Mort de gazelles oryx: Le Ministre de l’environnement du Sénégal soupçonné de trafic

Le ministre sénégalais de l’Environnement est au cœur d’une polémique sur la mort de gazelles oryx lors d’un transfert vers sa réserve privée. Les zones d’ombre qui planent sur la logistique de l’opération alimentent en effet des soupçons de trafic d’animaux.

Abdou Karim Sall, Ministre de l’environnement du Sénégal, a fait transférer des gazelles Oryx de la réserve naturelle de Ranérou vers sa ferme. Et certaines d’entre elles sont mortes.

Les environnementalistes fustigent donc cette action parce que le Ministre a pour devoir de protéger la faune et la flore du Sénégal. Ainsi que les espèces menacées d’extinction.

Dans un communiqué, le ministre admet le transfert de six gazelles oryx et la mort de deux d’entre elles.

« Deux espèces sont mortes durant leur convoyage nocturne. Elles ont quelques blessures et une fracture du fémur qui leur ont été fatales« , indique le communiqué.

Selon le ministre, ce transfert entrait « dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de conservation de la biodiversité ».

Mais selon la plateforme Avenir Sénégal, le Ministre de l’Environnement a été pris en flagrant délit de braconnage et de prédation. Elle soutient que ce transfert n’est en rien différente de celles des braconniers qui déciment la faune, si ce n’est par l’acte administratif par lequel il s’est auto-octroyé cette faveur et en a probablement accordé à d’autres privilégiés.

D’autres activistes et des défenseurs de l’environnement appellent à la démission du ministre.

 

Sénégal: 2 présumés trafiquants interpellés avec des peaux de léopards et de crocodiles

Deux hommes, des présumés trafiquants de faune, ont été interpellés à l’est du Sénégal, en possession de peaux d’espèces protégées.

Le Commissariat central de Tambacounda a mis la main sur 2 présumés trafiquants de faune. Les deux hommes détenaient des peaux de léopards et de crocodiles, des espèces protégées par la loi au Sénégal.

En effet, à l’issue d’une longue enquête, la direction des Parcs nationaux, avec l’appui du Commissariat central de Tambacounda et le projet Eagle-Sénégal, ont interpellé les 2 présumés trafiquants de faune. Et ce, hier à 12h53 dans un restaurant de la place.

Selon un communiqué produit par ces organismes, ils étaient «en flagrant délit de détention, circulation, commercialisation d’espèces de faune intégralement protégées selon l’article L32 du Code de la chasse».

Il s’agit plus précisément de «4 peaux de léopard, dont une peau d’un très jeune léopard âgé de moins d’un an et deux peaux de crocodile aussi intégralement protégés» par le Code de la chasse.

Actuellement en garde-à-vue, les deux prévenus seront soumis à un interrogatoire afin d’en savoir plus sur ce trafic.

Ils encourent des peines de prison ferme, ainsi que des amendes conséquentes.