Depuis 2000, Paul Kagame occupe la présidence du Rwanda. Récemment, dans un entretien avec Jeune Afrique, il a abordé la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une préoccupation centrale lors de plusieurs rencontres diplomatiques récentes.
La région est devenue un sujet brûlant lors du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), des discussions entre les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, ainsi que lors de la visite du président en exercice de la Communauté est-africaine (EAC) à Kinshasa.
Kagame n’a pas ignoré les accusations de présence des forces militaires rwandaises en RDC, évoquées dans divers rapports onusiens et condamnées par plusieurs nations occidentales. Au lieu de les rejeter catégoriquement, il a tenté de les justifier en soulignant les discours de haine dirigés contre les Tutsis congolais et d’autres populations parlant le kinyarwanda, ainsi que la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Ces préoccupations ont également été abordées lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais à Luanda, en Angola. Selon le document signé lors de cette réunion, Kinshasa s’est engagée à élaborer un plan pour neutraliser les FDLR, tandis que Kigali a promis de réévaluer ses mesures de défense et de sécurité.
Il reste à voir si ces engagements conduiront au retrait des troupes rwandaises de la RDC, une perspective favorisée par la médiation angolaise. L’objectif ultime est d’instaurer un cessez-le-feu dans une région où les combats persistent, notamment dans le Nord-Kivu.