Scandale des Pouponnières : Fermeture des établissements de Ndella Madior Diouf

Dans un retentissant scandale, deux pouponnières appartenant à Ndella Madior Diouf ont été fermées consécutivement par les autorités. Initialement, la pouponnière « Keur Yeurmandé » à Sacré-Coeur à Dakar a été fermée, puis l’attention s’est tournée vers une seconde pouponnière à Simal, dans le département de Fatick.

Les révélations des riverains et du chef de village de Simal, relayées par L’OBS, sont troublantes. Ils décrivent une maison transformée en un lieu de débauche accueillant des femmes enceintes et servant de pouponnière clandestine, où des bébés ont été découverts dans des conditions inhumaines par les gendarmes.

La construction inachevée de l’orphelinat, le manque total de commodités et d’hygiène ont été mis en évidence. Les femmes enceintes résidant dans cet établissement ne bénéficiaient pas de suivi médical adéquat et accouchaient dans des conditions précaires. Certaines accouchaient dans d’autres structures de santé locales avant de disparaître du village.

Des chiffres alarmants ont été avancés, révélant que plus de 10 femmes enceintes ont accouché sans aucun suivi prénatal au poste de santé de Simal rien qu’en 2023. Les témoignages mettent également en lumière que Ndella Madior Diouf n’est pas originaire de Simal, ni ses parents.

Le chef de poste de santé de Simal a souligné qu’entre 2020 et 2021, plus d’une vingtaine de femmes enceintes ont séjourné dans la maison de Ndella Madior Diouf, parmi lesquelles plusieurs ont connu des complications mettant leur vie en danger.

La réaction des habitants de Simal a été forte : une marche pour exiger le départ de Ndella Madior Diouf du village et la fermeture de sa pouponnière. Les demandes ont été entendues, et les établissements ont été fermés, plaçant Ndella Madior Diouf sur le seuil de la prison.

aisie Historique de Cocaïne : La Marine Sénégalaise Frappe Fort contre le Trafic

Vendredi 22 décembre, la marine sénégalaise a réalisé une saisie colossale de 690 kilogrammes de cocaïne à bord d’une embarcation avec un équipage espagnol, selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).

L’opération s’est déroulée à 220 kilomètres des côtes sénégalaises, où le patrouilleur de haute mer Walo a intercepté cette embarcation ultrarapide, destinée à acheminer la drogue vers l’Europe. La DIRPA a confirmé la récupération de la cargaison de cocaïne, précisant que le patrouilleur a dû utiliser des avertissements verbaux et des tirs de semonce pour immobiliser l’embarcation qui avait jeté sa cargaison à la mer avant d’être appréhendée.

Cette interception s’inscrit dans le cadre des opérations de lutte contre les activités illicites dans la zone économique exclusive sénégalaise et les eaux de la sous-région, souligne la DIRPA.

Les cinq membres d’équipage, tous de nationalité espagnole, en plus de l’embarcation et de la drogue, ont été remis aux autorités compétentes de l’État le 23 décembre 2023, pour les procédures judiciaires appropriées.

L’Abbé Louis Gomis appelle à une attention renforcée envers la jeunesse sénégalaise

L’Abbé Louis Gomis, Curé de la Paroisse Notre Dame de Lourdes à Saint-Louis (nord), a exprimé, lors d’un entretien avec l’APS à l’occasion de la fête de la nativité, son souhait que les autorités accordent une plus grande attention à la jeunesse, soulignant son besoin de considération et de soutien.

Il a insisté sur l’importance pour les jeunes de croire en leur potentiel et de cultiver les talents que Dieu leur a conférés pour contribuer au développement du Sénégal. Il a également souligné les conséquences dévastatrices de l’émigration irrégulière sur la jeunesse, évoquant la détresse et le malheur que cela entraîne.

À l’approche de l’élection présidentielle de février 2024, l’Abbé Louis Gomis a lancé un appel aux acteurs politiques, les exhortant à entendre le message de paix divin et à promouvoir la réconciliation et le pardon. Il a souligné l’importance de ces valeurs pour permettre à chaque citoyen de vivre en harmonie et de contribuer au développement du pays.

Enfin, il a encouragé les acteurs politiques à intégrer dans leurs programmes ces notions de réconciliation et de pardon, essentielles pour que chaque citoyen soit fier de son pays et contribue activement au développement du Sénégal.

Affaire «Keur Yeurmandé» : Révélations troublantes sur les décès de bébés et nouvelles arrestations »

L’enquête en cours menée par la Sûreté urbaine (SU) concernant l’affaire de «Keur Yeurmandé» continue de dévoiler de nouveaux éléments. Selon les informations relayées par L’Observateur dans son édition de ce mardi, il est désormais rapporté que six bébés de la pouponnière de Ndella Madior Diouf auraient perdu la vie, alors qu’initialement seulement deux décès étaient évoqués. Le journal précise que ces bébés, dont les noms sont liés à des personnalités notables, sont tous décédés au mois d’octobre dernier dans quatre établissements médicaux différents : Dalal Diam, Albert Royer, Samu Municipal et la Clinique de l’Amitié.

De plus, L’Observateur indique que Ndella Madior Diouf signait les actes de décès via sa structure SOS Santé, et l’un de ses employés, El Sène de Saphir FM, était responsable de l’inhumation des bébés décédés.

Le média informe également que cet employé a été arrêté et placé en garde à vue par la SU. Cette arrestation s’ajoute à celle de sa patronne, interpellée jeudi, ainsi qu’à celle de sept nourrices et deux assistants de la pouponnière incarcérés vendredi.

Suite à ces développements, «Keur Yeurmandé» a été fermée et les quarante-huit bébés qui s’y trouvaient ont été transférés vers d’autres établissements de santé. L’Observateur mentionne également que les enquêteurs ont entamé le processus d’identification des parents des enfants.

 

« Grève de la justice : Un blocage persistant des réformes du statut des fonctionnaires entraîne une paralysie prolongée »

Le Service Public de la Justice reste paralysé depuis plusieurs heures ! Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a décidé d’entamer une grève le mardi 19 et le mercredi 20 décembre 2023 pour dénoncer le blocage des réformes du statut des fonctionnaires de la justice. Cette initiative découle d’un sabotage sur la réforme du statut, entraînant une coexistence de deux hiérarchies au sein du même corps de fonctionnaires. Les récentes promotions de greffiers sorties du Centre de Formation judiciaire (CFJ) occupent désormais des positions plus élevées (hiérarchie A2) que leurs prédécesseurs, créant un déséquilibre.

Le Bureau Exécutif National du syndicat rappelle que malgré les mesures correctives entreprises par le Ministre de la Justice, notamment l’élaboration d’un nouveau projet de décret, le processus est entravé par Monsieur Gallo BA, Ministre de la Fonction publique, bloquant ainsi la signature du décret par le Président de la République. Cette attitude obstinée de Monsieur Gallo BA persiste malgré les efforts du Garde des Sceaux pour régler cette situation préjudiciable aux fonctionnaires de la justice.

Face à cette situation, le SYTJUST persiste dans sa lutte, décrétant ainsi une grève de 48 heures les mardi 19 et mercredi 20 décembre 2023. Le syndicat invite également le Président de la République à intervenir pour résoudre ce blocage et reprendre en main ce dossier crucial.

La convergence des contributions littéraires au Sénégal : Entre négritude, soufisme et études arabes

Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a mis en lumière un lien significatif entre Léopold Sedar Senghor, auteur de l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, et le professeur Amar Samb, dont l’ouvrage « Essai sur la contribution du Sénégal à la littérature d’expression arabe » remonte à près d’un demi-siècle.

Selon le Professeur Diagne, directeur des études africaines à l’Université de Columbia et membre de l’Académie du Royaume du Maroc, l’œuvre du Pr Samb est à la fois « pionnière » et représente un « véritable manifeste ». Il a souligné cela lors d’un colloque scientifique organisé à Rabat sur « les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal ».

Diagne a mis en exergue le lien entre les deux penseurs en citant A. Samb, déclarant que « cette contribution du pays de Senghor à la littérature d’expression arabe sera (…) à la fois un défi et une caution devant l’histoire ». Cette déclaration a été introduite dans le cadre du thème : « Contributions sénégalaises à la philosophie du soufisme ».

Le philosophe a également comparé cette contribution à celle d’une autre anthologie poétique de 1948 qui avait marqué la littérature d’expression française à son époque.

Pour Diagne, la convergence entre Senghor et Samb réside dans leur volonté de défendre et d’illustrer le génie et la contribution des auteurs noirs dans les langues française et arabe. Il considère que l' »Essai » de Samb s’inscrit dans le champ de la négritude, cherchant à unir les intellectuels francophones et ceux que Ousmane Kane a qualifiés d' »intellectuels non europhones ».

Le champ d’étude des Timbuktu Studies, témoignant d’une tradition intellectuelle non europhone à travers des manuscrits faisant l’objet d’une grande attention et de recherches, a été évoqué par Diagne pour situer la contribution sénégalaise dans cette perspective.

Il a insisté sur le caractère pionnier de l' »Essai » du Professeur Samb dans les Timbuktu Studies, soulignant les défis pour établir une tradition intellectuelle d’expression arabe ou ajami en Afrique de l’Ouest.

En outre, Diagne a pointé du doigt les difficultés de localisation et de persuasion des familles pour accéder à ces manuscrits, soulignant le caractère affectif et superstitieux de certains rapports des familles avec ces écrits.

Il a également mentionné des chercheurs confrontés à ces mêmes défis, soulignant la valeur monétaire des manuscrits.

Diagne a conclu en soulignant que la circulation et la traduction sont essentielles pour honorer la contribution sénégalaise à la littérature d’expression arabe, insistant sur l’importance des traductions en français de divers auteurs pour faciliter cette reconnaissance.

Enfin, il a appelé à considérer la contribution théorique au-delà du propos poétique, élargissant ainsi la portée de l’ouvrage d’Amar Samb.

 

Pénurie d’eau à Niacoulrab : Les habitants désespérés face à une situation critique

Depuis vendredi dernier à Niacoulrab, les fontaines publiques sont restées sèches, privant ainsi les résidents d’accès à l’eau. Cette situation a suscité une désillusion profonde parmi ceux qui espéraient un rétablissement rapide, mobilisant même des familles tard dans la nuit dans l’espoir d’obtenir de l’eau, en vain.

Cette pénurie a entraîné des difficultés considérables pour les habitants, contraints de gérer avec parcimonie leurs maigres réserves d’eau pour éviter les dysfonctionnements des équipements sanitaires. De nombreux résidents ont exprimé leur mécontentement face au manque de préavis concernant cette coupure d’eau, laissant les ménages dans une situation difficile.

Certains résidents, dont un enseignant très agacé, ont déploré l’absence d’excuses ou d’explications concernant cette perturbation dans l’approvisionnement en eau, soulignant les conséquences néfastes de cette pénurie qui dure depuis presque une semaine.

Les commerçants et artisans locaux ont également fait part de leurs difficultés dues au manque d’eau. Pour eux, cette pénurie menace sérieusement leurs activités, en particulier avec les fêtes de fin d’année. Les habitants sont contraints d’acheter de l’eau à des prix bien plus élevés, accentuant ainsi les difficultés économiques.

La situation a également affecté les travailleurs de la construction, les chantiers ne recrutant plus de main-d’œuvre temporaire en raison de la rareté de l’eau. Les maçons ont exprimé leur frustration face aux pertes financières engendrées par cette pénurie qui complique la réalisation des travaux dans les délais prévus.

Malgré un communiqué préalable de la Sen’Eau annonçant des travaux pour améliorer le réseau, invitant les populations à faire des réserves, la réalité sur le terrain est devenue difficile, plongeant les habitants dans des conditions insalubres en attendant un retour à la normale.

La Gestion des Inondations en 2023 : Un Bilan Positif et les Perspectives pour l’Avenir

La gestion des inondations pour l’année 2023 a été décrite comme un« franc succès » par les autorités étatiques .

Issakha Diop, ministre de la Prévention des inondations, s’est exprimé lors de la réunion du Comité national de gestion des inondations pour évaluer cette année. Il a qualifié cette réussite de « globale », attribuant ce résultat à l’impact bénéfique de la Campagne nationale de prévention nommée Waajal Nawete. Cette initiative a pour but d’engager les populations et de personnaliser la prévention pour renforcer les collectivités territoriales et réduire les risques d’inondations.Diop a souligné que malgré une pluviométrie élevée, le Sénégal a maintenu une situation sous contrôle, un exploit rare au niveau national. Il a spécifié qu’il n’y a pas eu de déclenchement du plan Orsec, marquant ainsi une première en plusieurs années. Les habituels déplacements massifs de population ou les relogements temporaires, pendant la saison des pluies, n’ont pas été observés, a noté le ministre chargé des Inondations et de la prévention.

Il a crédité ce succès à la collaboration du ministère de l’Eau et à l’effort collectif des services de l’État, engagés dans une coordination harmonieuse pour atteindre cet objectif.

Pour contrer les inondations, des stratégies ont été mises en place, notamment une campagne de prévention initiée dès le 17 janvier. Celle-ci a parcouru dix régions et 103 communes du Sénégal, permettant ainsi de prendre des mesures anticipées.

Malgré ce succès, les autorités comptent maintenir la même politique de lutte contre les inondations. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a souligné l’importance d’adopter des stratégies durables face aux changements climatiques et de changer de comportement pour réduire l’impact des événements exceptionnels sur les populations et leurs activités.

Il a également mentionné l’élaboration d’un nouveau programme décennal de gestion des inondations, prenant en compte la cartographie nationale des risques d’inondations et le Programme de gestion intégrée des inondations (Pgiis) pour mieux anticiper les situations à venir dans différentes régions, en particulier dans la région de Dakar.

 

« SONAGED dévoile le plan Eksina 2028 : Vers une gestion moderne des déchets au Sénégal »

Dans l’optique de devenir un leader dans la gestion des déchets au Sénégal, la société nationale anonyme SONAGED a initié un ambitieux plan de développement baptisé Eksina pour l’horizon 2028. Cette initiative, lancée le 6 novembre dernier, a été présentée à près de 400 agents représentant les 46 départements du Sénégal, lors d’un événement à Dakar le jeudi 14 décembre.

Le plan Eksina vise à moderniser les infrastructures de gestion des déchets et à promouvoir une économie circulaire en structurant les processus de transformation et de valorisation des déchets solides ménagers au Sénégal.

Lors du lancement interne en présence de diverses autorités étatiques, Mass Thiam, directeur général de la SONAGED, a souligné l’objectif de cette présentation auprès du personnel du secteur de la gestion des déchets. Il a exposé la vision stratégique ainsi que les attentes relatives à cette phase de planification.

Ce plan stratégique, articulé autour de quatre axes, accorde une place centrale à la valorisation du capital humain, selon la politique établie par la direction de la SONAGED.

Mass Thiam a souligné l’importance de la formation dans cette stratégie, prévoyant la création d’une école spécialisée dans les métiers de la gestion des déchets et de l’économie circulaire. Il a exprimé la volonté de collaborer avec des universités et écoles locales pour délivrer des certificats validant les compétences acquises.

Pour le directeur général de la SONAGED, cet effort permettra aux travailleurs du nettoiement, même sans diplôme universitaire, d’acquérir des certifications ouvrant des opportunités professionnelles, y compris dans les fonctions publiques, tout en soulignant l’importance de la santé pour les acteurs de la gestion des déchets.

Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, présent lors de la présentation du plan Eksina au personnel du nettoiement venu de tous les départements du Sénégal, a salué la dynamique impulsée par le directeur Mass Thiam. Il a souligné que cette stratégie, associée aux progrès actuels en termes de propreté urbaine, pourrait conduire à atteindre l’objectif d’un Sénégal sans déchets.

Ce plan ambitieux prévoit un investissement de 200 milliards de francs CFA pour la phase de planification sur une durée de cinq ans.

La Presse Locale de Thiès initie les ’72 heures de couverture médiatique’ avec un appel à l’éthique journalistique »

L’Association de la presse locale de Thiès (APL) a lancé son événement intitulé « 72 heures de la presse locale », débutant par un atelier axé sur la manière de couvrir médiatiquement l’élection présidentielle prévue pour le 25 février prochain,

Khady Youm, présidente de l’APL, estime que cette formation sera cruciale pour permettre à la nouvelle génération de journalistes de réaliser une couverture exhaustive de cette élection cruciale, marquée par le fait que le président en exercice ne se représente pas.

Soulignant les tensions et violences habituelles pendant de telles élections, notamment envers les médias, la représentante de la station radio locale RTS a appelé ses pairs à respecter scrupuleusement l’éthique et la déontologie journalistique, et à éviter toute manipulation.

Khady Youm a également indiqué que ces 72 heures consacrées à la presse offrent une opportunité de mettre en lumière le défi de l’émigration clandestine. Un forum des entreprises a été organisé pour explorer des solutions à ce problème.

L’APL prévoit la création d’une mutuelle de santé au bénéfice des acteurs des médias locaux non couverts par une assurance médicale au sein de leurs organes respectifs.

Ibrahima Bakhoum, représentant du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a salué cette initiative, soulignant l’importance du défi que représente la couverture médiatique de cette présidentielle. Il a conseillé aux médias de ne pas favoriser un camp politique au détriment d’un autre, soulignant la vigilance du CNRA sur ces questions.

Le gouverneur de Thiès, Mamadou Oumar Baldé, a loué le rôle crucial des journalistes dans la stabilité du Sénégal, encourageant la responsabilité et la neutralité dans la couverture des événements électoraux.

Il a également averti sur la vulnérabilité des journalistes face à l’argent et à la manipulation pendant les périodes électorales, exhortant à rester intègres et à contribuer quotidiennement à la paix et au développement du pays.

Les anciens journalistes présents ont partagé leur expérience en matière de couverture présidentielle, offrant des conseils pratiques aux jeunes générations.

Les « 72 heures de la presse » se poursuivent avec diverses activités, dont un don de sang, une randonnée, un panel politique appelant à des élections apaisées, et un gala où seront récompensés les lauréats d’un concours de reportage sur l’émigration, destiné aux élèves des écoles de journalisme.

Formation Numérique : 5 000 Jeunes Sénégalais Certifiés grâce au Programme Tech@Work

Un partenariat fructueux entre le Conseil national du patronat Sénégalais, Microsoft, le Centre Synapse et l’Organisation internationale des employeurs a permis à 5 000 jeunes Sénégalais de recevoir leurs attestations après une formation intensive de 14 mois dans le domaine du numérique.
Face au défi complexe du chômage des jeunes, le programme Tech@Work, en collaboration avec des acteurs majeurs comme Microsoft et le Conseil national du patronat Sénégalais, a répondu à la résorption du déficit de compétences numériques. La formation, débutée en octobre 2022, a abouti cette semaine à la remise d’attestations aux bénéficiaires.

Malick Guèye, président de la Commission technique du Cnp et Pdg de WAY2CALL, souligne l’importance de ce programme dans un contexte où de nombreux jeunes talentueux sont confrontés à un marché du travail saturé. « Tech@Work » intervient de manière cruciale pour réduire l’écart entre le potentiel des jeunes et les opportunités professionnelles réelles.

Antoine Diome, vice-président du Cnp, exprime sa satisfaction en affirmant : « Nous avons réussi le code barre de 5 000 jeunes formés en quatorze mois ». Ces résultats s’inscrivent dans une perspective plus large, étayée par les données du dernier recensement général de la population, indiquant une jeunesse importante dans la population.

À noter que ces 5 000 jeunes sénégalais ne représentent qu’une partie d’un ambitieux programme couvrant 20 000 jeunes au Sénégal, en République démocratique du Congo, en Ouganda et au Lesotho. Ce projet contribue ainsi à relever les défis économiques en créant des emplois et en stimulant le développement social et économique à travers des investissements ciblés.

Résultats encourageants : plus de 2200 Forages réalisé au Sénégal depuis 2012

Le directeur général de l’office des forages ruraux (OFOR ) , Hamade Ndiaye , a annoncé que 2 226 forages ont été construits à travers le pays entre 2012 et 2023 , marquant un doublement par rapport à l’état initial du parc en 2012 .

Lors d’un atelier d’échange avec les élus locaux de M’Bour , M.Ndiaye a souligné que entre 70 000 ET 150 000 francs CFA , sont désormais facilités par une avance de seulement 5000 francs CFA grâce à l’engagement présidentiel . Le département de Mbour a bénéficié de sept milles branchements sociaux , et des discussions ont abouti à la rédaction d’un mémorandum conjoint pour résoudre les difficultés liées à l’accès à l’eau potable . 

Le député Nicolas Ndiaye assure que ce mémorandum sera porté aux autorités pour une résolution rapide des problèmes 

 

Coopérative Hormoni Boungna: Plaidoyer pour l’accès aux engrais et à la modernisation agricole »

Les producteurs de bananes affiliés à la coopérative Hormoni Boungna, située sur la corniche du Boudié, ont exprimé, ce mardi, leur besoin pressant d’accéder aux engrais et d’acquérir des équipements agricoles. Composée de cinq groupements d’intérêt économique (GIE), cette coopérative, active sur plus de quinze hectares à Badiari sur la corniche du Boudié, aspire à dynamiser la production dans la région tout en favorisant l’autonomisation des femmes, principalement parmi ses 170 membres, majoritairement des personnes du troisième âge.

La coopérative, confrontée à un manque de système d’irrigation approprié, se heurte également à des difficultés pour obtenir des engrais et ainsi augmenter la production. Ibsolo Mané, le secrétaire général de la coopérative, qualifie l’accès aux engrais de véritable casse-tête pour les producteurs de bananes de la région de Sédhiou. Il a appelé l’État à intensifier ses efforts pour faciliter cet accès ainsi que celui aux intrants agricoles, contribuant ainsi à la protection des investissements des producteurs.

La coopérative vend ses bananes, récoltées sur ce périmètre, à Dakar et sur le marché local. Durant la période de récolte, de nombreuses femmes fréquentent la coopérative pour acheter des bananes destinées à la revente à Sédhiou, chef-lieu de la région. Le secrétaire général a souligné que, bien que le kilogramme de banane soit vendu à 225 FCFA, un prix conçu pour aider les vendeuses, il est loin de répondre aux attentes des producteurs.

De septembre à février, la coopérative fait face à une diminution de la clientèle en raison de la saturation du marché par les gros producteurs. Un problème accentué par l’absence de réfrigération pour la conservation des bananes, entraînant parfois la détérioration des fruits. Mané a plaidé pour un soutien accru des autorités, soulignant que cela stimulerait l’intérêt des jeunes pour l’agriculture, contribuant ainsi à lutter contre l’exode rural et l’émigration clandestine.

Dakar accueille le Premier Symposium Africain Francophone sur l’État Civil : Nekkal, au cœur de la modernisation »

Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, Modou Diagne Fada, a inauguré lundi 11 décembre 2023 , les travaux de la première édition du Symposium international des pays de l’Afrique francophone sur l’état civil, un événement inscrit dans le cadre du Projet d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal (PARSIEC), baptisé « Nekkal ».

Ce symposium vise à créer une plateforme de partage d’expériences, de connaissances et de bonnes pratiques dans le domaine de l’état civil en Afrique francophone. Modou Diagne Fada souligne trois grandes thématiques abordées au cours de ces trois jours : le financement de l’état civil, de la base aux instances centrales ; la centralisation et la protection des données personnelles ; et enfin, l’universalité et l’offre de services aux populations.

Le ministre assure que des « actes concrets » sont posés par l’État du Sénégal pour améliorer le système d’état civil, avec l’appui des partenaires, ayant formé plus de 2000 agents d’état civil, 600 officiers, 600 archivistes et 800 auxiliaires. Cependant, il souligne que la sensibilisation sur l’importance de l’état civil doit être renforcée malgré ces résultats positifs.

Harmonie Koutsivitis, représentante de l’ambassadeur de l’Union européenne à Dakar, affirme qu’un système d’état civil efficace est l’un des piliers du développement d’un pays, permettant à chaque citoyen de jouir pleinement de ses droits civiques, politiques et sociaux. Elle souligne également que l’amélioration du système d’état civil facilitera la réalisation de statistiques fiables et la formulation de politiques de développement pertinentes.

Citée un rapport de l’UNICEF de 2022, elle rappelle que l’Afrique doit encore redoubler d’efforts, car 91 millions d’enfants ne sont pas enregistrés à l’état civil. Le symposium apparaît ainsi comme une étape cruciale pour renforcer la collaboration entre les pays francophones africains et accélérer la modernisation des systèmes d’état civil sur le continent.

« Rassemblement Sacré à Bakel : La 9e Ziarra en l’Honneur de Cheikh Oumar Foutiyou Tall »

L’Association Gallé Seyku Oumar et la jeunesse omarienne orchestreront les 21 et 22 décembre à Bakel (est) la 9e édition de la Ziarra dédiée à Cheikh Oumar Foutiyou Tall (1797-1864), un événement spirituel bisannuel qui commémore le passage du marabout et résistant sur la « Colline Gallé Cheikh Oumar ».
« Nous nous rassemblons pour honorer le séjour significatif de Cheikh Oumar Foutiyou Tall dans ces collines. En 1847, lors de son départ pour la guerre sainte, et en 1858, à son retour », explique Cheikh Oumar Foutiyou Thiam, président de l’organisation de la jeunesse omarienne de Bakel.

La découverte du site remonte au 5 septembre 2005, et depuis la première commémoration le 13 juillet 2007, cet événement sacré est devenu une tradition biennale, marquée par des moments de recueillement et de partage.

Le premier jour sera ponctué par l’accueil des pèlerins et des chants religieux, tandis que le lendemain, après la grande prière du vendredi, les fidèles se rassembleront sur la colline pour des prières. Des pèlerins des régions de Tambacounda, Matam, Thiès, Dakar, et même au-delà, du Mali et de la Mauritanie, sont attendus à Bakel.

La célébration sera dirigée par Thierno Macky Mountaga Tall, représentant du Khalife de la famille omarienne à Dakar, Thierno Madani Tall. La colline, reliée à la ville de Bakel par une piste étroite, conserve des vestiges tels qu’un lieu de prière, l’endroit où Cheikh Oumar enseignait le Coran, et la tombe d’un de ses compagnons.

Cependant, les défis logistiques se font ressentir, notamment avec une piste endommagée. Cheikh Oumar Foutiyou Thiam plaide pour son agrandissement afin de faciliter le passage des voitures et assurer le succès de cet événement spirituel empreint de solennité et de tradition.

Climat : le Sénégal promeut des parcs industriels durables

Le projet « Initiative Villes Durables pour le Sénégal » a permis d’éviter l’émission de plus de 35 000 tonnes équivalent CO2 dans le parc industriel de Diamniadio (Ouest).Diamniadio, la nouvelle ville en construction à la périphérie de la capitale sénégalaise, veut assumer son statut de ville du futur.

Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel accompagne les entreprises installées dans le parc industriel de la cité à promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets grâce à l’« Initiative Villes Durablespour le Sénégal ».

« Pour exécuter ce projet déroulé depuis 2018, le Bureau de Mise à Niveau (BMN) a approuvé des investissements de l’ordre de 1,7 milliards de FCFA dont 700 millions ont été déjà octroyés à 16 entreprises. Ces fonds leur ont permis d’acquérir des systèmes de production d’énergie solaire, mais également à mettre en place des systèmes d’efficacité énergétique », a déclaré la Directrice générale du BMN, Fatou Dyana Ba.

Mme Ba s’exprimait ce jeudi à l’occasion de l’atelier de restitution et de partage des résultats de ce plan dénommé : « Initiative Villes durables pour le Sénégal :Promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets dans les parcs industriels durables ».

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (Fem), ce programme a favorisé l’installation de 1 974 KWC d’énergie renouvelable, l’économie de 56 524 Mégawatt heure d’énergie, le renforcement des capacités de quelque 200 personnes, la création de vingt-quatre emplois vert et la certification de 5 entreprises en ISO 50 001 et ISO 14 001, a indiqué Mme Ba.

Cette assistance fournie par la BMN a également aidé à éviter le rejet dans l’atmosphère de 35 156,44 tonnes équivalent CO2 et 5,499 mg Tec de polluants organiques persistants (POPs), a poursuivi Fatou Dyana Ba.

Selon le Conseiller technique du ministre du Commerce, Boubacar Sambe, ces importantes initiatives prises par les entreprises contribueront à réduire leurs coûts de production et leur impact écologique, répondant ainsi aux exigences du développement durable.

« Cette phase pilote du projet que nous clôturons ce matin, a donné des résultats très satisfaisants, nous encourageant à aller vers une mise à l’échelle », a-t-il plaidé, appelant à l’engagement de toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un programme de grande envergure visant à accompagner les entreprises pour l’adoption des procédés de production propre. Cela, afin de répondre au défi crucial de la préservation de l’environnement.

« Soutenir l’intégration des énergies renouvelables, des ressources économes en énergie et promouvoir des solutions de gestion des déchets écologiquement rationnelles sont des objectifs prioritaires pour accompagner le développement durable du parc industriel de Diamniadio », a relevé, de son côté, le directeur de l’Environnement et des établissements classés, Baba Dramé.

Selon ce dernier, c’est dans cette perspective que le projet « Initiative Villes durables pour le Sénégal » a été développé avec comme objectif d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable au niveau des zones urbaines.

Afrique : ouverture du Sommet Dakar 2 sur l’Agriculture

Co-organisé par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad), cet événement vise à « libérer le potentiel de production alimentaire » du continent.

Comment nourrir l’Afrique ? Durant trois jours, du 25 au 27 janvier 2023, une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, accompagnés de plusieurs experts dans leurs délégations, tenteront de répondre à cette question, thème du Sommet Dakar 2 qui s’est ouvert mercredi matin au Centre international de conférences Abdou Diouf à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.

Au cours de rencontre axée sur l’action, ces dirigeants tiendront des réunions pour mobiliser et mettre en cohérence les ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour libérer le potentiel alimentaire de l’Afrique, lit-on sur le site de la Banque africaine de développement (Bad), co-organisatrice de l’événement.

« Ce ne sera pas un sommet comme les autres », a promis la vice-présidente de la Bad pour l’agriculture, le développement humain et social, Beth Dunford, interrogée par RFI.

Les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine frappent de plein fouet les pays africains, obligés d’agir. « Nous savons que près de 250 millions d’Africains dorment chaque nuit en ayant faim, et c’est inacceptable. Nous savons aussi que les prix des denrées alimentaires augmentent, donc les populations ont plus de mal à nourrir leurs familles. Le coût des engrais augmente également, les agriculteurs ont des difficultés à produire plus. Donc c’est le moment de se mobiliser pour renforcer la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire », plaide-t-elle.

Pour y arriver, la Bad compte sur la levée des obstacles au développement agricole et en l’accompagnant d’investissements nouveaux. Cela permettrait de porter la production agricole de l’Afrique de 280 milliards de dollars par an à mille milliards de dollars d’ici 2030.

Selon la Bad, investir dans l’augmentation de la productivité agricole, soutenir les infrastructures, les systèmes agricoles adaptés au climat, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, peuvent aider à faire de l’Afrique un grenier pour le monde.

Durant ce sommet, souligne la Banque africaine de développement, les acteurs du secteur privé s’engageront à développer des chaînes de valeur critiques. Les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances s’engageront aussi à élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre des pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières.

Le programme du Sommet est axé sur les priorités suivantes : mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour certains pays ; mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays.

Les discussions permettront également de partager les expériences réussies en matière d’alimentation et d’agriculture dans certains pays et des plateformes pour intensifier le soutien à l’agriculture.

Cela devrait permettre de doubler la productivité agricole grâce à des technologies de pointe, à l’élevage et à l’aquaculture et à des services consultatifs adaptés au climat. De même, il est attendu un soutien à la recherche et le développement pour un pipeline de technologies agricoles résilientes au climat.

Enfin, la rencontre devrait permettre de développer l’infrastructure et la logistique nécessaires avec les zones spéciales de transformation agro-industrielle pour construire des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.

Sénégal : saisie de plus de 800 kg de cocaïne (armée)

L’armée sénégalaise affirme avoir saisi une importante quantité de cocaïne.L’opération s’est déroulée dimanche dernier en haute mer.

« Le 22 janvier 2023, le Patrouilleur de haute mer KEDOUGOU a intercepté un navire avec  805 kilogrammes de cocaïne à 335 kilomètres  au large de Dakar », a indiqué mardi 24 janvier sur sa page Twitter la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa).

Le 30 octobre dernier, la direction générale des douanes sénégalaises affirmait également avoir saisi 300 kg de cocaïne d’une contrevaleur de 24 milliards de francs CFA à Kidira (est), une ville située à la frontière avec le Mali. « Il s’agit de la plus grosse saisie de cocaïne par voie terrestre jamais réalisée par les douanes sénégalaises », indiquait l’administration douanière du pays dans un communiqué.

Sénégal : l’Etat reste ferme malgré la grogne des transporteurs

La décision de l’Etat du Sénégal de rester ferme dans l’application des dernières mesures pour la sécurité routière en dépit de la grève illimitée décrétée par des syndicats de transporteurs est le sujet qui occupe la Une de la plupart des journaux reçus mercredi.

Sud Quotidien note que la « grève illimitée » des transporteurs débute ce mercredi pour protester contre les dernières mesures de l’Etat visant à renforcer la sécurité routière au Sénégal. Toutefois, le ministre des Transports « Mansour Faye avertit les fautifs », indiquant qu’il « ne lésinera devant aucun effort pour mettre en œuvre les décisions protectrices de la vie des citoyens ».

Malgré les « mouvements d’humeur des transporteurs », Le Quotidien rapporte que « Mansour (Faye est) ferme au volant » estimant que « l’Etat ne recule pas ». En revanche, s’est-il empressé de préciser, « ceux qui veulent ma démission doivent faire preuve d’endurance ».

Après les accidents routiers qui ont coûté la vie à plus de soixante personnes ces derniers jours au centre et au nord du pays, des Sénégalais ont réclamé la démission du ministre des Transports, Mansour Faye. Cependant, « droit dans ses bottes », remarque Bés Bi sous le titre « ministre assurance tous risques », le beau frère du président Macky Sall dit qu’il est « focus sur (ses) missions ».

« Nous, on est dans le temps de l’action et je conseille à ces citoyens qui réclament ma démission d’avoir plus d’endurance. Parce que je me focalise sur les missions que le président de la République a bien voulu me confier, et je ferai de mon mieux pour m’acquitter de mes tâches et essayer d’apporter des solutions par rapport aux préoccupations des Sénégalais », a-t-il rappelé dans le journal.

Sur un autre sujet, L’AS affirme que « le budget de 2022 (a été) exécuté dans de bonnes conditions ». « Procédant hier au lancement officiel de la gestion budgétaire de l’année 2023, le ministre des Finances s’est vanté de la bonne exécution du budget de 2022 qui, selon lui, a connu un taux d’engagement de 95,7% et d’ordonnancement qui s’élève à 95,4% », a souligné le journal à travers lequel le ministre Mamadou Moustapha Ba « rassure (également) sur les orientations prises par le gouvernement pour la mobilisation des crédits » pour l’année budgétaire en cours.

EnQuête se fait l’écho d’un « scandale tentaculaire » en évoquant le dossier Necotrans au sein du Port autonome de Dakar. En effet, « une enquête pour +corruption d’agents publics étrangers+ et +blanchiment de capitaux+ ouverte à Paris par le Parquet national financier contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel, anciens président directeur général et directeur général de filiale à Necotrans, secoue le milieu portuaire jusqu’au Port autonome de Dakar », ecrit le quotidien.

En football, Walf Quotidien indique que les Lions locaux sont « à la porte d’une qualification » au second tour du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu (1-0) samedi la Côte d’Ivoire et va affronter ce soir l’Ouganda pour son deuxième match de poule.

« Nous avons notre plan de jeu », précise le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw. Toutefois, « ça va être un match difficile », a-t-il prévenu dans le quotidien sportif Stades dans lequel son homologue, le Serbe Milutin Sredojević, répond que son équipe va « exploiter les failles de l’adversaire ». Malgré tout, l’ancien gardien international local, Mamadou Ba, qui a participé au Chan 2009 avec les Lions, estime que « le Sénégal part largement favori contre l’Ouganda ».

Sénégal : plus de 60 morts sur les routes en une semaine

Le nouvel accident tragique survenu lundi au nord du Sénégal, une semaine après celui de Kaffrine (centre) qui a obligé l’Etat à prendre des mesures rejetées par une partie des transporteurs, préoccupe les quotidiens sénégalais reçus mardi.

Le Soleil indique que le Sénégal est « à nouveau endeuillé » après la collision entre un car de voyageurs et un camion entre Louga et Saint-Louis, au nord du pays, notant que « 22 morts et 23 blessés » ont été enregistrés dont « sept dans un état grave ». Le journal souligne que ces derniers ont été « évacués à Dakar par un hélicoptère affrété par le président de la République ». Au chevet des victimes, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé que « les mesures prises par l’Etat seront appliquées dans toute leur rigueur ».

Le Quotidien note que c’est « une semaine sang » pour le Sénégal avec ce nouvel accident qui intervient huit jours après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés. « Les autorités insistent sur l’application des mesures » dans ce cas. Parce que, dans l’accident survenu hier à Sakal (nord) et qui a coûté la vie à 22 personnes, « 15 personnes de plus (étaient) surchargées » dans le car qui a cogné le camion, fait remarquer Sud Quotidien qui répertorie « 65 personnes tuées et plus de 100 blessés sur les routes, en une semaine ».

Ainsi, face aux accidents routiers, la grève des transporteurs et le rapport accablant de la Cour des comptes, entre autres, le ministre des Transports, Mansour Faye, également beau-frère du chef de l’Etat, est une « surcharge pour Macky » Sall, analyse Bés Bi. Plusieurs Sénégalais estiment qu’il « doit démissionner » alors que l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu) « se démarque » de la grève illimitée décrétée aujourd’hui par les transporteurs. Cette organisation « maintient ses tarifs » également après avoir menacé de les augmenter en réaction à la hausse du prix du carburant, ajoute Le Soleil.

En politique, Walf Quotidien flaire un « vent de rébellion dans la majorité » présidentielle contre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. « On est loin de la période où les injonctions de Macky quant à la troisième candidature étaient appliquées au pied de la lettre. Maintenant, dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), les notes sont de plus en plus discordantes », remarque le journal alors que Le Soleil note « une floraison de déclarations de candidatures avant l’heure ».

« À presque un an de l’élection présidentielle de 2024, les déclarations de candidatures fusent de partout. Au moins six leaders de l’opposition ont déjà manifesté leur volonté de briguer la magistrature suprême », observe le quotidien national qui craint un « choc des ambitions dans l’opposition » même si on risque de voir « des candidatures farfelues ».

Sénégal : bras de fer entre l’Etat et les transporteurs

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le bras de fer entre l’État et les transporteurs sur l’application des nouvelles mesures pour la sécurité routière après que plus de soixante personnes ont perdu la vie en l’espace d’une semaine dans des accidents routiers au centre et au nord du pays.

Bés Bi note que les « transports (sont) en transe » au Sénégal après la hausse du prix du carburant et la prise de vingt-deux mesures par l’État pour renforcer la sécurité routière. Après un conclave tenu samedi, les transporteurs ont « décrété » une « grève illimitée » et « envisagent » d’augmenter le prix des tickets pour les passagers. Toutefois, met en garde dans le journal le ministre des Transports Mansour Faye, « toute hausse unilatérale serait une infraction ».

Le Quotidien souligne que l’Etat, qui veut la « régulation du secteur » des transports, se retrouve « dans un gros bouchon ». Malgré « des concessions sur la vétusté des véhicules », des transporteurs ont fait l’« annonce d’une grève illimitée » pour fustiger les 22 mesures du gouvernement pendant que ce dernier « dit niet » à toute hausse des tarifs des cars et bus de transport en commun.

Sud Quotidien observe que le « bras de fer » continue entre l’Etat et les acteurs du transport qui « décrètent la grève générale dès demain, à minuit ». Selon le journal, ils n’ont pas été dissuadés par le « rétropédalage » du ministre Mansour Faye sur la mesure d’interdiction des porte-bagages et des sièges supplémentaires appelés « Versailles » dans les véhicules de transport en commun.

Le Soleil s’entretient avec le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. Il affirme que « le président (Macky Sall) réceptionnera 300 tracteurs le 30 janvier ». Dans la même politique, « 83 milliards de FCFA (seront) mobilisés sur trois ans pour l’acquisition de matériel agricole ». « Ce matériel sera composé de 700 tracteurs équipés, 50 moissonneuses-batteuses, 100 magasins de stockage, 20 entrepôts frigorifiques et 70 motoculteurs », a-t-il expliqué avant d’ajouter que Dakar sera la « capitale de la souveraineté alimentaire du 25 au 27 janvier 2023 ».

Le quotidien national se fait également l’écho de l’« entrée en matière réussie pour les Lions locaux » dans le Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu samedi la Côte d’Ivoire, en match d’ouverture de son groupe, par un but à zéro.

« Le Sénégal comme en 2009 et 2011 ! », s’exclame le quotidien sportif Stades qui magnifie la performance de Lamine Camara, pensionnaire de Génération Foot et « l’homme à tout faire » de cette sélection. Cependant, Pape Thiaw, sélectionneur de l’équipe nationale locale, précise dans Walf Quotidien que, même si « le Sénégal lance idéalement son Chan », « rien n’est encore joué ».

Sénégal : lancement d’un nouveau projet de soutien à l’agriculture

L’initiative portée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais), vise à appuyer les chaînes de valeur agricoles.

Au Sénégal et partout ailleurs dans le monde, la sécurité alimentaire est un défi pressant. Elle l’est devenue encore davantage à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce conflit met aux prises deux pays parmi les plus grands producteurs agricoles du monde. Le blocage des ports ukrainiens et les sanctions infligées à Moscou ont empêché la livraison de tonnes de céréales, menaçant de famine des millions d’individus à travers la terre.

Dakar, grand importateur de denrées de premières nécessité, n’a pas échappé à cette nouvelle donne, obligeant les autorités à initier plusieurs programmes pour assurer l’approvisionnement suffisant en ressources alimentaires. De même, les autorités ont encouragé le consommer local mais aussi le développement des chaînes de valeur agricoles.

C’est sur ce dernier volet qu’intervient Feed the future Senegal Doolel Mbay (Nourrir l’avenir en soutenant l’agriculture) lancé ce jeudi 12 janvier 2023. Financée par l’USAID, cette initiative est un appui aux chaînes de valeur agricole qui s’inscrit dans une continuation du Projet Croissance Économique (2009 – 2014) et de Naatal Mbay +améliorer la production agricole+ (2015-2018).

Doté d’un budget de plus de 25 milliards de FCFA, il cible les domaines d’interventions suivants : les systèmes de marché, les systèmes alimentaires et les chaînes de valeur agricoles, leur mise à l’échelle, et le développement positif des femmes et des jeunes.

Feed the future Senegal Doolel Mbay se positionne dans une perspective de renforcement de l’écosystème des affaires grâce à une approche inclusive et durable, la diversification des sources de revenus des ménages et communautés rurales ainsi que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la résilience aux chocs climatiques.

A terme, il vise à atteindre 170 000 ménages (soit 60 % des ménages agricoles), 100 000 jeunes, 138 000 femmes et 230 000 Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) dans les sous-zones géographiques d’intervention que sont : la vallée du fleuve Sénégal (Nord), le sud du Saloum (Centre) et la Casamance (Sud).

« Il est évident que la réduction de la pauvreté demeure l’objectif principal de la coopération entre nos deux pays. Toutefois, ce projet cible le renforcement des marchés de produits alimentaires, de financement, et de services. Concrètement, il s’agit d’aider les agriculteurs à augmenter leurs productions grâce à des semences et des engrais de qualité », a indiqué l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Dakar, Michael Arthur Raynor.

Selon le diplomate américain, ce projet permettra aussi de nouer des collaborations avec les banques locales pour débloquer des financements et de nouveaux instruments de crédit mieux adaptés aux besoins des producteurs sénégalais.

De plus, a-t-il poursuivi, Feed the future Senegal Doolel Mbay permettra de tirer parti des nouvelles applications informatiques pour fournir de meilleures informations sur les cours du marché et les conditions météorologiques. Et enfin, il aidera à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes.

D’une durée de cinq ans (2022-2027), ce programme mettra particulièrement l’accent sur l’inclusion et l’équité. L’objectif est de réduire les obstacles systémiques qui empêchent les femmes, en particulier, de créer et de gérer des entreprises prospères.

Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, ce projet privilégie une approche à la fois globale sur les systèmes de marchés, inclusive et innovante pour le développement de six chaînes de valeur (riz irrigué et pluvial, mil, maïs, petits ruminants, légumes et mangues). Il contribue ainsi, d’après lui, à la réalisation des objectifs de Souveraineté Alimentaire Durable déclinés dans le Plan Sénégal Emergent.

L’initiative portée par l’USAID s’appuiera sur trois composantes. La première est l’augmentation de la productivité des petits exploitants le long des chaînes de valeur alimentaires par l’adoption accrue de technologies et de services à valeur ajoutée et l’augmentation de l’accès aux ressources productives, notamment la terre, l’eau et l’énergie ainsi que la mécanisation agricole et les infrastructures post-récolte.

La deuxième composante a trait à l’augmentation de l’emploi et développement des entreprises dans les chaînes de valeur clés par l’accès des Micro Petites et Moyennes Entreprises aux services de développement des affaires ; l’amélioration des compétences entrepreneuriales, managériales et techniques, en particulier pour les jeunes et les femmes en milieu rural et l’accès élargi et amélioré au financement.

La 3e et dernière composante portera sur l’accès accru aux marchés et au commerce à travers l’augmentation des liens commerciaux entre les différents acteurs et le renforcement des capacités des parties prenantes des chaînes de valeur alimentaire à répondre aux demandes du marché.

Sénégal : décès du financier Pathé Dione, patron de Sunu et Bicis

Le financier sénégalais Pathé Dione, 81 ans, est décédé jeudi 12 janvier à Paris, en France, a appris APA de sources médiatiques.

Très célèbre dans le monde des finances en Afrique, le fondateur du groupe d’assurances Sunu est mort ce jeudi en France où il a découvert le métier d’assureur il y a plus de 40 ans. Il a tiré sa révérence à l’âge de 81 ans laissant derrière lui une œuvre colossale pour le secteur des assurances et bancaire.

Ancien professeur de mathématiques, ce docteur en sciences économiques a fondé le groupe Sunu fin 1990 après avoir occupé les fonctions de directeur Afrique de l’Union des Assurances de Paris (UAP). Sunu Group a évolué jusqu’à coiffer aujourd’hui une quinzaine de sociétés d’assurances réparties dans neuf pays d’Afrique francophone.

Six mois avant son décès, M. Dione avait racheté plus de 54% des parts du français BNP Paribas au sein de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis), faisant de lui l’actionnaire majoritaire de cette filiale bancaire sénégalaise. Pour cette acquisition, il « était en compétition avec Vista Bank Holding, propriété de l’homme d’affaires burkinabè Simon Tiemtoré », rappelle le site d’informations sénégalais IGFM.

Sécurité routière : Macky Sall veut appliquer « sans délais » les mesures

La volonté du président Macky Sall à faire appliquer les dernières décisions du gouvernement sur la sécurité routière est le principal sujet traité par les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.

Le Soleil estime que « le gouvernement (est) déterminé » à mettre en œuvre, « sans délais », les « mesures arrêtées lors du conseil interministériel sur la sécurité routière » après l’accident de deux bus au centre du pays qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés.

« Ainsi, le président de la République a demandé au Premier ministre et aux ministres impliqués (Forces armées, Intérieur, Finances et Budget, Transports terrestres) de mettre en œuvre sans délais, avec l’implication de toutes les parties prenantes, les mesures arrêtées lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière. L’application des décisions retenues fera l’objet, en conseil des ministres, d’un suivi et d’une évaluation hebdomadaire », note le communiqué du Conseil des ministres de mercredi repris par le quotidien national, ajoutant qu’un « 41ème décès (a) été enregistré » dans cette tragédie à la suite de laquelle, « le Pape François présente ses condoléances au Sénégal ».

Le Quotidien estime que c’est « l’heure de départ » puisque sept parmi les vingt-deux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière au Sénégal « entrent en vigueur dès aujourd’hui ». « Lors de cette rencontre, instruction a été donnée au ministre de l’Intérieur et à celui des Transports +de prendre dans les 72 heures, un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulation des véhicules de transport de marchandises dans Dakar+ », note le journal.

Sur le rapport de la Cour des comptes, EnQuête note que le gouvernement s’est lancé dans une « opération déminage ». Il « multiplie les sorties pour calmer l’opinion et rassurer les partenaires » après que ce rapport a épinglé de supposées malversations dans la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19 avant de demander l’ouverture de douze informations judiciaires, rappelle le journal. « La bataille de l’opinion publique ne faiblit pas aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Après les félicitations des bailleurs, la Cour des comptes peut compter sur le Premier ministre » Amadou Ba, ajoute le journal.

En football, Stades se demande si Iliman Ndiaye, jeune prodige sénégalais évoluant en deuxième division anglaise, n’est pas « le futur grand de la Tanière ». L’attaquant de 22 ans qui a ébloui par son talent la dernière Coupe du monde avec le Sénégal « a tout pour l’être (…) vu son âge, son talent », encense El Hadji Diouf, ancien leader technique de l’équipe nationale qui a conduit le Sénégal à sa première Coupe du monde, en 2002.

Le Sénégal adopte 22 mesures pour lutter contre l’insécurité routière

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la vingtaine de mesures prises la veille, lors du conseil interministériel sur la sécurité routière, après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a fait officiellement dimanche 39 morts et 100 blessés.

Vox Populi note que le conseil interministériel sur la sécurité routière a adopté lundi « 22 mesures pour en finir avec +l’hécatombe+ routière ». Désormais, il n’y a « plus de transports interurbains de 23h à 5h du matin » et le « port de casque (est) obligatoire pour les 2 roues » alors qu’on va « vers l’interdiction de l’importation des pneus d’occasion ».

Pour renforcer ces mesures, le journal fait état de la « mise en place d’une structure autonome multisectorielle chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route ». « Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées. Ce terrible accident qui a frappé notre pays doit déclencher une prise de conscience pour renforcer les mesures de prévention et de sécurité », a dit Premier ministre Amadou Ba, présidant hier ce conseil interministériel où « vingt-deux commandements » ont été pris d’après EnQuête.

Le Témoin note de son côté que « les 22 nouvelles mesures de 2023 » rappellent « les dix commandements de 2017 » sur la sécurité routière. Cependant, les autorités ont décidé d’interdire cette fois « l’importation des pneus usés ou d’occasion » et exigent « le démantèlement des porte-bagages ou sièges supplémentaires appelés +versailles+ ». Dans la même veine, l’Etat décide de « la limitation à 10 ans de la durée d’exploitation pour les véhicules de transport de personnes et à 15 ans pour ceux de transport de marchandises ».

Au lieu des 22 mesures évoquées par les autres journaux, Le Soleil parle pour sa part de « 23 mesures fortes de l’Etat » et d’un « conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière pour le suivi des recommandations ». En revanche, Walf Quotidien note un « rituel d’exorcisme du gouvernement » alors que « les khalifes généraux sermonnent tout le monde ».

Pour L’AS, « le chœur des religieux » a parlé après le drame de Sikilo, dans la région de Kaffrine (centre). Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides, forte communauté soufie basée au centre du pays, à la suite des « prières, résignations et recommandations », « offre 40 millions et préconise un récital de Coran ». Serigne Babacar Sy Mansour, son homologue de Tivaouane, une cité religieuse située à près de 100 km de Dakar, a pour sa part fait « de fortes recommandations (…) aux usagers ».

Se faisant l’écho des « graves révélations de l’enquête » sur l’accident meurtrier de Kaffrine, Libération affirme que « le bus, dont le pneu a éclaté, roulait depuis lors sans assurance ». Le journal fait aussi état de « ce +problème+ détecté dans la +visite technique+ des deux bus dont les propriétaires feront face demain (mercredi) aux enquêteurs ».

Sénégal : « Il y a des ruptures à opérer » sur la route (Macky Sall)

Le président Macky Sall s’est rendu dimanche soir à Kaffrine (centre) pour s’enquérir de la situation des blessés après l’accident tragique qui a tué le matin 39 personnes.

Accompagné d’une forte délégation ministérielle, le chef de l’Etat sénégalais, tout de blanc vêtu, a passé plusieurs minutes au sein de l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (centre). Cet établissement public sanitaire de niveau deux inauguré en mai 2021 a accueilli l’essentiel des victimes de la collision entre deux bus à hauteur de la commune de Gniby, dans la région de Kaffrine, aux environs de trois heures du matin ce dimanche.

« Le Sénégal a été frappé par une tragédie suite à cet accident de la circulation qui a occasionné la mort de 39 personnes. Je dois tout de suite corriger les chiffres qui ont circulé depuis ce matin. En réalité, les corps transférés après l’accident ont retrouvé deux autres corps qui étaient dans la morgue de l’hôpital et qui n’avaient rien à voir avec l’accident », a précisé Macky Sall, faisant également état de « cent blessés dont dix qui ont besoin d’une urgence vitale ».

« Au moment où je vous parle, plus de vingt corps ont été identifiés et bientôt pourront être remis à leurs familles. La difficulté restera l’identification des autres corps. Ça se fera au fur et à mesure. Et l’Etat apportera tout le soutien et toute la solidarité aux familles endeuillées mais également aux blessés et à leurs familles pour pouvoir atténuer leurs souffrances », a ajouté le président Sall avant de donner un avant-goût des décisions qu’il prendra lundi 9 janvier à l’issue du conseil interministériel avec les acteurs du secteur du transport sénégalais.

Pour un changement de comportement

« Bien sûr, cet accident nous montre qu’il y a des ruptures à opérer. Et il y a des mesures à prendre et elles seront prises pour mettre un terme à cette situation. On ne peut pas exposer la vie de nos compatriotes dans un système de transport qui fait fi du respect de la vie humaine. Nous avons perdu beaucoup de jeunes dans cet accident. Dès demain, le Premier ministre (Amadou Ba) réunira un conseil interministériel qui va impliquer le monde du transport », a-t-il assuré.

Selon le dirigeant sénégalais, l’objectif de cette réunion est « de voir les mesures à prendre sur l’état des véhicules, sur le contrôle technique, sur les conditions d’établissement des permis de conduire, sur les conditions de délivrance des attestations de visite technique et sur les horaires de transport pour ce qui concerne les cars de transport de voyageurs ».

« Nous prendrons toutes les mesures que requiert cette situation. Parce que, autrement, nous allons encore vivre les mêmes drames à l’avenir. L’usure des pneus, L’usure des véhicules, la transformation de véhicules en violation des normes de sécurité doivent cesser dans notre pays », a insisté Macky Sall.

Il n’a pas manqué de saluer par ailleurs le « dévouement » des agents de l’Etat et le « soutien spontané » de bonnes volontés dans la prise en charge des blessés et l’identification des personnes décédées dans cet accident considéré comme le plus meurtrier de ces dernières années au Sénégal.

Sur Twitter, plusieurs personnalités comme le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, ont exprimé leurs « sincères condoléances » et leur « profonde compassion » aux familles des victimes du tragique accident de la route de Kaffrine tout en souhaitant un « prompt rétablissement aux blessés ».

Sénégal : un accident routier fait 39 morts

Un accident d’une rare violence sur la route de Kaffrine à environ 250 km au centre-ouest de la capitale Dakar, a fait un bilan provisoire de 39 morts.

Un bus qui avait quitté Dakar est entré en collision avec un autre qui venait de Kédougou. L’accident s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche vers 2 heures du matin dans la région de Kaffrine, précisément dans la localité de Sikilo. 87 blessés sont aussi dénombrés dans ce drame selon la Brigade national des sapeurs-pompiers.

Le président Macky Sall a réagi en décrétant un deuil national de trois jours. « Suite au grave accident de ce jour à Gniby ayant causé 40 morts, j’ai décidé d’un deuil national de 3 jours à compter du 9 janvier. Un conseil interministériel se tiendra à la même date pour la prise de mesures fermes sur la sécurité routière et le transport public des voyageurs », a tweeté le Président Macky Sall.

Il s’agit de l’accident le plus meurtrier du Sénégal ces dernières années. Une délégation du gouvernement se trouve présentement dans les lieux du drame.

Sénégal : les prix du carburant et de l’électricité en hausse

Le gouvernement sénégalais explique cette nouvelle hausse. Il parle de « la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale ».

Les Sénégalais doivent-ils serrer davantage la ceinture ? L’éprouvante pandémie de Covid-19 s’éloigne certes considérablement de leur pays et du continent africain plus généralement. Toutefois, les contrecoups économiques de la guerre en Ukraine grèvent au plus haut point les budgets des ménages, obligés parfois de manifester contre la vie chère.

Dans ces circonstances, le régime du président Macky Sall affirme avoir accepté de supporter une partie de la facture depuis plusieurs mois. Mais face à la persistance de la conjoncture, il a décidé de prendre l’option de « réduire la subvention » sur les prix de l’électricité, du gasoil et de l’essence. Cette mesure occasionne une augmentation de 100 FCFA sur le litre du gasoil et du supercarburant qui coûte désormais 755 et 990 FCFA respectivement.

« Le gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs ; car les consommateurs les plus nantis vont les soutenir. Cette réduction de la subvention nécessitera inéluctablement un réajustement sur certaines catégories d’usagers d’électricité, de gasoil et de supercarburant », explique le ministère du Pétrole et des Énergies dans un document reçu samedi à APA.

« Pour l’électricité, il faut noter qu’il y a des clients domestiques et professionnels, les factures sont faites en fonction de trois tensions : la Basse, la Moyenne et la Haute Tension. La grande majorité des clients sont dans la Basse tension, un ciblage a été fait en sortant la clientèle la plus vulnérable dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh, c’est-à-dire la première tranche de consommation des clients domestiques petite puissance, soit 1.159.146 clients », représentant 48% de l’effectif total des clients de la Société nationale d’électricité (Senelec), détaille le gouvernement, précisant que la mesure prend effet entre le 1er et le 8 janvier 2023 suivant les profils des clients.

Alors que le Sénégal « dépense en équivalent plus de 4% de son Produit intérieur brut (PIB) » dans les subventions de l’électricité et des produits pétro-gaziers, l’Etat a « exempté » en revanche de cette augmentation « l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et le gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ». Cette mesure s’impose parce que « l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population », argumentent les responsables du ministère.

C’est dans ce cadre que le gouvernement sénégalais tente de faire comprendre également qu’« une hausse du prix du gaz butane risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable ». Néanmoins, il promet « de mieux ajuster la subvention vers les foyers vulnérables et de financer des projets à fort impact social ».

Violée, une fillette de 8ans en soins intensifs

Les habitants du village de Syl Escale, dans le département de Koumpentoum (région de Tambacounda), sont sous le choc. Selon L’Observateur, A. K., élève en classe de CP et âgée de 8 ans, a été victime d’un viol.
Elle a été conduite d’urgence à l’hôpital où elle a été admise aux soins intensifs en raison d’une hémorragie provoquée par une déchirure vaginale.
Arrêté, le violeur a été déféré, mercredi, au parquet. Les faits remontent au 21 décembre dernier.
Ce jour-là, le nommé D. Ndao, âgé de 19 ans, a profité de l’absence des habitants du village, partis au marché hebdomadaire, pour appeler la petite afin de lui faire balayer sa chambre.
Une fois dans la chambre, son bourreau lui a donné un coup de bâton en lui ordonnant de s’allonger sur le lit.
Prise de panique, la petite fille s’exécute et le bonhomme n’hésita pas d’abuser sexuellement d’elle.
Nous espérons que cet affreux personnage sera puni à la hauteur de ce crime abominable qu’il a commis.
Nous devons, nous engager dans la lutte contre toutes formes de violences faites aux enfants.