Environ quelque 43 mille personnes, dont 70 % ont fait l’objet de dépistage, sont infectées par le VIH/SIDA au Sénégal, a indiqué, jeudi, le Pr Cheikh Tidiane Ndour, chef de la Division Sida et maladies sexuellement transmissibles du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Il y a un peu moins de la moitié qui est infectée, mais qui l’ignore. Si on positionne le dépistage dans les structures, on va diagnostiquer de façon tardive ceux qui sont déjà malades, car les Sénégalais ne vont presque pas à l’hôpital », a déclaré le Pr Ndour, invité de la rédaction de l’APS.
Parmi les quelque 43 mille personnes infectées, 55% sont sous traitement, a signalé l’infectiologue, ajoutant que l’idéal est d’inclure dans le traitement, les 45 autres pourcents restant pour aller définitivement vers la fin de l’épidémie en 2030.
« Il est confirmé qu’un malade qui prend bien son traitement et qui a une charge virale indétectable, ne peut pas transmettre la maladie », a-t-il poursuivi, avant d’affirmer que le taux de prévalence reste faible au Sénégal.
« La prévalence dans la population générale est basse, on est maintenant à 0,5%. […] », a martelé le médecin-colonel.
Il a rappelé que la pandémie du sida est de type concentré au Sénégal. A titre d’exemple, il a indiqué que chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, la prévalence est de 18%.
« Cela veut dire que sur 200 personnes de sexe masculin qui ont de rapports sexuels avec d’autres hommes, il y a 40 cas positifs », a-t-il expliqué.
Chez les professionnelles du sexe, le taux se situe à 6,6%, contre 9% pour les utilisateurs de drogue par voie injectable.
« Si on veut vraiment dépister un maximum de cas, c’est un dépistage ciblé que nous faisons, car dans la population générale, la prévalence est très faible », a-t-il soutenu.