L’auteur compositeur Mbaye Dieng et son ami Bouna Counta ont été interpellés pour trafic de faux billets de banque au Sénégal.
Tout est parti, selon Rewmi Quotidien, d’un renseignement anonyme informant les policiers des activités illicites de Bouna Counta. Interpellé à son domicile, sis à Mbao, le jeune marabout confie qu’il vendait du mercure à ses faussaires dont, son ami d’enfance Mbaye Dieng. Ce dernier tombe dans la souricière des limiers et tente de les corrompre avec un montant de 500.000 francs. Les flics vont de suite découvrir 193 billets à son domicile.
Auditionné, l’auteur-compositeur révèle qu’il vend 1 million de faux billets à 300.000 francs. Devant le tribunal correctionnel de Dakar, les prévenus tentent de se soustraire à leur responsabilité pénale. « Après avoir trouvé le mercure destiné à mes activités de marabout, les policiers ont fouillé mon téléphone, avant de me demander de coopérer. Mais, il n’a jamais été question de commande de faux billets », a contesté Bouna Counta.
Condamné en 2016 pour détention d’un faux billet de 10.000 francs, son co-inculpé déclare que la commande devait être faite auprès d’une de ses connaissances. « Je n’ai jamais acheté du mercure auprès de Bouna. Je ne confectionne pas, je ne vends pas de faux billets », s’est-il lavé à grande eau. Pour ce qui est de l’imprimante trouvée chez lui, l’artiste soutient qu’il sert à confectionner des affiches
L’avocate de la société, qui a dénoncé la mauvaise foi des mis en cause, a requis trois ans d’emprisonnement ferme contre Bouna Counta, poursuivi pour détention de matière servant à la contrefaçon de signes monétaires. S’agissant de la répression de Mbaye Dieng, attrait pour contrefaçon et mise en circulation de signes monétaires et chez qui tout un arsenal a été découvert, la représentante du Ministère public a sollicité des peines de sept ans de réclusion criminelle et deux ans ferme ainsi que la destruction des matières saisies.
Pour la défense, Mbaye Dieng ne peut pas être poursuivi puisque dans cette affaire, « Nous sommes en réalité dans une incitation à l’infraction. Si Counta n’avait pas appelé mon client, celui-ci ne serait pas à la barre. Il a été sollicité non pas pour confectionner mais pour photocopier des faux billets », a allégué Me Khalilou Sèye. À défaut d’une relaxe pour Bouna Counta, Me Abdoul Gningue a sollicité la clémence. Alpagués le 28 janvier 2021, les prévenus connaîtront leur sort le 13 janvier 2022.