur les réseaux sociaux. Selon les informations du journal « L’observateur », tout a commencé par une visite de courtoisie sollicitée par C.O.F. Cependant, lors de la rencontre en personne, Abdou Aziz a été surpris par l’apparence efféminée de son ami virtuel.

Malgré cette découverte, la situation a pris une tournure inattendue lorsque C.O.F a proposé un massage body -body à Abdou Aziz et a continué à exprimer ses fantasmes de manière persistante, allant jusqu’à envoyer des images explicites. Dans le but de réunir des preuves contre C.O.F pour prouver son homosexualité, Abdou Aziz a élaboré un plan avec son ami livreur, Souleymane Cissé, et un certain Falla.

Lors de leur rencontre, les choses ont pris une tournure violente, avec trois individus se cachant derrière les rideaux. La partie civile prétend avoir été attaquée, dépouillée de son téléphone portable et de son ordinateur. Alors que Falla a pris la fuite, Abdou Aziz et Souleymane Cissé ont été maîtrisés par les vigiles de l’immeuble et arrêtés par la police.

Devant le tribunal, les accusés ont nié les accusations portées contre eux. Abdou Aziz a prétendu qu’il voulait simplement rassembler des preuves contre C.O.F et a impliqué son ami livreur et Falla dans le processus. Cependant, le procureur a souligné les contradictions dans sa défense, rappelant ses aveux initiaux de vol lors de l’enquête préliminaire.

Malgré la relaxe de Souleymane Cissé, l’élève Abdou Aziz a été condamné à 2 ans de prison avec sursis. Le tribunal a ainsi rendu son verdict dans une affaire complexe mêlant des relations virtuelles, des motivations controversées et des rebondissements inattendus.

Minusca : Liste des Héros Tombés au Mali

Le onzième et dernier détachement des jambaars, les casques bleus Sénégalais engagés dans la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusca) , a officiellement été dissous hier mercredi .Cette décision marque la fin d’une présence de 11 ans , au cours desquels 13 000 soldats Sénégalais ont été déployés 

Le onzième et dernier détachement des Jambaars, les casques bleus Sénégalais engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), a officiellement été dissous ce mercredi. Cette décision marque la fin d’une présence de 11 ans, au cours desquels 13 000 soldats sénégalais ont été déployés dans le pays.

Selon Les Échos, 14 vaillants Sénégalais ont sacrifié leur vie sous le drapeau de la Minusma, comprenant des militaires, des gendarmes et des policiers. Voici leurs noms, à jamais gravés dans la mémoire collective :

  • Caporal-Chef Ousmane Fall
  • Soldat de 1ère classe Cheikh Tidiane Sarr
  • Soldat de 1ère classe Abdourahmane Konaté
  • Sergent Birame Wane
  • Soldat de 1ère classe Falilou Thioune
  • Sergent-chef Abdoulaye Tamba
  • Sergent Henry Gandelle Ndione
  • Soldat de 1ère classe Ibrahima Faye

Le Sénégal achève son engagement dans la MINUSMA au Mali et célèbre les héros de la mission

Lundi dernier, le Sénégal a formellement entériné la dissolution de son onzième et dernier contingent militaire déployé dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), marquant ainsi le retrait définitif des 13 000 casques bleus sénégalais, comme l’a rapporté l’APS.

Le colonel Matthieu Diogaye Sène, commandant du onzième détachement de militaires sénégalais au Mali, a informé les journalistes de cette décision lors d’une cérémonie marquant la dissolution de ce contingent. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Forces armées, El Hadji Oumar Youm, et d’autres autorités militaires, au siège de l’état-major des armées.

Au-delà de l’officialisation du retrait, l’événement a été l’occasion pour le commandement de rendre hommage aux militaires décédés au Mali entre 2013 et 2023. La cérémonie a également vu la décoration de plusieurs officiers et sous-officiers en reconnaissance de leurs services rendus à la nation.

S’exprimant sur cet achèvement, le colonel Matthieu Diogaye Sène a souligné : « On a fait la dissolution de cette manière pour magnifier la présence de ces forces de défense et de sécurité sénégalaises dans le théâtre malien. J’en suis sorti avec une satisfaction et un sentiment d’avoir rempli la mission avec mon contingent. Nous avons participé au moins à la stabilisation d’une zone secouée par des violences terroristes. »

Le colonel a également salué la contribution du contingent sénégalais à la réconciliation de deux communautés du village d’Ogossagou, dans le centre du Mali, théâtre en mars 2019 d’un massacre. Le retrait du contingent sénégalais marque la fin d’une importante contribution à la mission de stabilisation au Mali et souligne les efforts déployés pour promouvoir la paix et la sécurité dans la région.

Drame à Dakar : Effondrement d’un bâtiment en réhabilitation, bilan provisoire de 13 victimes

Aux environs de 1h du matin hier, un drame a frappé le quartier Khar Yalla à Dakar, où un bâtiment de trois étages en cours de réhabilitation s’est partiellement effondré. Selon les premières informations des sapeurs-pompiers, le bilan provisoire fait état de 13 victimes, dont onze ont été évacuées vers des structures de santé, un corps sans vie a été retrouvé et quatre personnes restent encore portées disparues.

Le Commandant Martial Ndione, à la tête du groupement d’incendie et de secours numéro 1 du Radar, a déclaré : « A 1h, on nous a alertés pour l’effondrement d’un bâtiment au niveau du quartier Khar Yalla. Donc, à 1h 6mns les premiers engins se sont présentés sur les lieux et la situation était qu’il s’agissait de l’effondrement partiel des trois étages d’un bâtiment R+3 en cours de réhabilitation. »

Rapport de l’UNESCO : Près d’un enfant sur quatre en Afrique n’a toujours pas accès à l’éducation

Le dernier rapport mondial de suivi de l’éducation de l’UNESCO, publié le 24 janvier 2023 à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, révèle une statistique préoccupante : plus d’un enfant sur quatre en âge d’être scolarisé en Afrique n’a toujours pas accès à l’éducation, soit 29% de la population concernée. Au cours de la période 2015-2021, la population non scolarisée en Afrique subsaharienne a augmenté de 12 millions.

Le rapport met en lumière qu’en Afrique subsaharienne, neuf enfants sur dix ne sont pas capables de lire et de comprendre un texte simple à l’âge de 10 ans. À l’occasion de cette journée, l’UNICEF et l’UNESCO s’engagent à soutenir les gouvernements africains pour garantir un accès universel à une éducation de qualité pour chaque enfant.

Les deux agences onusiennes reconnaissent l’éducation comme un droit inhérent et un pilier fondamental pour les sociétés pacifiques, soulignant son rôle central dans la promotion d’une gouvernance inclusive, démocratique et participative. Elles saluent également les efforts des gouvernements africains lors du Sommet sur la transformation de l’éducation, encourageant des solutions pour une éducation inclusive et équitable d’ici 2030.

Malgré les progrès réalisés au fil des décennies, le rapport souligne les défis persistants dans la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 4 sur l’éducation du Programme de développement durable à l’horizon 2030. La qualité de l’éducation demeure une préoccupation, même pour ceux qui sont scolarisés. Les agences appellent donc à maintenir l’éducation en tête de l’agenda politique, soulignant l’importance d’un financement public national équitable. Le communiqué conclut en rappelant que l’éducation représente le meilleur investissement à long terme pour construire des sociétés pacifiques et durables.