Sénégal : la fabrication des produits de tabac en baisse

 

Au troisième trimestre 2018, l’activité de « fabrication de tabac et de produits à base de tabac » a enregistré une baisse de 0,3% par rapport au trimestre précédent indique la Direction de la Prévision et des études économiques(Dpee).

Cette contreperformance est notamment expliquée par l’application, en juillet 2018, de la directive de la CEDEAO portant harmonisation des droits d’accises sur le tabac. Cette consigne a eu pour  effet, une augmentation de  la taxe sur le produit et, par ricochet, le prix de vente. Par ailleurs, sur une base annuelle, l’activité de «fabrication de tabac et de produits à base de tabac» s’est respectivement contractée de 10,5% et 10,0% au troisième trimestre et en cumul sur les neuf premiers mois de 2018, particulièrement fragilisée par la surabondance de produits d’origine frauduleuse sur le marché, suite à l’application de lois anti-tabac.

Sénégal : la LISTAB favorable à la hausse du prix du tabac

Depuis le lundi 17 juillet, le prix du tabac au Sénégal a connu une augmentation de 65%.

 

La Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (LISTAB) salue l’entrée en vigueur ce lundi de la hausse de 65% sur les prix du tabac.

Dans un communiqué, la LISTAB encourage le gouvernement « à toujours aller dans le sens de corser d’avantage les mesures qui peuvent avoir des impacts significatifs dans la baisse de la consommation du tabac dans notre pays ».

« La meilleure mesure pour faire baisser la prévalence du tabac est d’augmenter les taxes, et que pour avoir un impact réel sur la baisse de consommation toute augmentation doit être basée sur les prix de ventes » écrivent les responsables de la Ligue anti-tabac.

Qui constatent pour déplorer « que dans les pays de la CEDEAO, le total des taxes, hors Tva, ne représente que 30 % du prix moyen de vente des cigarettes, alors qu’il est de 62% en moyenne dans les pays de l’Union européenne (UE). Ce qui est en deçà du taux d’au moins 70% fixé par la Convention cadre de lutte contre le tabac de l’OMS ».

La LISTAB souligne que « dans l’espace CEDEAO le taux de taxation est très faible d’où l’urgence pour les Etats membres de mettre en application la nouvelle directive de la CEDEAO qui, il faut le dire, rencontre de fortes pressions pour qu’elle ne soit pas appliquée ».

« Les taxes qui sont appliquées sur les produits du tabac doivent représenter 70% ou plus de la valeur des produits, et que pour que cela ait un sens il faut nécessairement une harmonisation des deux directives de la CEDEAO et de l’UEMOA », souhaite la LISTAB.