L’exposition artistique, inscrite dans le cadre de la 12ème édition du Partcours, touche à sa fin au centre culturel Maurice Gueye. Cette exposition d’art plastique, devenue un rendez-vous incontournable dans l’agenda culturel sénégalais, a été associée, pour cette édition, au forum sur le bien-être, initié par l’ONG Tostan sous le thème «YOONU CI BIIR» (Le chemin à l’intérieur). Ce thème reflète l’actualité centrée sur la préservation du cadre de vie et des écosystèmes naturels.
Les artistes Omar Diouf, connu sous le nom de «Yafane», et Fatim Soumaré ont présenté une œuvre qui réunit l’humain à son environnement naturel, illustrant le chemin intérieur menant au bien-être. «YONNU CI BII» est un espace invitant à plonger dans l’univers de l’imagination, à le rêver plutôt qu’à le connaître.
À travers le voyage créatif évoqué par Fatim Soumaré et Omar Diouf Yafane, ces deux artistes nous emmènent dans une immersion au cœur de leur monde. Ce périple explore le chemin vers la nature, rappelant l’importance vitale de l’environnement pour l’humanité.
L’œuvre se compose de deux haies en fer, sur lesquelles des rubans multicolores symbolisent les anciennes palissades villageoises. En arrière-plan trône un grand arbre, entouré de nids d’oiseaux suspendus, certains dans les branches, d’autres au cœur du tronc, et d’autres encore disséminés de part et d’autre du chemin.
Les artistes, autodidactes, nous invitent à travers leur environnement à explorer la subtilité des frontières entre l’art et les rites. Ils soulignent la fonction thérapeutique de l’art, une pratique profondément enracinée et largement partagée dans nos sociétés.
Fatim et Yafane nous guident dans ce cheminement intérieur, un voyage dont l’objectif est de conduire vers l’équilibre et le bien-être.
«Le thème de l’exposition est le bien-être, et tout le monde veut le bien-être. Nous avions dit qu’on allait créer quelque chose qu’on ne voit plus de nos jours. Ce sont les palissades en ‘crintin’. Autrefois, c’est ce qu’on utilisait pour clôturer les concessions familiales, avec le fil de fer pour tisser tout ça. Les nids représentent les berceaux originels, chaque être a une origine. Ce qui m’a surtout poussé, j’avais un grand arbre déraciné dans la brousse, où j’habite avec les nombreux nids par terre, j’ai pensé construire une œuvre autour de cet environnement pour rappeler aux hommes le devoir de protéger l’écosystème et la biocénose qui le peuple», explique Omar Diouf Yafane à propos de leur œuvre.
Cette création demeure visible dans la salle de conférence du centre culturel Maurice Gueye jusqu’au dimanche prochain.